Auteur Sujet: Cueilleurs de champignons : le jeu du chat et de la souris !!  (Lu 19236 fois)

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Jura -  360 cagettes vides brûlées sur place et 180 kg de champignons détruits  :-\
Les ramasseurs de champignons sont très mobiles, opèrent par petits groupes et acceptent aisément d’abandonner leurs récoltes pour éviter d’être pris la main dans le sac et d’acquitter d’une amende de 135 euros.

Alors que les ramasseurs indésirés ratissent les bois dans la région de Montrond depuis plusieurs semaines, ils ont été aperçus du côté de Loulle depuis le week-end dernier. Avant de passer à l’action, des équipes ont visiblement repéré les lieux. Un tas de cagettes vides a été retrouvé. Les 360 récipients ont été brûlés sur place.

Hier, 180 kg de champignons ont été détruits par les gendarmes de Champagnole, à Vers-en-Montagne et Ardon. À chaque fois, les cargaisons ont été découvertes par des chasseurs qui ont alerté des agents de l’ONF. En milieu de matinée, deux Espagnols ont été verbalisés d’une amende de 135 euros chacun pour 40 kg de lactaire sanguin. Puis en fin de matinée, sur la commune de Vers-en-Montagne, au lieu-dit « Les Grands-Champs », aucun cueilleur n’a été retrouvé mais près de 140 kg de champignons étaient entreposés. L’ensemble a été détruit sur place.

Toujours parmi les prises réalisées, 100 kg ont été retrouvés à la Chatelaine mardi. Dimanche, entre 40 et 50 kg ont été écrasés à Montrond.

Saisie record de champignons ; près de 550 kg de lactaires sanguins ont été saisis ce jeudi après-midi dans la forêt des Moidons sur la commune de Chilly-sur-Salins par des agents de l’ONF.
Après leur cueillette, les champignons avaient été entreposés dans des cagettes, cachées sous des branchages, le long d’une route forestière. A l'arrivée des agents de l'ONF, une dizaine de cueilleurs Roumains, hommes et femmes, ont pris la poudre d’escampette. Le saisie qui s'élève à près de 550 kg, a été détruite sur place.
En fin de semaine dernière, c'est à Arbois que plus de 500 kg de lactaires sanguins avaient été saisis. Les affaires de ce type se multiplient depuis quelques semaines.

Source : http://www.leprogres.fr/jura/2012/10/11/nouvelle-saisie-record-de-champignons

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Re : Cueilleurs de champignons : le jeu du chat et de la souris !!
« Réponse #1 le: 05 octobre 2013, 15:22:10 »
Champignons : 800 kg des lactaires saisis dans la Drôme  :o
40 gendarmes et membres de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) ont mené hier une opération dans la forêt de Lente, dans le Vercors.
60 cueilleurs illégaux ont été contrôlés et leur récolte saisie.
La réglementation en vigueur limite la quantité de champignons ramassés à cinq kilos par jour et par personne... Les cueilleurs contrôlés hier avaient largement dépassé ce poids. Des hommes, des femmes, mais aussi des enfants, la plupart Roumains ou Bulgares, avaient établis un campement sur place.

http://rhone-alpes.france3.fr/2013/09/26/champignons-800-kg-des-lactaires-saisis-danas-la-drome-325921.html

Comme les années précédentes, de véritables réseaux sévissent dans les secteurs boisés de la Drôme, le Jura, la Lozère et d'Ardèche. En Ardèche, les cèpes, lactaires et autres bolets constituent une ressource économique mais attisent les convoitises. Les cueilleurs locaux s'inquiètent. Des commanditaires espagnols y envoient une main d'oeuvre illégale pour un trafic qui peut rapporter gros  : de l'autre côté des Pyrénées, le lactaire, peu apprécié en France, se négocie entre 10 et 30 euros le kilo.  Les cèpes par exemple se négocient entre 8 et 10 euros le kilo. Bien loin des cours de la truffe.

