CHAMPIGNONS LES CUEILLIR SANS PILLER
Le point sur la législation relative aux champignons :
L’automne est là et, avec lui, pointent les premiers champignons dans les sous-bois pour le plus grand plaisir des promeneurs... mais aussi des « pillards ». Or ces prélèvements en grande quantité entraînent des atteintes à la biodiversité forestière, des troubles à l’ordre public, voire des infractions plus graves. Face à un phénomène qui prend de l’ampleur, comme dans la région, la gendarmerie et l’Office national des forêts renforcent les contrôles.
Bref un petit rappel de la réglementation s'impose :
La cueillette des champignons sauvages repose sur les dispositions du Code forestier et du Code de l’environnement.
Qu’elle soit familiale ou commerciale, la cueillette est interdite sans l’autorisation du propriétaire du terrain. Ainsi s'il s'agit d'un bois privé l'autorisation du propriétaire est incontournable. A défaut la cueillette peut-être assimilée au délit de droit commun de vol simple ou de vol aggravé. Dans les bois et forêts relevant du régime forestier (domaine public), un ramassage est toléré s’il n’excède pas 5 litres (jusqu’à 5 kilos).
Au-delà, vous êtes en infraction et vous encourez une peine d’amende allant de 750 € à 45 000 € et de 3 ans d’emprisonnement, selon le volume ramassé, conformément aux dispositions du Code pénal relatives aux appropriations frauduleuses.
En effet, si le prélèvement est supérieur à 10 litres et s'il est commis en réunion et/ou avec destruction ou dégradation, les peines sont assimilables au vol aggravé.
Par ailleurs, un arrêté préfectoral peut interdire – ou autoriser sous certaines conditions – le ramassage et la cession à titre gratuit ou onéreux de ces végétaux.
Alors, avant de vous munir de vos paniers, il est vivement recommandé de faire le point sur la législation de votre région auprès de la mairie ou de la préfecture et, si nécessaire, de solliciter une autorisation.
Retrouvez l’ensemble des articles relatifs à cette réglementation sur http://www.legifrance.gouv.fr/
⁃ Code forestier : articles L. 163-11 et R.163-5
⁃ Code de l’environnement : articles R.412-8, R.412-9 et R.415-3
⁃ Code pénal : articles 311-3, 311-4, 311-13, 311-14 et 311-16
Sources : SIRPA gendarmerie