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Module 7: la déontologie - Une déontologie professionnelle
http://ambulances.forumpro.fr/t3196-tous-les-textesDEA : Module 7 : Transmission des informations et gestion administrative
http://www.formationambulancier.fr/01-cours/m7/7001-menu.htmlRappelons que comme tous les professionnels de santé, l'ambulancier est soumis à une déontologie professionnelle. Il n'y a pas de code de déontologie de l'ambulancier mais un ensemble de règles qui lui sont applicables et ont valeur légale.
C'est la morale de la profession composée d'un ensemble de devoirs et d'obligations. Les règles ne sont pas écrites, elles sont d'usage rattachées à la notion de devoirs.
Le respect de ses règles contribue à la bonne image de marque et la réputation de la société.
Il y a aussi des règles de droit, écrites rattachées à des obligations. Si elles ne sont pas respectées, la responsabilité administrative, civile ou pénale peut être engagée.
La déontologie se définit comme la science des devoirs dans l’exercice de la profession.
La maladie attribue des droits au malade et des devoirs à l'ambulancier.
C'est l'ensemble de règles qui régissent les rapports entre les personnes à l'intérieur de la profession, avec les médecins, les soignants et les malades.
L'éthique concerne plutôt la morale.
Les médecins ont un code de déontologie qui est écrite et fait force de loi.
Il n'y a pas de code de déontologie de l'ambulancier, mais un ensemble de règles qui lui sont applicables et ont valeur légale.
http://www.formationambulancier.fr/1_cours/180_prof_m8/1802_admin_08_profession_ambulancier.htm« Haro sur les ambulances » Le Parisien, Le 05 02 2010
Le Parisien constate en effet que « de plus en plus de patients dénoncent des dysfonctionnements et réclament plus de règles et de contrôles pour les ambulanciers », une « profession paramédicale peu réglementée ».Faut-il ouvrir la lettre d'accompagnement ?La réponse est difficile mais elle est suggérée par un Dr en Médecine formateur dans un IFA :
1. Si le médecin n’est plus là, c’est son problème et sa responsabilité
( La lecture des comptes rendu annuels des compagnies assurance est édifiante : du genre "la douleur de l’épaule du copain qui fait sa partie de tennis et cela traine pendant 2 j ... de conseil en conseil avant qu’il atterrisse à l’hôpital pour un infarctus et vlan procès au pote docteur")
2. S’il a demandé une ambulance et non pas un SMUR idem.
3. Si la lettre est non cachetée on peut la lire puisque l’ambulancier est tenu par le secret professionnel.
4. Si la lettre est fermée, l’ouvrir ? Personnellement ça me choque (le médecin que je suis) mais souvent c’est l’infirmière trieuse qui l’ouvre aux urgences !
Et pourquoi est-elle cachetée consciemment ou inconsciemment : génération de médecin où le dialogue est de confrère à confrère ?
5. Les médecins de ville sont des gens susceptibles et souvent procédurier donc méfiance.
Voir la liste des plaintes en conseil de l'ordre ( mais pas encore à ce jour de conseil de l'ordre ambulancier ).
Pour la petite histoire : au début des énormes téléphones portables un docteur a déposé une plainte contre un autre qui utilisait cet appareil pour prendre ses RDV : conclusion concurrence déloyale !!
6. Est ce que la lettre va apporter quelque chose à l’ambulancier ?
Souvent illisible, et pourquoi le médecin l'adresse à l’hôpital parce qu’il ne sait pas ce qu’a le malade ou il y a un diagnostic comme l'appendicite, une occlusion (toutes la liste des urgences chirurgicales..) ou une insuffisance cardiaque ou infection pulmonaire.... ??
De toute façon le patient est conscient et le transport sera toujours la même chose : 1/2 assis, surveillance constantes, oxygène si inscrit sur le bon de transport.
Le médecin considère l’ambulancier comme un taxi mais allongé et il n’a pas toujours tort, et 99 % des ambulanciers font ça sans bilan, sans hygiène, sans se poser de questions métaphysiques....
L’ambulancier peut toujours refaire un bilan s’il a des doutes mais la famille va trouver la démarche bizarre (surtout s'il a une confiance aveugle dans SON médecin traitant, pardon référent ; il y a encore des patients fidèles surtout en province) ou au contraire une démarche très sérieuse d'une société d'ambulance à recommander, imprévisible.