Comment reconnaitre les champignons http://www.onf.fr/activites_nature/++oid++76f/@@display_advise.html?search:int=1&search_source=L3d3dy9yaG9uZS1hbHBlcw==&search_group:int=119615949&search_metatype=search-type-advise

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Re : Cueilleurs de champignons : le jeu du chat et de la souris !!
« Réponse #2 le: 05 octobre 2013, 15:32:54 »
La colère gronde dans le Vercors, et dans les bois de France où des centaines de ramasseurs de champignons illégaux pillent les forêts. Plusieurs maires viennent de porter plainte pour « vol de champignons ». Ce type de trafic n’est pas nouveau mais, selon certains élus, il aurait pris une ampleur exceptionnelle cette année. C’est le lactaire délicieux, appelé également sanguin, qui est l’objet de toutes les convoitises.
     
Ce champignon, très apprécié en Espagne, achetés 5 euros le kilo à des cueilleurs les champignons sont ensuite revendus 4 fois plus cher soit jusqu’à 30 € le kilo sur les marchés de la péninsule Ibérique.
 « Cela engendre des problèmes sanitaires, car ces ramasseurs dorment dans des maisons forestières, des camionnettes, voire même dehors. Et ils laissent derrière eux un grand nombre de détritus, d’excréments », explique le maire de Bouvante (Drôme). Le maire de Vassieux-en-Vercors (Drôme), ne cache pas sa colère, c'est du vol : « L’entreprise qui ramasse légalement des champignons nous reverse 1,40 € par kilo ramassé. Alors que nous ne percevons pas un centime sur les champignons ramassés clandestinement. D’où une perte sèche d’environ 6 000 € pour la commune. »

Les maires de La Chapelle-en-Vercors, Die et Marignac-en-Diois ont porté plainte, tout comme Guy Sant, gérant de la société Cévennes Truffes, qui a obtenu le droit de ramasser légalement les champignons : « On est confrontés à une concurrence illégale. Les Roumains ne touchent que 10 à 20 € par jour. Nos ramasseurs ont même été menacés. J’en employais 75. Beaucoup ont préféré jeter l’éponge. Ils ne sont plus que 35 aujourd’hui. C’est aussi une grosse perte pour l’économie locale. Car, sans ce trafic, je pourrais embaucher jusqu’à 200 ramasseurs au sein de la population du Vercors. »
La semaine dernière, près de 2,5 t de champignons ramassés illégalement ont été saisies par la gendarmerie, l’ONF, les douanes et la police. « On a affaire à de véritables réseaux », précise le chef d’escadron du groupement de gendarmerie de la Drôme. « Les personnes interpellées ont fait l’objet d’une convocation devant le tribunal pour vol ou recel de vol. On sait qu’il ne s’agit que de petites mains. Nous allons tenter de remonter jusqu’aux donneurs d’ordres. Mais cela demande du temps. Des commissions rogatoires ont été lancées à l’étranger », confie Antoine Paganelli, le procureur de Valence.

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Re : Cueilleurs de champignons : le jeu du chat et de la souris !!
« Réponse #3 le: 05 octobre 2013, 15:38:19 »
Un trafic de champignons démantelé dans la Haute Vallée de l'Aude.
Les gendarmes ont mis fin à un trafic de champignons dans l'Ariège et dans l'Aude. Des ressortissants roumains travaillaient pour des grossistes espagnols.  >:D

Les gendarmes de Belcaire ainsi que des agents de l'ONF (office nationale des forêts) ont mené une opération de contrôle dans la forêt domaniale de Picaussel. Une même opération a été également diligentée dans le département de l'Ariège tout proche. L'objectif : mettre un coup d'arrêt à un véritable trafic de champignons, principalement des rousillous, ou lactaires délicieux, qui partaient par dizaines de kilos en direction de l'Espagne depuis plusieurs jours.

Dans la forêt de Picaussel, les gendarmes ont pu découvrir des campements précaires dressés par des ressortissants roumains qui ratissaient les sous-bois pour le compte de grossistes espagnols. Ces champignons, très prisés par les Espagnols, étaient achetés 3 à 5 € le kilo et revendus de l'autre côté de la frontière entre 20 et 30 € le kilo.

Ce trafic avait débuté il y a plusieurs jours et les habitants de la haute vallée pouvaient observer des navettes incessantes entre l'Aude, l'Ariège et l'Espagne.
Dans l'Ariège, le trafic était plus important et les gendarmes ont verbalisé plusieurs personnes et ont encadré la destruction des champignons saisis.

