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Police Municipale & Garde Champêtre / Re : Pour ou contre la police de proximité ou « pol’ prox » ?
« Dernier message par Jeano 11 le 07 juillet 2023, 18:06:40 »C'est quoi la police de proximité ?
LES CLES DE L'ELYSEE. Jusqu'à la fin de la campagne présidentielle, l'antisèche du Journal du Dimanche va définir les mots du débat politique. Parce qu'il n'y a jamais de questions bêtes, notre rubrique va revenir sur les notions utilisées par tous les candidats et les commentateurs sans que l'on prenne jamais le temps de les expliquer.
Quand on parle de police de proximité, ce n'est pas de police municipale dont on parle, mais d’une façon de concevoir l'action de la police. La police de proximité, c'est ce qu'on appelle une "doctrine d’emploi", de la police nationale, qui a été mise en place sous le gouvernement de Lionel Jospin, par son ministre de l'Intérieur, Jean-Pierre Chevènement, en 1998.
Elle s'inspire d'un modèle anglo-saxon le community policing. Avec la police de proximité, le gouvernement veut renouer le lien entre les forces de l'ordre et la population, et lutter contre le sentiment d’insécurité dans les quartiers. Elle suit trois piliers : prévention, proximité, partenariat, auquel on pourrait même ajouter participation.
Mise en place progressivement à partir de 1998, cette police a vocation à faire partie du maillage social du territoire, et favoriser la prévention à la répression. Mais en 2003, le ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy la supprime. Lors d’un déplacement à Toulouse en 2003, il s'agace : "la police n'est pas là pour organiser des tournois sportifs, mais pour arrêter des délinquants, vous n’êtes pas des travailleurs sociaux". Certains ne renoncent pas à un retour : en 2012, les sénateurs à majorité communistes déposent une proposition de résolution demandant au gouvernement de la rétablir, puis une proposition de loi, en 2017.
En 2017, Emmanuel Macron annonce la création d'une "police de sécurité du quotidien", menée par Gérard Collomb. Le président jure qu’il ne veut pas "ressusciter la police de proximité de Jean-Pierre Chevènement", mais admet que "l'inspiration est la même". En 2018 débute l'expérimentation de cette "police plus ancrée dans les territoires dont elle a la charge", qui a vocation à s’étendre tout au long du quinquennat, jusqu’à être déployée dans 62 quartiers de "reconquête républicaine", en janvier 2021.
Source https://www.lejdd.fr/Politique/cest-quoi-la-police-de-proximite-4091282
LES CLES DE L'ELYSEE. Jusqu'à la fin de la campagne présidentielle, l'antisèche du Journal du Dimanche va définir les mots du débat politique. Parce qu'il n'y a jamais de questions bêtes, notre rubrique va revenir sur les notions utilisées par tous les candidats et les commentateurs sans que l'on prenne jamais le temps de les expliquer.
Quand on parle de police de proximité, ce n'est pas de police municipale dont on parle, mais d’une façon de concevoir l'action de la police. La police de proximité, c'est ce qu'on appelle une "doctrine d’emploi", de la police nationale, qui a été mise en place sous le gouvernement de Lionel Jospin, par son ministre de l'Intérieur, Jean-Pierre Chevènement, en 1998.
Elle s'inspire d'un modèle anglo-saxon le community policing. Avec la police de proximité, le gouvernement veut renouer le lien entre les forces de l'ordre et la population, et lutter contre le sentiment d’insécurité dans les quartiers. Elle suit trois piliers : prévention, proximité, partenariat, auquel on pourrait même ajouter participation.
Mise en place progressivement à partir de 1998, cette police a vocation à faire partie du maillage social du territoire, et favoriser la prévention à la répression. Mais en 2003, le ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy la supprime. Lors d’un déplacement à Toulouse en 2003, il s'agace : "la police n'est pas là pour organiser des tournois sportifs, mais pour arrêter des délinquants, vous n’êtes pas des travailleurs sociaux". Certains ne renoncent pas à un retour : en 2012, les sénateurs à majorité communistes déposent une proposition de résolution demandant au gouvernement de la rétablir, puis une proposition de loi, en 2017.
En 2017, Emmanuel Macron annonce la création d'une "police de sécurité du quotidien", menée par Gérard Collomb. Le président jure qu’il ne veut pas "ressusciter la police de proximité de Jean-Pierre Chevènement", mais admet que "l'inspiration est la même". En 2018 débute l'expérimentation de cette "police plus ancrée dans les territoires dont elle a la charge", qui a vocation à s’étendre tout au long du quinquennat, jusqu’à être déployée dans 62 quartiers de "reconquête républicaine", en janvier 2021.
Source https://www.lejdd.fr/Politique/cest-quoi-la-police-de-proximite-4091282