Auteur Sujet: Bourqa ... Niqab ... cagoule... dissimulation du visage dans l'espace public.  (Lu 12733 fois)

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Hors ligne bretenou

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Bonjour
Se n est pas un poste pour créé une polémique, Merci.

Je voudrais juste avoir votre avis sur la façons dons vous allez ou allez pouvoir faire appliqué la futur loi interdisant le port tatol du voile.
Dans certain quartier ça vas etre trés chaud non?

Merci de me donner vos impréssion sur se sujet d actualiter.

Hors ligne Jeano 11

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Bonjour
personnellement, vu que pour effectuer un controle de personne il faut un "certain doigté" , donc aucun problème pour moi ... politesse, respect et courtoisie sont les règles de base, un "trépied" indispensable si tu ne veux pas que ton contrôle devienne "foireux"  ::)

Controler une personne en bourqa n'est pas plus difficile que de controler une personne vétu à la punk ou à poil  ^-^  bref ... c'est un Métier !

http://www.lefigaro.fr/international/2010/04/22/01003-20100422ARTFIG00487-legislation-sur-la-burqa-ce-qui-se-fait-ailleurs-en-europe-.php



Une vidéo http://pluzz.francetv.fr/videos/islam_,73884197.html

Hors ligne bretenou

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Merci jeano
Un métier, tiens certain ou du se tromper alors.
En voyant comment certain control se finisse mal, la avec cette loi en plus ça vas pas arranger.
Mais je suis pour moi. . .  la loi.

Tiens temps que j y suis, félicitation aux deux gendarmes qui on sauvé de la noyade un voleur de 59 ans qui en voulant prendre la fuite c est jeté dans la flotte, mais savais pas nager le mec.
 
J aurais pensé qu il y aurai eu plus de réponse a mon sujet.


Hors ligne Jeano 11

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Ben woui, c'est un métier, comme bien d'autres, qui n'autorise pas les "ratées"  ^-^
et si c'est vrai que le policier qui a verbalisé la conductrice vêtue d'une bourqa lui a demandé si dans son pays c'était ainsi   :o il a "foiré" son contrôle  :-X   pour moi ce sont des paroles qu'un représentant de l'ordre ne doit pas se permettre car elles seront toujours mises en avant par le verbalisé  ::)

Pour le sauvetage de la noyade :

h*tp://www.lepoint.fr/actualites-insolites/2010-04-24/deux-gendarmes-de-la-somme-sauvent-un-voleur-qui-ne-sait-pas/918/0/447683

Hors ligne Jeano 11

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"La Burqa est même interdite à La Mecque", assure Michèle Alliot-Marie.
La Ministre présente aujourd’hui en conseil des ministres le projet de loi sur l’interdiction du voile intégral dans les lieux publics.

http://www.france24.com/fr/20100519-revue-presse-francaise-burqa-voile-inegral-michelle-alliot-marie-estrosi-appartement

Le voile intégral ne fait l'objet d'aucune loi régissant son port, mais des réglementations fixent les modalités d'usage.

• L'idée selon laquelle la burqa serait interdite au sein même de La Mecque est fausse

Reprise par Michèle Alliot-Marie et un certain nombre de médias, cette erreur vient d'«une confusion», comme l'explique Mohammed Moussaoui, président du Conseil français du culte musulman. Le voile intégral y est seulement proscrit pendant la période du pèlerinage (5 jours). IL est bon de rappeler que le port de la burqa n’est pas un précepte du Coran car, par sécurité le port de ce vêtement est interdit au pèlerinage de la Mecque.
«Le pèlerin, qui est alors dans un état sacré, a un certain nombre de rituels à respecter, explique-t-il. Les hommes ont interdiction de se couvrir la tête et de porter des vêtements cousus et les femmes doivent découvrir leur visage.» Chaque «infraction» au rituel doit faire l'objet d'une aumône donnée aux pauvres.

• Dans les pays musulmans, le voile intégral ne fait l'objet d'aucune loi régissant son port

En revanche, des réglementations existent dans certains pays, comme la Turquie ou l'Égypte, par décret ou via des chartes internes au fonctionnement des établissements publics, afin d'en fixer les modalités d'usage. Ainsi, la burqa est interdite dans le cadre des examens scolaires dans un certain nombre de pays. En Turquie, c'est même le voile qui est prohibé dans plusieurs universités.

