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En 2022, 66 000 hectares de forêt sont partis en fumée en France, selon le Système européen d’information sur les feux de forêt. Accidentels ou criminels, 95 % des incendies sont d’origine humaine. Pour déterminer les causes et circonstances de ces sinistres, la gendarmerie peut s’appuyer sur un certain nombre de technicités, parmi lesquelles les chiens spécialisés en recherche de produits accélérateurs d’incendies. La journée internationale du chien est l’occasion de mettre en lumière cette spécialité méconnue avec le major Yves, chef du Groupe d’investigations cynophile de Beynes, et son chien Tirock.

Tirock est un berger belge malinois tout juste âgé de trois ans. Il se montre fougueux, très joueur et persévérant. « Le profil parfait du chien spécialisé dans la Recherche de produits accélérateurs d’incendies (RPAI) », explique son maître, le major Yves, commandant du Groupe d’investigations cynophile (GIC) de Beynes (78). Maître de chien depuis 1996, le militaire a servi au sein du Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (PSIG) de Rambouillet (78), avant de rejoindre l’unité cynophile des Yvelines à sa création, en 2006.

Une technicité rare
La gendarmerie nationale s’est dotée de chiens RPAI au début des années 2000, à l’occasion de la refonte de son dispositif canin. Des unités situées dans les pays voisins, comme la Belgique et la Suisse pour ne citer qu’elles, disposent d’ailleurs également de cette compétence.

Aujourd’hui, ils ne sont que sept chiens en gendarmerie à détenir cette technicité et ont vocation à intervenir sur tout le territoire métropolitain et ultramarin en fonction des sollicitations. Outre Tirock, dans les Yvelines, ses congénères se trouvent ainsi à Saint-Quentin (Aisne), Salon-de-Provence (Bouche-du-Rhône), Évrecy (Calvados), Rennes (Ille-et-Vilaine), Saint-Philbert-de-Grand-Lieu (Loire-Atlantique) et Gramat (Lot).

Un maillon essentiel de la chaîne criminalistique incendie
Lors d’un incendie, en cas de doute quant à son origine accidentelle ou criminelle, la brigade locale intervient et sollicite le concours d’un Technicien en identification criminelle (TIC). Celui-ci doit alors confirmer ou infirmer le doute et, le cas échéant, déterminer la localisation du départ de feu, afin d’effectuer les prélèvements permettant d’identifier la matière incendiaire à l’origine de l’incendie, dont l’analyse se justifie au regard de la gravité du préjudice causé par le sinistre.

Toutefois, les circonstances et la configuration des lieux (espace naturel, étendue du feu, difficultés d’accès…) peuvent conduire le TIC à demander l’intervention de la cellule de Recherche des causes et circonstances des incendies (RCCI) et/ou d’un chien RPAI.

Les informations recueillies auprès des premiers intervenants vont alors permettre au maître de chien de déterminer sa zone de travail. Les recherches peuvent ensuite durer plusieurs jours. En cas de résultats positifs, le TIC va alors effectuer un prélèvement à l’endroit du marquage du chien et le transmettre pour identification au département Environnement incendies explosifs de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN).

Former et se former
Pour obtenir la technicité RPAI, Tirock, à l’instar de ses six autres compagnons à quatre pattes actuellement opérationnels sur cette compétence, a suivi une formation de quatorze semaines dispensée par le Centre national d’instruction cynophile de la gendarmerie (CNICG), à Gramat (Lot).

Une instruction basée sur le jeu et la mémorisation d’odeurs, au cours de laquelle les chiens apprennent à détecter six substances présentes dans 98 % des produits inflammables.

Ce stage se conclut par une mise en situation avec une évaluation portant sur quarante microlitres de produit incendiaire seulement, quantité correspondant à ce qui reste en moyenne sur les lieux après une combustion importante.

Cette capacité opérationnelle, Tirock et son maître l’entretiennent au quotidien, en s’entraînant au cours d’exercices, où le major Yves s’attache tout particulièrement à maintenir le niveau de précision dont Tirock est capable de faire preuve dans le cadre de ses marquages.

Au-delà de leurs interventions opérationnelles (plus d’une quarantaine à l’année), le major et son chien dispensent également des formations au profit des TIC nouvellement habilités, afin de les sensibiliser à la technicité RPAI et de porter à leur connaissance quelques actes réflexes à avoir en présence d’un incendie potentiellement criminel.

Un élargissement récent des sollicitations RPAI
Outre les recherches effectuées après incendie, Tirock et son maître sont de plus en plus fréquemment engagés à des fins dissuasives et judiciaires. Les chiens RPAI sont en effet capables de détecter la présence de produit accélérateur sur les personnes ou les vêtements. Ils peuvent ainsi être sollicités dans le cadre de perquisitions, afin de confondre l’auteur de l’incendie par le biais des vêtements portés lors des faits et qui se trouveraient au domicile.

Source : https://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/gendinfo/paroles-de-gendarmes/journee-internationale-du-chien-le-flair-de-tirock-piste-les-origines-des-incendies

NOTA : La gendarmerie adopte...

Dans le cadre des différentes technicités cynophiles, la gendarmerie recherche des chiens (achat ou don), principalement des bergers allemands et des bergers belges. Ils doivent être âgés de moins de 2 ans et se montrer très joueurs.

Contact : CNICG Gramat au +33 (0) 5 65 10 14 30
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Depuis cinquante ans, les unités cynophiles de recherche de victimes d’avalanche sont mobilisées dans le cadre de missions de sauvetage en montagne, dont elles constituent un maillon central. La gendarmerie nationale compte vingt-et-une équipes cynophiles réparties au cœur des différents massifs montagneux du territoire, où elles interviennent au service de la population, en coordination avec les autres acteurs du secours en montagne. Du 18 au 22 décembre 2023, quatorze d’entre elles se sont donné rendez-vous à Tignes, une station de ski située dans le massif de la Vanoise, en Haute-Tarentaise, pour participer à un stage de perfectionnement.

Domaine skiable de Tignes. Une scène insolite se déroule sous les yeux des vacanciers qui, ce matin du 20 décembre 2023, ont pris place sur le télésiège de Chaudannes. En contrebas, sur la piste rouge du Bleuet, des skieurs évoluent en slalomant, tenant au cordeau un berger belge malinois dévalant à leurs côtés la pente enneigée. Spécialisés dans le secours à la personne en montagne, ces hommes sont également maîtres de chien d’avalanche. Ils appartiennent à l’une des vingt-et-une unités cynophiles de montagne que compte la gendarmerie nationale. Répartis sur les différents massifs montagneux du territoire, ces militaires sont affectés au sein des Pelotons de gendarmerie de haute montagne (PGHM). « Nous nous retrouvons ici, à Tignes, du 18 au 22 décembre, pour participer à un stage de préparation hivernale des équipes cynophiles avalanche de la gendarmerie, dont je suis le référent national. Nous bénéficions d’une semaine complète sur site, entièrement dédiée à l’entraînement, et articulée autour d’un programme à la fois varié et ciblé, intégrant les besoins spécifiques de chacun », explique l’adjudant-chef Patrick L., affecté au PGHM de Bagnères-de-Luchon, dans les Pyrénées centrales, et coordinateur du dispositif.