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Re : Cueilleurs de champignons : le jeu du chat et de la souris !!
« Réponse #4 le: 05 octobre 2013, 16:10:17 »
Cueillir sans piller : le point sur la législation relative aux champignons  :police:
L’automne est là et, avec lui, pointent les premiers champignons dans les sous-bois pour le plus grand plaisir des promeneurs et des gourmets... mais aussi des «pillards ».
Contrairement à l'idée reçue, les champignons ou tout autres fruits n'appartiennent pas à tout le monde ! Ils appartiennent au propriétaire de la forêt, du bois ou de la garrigue où ils se trouvent. Ceci est valable que la forêt soit privée ou publique et qu'elle soit interdite d'accès par un panneau ou non.
Les champignons appartiennent au propriétaire de la forêt dans laquelle ils poussent : « les fruits naturels (...) appartiennent au propriétaire par droit d'accession »  http://www.foretpriveefrancaise.com/idees-recues-325575.html
Or ces prélèvements en grande quantité entraînent des atteintes à la biodiversité forestière, des troubles à l’ordre public, voire des infractions plus graves.  ???
Face à un phénomène qui prend de l’ampleur, comme dans le Vercors où un trafic a été démantelé le week-end dernier, la gendarmerie et l’Office national des forêts renforcent les contrôles.

Bref rappel de la réglementation.
La cueillette des champignons sauvages repose sur les dispositions du Code forestier et du Code de l’environnement.
 Qu’elle soit familiale ou commerciale, la cueillette est interdite sans l’autorisation du propriétaire du terrain... qu'il soit privé ou public.   http://www.chasses-berrysologne.com/blog/lire-article-659370-9594918-cueillette_des__champignons___ce_qu_il_faut_savoir.html

 Dans les bois et forêts relevant du régime forestier, un ramassage est toléré s’il n’excède pas 5 litres (jusqu’à 5 kilos soit environ un petit panier).
 Au-delà, vous êtes en infraction et vous encourez une peine d’amende allant de 750 € à 45 000 € et de 3 ans d’emprisonnement, selon le volume ramassé, conformément aux dispositions du Code pénal relatives aux appropriations frauduleuses.
 En effet, si le prélèvement est supérieur à 10 litres (7 kg) et est commis en réunion et/ou avec destruction ou dégradation, les peines sont assimilables au vol aggravé.
 Par ailleurs, un arrêté préfectoral peut interdire – ou autoriser sous certaines conditions – le ramassage et la cession à titre gratuit ou onéreux de ces végétaux.
 Alors, avant de vous munir de vos paniers, il est vivement recommandé de faire le point sur la législation de votre région auprès de la mairie ou de la préfecture et, si nécessaire, de solliciter une autorisation.

Retrouvez l’ensemble des articles relatifs à cette réglementation sur  http://www.legifrance.gouv.fr/
 ⁃  Code forestier : articles L. 163-11 et R.163-5
 ⁃  Code de l’environnement : articles R.412-8, R.412-9 et R.415-3
 ⁃  Code pénal : articles 311-3, 311-4, 311-13, 311-14 et 311-16

Sources : SIRPA gendarmerie

Que dit le Code Forestier ?
Il est très clair sur le sujet. Dans l'article 331-2 : "Tout enlèvement non autorisé de champignons, glands, faînes et autres fruits et semences des bois et forêts est puni d'une amende. Lorsque le volume prélevé est supérieur à 5kg l'amende encourue est de  750 €. Et l'article 331-5 : Dans le cas d'enlèvement frauduleux de bois et d'autres produits des forêts, il y a toujours lieu, outre les amendes, à la restitution des objets enlevés ou de leur valeur et, de plus, selon les circonstances, à des dommages-intérêts."

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Re : Cueilleurs de champignons : le jeu du chat et de la souris !!
« Réponse #5 le: 05 octobre 2013, 16:21:27 »
Champignons : comment trouver le bon coin  ::)

L’automne est traditionnellement la saison des champignons. Une excellente activité à pratiquer en famille et qui ravira à coup sûr les plus petits d’entre nous. Repérer le ou les bons coins dépend beaucoup du type de champignon recherché. Une bonne préparation est aussi nécessaire afin de ne pas rentrer bredouille.

