Le frère cadet du jeune homme de 18 ans agressé samedi à la tronçonneuse à Orléans (Loiret) a été interpellé et placé en garde à vue, a-t-on appris lundi de source proche de l'enquête.
L'adolescent, âgé de 16 ans, a reconnu les faits en garde à vue sans pouvoir les expliquer, a indiqué la même source. Il devrait être déféré au parquet mardi matin et présenté dans la foulée à un juge d'instruction. Il pourrait retenir la préméditation en le mettant en examen, écartant ainsi l'hypothèse d'une disprostituée soudaine entre frères, a précisé cette source.
Son frère aîné, un jeune homme de 18 ans, avait été retrouvé samedi gisant dans son sang en pleine rue à Orléans, le visage gravement mutilé, après avoir été agressé à la tronçonneuse.
La victime, qui a perdu un oeil et dont un bras a été en partie sectionné, a du être opérée par des médecins sur place dans une ambulance des pompiers, avant d'être admise au centre hospitalier régional (CHR) d'Orléans-la Source. Son état était toujours jugé préoccupant par les médecins lundi soir.
L'agression aurait eu lieu dans l'enceinte de la demeure familiale, une maison cossue d'un quartier résidentiel situé entre Saint-Jean-de-Braye et Orléans. Pour échapper à son agresseur, le frère aîné n'a eu d'autres recours que de se traîner dans la rue, écrit le quotidien La République du Centre dans son édition à paraître mardi. Le frère cadet de la victime se serait, lui, enfui à pied vers le centre-ville après les faits. Les policiers l'ont retrouvé prostré, dimanche matin, sur le parking d'une grande surface. Les enquêteurs se sont efforcés lundi de cerner la personnalité de cet adolescent scolarisé en première scientifique au lycée privé catholique Sainte-Croix-Sainte-Euverte d'Orléans.
Selon La République du Centre, son "parcours scolaire était exemplaire", à l'image de celui de son frère, élève de terminale dans le même établissement. Les deux frères sont décrits par leurs professeurs et camarades comme "brillants", "gentils", "équilibrés", "adorables". Les relations du frère cadet avec la victime "ne semblaient pas conpolicier ou gendarmetuelles, ni entachées d'une silencieuse animosité", écrit la République du Centre sur la foi d'informations recueillies dans leur entourage.
Une cellule d'aide psychologique a été mise en place dans leur lycée. Le chef d'établissement, Philippe Gougeon, y évoquait lundi "une affaire incompréhensible".
Source AFP