Ce stage est une première. En 2015, la formation des équipes cynophiles de recherche de victimes d’avalanche de la gendarmerie a été confiée au Centre national d'entraînement à l'alpinisme et au ski (CNEAS) des Compagnies républicaines de sécurité (CRS), basé à Chamonix-Mont-Blanc (74). Une formation ainsi rendue commune aux unités de la police et de la gendarmerie nationales. Chaque année, en janvier, une évaluation obligatoire visant la revalidation des compétences opérationnelles des équipes cynophiles de montagne est organisée par le CNEAS. Dans cette perspective, le projet d’un stage préparatoire destiné aux unités cynophiles de la gendarmerie nationale a été lancé par le chef d’escadron Sébastien Aubinière, à la tête de la cellule d’appui opérationnel / unité de coordination technique montagne. « L’objectif est de réunir l’ensemble des unités cynophiles de montagne en vue de leur préparation aux tests du CNEAS, mais aussi d’organiser un temps d’échanges et de partage en présentiel, exercices pratiques à l’appui, pour favoriser leur montée en compétences. Pour ces gendarmes, qui souvent travaillent seuls, l’apport d’un regard extérieur est fondamental, précise-t-il. Ce projet a été rendu possible grâce au soutien financier du Commandement des écoles de la gendarmerie nationale (CEGN), mais aussi par la mise à disposition, à titre gracieux, d’une parcelle du domaine skiable par la station de Tignes. Sans oublier l’implication des différents acteurs concourant à l’organisation et à l’encadrement de cette semaine. »

Un programme sur mesure
Malgré les températures glaciales qui règnent sur Tignes ce jour-là, l’ambiance au sein du groupe est chaleureuse. Tous partagent ce même sentiment d’appartenance à une grande famille. Cette semaine constitue donc un moment privilégié pour l’ensemble des participants. « C’est avant tout l’opportunité de nous réunir. Chacun travaille sur son massif. Certains sont particulièrement isolés, à l’instar de l’adjudant-chef Rémi C., maître de chien affecté au PGHM de Murat, dans le Cantal, exerçant seul sur l’ensemble des massifs auvergnats. Rares sont les occasions de nous retrouver. Quatorze des vingt-et-une équipes cynophiles de montagne sont présentes cette semaine. Ainsi, nous pouvons réaliser un travail qualitatif, multiplier et complexifier les mises en situation, mais aussi personnaliser les exercices suivant les problématiques rencontrées par chacun », observe le major de réserve Richard O. Ancien instructeur au Centre national d'instruction cynophile de la gendarmerie (CNICG) de Gramat (Lot), le militaire dispose d’une expérience et d’une expertise hors du commun. Il intervient en coopération avec l’adjudant-chef Patrick L., en charge de l’encadrement pédagogique du stage. Tout au long de la semaine, il aura pour mission de coordonner les exercices, définir les scénarios, observer, puis débriefer avec les militaires, tant sur la dimension opérationnelle que sur les aptitudes de l’animal.

À travers diverses mises en situation, les équipes cynophiles devront détecter les victimes ensevelies sous la neige. Après avoir cartographié la zone, déterminé le sens du vent, et défini une stratégie de recherche, le maître dirige les opérations, guidant l’animal à distance, au son de la voix. Allié précieux, le vent aide le malinois à capter l’odeur humaine, l’orientant vers la victime enfouie sous le manteau neigeux. Cette dernière, à laquelle aucun son ne parvient, ne peut orienter les sauveteurs. Une fois la personne localisée, le chien s’immobilise, puis gratte la neige. La zone est alors sondée par le maître afin de confirmer la présence humaine. Équipé d’une pelle, le gendarme s’emploie ensuite à désensevelir la victime. Vient enfin la récompense pour l’animal, sous la forme d’un jouet en tissu. Car l’apprentissage est avant tout fondé sur le jeu. Parfois, le comportement du malinois laisse place au doute. Un fanion rouge est alors placé à l’endroit concerné. Autre difficulté : les odeurs humaines laissées par les pisteurs sur le lieu de l’avalanche peuvent également induire l’animal en erreur. Le périmètre de recherche sera ratissé dans son intégralité par le binôme. Au-delà d’une vingtaine de minutes, si l’exploration demeure infructueuse, des renforts seront éventuellement sollicités, selon l’avancement des opérations et l’état du malinois. En conditions réelles d’intervention, d’autres chiens de recherche - issus de différentes unités (CRS montagne, sapeurs-pompiers, ou pisteurs secouristes) -, peuvent être dépêchés sur les lieux, afin d’apporter leur concours. Tout au long de l’exercice, le maître de chien assure la conduite opérationnelle de la mission. Communication et coordination sont cruciales. Reliés aux autres secouristes par contact radio, les militaires sont également testés sur ce point. Ils doivent en effet rendre compte de l’avancée des opérations au chef de caravane, lequel coordonne le dispositif. Si les exercices sont communs à l’ensemble des équipes, la difficulté est adaptée au niveau d’expérience de chacun. Augmentation du périmètre de recherche, présence d’objets ou de personnes sur la zone, sont autant de paramètres susceptibles de complexifier la manœuvre. Également présente, une équipe cynophile des CRS montagne participe à certains exercices aux côtés des gendarmes. L’opportunité pour chacun de déployer ses capacités d’action, au contact d’autres unités. « Nous multiplions les exercices tout au long de la semaine. L’objectif est d’entraîner les équipes à toutes sortes de situations, en lien avec divers intervenants, de façon à travailler la coordination et l’adaptabilité, des points essentiels dans notre métier », rapporte le major de réserve Richard O.
Entièrement tourné vers la pratique, ce stage est aussi ponctué de rassemblements, qui se tiennent chaque soir au chalet militaire de Tignes, en présence de tous les participants. L’occasion pour les gendarmes de revenir sur les temps forts de la journée, de partager leurs ressentis et définir ensemble des axes d’amélioration.

Technicité, exigence et engagement
Chaque année, en France, une trentaine de personnes trouvent la mort dans une avalanche. Une tendance à la baisse depuis une décennie, qui résulte de la démocratisation des équipements spécialisés, tels que le Détecteur de victime d’avalanche (DVA) ou le réflecteur RECCO, dont sont porteurs la plupart des adeptes de ski hors piste. Bien que ces appareils modernes aient démontré leur efficacité, le chien demeure incontournable dans la recherche de victime d’avalanche. Les équipes cynophiles sont donc systématiquement primo-engagées, que ce soit pour une levée de doute ou pour une mission de secours.
En montagne, le facteur temps est primordial. Au-delà de vingt-cinq minutes, les chances de survie d’une victime ensevelie sont quasiment nulles. Asphyxie, noyade (provoquée par la poussière de neige), hypothermie, polytraumatismes… face à ces risques multiples, c’est une course contre la montre qui s’engage pour les équipes cynophiles de recherche, dès l’instant où l’alerte est donnée. C’est pourquoi la grande majorité des missions s’effectue en hélicoptère, lorsque les conditions le permettent. Dans le cas contraire, une caravane terrestre est organisée jusqu’au lieu de l’accident, allongeant sensiblement le délai d’intervention.

Engagés dans des missions de haute intensité, en milieu périlleux, les maîtres de chien ne peuvent exercer qu’au terme d’un cursus de formation extrêmement exigeant. Après une formation initiale au CNICG, d’une durée de quatorze semaines, permettant la validation des équipes cynophiles à la piste, les binômes rejoignent le Centre national d'entraînement à l’alpinisme et au ski (CNEAS), à Chamonix-Mont-Blanc (74), pour y effecteur un stage de trois semaines, axé sur les missions de secours. Les sous-officiers doivent également avoir réussi le cursus montagne (diplôme de qualification technique montagne) délivré par le Centre national d'instruction de ski et d'alpinisme de la gendarmerie (CNISAG), et avoir obtenu le Brevet de spécialiste montagne (BSM).
Une fois les équipes cynophiles opérationnelles, elles seront soumises, chaque année, à une évaluation technique conduite par le CNEAS, à Chamonix-Mont-Blanc.
Point essentiel, le maintien en condition opérationnelle repose sur un entraînement régulier. C’est en explorant de nouvelles situations de recherche que le binôme consolidera ses acquis et gagnera en performance.

Sélectionnés par le CNICG selon des critères précis, et dressés par les instructeurs du centre avant d’être attribués à leur maître, les chiens de recherche de victime d’avalanche possèdent un caractère joueur, obéissant, vif, courageux et sociable, outre une robustesse et une résistance physique remarquables. Des qualités dont sont dotés les bergers belges malinois, qui, peu à peu, se sont imposés en gendarmerie. Pour l’adjudant-chef Olivier D., affecté au PGHM de Pierrefitte-Nestalas, dans les Hautes-Pyrénées, l’adaptation de Nako, un chien aujourd’hui âgé de six ans, a nécessité temps et engagement. « Les chiens qui rejoignent les rangs de la gendarmerie proviennent d’horizons très divers. L’animal doit être appréhendé avec son vécu, aussi complexe soit-il. C’est un métier passion, où l’investissement personnel tient une place centrale. »
Lorsque la neige fond, l’activité des équipes cynophiles de montagne se recentre sur des missions de secours classique, toujours au service des montagnards et de la population. « Avalanche ou piste, l’activité est fonction du massif et de son niveau d’enneigement. Si la recherche de victime d’avalanche constitue le cœur de métier en Haute-Savoie, elle ne représente que 25 % des interventions dans le Massif Central », indique le major de réserve Richard O.
Après huit ans de bons et loyaux services, dans un environnement marqué par sa rudesse, vient pour les chiens d’avalanche le moment de la retraite. Le plus souvent, c’est auprès de leur maître, avec qui le lien est indéfectible, qu’ils passeront leurs dernières années.