Pour le moment, le regain de beau temps que connaît la France ne permet pas de faire "de bonnes prises", mais les choses risquent vite de changer dans les semaines à venir voire dans les tous prochains jours. En effet, sans pluie point de champignons, et les cueilleurs avertis que l’on appelle parfois glaneurs ou grappilleurs, scrutent déjà le ciel à la recherche de la moindre goutte d'eau. Attention cependant au gel et à la grêle qui gâchent les récoltes.

Les meilleurs coins  :P

Pour débusquer les champignons, il faut tout d’abord rejoindre les forêts. D’une façon générale, si les pluies sont faibles, il vaut mieux privilégier les massifs humides. En revanche, en cas de fortes pluies – fréquentes en automne - les forêts dites « de sable » , très perméables, peuvent abriter quelques bonnes surprises.

Les amateurs de cèpes augmenteront leurs chances de découverte dans les zones ombragées, riches en mousse. Ils se trouvent fréquemment sous les pins, les chênes et les hêtres.

Les forêts de feuillus abritent également des cèpes mais aussi des russules charbonnières et verdoyantes, des clitocybes géotrobe (communément appelés tête de moine), ou des "trompettes-des-morts".

La coulemelle se développe dans les zones plus lumineuses, en lisière des bois, dans les herbes ou à proximité des arbustes.
La girolle adore les résineux et les feuillus, souvent proches d'un point d'eau.
Le bolet est principalement sous les chênes, parfois sous les châtaigniers et les hêtres.
Le rosé-des-prés se trouve le plus souvent dans des prairies ou des pâturages.
Le coprin chevelu aime spécialement les pelouses et les clairières.

Une forêt de pin et de sapin, et plus généralement de conifères abrite quant à elle souvent le lactaire délicieux et le tricholome terreux.
Dans les forêts de bois mêlés (où se trouvent à la fois des feuillus et des conifères) il est possible de dénicher cèpes de bordeaux, pieds bleus, amanites des césars, girolles.
Enfin, en soulevant simplement un tas de feuilles mortes, on peut parfois avoir de bonnes surprises.

Il existe des dizaines d’espèces de champignons comestibles mais la nature offre un choix encore incroyablement plus vaste.

Une bonne préparation préalable !

Il est fortement déconseillé de partir à la chasse aux champignons sans s’être préalablement familiarisé avec les différentes familles de champignons pour ne pas commettre d’erreurs. Le plus simple est tout simplement de solliciter aide et conseils auprès de spécialistes.

Il existe en outre des dizaines d’associations et amicales de cueilleurs qui organisent des sorties champignons en petits groupes.

Des mycologues, c’est-à-dire des spécialistes des champignons, sont parfois à disposition pour identifier les récoltes et sont toujours prêts à donner des conseils.

Enfin il faut savoir qu’il ne faut jamais mélanger ensemble des champignons d’espèces différentes. Il faut les répartir, par espèces, dans des sacs en papier. Les sacs en plastique sont à proscrire car ils favorisent la fermentation des champignons.

Comment les cueillir ?

La règle la plus importante est de ne cueillir que les variétés que l’on peut identifier. Il ne faut prendre aucun risque.

Bien entendu, il convient de ne prélever que des champignons en bon état, fermes et si possible avant complète maturité, car pour la reproduction de l'espèce, il faut impérativement laisser en place les exemplaires vieillissants.

Il faut veiller à couper le champignon à la base avec un couteau et gratter les parties trop salies par la terre ce qui permet aussi d’éviter de les salir entre eux dans son panier ou sac en papier. Il existe dans le commerce des couteaux spéciaux et dotés  d’un pinceau pour nettoyer sur place sa récolte.

Enfin, les vêtements nécessaires à la cueillette consistent principalement à choisir des modèles solides, résistants aux ronces ou aux branches et surtout chauds. Se munir d’une bonne paire de chaussures ou de bottes ne sera également pas superflu, en veillant bien à ce qu’elles soient imperméables.