• Les besoins d'identification par les autorités sont les mêmes dans les pays musulmans que partout ailleurs

Les femmes intégralement voilées y sont «parfaitement habituées , aucune ne conteste ça», assure Mohammed Moussaoui. Que ce soit à l'aéroport, dans les contrôles routiers ou à la sortie des classes, si l'institutrice veut vérifier que la mère est bien celle de l'enfant.

• Le port de la burqa n'est pas une obligation religieuse

Mais une pratique venue de «l'interprétation erronée» de la tradition, selon un musulman spécialiste du Coran. «Les femmes qui la portent disent le faire par mimétisme avec les femmes du Prophète, explique-t-il. Or celles-ci n'étaient pas voilées. En revanche, un rideau les séparait de tout homme qui désirait leur parler par respect de leur intimité, un peu à la manière du confessionnal chez les catholiques.»

Un auteur anonyme, mais peut être Histo...rien   ::) a écrit ceci :

"" Ce que l'on désigne sous le termes de "burqa" ou de "niqab" sont des habitudes vestimentaires fort anciennes de Bactriane, issus de l'influence des habitudes vestimentaires grecques antiques et de ce fait antérieur de plusieurs siècles à l'islam.
En Afrique du nord, le Hayek ou la Mlaya font partie de l'héritage Romain et byzantin.
Le Hidjab est apparu en Egypte vers 1982 et est considéré comme une innovation vestimentaire. Sa propagation est moins due au phénomène de mode qu'au mimétisme. Il est vrai aussi qu'il existe une fausse interprétation de l'islam de la part de certaines populations "religieuse" intégriste musulmane en France faisant croire que ces attributs vestimentaires sont liés à la religion alors que ce sont des "reliques" d'une influence orientale remontant à l'époque Romaine.""

Les différents voiles islamiques :

Le voile comporte de nombreuses versions et se retrouve dans de nombreuses traditions, bien au-delà de l'islam.

La burqa est à l'origine le vêtement traditionnel des tribus pachtounes en Afghanistan.
Elle serait une invention récente du mouvement intégriste salafiste dans les pays du Golfe et au Pakistan.
Cette tenue est devenue aux yeux du monde le symbole du régime des talibans en Afghanistan, qui l'avaient rendue obligatoire.

Dans les pays arabes, le niqab , voile intégral complété par une étoffe ne laissant apparaître qu'une fente pour les yeux, s'est répandu sous l'influence de l'islam wahhabite, surtout en milieu urbain. Certaines femmes y ajoutent des lunettes de soleil et des gants, voire un masque.

Le hidjab est formé sur la racine arabe hajaba, qui signifie cacher, dérober aux regards, mettre une distance.
Promu par les Frères musulmans, il est souvent complété par une tunique ou un imperméable. Il s'est généralisé dans le monde musulman, remplaçant les tenues traditionnelles comme le "haïk" en Afrique du Nord, grande pièce de laine ou de coton qui dissimule les formes du corps et voile le visage.

Hors ligne Jeano 11

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Le voile méditerranéen sous toutes les coutures

Par LEXPRESS.fr - publié le 26/01/2010 à 14:45
Les différents types de voiles dans les pays méditerranéens témoignent d'une histoire complexe. Leyla Belkaïd, auteure de Voiles, au travers d'iconographies, la retrace du XVe siècle à aujourd'hui.



voile 1(Salonique - Femme turque en costume de ville)

Crédit photo : Vestipolis

Les différents types de voiles dans les pays méditerranéens témoignent d'une histoire complexe que Leyla Belkaïd retrace dans Voiles, livre illustré. Elément du costume de sortie des femmes, le voile symbolise, dès le second millénaire avant JC, l'appartenance aux hautes sphères de la société.





D'autres images sur le site de l'Express.fr ICI


Hors ligne Jeano 11

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Circulaire du 2 mars 2011 relative à la mise en œuvre de la loi n° 2010-1192 du 11 octobre 2010 interdisant la dissimulation du visage dans l'espace public.