Une pleine réussite
À l’heure du bilan, tous saluent l’organisation et la qualité du stage. « Tous les niveaux étaient représentés. Pour les jeunes maîtres de chien, s’entraîner auprès d’équipes plus expérimentées est très enrichissant, observe l’adjudant-chef Patrick L. Cette semaine nous a permis de travailler la coordination et d’approfondir les exercices, en y intégrant des particularités opérationnelles, telles que la médicalisation ou le secours aux personnes partiellement ensevelies, et celles en cours de dégagement. Des situations proches de la réalité, qu’il est important de montrer au chien, mais aussi au maître, qui ainsi s’exerce à la gestion de son animal. »
Dévier des schémas habituels, s’adapter aux conditions parfois changeantes (notamment météorologiques), se réorganiser en cours d’exercice et réorienter la recherche lorsque la situation l’impose, travailler en synergie avec d’autres intervenants, interagir avec le chien lorsqu’il est difficulté, analyser a posteriori son comportement et ses réactions, partager autour des pratiques et de l’expérience de chacun… tels étaient les objectifs du stage. Une pleine réussite, de l’avis de tous.
L’équipe encadrante, quant à elle, a tenu à souligner le travail et l’implication des équipes cynophiles, aussi bien durant le stage que dans l’exercice quotidien de leurs missions. Si la technicité est au cœur du métier, c’est avec la même passion que tous l’accomplissent.

Enfin, pour Jacques Villalba, directeur de la régie des pistes de la station de Tignes, la mise à disposition de moyens s’est imposée comme une évidence. « Des actions de secours et d’évacuation sont régulièrement menées en coopération avec les secouristes du PGHM. La coordination entre militaires et pisteurs secouristes est donc primordiale. C’est pourquoi nous avons répondu présents. Les maîtres de chien de la station ont pu participer à certains exercices organisés par les gendarmes, et ainsi confronter leurs approches. Pour l’ensemble des professionnels du sauvetage en montagne, le maintien de la compétence est un enjeu crucial. »

Source https://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/gendinfo/sur-le-terrain/immersion/2024/les-unites-cynophiles-de-montagne-de-la-gendarmerie-reunies-a-tignes-pour-un-stage-avalanche
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Gendarmerie Nationale / Les chiens de la gendarmerie, acteurs clés de la cynotechnie.
« Dernier message par Jeano 11 le 28 février 2024, 13:26:11 »
Depuis près de huit décennies, la gendarmerie nationale fait appel à une technicité particulière pour appuyer l’action des unités de terrain : les équipes cynophiles. Ces dernières sont devenues un appui indispensable aux missions opérationnelles. Répartis dans différentes unités de gendarmerie, en métropole et en outre-mer, plus de 600 chiens sont ainsi formés dans de nombreuses technicités, comme la recherche de personnes, la recherche de stupéfiants et de billets de banque, la détection d'explosifs, etc.

Toutes les équipes cynophiles de la gendarmerie sont formées au Centre national d’instruction cynophile de la gendarmerie (CNICG), à Gramat, dans le Lot. La détection et la sélection des chiens qui pourront intégrer la formation représentent un vrai défi. Tous les canaux sont mobilisés pour trouver, chaque année, près d’une centaine de chiens à former. La gendarmerie a notamment signé une convention avec la SPA, permettant à certains chiens abandonnés de rejoindre les rangs de la gendarmerie.

À l’exception des chiens Saint-Hubert, sélectionnés pour leurs facultés olfactives exceptionnelles, la race n’est pas un critère de sélection déterminant. Les chiens sont surtout sélectionnés pour leur appétence au jeu et leur abnégation.

Au sein de la gendarmerie, ces fidèles compagnons bénéficient d'une attention particulière pour assurer leur bien-être : « Les chiens sont considérés comme des sportifs de haut niveau, recevant des soins adaptés, une alimentation équilibrée et un suivi vétérinaire régulier », indique le capitaine Guillaume Godineau, référent national cynotechnie.

À l’issue de leur formation, les équipes cynophiles de la gendarmerie sont appelées à intervenir dans des contextes variés. Qu'il s'agisse de la recherche de personnes disparues (pistage), de la recherche de produits stupéfiants et de billets ou encore de la sécurisation d'événements d'envergure tels que la Coupe du Monde de Rugby ou les Jeux Olympiques, à travers notamment leur capacité de détection des produits explosifs, leur polyvalence en fait de solides alliés.

« Toi et moi pour eux »
La formation des binômes « maître-chien » est une étape cruciale. Le CNICG de Gramat dispense un programme intensif de quatorze semaines. Le stage commence par la cérémonie du mariage, qui consiste pour le maître à faire la connaissance du chien sélectionné pour lui en fonction de son caractère.

La devise du centre, « Toi et moi pour eux », illustre le caractère indissociable de l’équipe cynophile. Ce lien entre le maître et le chien favorise la réalisation des missions, y compris celles qui se déroulent dans un contexte dégradé.
Cette devise résume également l'engagement de l’Institution envers le bien-être animal. La durée opérationnelle d'un chien de la gendarmerie est en moyenne de 7 à 8 ans. À l’issue de cette période, une procédure de réforme est mise en œuvre. Le maître dispose alors d’un droit prioritaire pour conserver son binôme. Ainsi, en 2023, 80 % des maîtres ont choisi de garder leur compagnon à quatre pattes à la fin de sa carrière, témoignant de l'attachement unique entre le maître et son chien.

Au CNICG, un jardin du souvenir est dédié aux chiens qui ont servi dans la gendarmerie, permettant notamment de rendre hommage aux chiens héros.

Les chiens de la gendarmerie sous les feux des projecteurs
Aujourd’hui, en France, un foyer sur quatre possède un chien. Ces fidèles compagnons à quatre pattes occupent donc une place de choix dans le cœur des Français, qui, au-delà de cet engouement, sont très attentifs à leur bien-être. Au-delà des missions opérationnelles, les équipes cynophiles ont donc à cœur de sensibiliser le public à la cynotechnie en gendarmerie. De nombreux événements, tels que la Semaine nationale du chien, en octobre, ou encore le Salon international de l'agriculture, sont l’occasion de mettre en lumière leur mode de fonctionnement et leurs technicités. Chaque été, le Centre d’instruction de Gramat ouvre également ses portes au public tous les jeudis, afin de faire découvrir, aux petits comme aux grands, le savoir-faire exceptionnel de ses unités cynophiles.

Le centre national d’instruction cynophile de Gramat, une expertise reconnue
En 2025, le CNICG de Gramat fêtera ses 80 ans d'existence. Son expertise et sa passion pour les chiens en font un acteur incontournable dans le domaine de la cynotechnie, non seulement au regard de son rôle majeur au service de la formation des équipes cynophiles de la gendarmerie, mais aussi de son rayonnement à l’échelle nationale comme internationale.

Source : https://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/gendinfo/sur-le-terrain/immersion/2024/les-chiens-de-la-gendarmerie-acteurs-cles-de-la-cynotechnie
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L'intoxication au monoxyde de carbone, survenue lundi 26 février 2024 en début de soirée, dans l'appartement d'un couple et deux enfants à Colomiers, rappelle à tout un chacun que ce gaz incolore et indolore est un fléau qui fait chaque année de nombreuses victimes.

Un premier réflexe, en cas de maux de tête, sensation de vertige, douleurs musculaires, "ouvrir immédiatement les fenêtres, couper le chauffage, sortir de son logement et appeler les secours".
Si l'on n'est pas dans les bras de Morphée, probablement la meilleure chose à faire, rappelle le commandant Sébastien Marat, responsable du centre opérationnel des sapeurs-pompiers de la Haute-Garonne (SDIS) de la Haute-Garonne.

Le monoxyde de carbone, un gaz asphyxiant particulièrement dangereux, provient "essentiellement du mauvais fonctionnement d'un appareil ou d'un moteur à combustion".

Le monoxyde de carbone ou (CO) est un gaz incolore, inodore, toxique et potentiellement mortel qui résulte d'une combustion incomplète, et ce quel que soit le combustible utilisé : bois, butane, charbon, essence, fuel, gaz naturel, pétrole, propane. Il diffuse très vite dans l'environnement.