Source http://www.directmatin.fr/environnement/2013-09-26/champignons-comment-trouver-le-bon-coin-563588

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Re : Cueilleurs de champignons : le jeu du chat et de la souris !!
« Réponse #6 le: 05 octobre 2013, 16:52:45 »
La folle ruée sur les champignons crée des tensions  :-X
La cueillette des cèpes a commencé, ce week-end, par une agression. Un cas isolé, certes, mais ce loisir devient pour certains une manne financière et crée des tensions.

L'image d'Épinal du cueilleur de champignons, bâton d'une main, panier de l'autre en bottes de caoutchouc, scrutant le sol des sous-bois à la recherche de précieux cèpes prend du plomb dans l'aile en terre d'Aude. Dans la montagne Noire, le ciel d'octobre prend un tour orageux aux premières annonces de sorties de champignons. "On appréhende cette période car cela créé des tensions. Il faut voir le monde qui débarque du Tarn-et-Garonne, d'Ariège et d'ailleurs, et le comportement d'un certain nombre d'entre eux." Jackie Recio, maire de Lacombe, a dû interdire, depuis sept ans, l'accès aux pistes des forêts en voiture. "Cela devenait de vraies poubelles."
 
Plaisir et souvenir !
En ce lundi matin, au cœur de la forêt de la Loubatière, Carine et Michel, un couple venu du Minervois, assis à l'arrière de leur voiture, dégustent un verre de vin et une tranche de pâté sur du pain, un panier rempli de petits cèpes. "La cueillette des champignons, c'est réveiller des couches de souvenirs. On respire ces odeurs de sous-bois. C'est la vie." Une certaine philosophie que partage David de Cuxac-Cabardès qui revient le sac plein et les poumons vidés. "Je viens pour le plaisir. Mais on voit des gens avec quinze paniers. Ça craint." On est loin cependant du fait divers survenu samedi à La-Prade.

Ratissage de nuit  :o
Mais si ces cueilleurs amateurs sont majoritaires, on semble regretter de plus en plus de "professionnels de la cueillette"  aux méthodes plus radicales. Jean-Baptiste, venu de Carcassonne, témoigne. "J'ai vu des hommes venir en camion, de nuit, avec des râteaux et des lampes. Le lendemain, un 4x4 immatriculé en Espagne venait acheter la marchandise à 4 € le kilo qu'ils revendent à 30 € sur les marchés." Au club 620, Yvan Marié, mémoire locale et chercheur de champignon hors norme, relativise. "Ces ratisseurs de nuit, cela a toujours existé. Je me souviens de ces Marocains qui vivaient dans une caravane, payés par un Toulousain pour ratisser les forêts. Cela date d'une dizaine d'années. Mais ici, on est plutôt tranquille par rapport à des départements comme l'Ariège, l'Aveyron ou la Drôme".

Corinne, ramasseuse de champignons était agressée en pleine forêt de la Loubatière sur la commune de Laprade (11)  alors qu'elle revenait d'une cueillette infructueuse de champignons sur un terrain boisé au carrefour de Laprade haute et Laprade basse, elle a surpris un homme en train de crever le pneu avant droit de sa voiture. "J'ai crié, qu'est-ce que vous faites ? Quand je suis arrivé à sa hauteur, il s'est relevé. Il m'a saisi par l'épaule et il m'a mis un coup de couteau au niveau du ventre."   :o
 Corinne s'évanouira avant de trouver la force de trouver secours auprès de sa famille à Fontiers-Cabardès. "
Hier après-midi, elle participait à la reconstitution des faits avec les gendarmes  chargés de l'enquête sur les lieux de l'agression.
Hier après-midi, un nouvel acte de malveillance a été commis, toujours sur le secteur de Laprade. Un couple qui était parti chercher des champignons a retrouvé des pneus de sa voiture crevés. Ils ont réussi à regagner le bassin du Linon à trois kilomètres de Fontiers-Cabardès avant de rejoindre, à pied, la commune où ils ont pu trouver secours à la mairie.

