c'est bien beau vos théories, mais sur le terrain, ça se passe pas toujours comme ça. J'en ai eu la preuve dans l'Ain mercredi soir, prise en charge d'un insulino-dépendant en dyspnée, avec des constantes basses mais ne nécessitant pas de renfort SMUR. On l'installe dans l'ambu, je laisse ma tension et ma sat branchées sur mon multi.
Je suis à 30 km du CHU de Bourg en Bresse, nous roulons, petit coup d'oeil au multi, ça va pas trop mal. Je sors ma fiche bilan, commence à la remplir, quand tout à coup, mon multi se met en alarme.
La sat descend à 80, puis 75 à grade vitesse, vérification que l'embout est bien positionné. La tension se reprends automatiquement en cas d'alarme, et là, je vois une tension à 6/3. De suite, je met le patient en déclive, sort mon ambu, et lui passe 15 l/m, et je sort aussi le DSA, me disant que ça va craindre. Je demande à mon collègue de nous arrêter dès que possible, et en toute sécurité, il était 3h du mat.
Je rebilante la personne, et passe ce bilan au 15. Nous étions à environ 10 km du CHU. J'ai directement le médecin régulateur, qui me demande d'attendre 2 minutes, et de voir ses constante, chose que je fais. la sat remonte péniblement à 82 (toujours sous 15l à l'ambu. La réponse du médecin régulateur " avance vers l'hôpital, de toute façon, le temps que je t'envois une VL, tu serras arrivé". Nous sommes arrivé au urgences, avec le patient qui avait pas récupéré grand chose, mais nous étions attendu de pied ferme par les infirmières.
Alors dire qu'un SMUR se déplace toujours est loin d'être une vérité. Des OAP ou BPCO à 90 ans, sont bien souvent transportées par nos propre soins.
Il y a bien souvent, hors des villes, un seul SMUR par secteur, et si il est déjà engagé, le suivant peut se trouver à plusieurs dizaines de kilomètres, avec des routes pas toujours droite, ce qui peut rallonger le délais d'intervention considérablement, alors que l'ambulance en prenant en charge, arrivera plus vite aux urgences que d'attendre la VL du SMUR