La loi du 11 octobre 2010 interdit le port de tenues destinées à dissimuler le visage dans l’espace public (voies publiques ainsi que lieux ouverts au public ou affectés à un service public).
Les personnes contrevenantes sont passibles d’une amende d’un montant maximum de 150 euros, mais il peut s’y substituer ou s’y ajouter une obligation d’accomplir un stage de citoyenneté.

Extrait du site -http://www.gazettedupalais.com/services/actualites/actu_jur/e-docs/circulaire_du_2_mars_2011_relative_a_la_mise_en_uvre_de_la_loi_n_2010_1192_du_11_octobre_2010_interdisant_la_dissimulation_du_visage_dans_l_espace_public_/document_actu_jur.phtml?cle_doc=00001C02

Le champ d'application de la loi

La dissimulation du visage dans l'espace public est interdite à compter du 11 avril 2011 sur l'ensemble du territoire de la République, en métropole comme en outre-mer. Cette infraction est constituée dès lors qu'une personne porte une tenue destinée à dissimuler son visage et qu'elle se trouve dans l'espace public ; ces deux conditions sont nécessaires et suffisantes.
Les tenues destinées à dissimuler le visage sont celles qui rendent impossible l'identification de la personne. Il n'est pas nécessaire, à cet effet, que le visage soit intégralement dissimulé. Dès lors que l'infraction est une contravention, l'existence d'une intention est indifférente.

Les exceptions légales

En premier lieu, l'interdiction ne s'applique pas « si la tenue est prescrite ou autorisée par des dispositions législatives ou réglementaires ».

Exemple : le port du casque aux conducteurs de deux-roues à moteur.Art L431-1 du CR

En deuxième lieu, l'interdiction ne s'applique pas « si la tenue est justifiée par des raisons de santé ou des motifs professionnels ». Article L4122-1 du Code du Travail.

Enfin, l'interdiction ne s'applique pas « si elle s'inscrit dans le cadre de pratiques sportives, de fêtes ou de manifestations artistiques ou traditionnelles ».

Les dispositions de la loi du 11 octobre 2010 s'appliquent sans préjudice des dispositions qui interdisent ou réglementent, par ailleurs, le port de tenues dans certains services publics et qui demeurent en vigueur.
Il en est ainsi de la loi n° 2004-228 du 15 mars 2004 encadrant, en application du principe de laïcité, le port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse dans les écoles, collèges et lycées publics (article L. 141-5-1 du code de l'éducation nationale et circulaire d'application du 18 mai 2004).
Demeurent également applicables la charte du patient hospitalisé, annexée à la circulaire du 2 mars 2006 relative aux droits des patients hospitalisés et la circulaire du 2 février 2005 relative à la laïcité dans les établissements de santé.

La définition de l'espace public

L'article 2 de la loi précise que « l'espace public est constitué des voies publiques ainsi que des lieux ouverts au public ou affectés à un service public ».
La notion de voies publiques n'appelle pas de commentaire.
Il convient de préciser qu'à l'exception de ceux affectés aux transports en commun les véhicules qui empruntent les voies publiques sont considérés comme des lieux privés.
La dissimulation du visage, par une personne se trouvant à bord d'une voiture particulière, n'est donc pas constitutive de la contravention prévue par la loi.
Elle peut en revanche tomber sous le coup des dispositions du code de la route prévoyant que la conduite du véhicule ne doit pas présenter de risque pour la sécurité publique.

Constituent des lieux ouverts au public les lieux dont l'accès est libre (plages, jardins publics, promenades publiques...) ainsi que les lieux dont l'accès est possible, même sous condition, dans la mesure où toute personne qui le souhaite peut remplir cette condition (paiement d'une place de cinéma ou de théâtre par exemple). Les commerces (cafés, restaurants, magasins), les établissements bancaires, les gares, les aéroports et les différents modes de transport en commun sont ainsi des espaces publics.
Les lieux affectés à un service public désignent les implantations de l'ensemble des institutions, juridictions et administrations publiques ainsi que des organismes chargés d'une mission de service public. Sont notamment concernés les diverses administrations et établissements publics de l'Etat, les collectivités territoriales et leurs établissements publics, les mairies, les tribunaux, les préfectures, les hôpitaux, les bureaux de poste, les établissements d'enseignement (écoles, collèges, lycées et universités), les caisses d'allocations familiales, les caisses primaires d'assurance maladie, les services de Pôle emploi, les musées et les bibliothèques.