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Re : Cueilleurs de champignons : le jeu du chat et de la souris !!
« Réponse #7 le: 07 novembre 2013, 14:16:06 »
La saison des cèpes est souvent prétexte à incidents divers entre cueilleurs, propriétaires ou gardes forestiers.
Petit rappel de la législation pour tout savoir sur la question.
«Non, les cèpes ou autres champignons ne sont pas à tout le monde»
Il y a quelques semaines, la Dépêche du Midi relatait la mésaventure d’un cueilleur de cèpes qui s’était fait «interpeller» dans un bois privé, par des gardes forestiers.
Il s’était alors indigné que les cèpes qu’il avait cueillis aient été saisis,  :-\  suggérait presque que les gardes les aient conservés pour leur consommation personnelle et pestait contre une législation liberticide…  ???
Erick et Michèle, les deux gardes forestiers qui ont procédé au contrôle, ont souhaité s’en expliquer. Autant pour répondre au cueilleur mais surtout parce que les commentaires qui ont suivi la publication sur internet étaient pour le moins «salés» à leur égard.
«D’abord, il faut savoir que nous sommes des gardes des bois et forêts, nous sommes assermentés et nous intervenons à la demande de propriétaires privés.»
En l’espèce, l’Association des propriétaires forestiers et agricoles de Bigorre, qui regroupe une grosse centaine de propriétaires, sur 11 communes.
«Nous avons fondé cette association en 1998, pour faire cesser certains abus, détaille Jean-Luc T..., son président. Trop de gens venaient et pillaient littéralement nos bois, et il y avait des tensions.» Qui se sont apaisées depuis, à de rares exceptions près. Depuis des années il faut posséder une carte, 10 € l’année, ce qui est modique, délivrée par l’association, mais uniquement aux propriétaires et aux riverains.
Les propriétaires se défendent d’un quelconque ostracisme. «C’est le seul moyen d’éviter les abus ; à une époque, certains venaient avec des fourgons. Alors que nous, ce qu’on voulait, c’était juste que l’on nous demande la permission, c’est juste une question de respect et rien d’autre. De toute façon, si on nous le demande, généralement, on accepte.»

Mais la politesse, de nos jours, est parfois oubliée et pour faire respecter le «droit de cueillette», l’association engage ces gardes privés au moment des pousses. «On vérifie si les gens ont les cartes, mais on n’est pas là pour réprimer, assurent Erick et Michèle. On fait surtout de la pédagogie et les procédures sont rares. Quand on voit une famille qui se promène et a ramassé deux ou trois cèpes, on ferme les yeux et on rappelle simplement la règle. Mais là, pour le cas du monsieur que nous avons interpellé, nous n’en étions pas là, ils étaient deux et avaient deux paniers pleins. Ils en ont d’ailleurs convenu et le contrôle s’est bien passé. Nous n’avons jamais menacé d’un procès-verbal, juste rappelé la loi, la cueillette dans un bois privé est passible d’une amende pouvant aller jusqu’à 750 €, et si les quantités dépassent 10 l, jusqu’à 3 ans de prison et 45.000€ d’amende. De toute façon, ce n’est pas nous qui décidons du montant, en cas d’infraction relevée. Nous transmettons au parquet du tribunal qui décide des suites à donner. Il faut savoir que la procédure peut se doubler d’une plainte pour vol, si le propriétaire le décide. Et, en l’espèce, nous n’avons même pas transmis, ce qui montre bien que nous faisons avant tout de l’information et de la pédagogie. D’autre part, nous avons bien remis les cèpes au propriétaire.» Un reçu en fait foi. Fin de l’histoire ?

En fait concernant la propriété, tout ce qui pousse à un endroit appartient au propriétaire, c'est l'usufruit du sol. Que ce soit le propriétaire qui ait planté ou semé ou que cela pousse tout seul, tout ce qui ne se déplace pas par ses propres moyens et qui se trouve sur son terrain fait partie de sa propriété... et ce qui ce déplace par ses propres moyens et qui a une intelligence suffisante est censé demander l'autorisation de pénétrer dans la propriété d'autrui.  ^-^
La législation prévoit que la propriété d'un terrain ne s'arrête pas à une certaine profondeur sauf ....
 