SOURCES
https://sante.gouv.fr/IMG/pdf/flyer__co_dgs.pdf

https://sante.gouv.fr/IMG/pdf/depliant_monoxyde_de_carbone.pdf

Où installer un détecteur de monoxyde de carbone ?

Le détecteur de monoxyde de carbone doit être installé dans la même pièce que la source de ce gaz, en respectant une distance de 1 à 3 mètres par rapport à l’appareil à combustible.

Il peut être fixé sur le mur ou au plafond.

Pour une fixation au plafond : le détecteur doit être éloigné de tout obstacle.

Pour une fixation murale : il doit être placé à une hauteur supérieure à celle des portes et fenêtres. L’emplacement doit être situé à une distance de 15 cm au minimum par rapport au plafond.

Il est conseillé d’équiper prioritairement chaque chambre d’un détecteur de monoxyde de carbone, avec un appareil qui peut être placé à proximité de la tête de lit, à hauteur de respiration.

Pour plus d’informations sur les modalités d’installation d’un détecteur de fumée ou de monoxyde de carbone, vous pouvez consulter un spécialiste en matière de sécurité ou vous renseigner auprès de votre compagnie d’assurance habitation.

Source https://www.groupama.fr/assurance-habitation/conseils/detecteur-fumee-monoxyde-carbone/#ou-doit-on-placer-un-detecteur-de-monoxyde-de-carbone
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Un homme de 20 ans vient d’être condamné à Toulouse.
Par téléphone, il pratiquait le swatting et lançait de fausses alertes aux secours un peu partout en France.

"Il y a eu un meurtre !
Mon voisin est torse nu avec un couteau !
Il y a du sang partout !
" Lorsque le commissariat de Saint-Étienne a reçu cet appel d’une personne affolée, en juin 2022, deux équipages de la BAC ont été dépêchés sur place. L’appartement était vide.
Une mauvaise blague.  >:(

Un Columérin de 20 ans vient d'être jugé en comparution immédiate par le tribunal correctionnel de Toulouse. Dans la prévention, une longue série de faits.

Du swatting, une pratique qui consiste à lancer de fausses alertes.

Un appel anonyme annonçant un massacre et une prise d'otages a mobilisé les gendarmes, dans la nuit du mardi 13 au mercredi 14 février, à L'Union (Haute-Garonne) près de Toulouse.
Il s'agissait d'un canular.  >:(

C'est une "blague" qui a du mal à passer. Le centre opérationnel de la gendarmerie de Haute-Garonne a reçu un appel très inquiétant vers 23 heures, dans la nuit de mardi à mercredi. À l'autre bout du fil, une voix d'homme annonçait une prise d'otages.

L'interlocuteur racontait qu'il avait tué ses parents à leur domicile de L'Union, au nord-est de Toulouse. Il disait être en possession de kalachnikovs et vouloir s'en prendre aux "mécréants". La menace a été prise très au sérieux et une vingtaine de gendarmes se sont déployés à proximité de la petite maison, localisée dans un quartier calme.

Les militaires ont pris contact avec le voisinage et effectué des vérifications. Lorsqu'ils ont fini par s'approcher du pavillon, la mère de famille est sortie. Elle a assuré que tout allait bien, ce qui était vrai. Après trois heures de mobilisation, les gendarmes ont pu quitter les lieux.

Swatting
Il s'agit de la seconde fois en un peu plus d'un an qu'un appel malveillant cible cette famille sans histoire de L'Union. Un adolescent qui vit là aurait vu son compte piraté sur un site de jeux vidéo et un inconnu s'amuserait à lui causer des ennuis. Une enquête est ouverte.

Cette pratique du "swatting" (fausse alerte qui mobilise les forces de l'ordre) n'est pas un cas isolé. Ces appels sont toujours traités avec le plus grand sérieux. Au mois d'octobre dernier, un habitant de Colomiers, dans l'Ouest toulousain, âgé de 20 ans avait été condamné à deux ans de prison dont un avec sursis probatoire.

Pendant de longs mois, il avait multiplié les canulars auprès des services d'urgence. Équipé d'un modificateur de voix et de bruitages de coups de feu ou de cris, il avait semé la panique dans toute la France. "Fermer les lycées, les métros, je trouvais ça intéressant, avait-il expliqué. Je me sentais intouchable".

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Recommandations et bon sens / Une bande d’escrocs aux faux SMS
« Dernier message par Jeano 11 le 02 février 2024, 16:47:43 »
De juillet à septembre 2023, un groupe de jeunes escrocs sévit en Île-de-France.
La brigade de recherches de Fontainebleau a conduit l’enquête jusque dans le Val d’Oise.
Trois majeurs et deux mineurs sont arrêtés le 12 décembre 2023, l’auteur principal est incarcéré dans l’attente du jugement.

« Ne répondez jamais à un SMS ou à un mail dont vous ne connaissez pas l’origine.
S’il n’y a pas de phishing, il n’y a pas d’escroquerie. » répète le maréchal des logis-chef (MDC) Florent, Directeur d’enquête (D.E.) sur cette affaire d’escroquerie aux SMS opérée en Île-de-France.
Si obtenir des informations confidentielles par SMS puis de se faire passer pour un banquier ou pour la sécurité sociale "AMELI", au téléphone est une méthode d’escroquerie courante, elle continue de fonctionner car les victimes ne se méfient pas.
Un message demandant de remplir un formulaire contenant des données confidentielles doit être considéré comme frauduleux. Ne répondez pas directement par le lien qui vous ait proposé en vérifiant son origine et nom de domaine. C’est de là que tout part, et toutes les victimes dans ce dossier ont commencé par recevoir un SMS. Et l’escroquerie se fonde grâce à une simple réponse à celui-ci...

Plusieurs faits similaires
L’enquête a commencé en juillet dernier, lors d’un dépôt de plainte à la Brigade territoriale autonome de Cély, en Seine-et-Marne : la victime s’est faite arnaquer.

Elle a été contactée au téléphone par un homme prétendant travailler dans sa banque et qui détenait toutes les informations personnelles que cette dernière pourrait avoir. L’homme lui fait faire des manipulations diverses sur son compte (blocage de paiements...), après l’avoir mise en confiance. Ensuite, l’escroc lui explique que sa carte bancaire a été piratée, il lui annonce la marche à suivre : un coursier va se rendre à son domicile pour récupérer sa carte, et une autre lui sera restituée de la même manière. Comme la victime a coupé sa carte en deux, elle ne voit aucun problème à la lui remettre. Quelques heures plus tard elle se rend compte que sa carte a été utilisée de manière frauduleuse dans le Val d’Oise et qu’il y a eu des tentatives d’achat, aussi se rend-t-elle immédiate à la brigade de gendarmerie de Cély-en-Bière.

« Une semaine plus tard, une autre personne vient déposer plainte à la Chapelle-la-Reine pour des faits selon le même mode opératoire, mais la carte est cette fois-ci utilisée dans l’Oise. La Brigade de recherches (B.R.) de Fontainebleau est alors saisie des deux faits par le parquet de Melun, au vu de l’organisation des auteurs et de la sérialité des faits », explique le gendarme.

Une méthode bien rodée dans une logique d’anonymisation
Les enquêteurs se rendent rapidement compte que tout commence par du hameçonnage, aussi appelé phishing. Ils identifient des individus envoyant en masse des SMS disant provenir d’organismes tels qu’Ameli, invitant à remplir en ligne un formulaire afin de régler un soucis. Le dit formulaire demande des données personnelles et bancaires.

Ces dernières permettent aux escrocs de récupérer des informations confidentielles comme le nom du banquier, le montant sur les comptes, etc, autant d’éléments visant à mettre en confiance la victime lors du coup de téléphone qui suit. Les malfaiteurs réalisent certaines opérations avec la victime (hausse des plafonds avec double authentification, etc).

Une fois cela fait, un coursier est envoyé à son domicile. « Les auteurs passent par plusieurs sociétés différentes, dont les employés ne sont majoritairement pas au courant de leur participation à cette entreprise, même si certains ont eu des suspicions dont ils ont fait part aux victimes. Celles-ci sont persuadées d’avoir à faire à leur banque et persistent. Elles n’ont pas de contact visuel avec les auteurs et ne peuvent qu’identifier les transporteurs, lesquels ont simplement répondus à une commande dans le cadre de leur travail. » ajoute le MDC Florent.