L'absence de restriction à l'exercice de la liberté religieuse dans les lieux de culte

Lorsqu'ils sont ouverts au public, les lieux de culte entrent dans le champ d'application de la loi. Le Conseil constitutionnel a toutefois précisé que « l'interdiction de dissimuler son visage dans l'espace public ne saurait, sans porter une atteinte excessive à l'article 10 de la Déclaration de 1789, restreindre l'exercice de la liberté religieuse dans les lieux de culte ouverts au public ».

La sanction de la dissimulation du visage

- Amende prévue pour les contraventions de la deuxième classe (d'un montant maximal de 150 euros). Le prononcé de cette amende relève de la compétence des juridictions de proximité.
- Obligation d'accomplir un stage de citoyenneté peut également être prononcée par les mêmes juridictions, à titre de peine alternative ou de peine complémentaire. Le stage de citoyenneté, adapté à la nature de l'infraction commise, doit notamment permettre de rappeler aux personnes concernées les valeurs républicaines d'égalité et de respect de la dignité humaine.

La sanction de l'exercice d'une contrainte

La dissimulation du visage constatée dans l'espace public peut résulter d'une contrainte exercée contre la personne concernée et révéler la commission par un tiers du délit de dissimulation forcée du visage, puni d'un an d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende. Lorsque le fait est commis au préjudice d'une personne mineure, les peines sont portées à deux ans d'emprisonnement et à 60 000 euros d'amende.

La conduite à tenir dans les services publics

Le rôle du chef de service :

Le chef de service est responsable du respect des dispositions de la loi du 11 octobre 2010 et des mesures mises en œuvre, en particulier l'actualisation des règlements intérieurs, pour assurer son application.
Il lui appartient de présenter et d'expliquer l'esprit et l'économie de la loi aux agents placés sous son autorité.

Il lui appartient également de veiller à ce que l'information adéquate sous la forme d'affiches et de dépliants soit mise en place dans les locaux accueillant du public ou ouverts au public.

Le contrôle de l'accès aux lieux affectés au service public :

A compter du 11 avril 2011, les agents chargés d'un service public, qui pouvaient déjà être conduits à demander à une personne de se découvrir ponctuellement pour justifier de son identité, seront fondés à refuser l'accès au service à toute personne dont le visage est dissimulé.
Dans le cas où la personne dont le visage est dissimulé serait déjà entrée dans les locaux, il est recommandé aux agents de lui rappeler la réglementation applicable et de l'inviter au respect de la loi, en se découvrant ou en quittant les lieux. La dissimulation du visage fait obstacle à la délivrance des prestations du service public.
En face d'un refus d'obtempérer, l'agent ou son chef de service doit faire appel aux forces de la police ou de la gendarmerie nationales, qui peuvent seules constater l'infraction, en dresser procès-verbal et procéder, le cas échéant, à la vérification de l'identité de la personne concernée.
Le refus d'accès au service ne pourra faire l'objet d'aménagements que pour tenir compte de situations particulières d'urgence, notamment médicales.

http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000023654701

Hors ligne Jeano 11

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Depuis quand des femmes sont-elles obligées de cacher leurs cheveux ?
La première mention juridique connue instituant l’obligation pour une femme de se couvrir se trouve dans les tablettes assyriennes du roi Téglath-Phalasar I
(1115-1077 avant J.-C.) : « Les femmes mariées (…) qui sortent dans les rues n’auront pas leurs têtes découvertes. Les filles d’hommes libres (…) seront voilées (…) La prostituée ne sera pas voilée, sa tête sera découverte. »

Ces dispositions n’avaient rien à voir avec la religion. Elles valaient pour l’Assyrie polythéiste comme pour Israël monothéiste. Elles se retrouvent ensuite presque partout dans le pourtour de la Méditerranée.
En Grèce, au Ve siècle av. J.-C., comme en témoigne Hérodote, les femmes mariées étaient voilées.
À Rome, la prise de voile devient le prélude au mariage et les vestales, chastes prêtresses de Vesta (la divinité du foyer domestique), rabattent sur leur tête un pan de leur robe pour attester leur consécration au culte.
Les Grecs introduisent le voile en Égypte vers le IIIe siècle av. J.-C.Les Romains initient la coutume à Carthage. Les Arabes, quant à eux, l’héritent de la Perse et font du voile un signe de distinction sociale comme l’atteste la poésie préislamique.
Toujours loin d’être un signe religieux, le voile est alors un habit coutumier. Toutes les femmes et jeunes filles honorables du Proche-Orient antique le portent. On trouve également à cette époque le voile, et la claustration qui l’accompagne, dans les antahpuras indiens.

