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La conduite accompagnée pour les personnes en réinsertion sociale, ce n'est pas nouveau, des autos-écoles dites associatives le proposaient déjà. La parution d'un décret du 23 décembre 2006 l'étend aux associations d'insertions sociale ou professionnelle agréées. Ainsi, comme des autos-écoles, en fonction de leurs moyens, elles peuvent proposer l'apprentissage accéléré de la conduite (AAC) à leur frais, le particulier ayant quand même à payer une contribution (mais faible). Les règles à respecter diffèrent c'est-à-dire que l'apprenti conducteur et son tuteur ne seront pas forcément parents. Sinon, comme pour une AAC traditionnelle, l'accompagnateur doit avoir plus de 28 ans, 3 ans de permis minimum et doit assister au même titre que l'élève à des rendez-vous pédagogiques.
Durant leur réinsertion, la personne peut donc conduire, chercher du travail, etc...
* Apprendre à conduire dès 16 ansDéjà vingt ans... L’apprentissage anticipé de la conduite, passé dans le langage courant sous le nom de "conduite accompagnée", est né en 1984 à titre expérimental dans deux départements, les Yvelines et l’Essonne.
Étendu à l’ensemble du territoire en 1988 pour les jeunes conducteurs, puis en 1991 pour tous les conducteurs novices, l’AAC est né d’un constat toujours d’actualité :
les jeunes constituent la catégorie de la population qui paye le plus lourd tribut à la mortalité routière. Au début des années 1980 (à la demande du délégué interministériel à la Sécurité routière), une réflexion est engagée par l’INRETS pour réformer la formation des futurs conducteurs. À cette époque, deux grands courants animent les spécialistes du sujet dans le monde.
Certains privilégient l’option de retarder l’accession à la conduite estimant que c’est le facteur âge qui explique l’accidentologie des jeunes. D’autres mettent celle-ci sur le compte du manque d’expérience, comme l’INRETS, sachant en outre que le contexte européen empêchait de retarder l’âge du permis de conduire.
L’Institut propose une formule d’apprentissage anticipé de la conduite, doublée d’une période probatoire, afin d’étendre sur trois à quatre ans la délivrance du permis, mais l’aspect probatoire de la formule ne sera alors pas retenu.
Formation théorique et formation pratiqueSon fondement repose sur un parcours en trois étapes.
Première phase :
une formation théorique axée sur les règles de sécurité routière et une formation pratique à la conduite d’au moins 20 heures en auto-école, accessible dès l’âge de 16 ans. Comme tous les candidats au permis de conduire, le jeune dispose d’un livret d’apprentissage délivré par le préfet, qu’il utilise tout au long de sa formation et qui doit être présenté à la police en cas de contrôle.
Une fois le Code réussi et le niveau de conduite jugé suffisant par l’enseignant lors d'une évaluation effectuée en présence de l'accompagnateur, l’apprenti se voit délivrer une attestation de fin de formation initiale qui lui permet de s’engager dans la deuxième phase : la conduite accompagnée proprement dite.
Conduite accompagnéeComme son nom l’indique, le jeune conduit et bien plus que lors de la formation traditionnelle en auto-école, selon le vieux principe voulant que c’est en forgeant que l’on devient forgeron.
Dans une période comprise entre un à trois ans, il doit ainsi parcourir au moins 3 000 km accompagné d’un adulte expérimenté – l’un de ses parents dans la plupart des cas – qui doit respecter des conditions bien précises (voir articles ci-dessous "Qui peut s’inscrire à l’AAC ? Qui peut devenir accompagnateur ?"). Le cahier des charges de l’AAC [4] préconise des trajets les plus variés possibles (ville, route, autoroute...) et fixe des restrictions en termes de limitation de vitesse (voir article "Vitesses limitées").
Deux rendez-vous pédagogiquesCette phase de véritable compagnonnage où l’adulte participe à l’apprentissage du jeune est rythmée par deux rendez-vous pédagogiques obligatoires se déroulant à l’auto-école. Ces rendez-vous comportent une partie pratique où le jeune conduit en présence de l’accompagnateur et de l’enseignant de la conduite afin d’évaluer sa progression et de bénéficier de conseils personnalisés pour la poursuite de la conduite et de l’accompagnement ; puis une partie théorique de deux heures en présence si possible de plusieurs apprentis et de leurs accompagnateurs. Après des échanges sur leur expérience de la conduite accompagnée, les participants sont sensibilisés aux risques de la conduite (vitesse, alcool, vigilance, fatigue...) et à des aspects pratiques de leur vie de futur conducteur (assurances, constat amiable...).
Le premier rendez-vous s’effectue entre le quatrième et le sixième mois après la fin de la formation initiale lorsque l’apprenti a déjà parcouru 1 000 km environ.
Le second se déroule dans les deux mois avant la fin de la période de conduite accompagnée après avoir parcouru 3000 km minimum.
Troisième et dernière étape : le permis de conduire.
À condition bien sûr d’avoir 18 ans, le candidat peut se présenter à l’épreuve pratique du permis de conduire, avec toute l’expérience acquise lors de ces 3000 km. Et ce ne sont plus trois mais deux ans sans infraction qui lui sont nécessaires pour valider définitivement son permis de conduire à 12 points.
http://www2.securiteroutiere.gouv.fr/data/revue/revue140/dossier/dossier_un.html