Les chauffeurs remettent ensuite l’objet du délit dans le département du Val d’Oise à une autre personne qui va utiliser la carte...laquelle n’est généralement pas non plus l’un des escrocs, ce qui permet d’ajouter un palier supplémentaire en terme d’anonymisation.

La jeunesse des mis en cause (à peine plus de 20 ans pour le plus âgé) n’est pas la seule particularité de cette affaire. Ils baignent dans le vol et les escroqueries depuis plusieurs années et sont déjà connus de la Justice.

Mais surtout, et c’est ce que souligne le D.E., « ils ont une connaissance approfondie de l’informatique et de la téléphonie. Ils n’ont aucun mal à se faire passer pour des banquiers auprès des victimes, ont capté le vocabulaire et les termes précis du milieu bancaire.
Leur connaissance en technologies et en cryptomonnaie leur permettent aussi de blanchir l’argent ou encore de se rendre anonyme ». De plus, ils travaillent systématiquement à améliorer leur technique.

Mais leurs efforts n’ont pas suffi puisque l’habileté et le travail des gendarmes bellifontains se sont avérés déterminants !

La jeunesse des mis en cause (à peine plus de 20 ans pour le plus âgé) n’est pas la seule particularité de cette affaire. Ils baignent dans le vol et les escroqueries depuis plusieurs années et sont déjà connus de la Justice.

Mais surtout,  « ils ont une connaissance approfondie de l’informatique et de la téléphonie. Ils n’ont aucun mal à se faire passer pour des banquiers auprès des victimes, ont capté le vocabulaire et les termes précis du milieu bancaire.
Leur connaissance en technologies et en cryptomonnaie leur permettent aussi de blanchir l’argent ou encore de se rendre anonyme ». De plus, ils travaillent systématiquement à améliorer leur technique.

Mais leurs efforts n’ont pas suffi puisque l’habileté et le travail des gendarmes bellifontains se sont avérés déterminants !

Source : https://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/gendinfo/enquetes/2024/les-gendarmes-de-fontainebleau-arretent-une-bande-d-escrocs-aux-faux-sms
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Ambulanciers / L’AMBULANCIER FACE À LA MATÉRIO-DÉPENDANCE
« Dernier message par Jeano 11 le 30 janvier 2024, 10:14:07 »
DÉFINITION DE LA MATÉRIO-DÉPENDANCE
La matério-dépendance, nous entendons par ce néologisme, la nécessité de se référer à des matériels et outils spécifiques à la prise en soin de nos patients au dépend, peut être d’une prise en soin plus simplifiée.

L’HOMME OU LA MACHINE ?
Le multi-paramétrique, ou scope, équipe de plus en plus nos ambulances. Il est un outil merveilleux, permettant de centraliser en un seul et même appareil, l’oxymétrie de pouls, la pression artérielle, la fréquence cardiaque, et parfois même la fréquence respiratoire, la température corporelle, l’électrocardiogramme ou encore la capnographie.

Seulement, qui de l’homme ou de la machine a le dernier mot ?

Comme tout appareil électronique, le scope est soumis aux contraintes de son utilisation, les secousses, les désinfections, les poussières, parfois même la pluie… Alors quel crédit lui apporter ? Doit-on, de principe s’imaginer que chaque inscription sur son écran constitue une vérité ?

S’il est une chose qu’il ne faut oublier, c’est qu’avant de traiter des chiffres, nous soignons des patients. Malheureusement, il est bien trop récurent d’enseigner à nos nouveaux ambulanciers, l’utilisation quasi exclusive de ce matériel. Seulement, il réside derrière ces pratiques, un vrai danger.

Imaginons la scène, le SAMU déclenche votre ambulance, une belle nuit claire d’hiver, pour un patient exprimant un plainte peu précise au téléphone. Vous êtes alors dépêchés au domicile du patient pour une notion de malaise.

Vous arrivez sur place, saluez votre patient, allongé sur son canapé, il tremble, il semble transit de froid. Pendant votre anamnèse, votre binôme prend les constantes à l’aide de son appareil, mais … Malheureusement le froid l’empêche de s’allumer … Comment faire alors ?

Et bien, simplement, en évaluant la clinique du patient, comme vous l’avez probablement appris durant votre formation. Il n’y à pas besoin de chiffres pour comprendre que votre patient polypnéique, en sueur avec des cyanoses digitales et péri-buccales nécessitera une oxygénothérapie.

Vous n’avez nullement besoin d’une tension pour demander une équipe de SMUR dès lors que votre patient présente d’importantes pâleurs, une température corporelle abaissée, un pouls radial filant ou absent, rapide, un temps de recoloration cutané allongé, des marbrures et autres signes cliniques amenant à une notion d’état de choc.

Pensons toujours à écouter, regarder, toucher voir sentir notre patient avant d’affiner notre bilan avec des chiffres. Et ces chiffres, vérifions les toujours en les confrontant à la clinique, toujours. Il est évident qu’une saturation en oxygène indiquée à 75% en air ambiant sur votre appareil n’aura aucune espèce de valeur si votre patient est parfaitement eupnéique, parfaitement coloré, sans aucun bruit respiratoire audible.

Il est inimaginable de prendre un pouls annoncé par le scope comme acquis sans le palper avant sur le patient pour l’apprécier au mieux.

Il en va de même pour une tension annoncée basse alors que la clinique est plus que correct.

UN PROBLÈME UNIQUEMENT AMBULANCIER ?
Non, le problème de la matério-dépendance est un problème qui touche tous les soignants. De l’ambulancier au médecin, en passant par l’aide-soignant, l’infirmier et l’ARM.

Il est utile de rappeler que si notre bilan se doit d’être le plus étoffé et précis possible, c’est pour favoriser une orientation adaptée du patient. Pour ce faire, chaque intervenant de cette chaîne d’urgence doit être attentif. Il est encore bien trop régulier de se faire switcher son bilan par l’ARM pour avoir les constantes.

Il est encore bien trop régulier d’entendre le médecin refuser l’envoie d’une équipe médicale, ou à l’inverse, envoyer une équipe médicale sur des constantes seules alors que la clinique suggère tout l’inverse. Et ça, c’est le boulot de l’ambulancier de pousser chaque intervenant à prendre en compte correctement son bilan. Vous êtes les seuls sur place, vous êtes les seuls à « sentir » votre patient.

Il faut également prendre en compte le bien-fondé de la prise de constantes. Elle est devenue un réflexe. Pourtant, elles ne sont pas toujours utiles, et peuvent parfois même devenir dangereuses pour les intervenants. Prenons l’image de la Bouffée Délirante Aigüe avec un patient qui risquerai de devenir violent lors de la prise de tension.

LA MATÉRIO-VIGILANCE
Il est important de préciser l’obligation légale d’une matério-vigilance pour les dispositifs médicaux.

Il n’existe aucune règle générale concernant des délais entre deux calibrages ou de vérifications des dispositifs médicaux. En revanche, l’arrêté du 3 mars 2003  du code de la santé publique, fixant les listes des dispositifs médicaux soumis à l’obligation de maintenance et au contrôle de qualité, définit une classification précise des dispositifs médicaux en fonction de critères précis. Cette classification se divise en 4 catégories :

Catégorie I : Elle regroupe les dispositifs médicaux non invasifs (compresses, gants, électrodes ECG …)
Catégorie IIa : Elle  regroupe les dispositifs médicaux invasifs ( sondes d’intubation, cathéter  de folley, pansements hémostatiques …)
Catégorie IIb : Elle regroupe les dispositifs médicaux actifs, c’est à dire fonctionnant avec une source d’énergie (Multiparamétriques, pousse-seringues électriques, Respirateurs, oxymètres de pouls, couveuses …)
Catégorie III : Elle regroupe les dispositifs médicaux spéciaux, avec notamment les outils de chirurgie, ou bien les prothèses intra corporelles.
L’arrêté du 3 mars 2003 du code de la santé publique  stipule alors que la matériovigilance s’applique sur les dispositifs médicaux des classes IIa à III. Cette matériovigilance se traduit notamment par le respect des dates de péremption de ces équipements. En revanche, les dispositifs médicaux actifs (de classe IIa) sont obligatoirement soumis à un échéancier d’entretien proposé par le constructeur du produit.

Le respect de cet échéancier à alors valeur légale en cas de litige sur le fonctionnement des équipements médicaux actifs.