Que disent les textes fondateurs des religions ?
- Le judaïsme. Dans la Bible, la Genèse (24, 65; 29, 23-25; 38,14.19) et le Cantique des Cantiques mentionnent le voile des femmes. Ainsi, Rébecca, voyant Isaac, se couvre la tête de son voile. Et le fiancé du Cantique des Cantiques affirme : « Tes yeux sont des colombes à travers ton voile » (Ct 4, 1). La femme non voilée est en revanche comparée à la prostituée : « Découvre tes cheveux, retrousse ta robe, découvre tes cuisses » , dit le prophète Isaïe (47, 2) pour humilier Babylone, ville maudite.

La Bible ne fait pas du port du voile une prescription.
La tradition rabbinique a cependant établi un code de «modestie» qui impose aux femmes mariées le port d’un couvre-chef en dehors du foyer conjugal. Aujourd’hui, certaines se contentent de se couvrir à la synagogue. D’autres mettent un foulard ( tichel ) lors qu'elles sont en compagnie. La majorité des femmes juives orthodoxes portent une perruque ( sheitel ). Dans les communautés libérales, par contre, elles choisissent parfois de s’abstenir de tout couvre-chef.

- Le christianisme. Dans la Palestine du temps de Jésus, les femmes mariées portaient le voile. Dans la première lettre aux Corinthiens, saint Paul fait de cette coutume un signe de respect religieux : « Tout homme qui prie ou prophétise la tête couverte fait un affront à son chef. Mais toute femme qui prie ou prophétise la tête nue fait affront à son chef, car c’est exactement comme si elle était rasée » (1 Co 11, 2-16). Ce texte, assez obscur, est à l’origine de l’obligation, jusqu’à une époque récente, pour les femmes de se couvrir la tête pour entrer dans une église. Tertullien, évêque de Carthage au IIIe siècle, est allé plus loin : « Une jeune fille sans voile n’est plus vierge », écrit-il.

Pour les protéger, l’Église primitive a demandé aux femmes vierges, ancêtres des religieuses, de porter le voile, signe à l’époque romaine de la femme mariée. Le christianisme a prolongé cette tradition avec la prise de voile des religieuses. Le voile est alors un symbole d’union à Dieu dans la chasteté.

- L’islam. Dans le Coran, plusieurs versets, difficiles à traduire et à interpréter, prescrivent aux femmes de porter le voile par pudeur, pour se distinguer des autres femmes et se protéger des regards indélicats.
 « Ô Prophète, dis à tes épouses, à tes filles et aux femmes des croyants de se couvrir de leurs voiles : c’est pour elles le meilleur moyen de se faire connaître et de ne pas être offensées… » (sourate 33, v. 59).

Le terme employé – jilbâb , au pluriel jilâbîb – désigne l’ample tunique que les femmes arabes portaient alors de façon non systématique. Un autre verset prescrit : « Dis aux croyantes de baisser leurs regards, d’être chastes, de ne montrer que l’extérieur de leurs atours, de rabattre leurs voiles ( khimâr ) sur leurs poitrines ! » (24, 31) Il est précédé d’un verset qui exhorte les hommes à la chasteté.

Le Coran ne dit rien, en revanche, des caractéristiques de ce voile qui, au temps du prophète Mohammed, comportait plusieurs variantes. Avec l’islam, la coutume millénaire du voile, jusque-là réservé aux femmes de haut rang, s’étend aux autres couches sociales, changeant de forme, d’appellation et de couleur selon les lieux.
    Le voile, ou " foulard ", peut être "islamique" au sens revendicatif de ce terme. Mais il n'est pas propre à la religion musulmane.                                                                                                               Source : MARTINE DE SAUTO