7. Tout cela n’a pas beaucoup d’intérêt sauf pour l’ambulancier qui se croit investit d’une mission (le 1% restant) : sauver son prochain et... ce sont les lecteurs de ce forum se posant beaucoup de questions et angoissé. Toujours à la recherche d'informations, de formation et c'est tout à leur honneur.
Mais attention à toujours vouloir mieux faire, parfois on communique son angoisse au malade et on déclenche la totale : pompiers, smur…
J'avais une collègue anesthésiste qui était comme ça : juste avant de mettre le patient sur le billard elle reposait des questions, trouvait un petit détail pas vu, redemandait des examens, puis reportait l’intervention...
Le chirurgien n'était pas content et moi je gérais le problème : sur le fond elle avait toujours raison mais finalement à la fin ça changeait rien mis à part l'angoisse de l'opéré, report de l'intervention et surcout.
8. Reste le SEUL problème : le médecin qui n’a pas vu que c’était grave (par inexpérience de l’urgence, négligence ou erreur) et le BON ambulancier va rectifier le tir en passant un bilan au centre 15 mais il faut qu’il soit sur de son coup et ce n’est pas la lecture de la lettre qui va changer grand chose.
Ce qui est important ce n'est pas le nom de la maladie mais le dépistage d'une détresse respiratoire, circulatoire ou cardiaque.http://www.formationambulancier.fr/01-cours/m1/0010-detresse-intro.htmlEn résumé : avis très personnel (du Dr en Médecine) :
- la lecture de la lettre a peu d’intérêt et c'est un peu une violation de la transmission médecin-médecin,
- mais un coup d’œil (discret) pour rechercher une urgence vitale (on peut toujours dire à la famille que la situation semble s’aggraver) et appeler alors le 15 (par ex : une tentative de suicide qui "s'enfonce").
- le professionnel est celui qui semble ne rien faire, mais à l'œil discret et dépiste le truc ou le machin qui cloche (un bâillement, une marbrure des genoux, un souffle court à la parole, un bruit à un temps respiratoire, un battement des ailes du nez, une pâleur inhabituelle... ) et surtout qui écoute le patient (
le patient qui dit : "je vais mourir" n'a pas toujours tort ! ) et fera le geste qui faut, une fois tous les X ans…
Personnellement je n’ai pas vu en mes 41 ans de carrière dont un certain nombre en tant que chef de service d’urgence beaucoup de malades arrivant agonisant dans l’ambulance après avoir vu leur médecin traitant...
Haaa oui, un souvenir : l’infarctus qui arrive en marchant avec sa petite valise après visite du médecin puis avis du cardio le lendemain et hosto à J+1, et il n’est pas mort
mais c’était en 1970.
(Aujourd'hui un infarctus est en USI en moins de 3 h et à J+1 il pourrait être de retour à la maison ou en rééducation)
Avenir probable ...
On peut botter en touche et faire saliver les jeunes et leur donner un espoir y compris pour les syndicats.
Un lecteur de carte portable genre CB. Le médecin introduit sa carte professionnelle (les médecins hospitaliers reçoivent en ce moment la leur) et le malade confie sa carte vitale et hop sur son smartphone, tablette, etc… via Bluetooth ou wifi le dossier médical informatisé est là sous vos yeux.
Pourquoi ne pas en équiper aussi les ambulanciers ?
Il y a des cartes de couleurs différentes pour kiné, infirmier, mais RIEN pour l'ambulancier semble-t-il. Réclamez là via vos syndicats auprès du Ministère.
Mais est ce que l’ambulancier saura décoder le dossier, les examens de labo : pas sur, une option celle laissez lisible uniquement les graves antécédents du patient du type allergie, immunodéprimé... ??
De toute façon, 1/2 assis, constantes vitales, propreté pour le transport ...
Et finalement on tourne en rond, déprimant non ?
Où le grand délire pour dans 10 ans : sur votre tablette reliée sans fil à scope (devenu obligatoire, ainsi que le défi) et saturation, tension, voir microponction indolore avec labo intégré : diagnostic infarctus sur place et webcam of course le tout relié au C.15, au service receveur et au cabinet de groupe médical ( le médecin indépendant aura disparu) qui verra en direct sur son écran le départ de son cher patient et pourra modifier ses prescriptions initiales.
Bien sur plus de lettre puisqu'il aura mise à jour le dossier médical informatisé et bien sur pour vous, le patient, feuille de surveillance automatisé (sans compter sur la facture immédiate envoyée à la ss).
C'est à vous de prendre les choses en main si vous souhaitez être reconnu comme de vrai auxiliaires de Santé.