 L’arrêté du 3 mars 2003
Explication des dispositifs médicaux
LES ALTERNATIVES À LA MATÉRIO-DÉPENDANCE
Ce problème n’est pas uniquement français. On constate dans le monde entier l’essor de l’utilisation des appareils de diagnostique plutôt que l’évaluation clinique primaire. Par contre, les formations initiales des intervenants de l’urgence pré-hospitalière à travers le monde, qu’ils soient EMT, infirmiers ou paramedics ont une base d’enseignement technique bien supérieur aux ambulanciers français.

Une solution à cette sous-formation existe déjà, et est largement proposé par la NAEMT (National Association of Emergency Medical Technicians), au travers de LSF (Life Support France) qui propose des formations destinées à développer le raisonnement clinique.

On y apprend alors que la méthode du X-ABCDE (méthode d’évaluation la plus largement utilisée dans le monde) permet d’anticiper la suite de la prise en charge en évaluant sa gravité, uniquement de manière clinique. Le seul appareil utilisé est le stéthoscope.

A ce titre, les PHTLS, AMLS, ACLS, EPC, TECC et d’autres encore, permettent de s’initier et surtout d’affiner largement sa sensibilité clinique. On ne le répètera jamais assez … Nous traitons des patients, pas des chiffres !

LES BÉNÉFICES ET DANGERS DU MATÉRIEL
Pour terminer, il est utile de faire un point sur le matériel de l’ambulancier au sens large. Nous avons tous nos préférences, si tant est que nous ayons le choix, d’utiliser un matériel plus qu’un autre. Cela peut dépendre d’habitudes de travail, de facilité d’utilisation, d’obéissance à des protocoles, des ordres….

Abordons, par exemple, le sujet de l’évacuation des patients. Ou on constate l’utilisation fréquente de moyens dans des situations inappropriées.

Le MID (Matelas Immobilisateur à Dépression) par exemple, quasi constamment utilisé lors du transport de patients intubés et ventilés. Fréquemment par injonction du SMUR. N’oublions pas que nous sommes les responsables de l’évacuation de nos patients. Et qu’il nous revient à nous de choisir l’évacuation la plus sécuritaire, rapide, et la moins traumatisante. A ce titre, il nous revient de proposer, voir parfois, d’imposer un équipement plutôt qu’un autre.

Un MID à deux n’est pas un moyen d’évacuation adapté. Il est préférable d’utiliser un plan dur, voir un scoop qui, s’il n’est censé être qu’un outil de relevage, peut selon sa qualité de fabrication (Ferno par exemple) être parfaitement adapté, de par sa forme, sa légèreté, sa facilité d’adaptation, devenir le meilleur moyen d’évacuation pour ce type de patient.

Rappelons aussi que le relevage ou le portage d’un traumatisé rachis à deux ne doit jamais se faire avec un MID seul. Encore une fois, les scoop et plans dur sont les seuls dispositifs adaptés dans cette utilisation.

CONCLUSION ET PISTES DE RÉFLEXION
L’évolution constante du matériel médical est une avancée nette dans le métier d’ambulancier, elle augmente sa capacité opérationnelle, sa précision, elle permet d’éviter les Troubles Musculo-Squelettiques, d’améliorer le confort du patient et sa sécurité.

Mais à l’aube de l’ère du tout numérique, de l’avancée de la télémédecine et des innovations ruptures qui révolutionneront notre métier, il nous appartient à chacun, ambulanciers, secouristes, infirmiers, médecins… De comprendre que notre patient est notre seule priorité, et qu’il est le seul élément fiable de nos interventions.

L’AVIS DE NICO SUR LE SUJET DE LA MATÉRIO DÉPENDANCE
Nous sommes de plus en plus équipées de matériel électronique (tensiomètre, saturomètre, thermomètre….) ce qui n’est pas un mal en soit. Sauf que j’ai l’impression qu’on se focalise trop sur les chiffres de ces fameux appareils, en oubliant presque la victime. Je voit beaucoup les soignants, les ambulanciers, les pompiers les yeux rivés sur les appareils sans avoir touché, regardé, écouté la victime. Et pourtant, ce sont les bases même du secourisme.

Ces approches permettent d’avoir une appréciation simple et efficace des signes cliniques. Et quand ces appareils sont en panne, défaillant ou autres problèmes, on arrive plus à gérer la situation. Il y a aussi la fiabilité de ces appareils, certains ne sont jamais calibrés, ou fonctionne selon une position bien précise (tensiomètre poignet) ce qui engendre des chiffres erronées. Il faut savoir que ces appareils doivent être calibré au moins une fois par an pour une meilleure fiabilité.

A l’ère de la télémédecine est ce que cela sera accentué ? On peux se poser la question en effet car les habitudes de travail et d’approche de la victime seront différents.

Quand on voit certaines formations outre atlantique comme le PHTLS, qui enseigne une approche de la victime avec la technique ABCDE dans un bilan primaire afin de savoir si la victime est critique ou non critique. Une utilisation du stéthoscope pour une écoute des poumons et surtout pour une prise de tension manuelle qui devient la référence avant que les appareils prennent le relais pour un bilan secondaire, qui lui sera plus complet.

On peux même pousser la réflexion en y incluant les habitudes et la méconnaissances de certains matériel. On peux ainsi parler du matériel d’évacuation, plus précisément du MID qui est toujours utilisé pour évacuer un intuber/ventiler de plusieurs étages, ordre donné par le médecin SMUR, qui je rappelle, ne connaît pas le matériel embarqué dans chaque ASSU. Alors que la planche d’évacuation avec le système d’araignée, utilise moins de bras et est beaucoup plus maniable et beaucoup plus ergonomique contre les TMS.

Et sachez que vous êtes les professionnels qui gèrent la prise en charge pour l’évacuation ou le conditionnement, chacun son travail. On peux parler du SCOOP ou civière de relevage qui évolue avec un système de bloc tête, ce qui permet d’avoir une meilleure ergonomie et une prise en charge optimum à deux intervenants.

Nicolas DEJOIE
https://www.ambulancier-lesite.fr/materio-dependance-ambulancier/?fbclid=IwAR2Uy4RdM6VGITU_3iSVTH5tJbpNUxfnHaJ-Z0HSvuZvgIV79Rf5Rb_8QQc
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SAMU - SMUR - SMUH / FORMATION D’ADAPTATION À L’EMPLOI – FAE SMUR
« Dernier message par Jeano 11 le 30 janvier 2024, 09:55:03 »
L’ambulancier diplômé souhaitant exercer dans une structure mobile d’urgence et de réanimation plus connu sous l’acronyme SMUR se doit de suivre une formation spécifique avant d’intégrer ce poste.

LA FORMATION SPÉCIFIQUE POUR L’AMBULANCIER SMUR : S’ADAPTER À SON NOUVEAU POSTE
Tous les ambulanciers SMUR sont issus d’un seul et même cursus : celui du diplôme d’état d’ambulancier. C’est le tronc commun. Malgré certaines exceptions qui utilisent/emploient des personnels issus des Services d’Incendie et de Secours voire des Aides-Soignants (si on suit la législation c’est bien entendu non conforme) chaque personnel souhaitant intégrer un SMUR devra avoir suivi le cursus de formation suivant :

Diplôme d’état d’ambulancier > FAE SMUR
Dans le cas des personnels Aide-Soignant souhaitant évoluer vers ce type de profil il faut savoir que le parcours de formation est commun en partie pour la formation du diplômé d’état d’ambulancier.

La FAE SMUR va permettre à l’ambulancier de s’adapter à son nouveau poste et aux spécificités de ses nouvelles missions. Ici on ne travaille plus en binôme mais en trinôme sous la supervision du médecin urgentiste. L’équipe constitué se compose désormais  : de l’ambulancier SMUR, de l’infirmier (ère) et du médecin urgentiste avec des moyens d’intervention de type lourd ou léger :

VLM ou Véhicule Léger Mobile
UMH ou Unité Mobile Hospitalière
De nouvelles missions complémentaires vont donc s’ajouter au quotidien de l’ambulancier exerçant en Structure Mobile d’Urgence et de Réanimation: gestion du véhicule et des communications, communication avec de multiples acteurs sur interventions (ambulanciers pompiers, force de l’ordre), participation à la prise en soin dans une équipe médicale, conditionnement et transport du patient….