Citer
Droit de propriété sur le sous-sol :
Le droit de propriété sur le sous-sol est déterminé par l'article 552 du code civil, selon lequel : « La propriété du sol emporte la propriété du dessus et du dessous ».
Par application de l’article 552 du code civil, le droit de propriété du sol s’étend théoriquement en sur-sol jusqu’à l’infini et en sous-sol jusqu’au centre de la terre, jusqu'aux enfers disaient les anciens ! 
Cette disposition permet au propriétaire de réaliser toutes les fouilles qu'il juge à propos, - sous réserve du cas particulier des substances minières et des vestiges archéologiques - et de retirer de ces fouilles tous les produits qu'elles peuvent fournir, y compris donc les minéraux et fossiles. Il bénéficie de ce fait également des produits de l'exploitation des cavités, notamment à des fins touristiques.

Autrement dit si vous avez du pétrole ou de l'uranium sous votre terrain, vous n'en êtes pas propriétaire. Mais ce qui pousse au dessus oui ; donc les arbres les champignons, le muguet etc... appartient bien au propriétaire.
La seule chose d'un terrain qui n'appartient à personne est les gibier ou autres animaux qui sont déclarés Res Nullius (expression latine utilisée en droit civil qui désigne une chose sans maître, c'est-à-dire qui n’a pas de propriétaire mais qui est néanmoins appropriable.) car les animaux dit "sauvages" sont par définition errants.
Après, pour la chasse on se doit de prendre une carte afin de pouvoir chasser sur un territoire défini (en plus des timbres annuels du permis de chasser) car l'argent de cette carte sert à dédommager en partie les agriculteurs en cas de dommages aux cultures et permettre la réintroduction d'animaux qui ont du mal à vivre sur un territoire (pression de chasse, maladies et disparition de leur habitat naturel..).

Source http://www.ladepeche.fr/article/2013/11/07/1747929-les-cepes-ne-sont-pas-a-tout-le-monde.html#xtor=EPR-1

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Re : Cueilleurs de champignons : le jeu du chat et de la souris !!
« Réponse #8 le: 03 septembre 2015, 10:56:01 »
 CHAMPIGNONS LES CUEILLIR SANS PILLER
Le point sur la législation relative aux champignons :
L’automne est là et, avec lui, pointent les premiers champignons dans les sous-bois pour le plus grand plaisir des promeneurs... mais aussi des « pillards ». Or ces prélèvements en grande quantité entraînent des atteintes à la biodiversité forestière, des troubles à l’ordre public, voire des infractions plus graves. Face à un phénomène qui prend de l’ampleur, comme dans la région, la gendarmerie et l’Office national des forêts renforcent les contrôles.

Bref un petit rappel de la réglementation s'impose :
La cueillette des champignons sauvages repose sur les dispositions du Code forestier et du Code de l’environnement.
Qu’elle soit familiale ou commerciale, la cueillette est interdite sans l’autorisation du propriétaire du terrain. Ainsi s'il s'agit d'un bois privé l'autorisation du propriétaire est incontournable. A défaut la cueillette peut-être assimilée au délit de droit commun de vol simple ou de vol aggravé. Dans les bois et forêts relevant du régime forestier (domaine public), un ramassage est toléré s’il n’excède pas 5 litres (jusqu’à 5 kilos).
Au-delà, vous êtes en infraction et vous encourez une peine d’amende allant de 750 € à 45 000 € et de 3 ans d’emprisonnement, selon le volume ramassé, conformément aux dispositions du Code pénal relatives aux appropriations frauduleuses.

En effet, si le prélèvement est supérieur à 10 litres et s'il est commis en réunion et/ou avec destruction ou dégradation, les peines sont assimilables au vol aggravé.
Par ailleurs, un arrêté préfectoral peut interdire – ou autoriser sous certaines conditions – le ramassage et la cession à titre gratuit ou onéreux de ces végétaux.
Alors, avant de vous munir de vos paniers, il est vivement recommandé de faire le point sur la législation de votre région auprès de la mairie ou de la préfecture et, si nécessaire, de solliciter une autorisation.

Retrouvez l’ensemble des articles relatifs à cette réglementation sur http://www.legifrance.gouv.fr/
⁃ Code forestier : articles L. 163-11 et R.163-5
⁃ Code de l’environnement : articles R.412-8, R.412-9 et R.415-3
⁃ Code pénal : articles 311-3, 311-4, 311-13, 311-14 et 311-16
Sources : SIRPA gendarmerie