L’approche de l’intervention jusqu’ici connue sous un format spécifique (binôme d’ambulancier et renfort éventuel d’une équipe SMUR) va donc évoluer vers de nouvelles missions et fonctions.

LA FORMATION FAE SMUR : LE CONTENU
La formation devra désormais être réalisée obligatoirement avant la prise de fonction. Elle se déroule au sein d’un centre d’enseignement et de soins d’urgence (CESU) durant 5 semaines pour un total de 175 heures.

Une partie théorique et pratique en centre de formation : 105heures
Une partie pratique en stage (SMUR, Structure de soins d’urgence) : 70h
La formation se décompose en 6 module distincts :

Module 1 : Radiotéléphonie – outils numériques
Module 2 : Hygiène, décontamination et désinfection
Module 3 : Situations sanitaires exceptionnelles
Module 4 : Participation à la prise en soin d’un patient en équipe pluri professionnelle
Module 5 : Relation et communication
Module 6 : Aspects réglementaires, médico-légaux et éthiques

CONTENU DE LA FORMATION FAE SMUR
MODULE 1 : RADIOTÉLÉPHONIE – OUTILS NUMÉRIQUES

1.Maintenir le matériel de radio-télécommunication en état de marche et veiller à son bon fonctionnement
2.Identifier les différents réseaux et les fréquences utilisées et appliquer les procédures de télécommunication d’urgence
3.Utiliser les moyens de télécommunication embarqués (supports numériques, vidéotransmission, etc.)
4.Connaître le « Règlement Général sur la Protection des Données » et ses implications (cyber protection, réseaux sociaux, droits des personnes…)

MODULE 2 : HYGIÈNE, DÉCONTAMINATION ET DÉSINFECTION

1.Appliquer, en collaboration avec les membres de l’équipe, les règles d’hygiène, pour lui-même et son unité́ mobile hospitalière, la personne soignée et son entourage et tout membre de l’équipe
2.Appliquer les principes de décontamination et de désinfection des différents éléments du véhicule, de la cellule sanitaire et du matériel
3.Appliquer, en collaboration avec les membres de l’équipe, les différentes techniques de protection de la personne soignée et du personnel en fonction des pathologies rencontrées
4.Appliquer les différentes techniques de traitement des déchets

MODULE 3 : SITUATIONS SANITAIRES EXCEPTIONNELLES

1.Identifier les différents maillons de la chaine médicale des secours et connaitre les principes de régulation médicale des urgences collective
2.Décrire les structures mises en place lors de situations exceptionnelles et les moyens disponibles spécifiques (lots PSM…)
3.Connaitre les spécificités des parcours de soin et de prise en charge dans les différents contextes SSE (risques NRC-E, Attentat, REB…) à chaque étape de la chaine des secours
Connaître les principes de triage et maitriser le triage secouriste en SSE
Connaître les principes de traçabilité des victimes et d’identitovigilance en SSE
Connaître les principes de damage control et maitriser les techniques de damage contrôle de terrain
4.Appliquer les règles à suivre par l’ambulancier diplômé d’État en présence de différentes situations (poste médical avancé, noria d’évacuation, etc.)
5. Appliquer, en collaboration avec les membres de l’équipe, les mesures de protection en fonction du risque SSE
6.Participer à la mise en place d’un poste mobile de transmission et exploiter les réseaux de communication, envisager l’impossibilité de communication par réseau
7.Participer à la mise en œuvre et à la maintenance de la logistique déployée par le service d’aide médicale urgente et la structure mobile d’urgence et de réanimation en situation d’exception
8. Connaitre les principes de la décontamination d’un patient dans le cadre d’une contamination NRBC.

MODULE 4 : PARTICIPATION À LA PRISE EN SOIN D’UN PATIENT EN ÉQUIPE PLURI PROFESSIONNELLE

1. Concourir à la prise en soin d’un patient à tout âge de la vie et son entourage dans le cadre des missions de la structure mobile d’urgence et de réanimation
2.Anticiper et appliquer des processus décisionnels et mobiliser les moyens adaptés pour l’exécution des soins et des gestes d’urgence en équipe et en toute sécurité
3. Appliquer les procédures et protocoles dans le cas de vols sanitaires et transports maritimes.

MODULE 5 : RELATION ET COMMUNICATION

1.Utiliser un raisonnement méthodique en situation d’urgence comme outil de résolution de problèmes
2.Communiquer efficacement avec l’équipe dans une situation d’urgence
3.Identifier son leadership
4.Identifier son stress, celui d’un membre de son équipe et apprendre à le gérer y compris en SSE
5.Appréhender la gestion des familles et des personnes soignées dans les situations d’urgence y compris en SSE
6.Appréhender la situation liée à un décès y compris en SSE
7.Appréhender le travail en équipe pluridisciplinaire et pluri-professionnelle.

MODULE 6 : ASPECTS RÉGLEMENTAIRES, MÉDICO-LÉGAUX ET ÉTHIQUES

1.Agir en urgence tout en respectant la règlementation
2.Adapter ses comportements face à un évènement médico-judiciaire (scène de crime, mort inattendue du nourrisson, violences faites aux femmes, discrimination…)
3.Respecter le secret professionnel partagé et appliquer le droit de réserve (responsabilité médico-légale…).
4.Se positionner comme soignant au sein de l’organisation hospitalière et de ses valeurs éthiques.
5.Connaitre les règles de conduite lors d’une mission SMUR (code de la route) et des normes relatives aux VML, aux ambulances et la fixation du matériel pour l’équipage et le patient
Chaque module de compétence est évalué en centre d’enseignement et en stage.

FAE SMUR : LES STAGES DE FORMATION

Les stages de formation pour la formation de l’adaptation à l’emploi en SMUR se décompose en deux stages distinct de 35 heures chacun :

1 stage en Structure Mobile d’urgence et de réanimation dans une structure hébergeant un SAMU ou Service d’Aide Médicale Urgente
1 stage en SMUR dans une structure hébergeant un service d’accueil et d’urgence
L’évaluation en stage sera faite par un tuteur spécifique  :

Un infirmier Diplômé
IADE – infirmier anesthésiste
1 Infirmier IPA – infirmier en pratique avancée
1 ambulancier SMUR en fonction depuis au minimum 2 ans
A l’issue du stage l’ambulancier en formations sera évalué avec la grille de référence prévue à cet effet.

STAGES DE CONDUITE ET PRÉVENTION ROUTIÈRE
Un stage de sécurité routière et de conduite en intervention d’urgence est obligatoire en complément de la FAE SMUR. Il sera réalisé dans un centre agrée.

RECYCLAGE ET VALIDITÉ DE LA FORMATION FAE SMUR
Comme pour l’attestation de formation aux gestes et soins d’urgence, la FAE SMUR sera concernée par le recyclage. Ce sera une validité pour une durée de cinq année avec une remise à jour lors d’une formation de 7 heures. l’objectif étant d’actualiser les connaissances, les données scientifiques et évolutions technologiques.

Tout comme la FAE SMUR le recyclage de la formation pourra être fait de façon continue OU discontinue.

RÉFÉRENCES ET ET TEXTES LÉGISLATIFS
Arrêté du 17 mai 2023 relatif à la formation d’adaptation à l’emploi des ambulanciers diplômés d’Etat de structure mobile d’urgence et de réanimation de la fonction publique hospitalière

Source : https://www.ambulancier-lesite.fr/formation-fae-smur/?fbclid=IwAR0UcgVzoV42eqISqSyVCZqwAA14Wf2UH5jTvOVjZdtsIQhLMu6cd4lihS4
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Ambulanciers / RELEVAGE DE LA TÊTE DURANT LA RCP
« Dernier message par Jeano 11 le 30 janvier 2024, 09:44:29 »
DES ÉVOLUTIONS DANS LE DOMAINE DE LA RÉANIMATION CARDIO PULMONAIRE ?
Le secours à personne comme tout domaine médical et paramédical est en constante évolution, recherches scientifiques, études et réflexions, analyses par les sociétés savantes de tous pays. Il est futile de croire que de se reposer sur des acquis fera de vous le meilleur technicien, le meilleur secouriste ou autre acteur de santé et du secours. Tout professionnel de santé apprend et actualise ses connaissances au fil de sa carrière.

C’est ainsi qu’au fil du temps les procédés de ressuscitation à l’aide des manœuvres de gestes salvateurs au travers de la réanimation cardio pulmonaires ont évolués. On est passé par des recommandation évolutives suite aux fruits de recherches et d’études sur le sujet. C’est ainsi que naissent régulièrement de nouvelles recommandations émises par un conseil d’experts mondiaux.

Aujourd’hui une nouvelle étude vient apporter un éclairage nouveau sur de nouveaux procédés qui pourraient, si ils sont validés et reconnus somme applicable, devenir un protocole de réanimation. Là encore cette étude viendrait changer une certaine approche que le professionnel de l’urgence et du secours a de la réanimation cardio pulmonaire.

Le relevage de la tête durant la RCP ET suivant une combinaison d’équipement particulier viendrait apporter une force de plus dans les chances de ressuscitation ou du moins dans l’amélioration du es chances de survies. Là encore les études doivent attendre la validation et la reconnaissance générale pour se voir couronnée de succès et utilisables auprès des patients. Mais c’est important de souligner que chaque jour les scientifiques et les médecins continuent d’œuvre pour améliorer les techniques de RCP.

L’ élévation de la tête et du thorax pendant la RCP associée à l’utilisation d’une planche à masser et d’une valve d’impédance type : ResQPOD fut découvert lors des RCP pendant la pandémie COVID, cette technique améliorerait la survie neurologique par rapport à une RCP classique.

POURQUOI SUR ÉLEVER LA TÊTE DURANT LA RCP SELON CETTE ÉTUDE ?
La position tête haute permettrait l’utilisation de la gravité pour améliorer le drainage veineux du plexus veineux paravertébral ainsi que du cerveau et des sinus veineux cérébraux, abaissant la pression intracrânienne.

La surélévation permettrait ainsi de rééquilibrer le flux sanguin dans les poumons Les compressions pendant la réanimation cardio pulmonaire tête haute par rapport à la RCP conventionnelle abaisserait la pression qui est transmise au cerveau via le système vasculaire veineux et artériel, prévenant ainsi les dommages commotionnels

L’UTILISATION DE LA PLANCHE À MASSER ET SON RÔLE PRIMORDIAL
L’usage d’une planche à masser entraine une décompression active, génère une pression intrathoracique négative à chaque mouvement ascendant, ce qui signifie que le retour veineux vers le cœur s’améliore au cours de chaque cycle de RCP, ce qui permet ensuite de pomper plus de sang vers le cerveau lors du cycle de compression suivant.

L’ UTILISATION VALVE RESQPOD ET L’IMPACT POSITIF
La valve ResQPOD ou plus communément appelée Valve d’imépdance pour Réanimation Cardio Pulmonaire (RCP) empêche l’air superflu d’entrer dans la poitrine du patient pendant la RCP. A mesure que la paroi thoracique recule lors de la compression, le vide (pression négative) dans le thorax augmente. Ce surcroit de vide entraîne davantage de sang vers le cœur, doublant le débit sanguin pendant la RCP. La ventilation et l’expiration du patient ne sont en aucune façon limitées.

UNE SURÉLÉVATION DE LA TÊTE DURANT LA RCP : L’APPORT DE NOMBREUX ATOUTS ?
Augmente le débit sanguin vers le cerveau de 50%
Double la pression artérielle systolique
Augmente le taux de survie tout en diminuant les séquelles neurologiques post RCP
Augmente la probabilité de défibrillations réussies

RÉFÉRENCES DE L’ÉTUDE SCIENTIFIQUE
Cette étude est à lire ici :

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC10287069

https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2666520423001157

Comme toujours on ne doit se référer qu’à des travaux avec une assise scientifique certaine et des sources solides émis par des experts reconnus. Cette étude ne se substitue bien entendu aucunement aux protocoles actuellement en vigueur pour ese gestes de réanimation cardio pulmonaire.


Mais comprenez que s’intéresser aux évolutions permet de mieux comprendre, analyser et s’intéresser aux futurs éventuels changements à venir. La connaissance et l’actualisation des savoir est la base du métier d’ambulancier, qui nous le rappelons doit avoir une qualité essentielle : la curiosité intellectuelle.


Merci à : Eric L., IADE – Mahé C. paramédic au NHS (UK) – medhybride.com

Source https://www.ambulancier-lesite.fr/relevage-tete-reanimation-cardio-pulmonaire/?fbclid=IwAR2tuvCg0BA9HmkFhCpT7ByY93pzSZujL1gCVhpWiVUFvRb34cZ27kZj5dM
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Ambulanciers / L'ambulancier : le site de référence
« Dernier message par Jeano 11 le 30 janvier 2024, 09:41:37 »
La presse VS les ambulanciers.
A se demander ce qu'on a fait au monde de la presse visuelle et écrite pour être toujours dans la négativité et le sensationnel ?
A contrario des autres acteurs du monde du soin et du secours, nous avons une fâcheuse tendance à réunir (trop) souvent une liste de titres racoleurs et peu glorieux.
La question se pose donc : est ce qu'à un moment donné on va nous offrir le droit de pouvoir démontrer que notre profession a aussi des véritables valeurs ?
Qu'elle est constituée de professionnels impliqués dans leurs missions, qui sont aux petits soins pour leurs patients ?
Place au pt'i billet d'humeur 😁 100% sans sucres ajoutés ni mauvaise foi c'est promis. Un soupçon de vernis de civilité quand même pour rester correct. Mettez au four 15 minutes et servez très chaud.

Le métier d’ambulancier on ne vous l’a jamais caché c’est tout sauf facile. Forcément on en vient toujours à parler des difficultés physiques. C’est un métier qui demande de pouvoir réaliser de la manutention de patients de tous âges et de tous poids appareillés ou non et dans des conditions parfois acrobatiques. Prises en soin complexes et j’en passe

Mais la difficulté est aussi morale et psychologique puisque l’ambulancier doit faire face à tous types de violences : verbales, parfois physique, à la détresse des patients ou des familles. Travailler dans le stress des interventions et des drames médicaux ou sociaux.

Ajoutons la partie management qui apporte son lot croissant de pénibilité : salaires inadaptés au vu du métier, considération limitée voire inexistante de la part de certains dirigeants d’entreprise ou de groupe.

Mais il reste aussi un secteur dans lequel l’ambulancier n’est pas épargné : les médias.

Alors billet du bureau des pleurs ou véritable tribune pour pousser un coup de gueule ? Je vous laisse juger sur le contenu qui va suivre.

L’AMBULANCIER : LE MÉTIER MÉCONNU MAIS POURTANT TOURNÉ À TOUTES LES SAUCES
Je ne compte plus le nombre d’articles de presse qui mentionnent des ambulances, des taxi ambulances, ou autre pépite du même genre avec en général un bon appui sur le responsable mentionné « l’ambulancier avait, ou l’ambulancier fait… ».

A la différence des Services d’Incendie et de Secours qui ont la mainmise sur les courants médiatiques grâce à leur service de communication, ils sont toujours très vigilant. Ce n’est pas le cas des services ambulanciers. Nos dirigeants préfèrent en effet se consacrer à la négociation de leurs tarifs et de leurs avantages économiques auprès des caisses d’assurance maladie. La respectabilité du métier et l’image des ambulanciers est une cause perdue d’avance et dénuée d’intérêt pour eux. C’est un fait pas une élucubration. Ce n’est pas quelque chose de rentable donc forcément…

Ce qui ajoute un problème : les journalistes font leur travail d’information, mais à défaut d’avoir des interlocuteurs viables la diffusion d’informations erronées conduit le grand public à s’enfoncer dans les idées reçues et les salades de méconnaissances. Un taxi ambulancier c’est quoi ? Une ambulance n’est pas un VSL ! Le conducteur est un ambulancier pas un chauffeur.

Ce qui pourrait paraitre élitiste ou futile n’aide en rien à la reconnaissance d’un métier déjà très malmené. Un peu de valorisation ne serait en effet pas un luxe pour la profession pour offrir un éclairage sur une profession qui prend déjà très cher au quotidien.

Les démentis ou autre alertes du même acabit sont issus des ambulanciers salariés. De manière quasi systématique. Et la portée est forcément mineure voire inexistante. Sans organe de communication compétent et avec le poids afférent c’est compliqué de faire corriger les informations.

Source : https://www.ambulancier-lesite.fr/journalisme-sensation-ambulanciers/?fbclid=IwAR2lpT6kcZss7kvemDMBGLv8n37kZsbymiGV1UV3BhwywZ5LxLMZFImyeVY
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