Bonjour,
Petit sondage avec commentaires...
Êtes vous pour ou contre la police de proximité ?
Bonjour et OUI je suis pour une "police de proximité" en relation étroite avec la population. Une police comme les bobbies anglais (sans arme) ou comme l'étaient les gendarmes avant que l'on ne leur impose des cotas de rentabilité sans qu'il en soit le dit !!!
Il existait déjà à Paris une police de proximité avant 1968, c'était des contractuels et on les surnommait
"hirondelles car ils passaient et repassaient sans cesse en prenant contact avec les commerçants, les concierges, les tenanciers d'hôtel et de bistros, etc ... ils patrouillaient et connaissaient leur zone de ronde ainsi que "leur population", ce n'étaient pas des joueurs de foot ou des assistantes sociale mais peut être des "éducateurs" avant l'heure car ils étaient écoutés et respectés par la jeunesse, il étaient des anciens souvent père de famille qui avaient la sagesse de leur âge et non la fougue des "jeunes chiens" sans collier.
Les polices municipales ont plus ou moins endossées ce rôle de policier de proximité suivant le maire en fonction. Ils ne sont pas là pour faire gonfler les stats de la répression de la vitesse, mais bien pour informer, voir éduquer pour ne pas avoir à réprimer et recueillir le renseignement afin que le maire, OPJ, puisse gérer le bien être de ses administrés.
La police de proximité devrait d'abord être les "parents" qui apporteraient une éducation conforme aux valeurs civiles ou/et religieuses et les "adultes" des quartiers, des cités dans le sens large du terme c'est à dire "espace où vivent des hommes et des femmes responsables", qui "éduqueraient" leurs concitoyens aux mêmes valeurs de respects !!!
Dans mon village, quand j'étais gamin, si un adulte me voyait faire une bêtise il faisait souvent lui même les observations propre à corriger mon éducation dans le respect des règles, mais tout cela s'est perdu doucement après 1968 où les slogans étaient "il est interdit d'interdire" et "l'enfant est roi" - moralité quand un arbre n'a pas de tuteur il s'élève comme il peu mais rarement "droit".
Qu'est-ce exactement que la police de proximité ?
Un livre apporte des réponses fortes, précises et concrètes à ces questions fondamentales. Il est signé Christian MOUHANNA, chercheur au CNRS, grand spécialiste de la sociologie de la police. Fort de 15 années de recherches de terrain sur ces problèmes, dans les banlieues sensibles comme dans les quartiers aisés, l'auteur propose une synthèse de son travail qui est assez remarquable.
L'auteur explique d'abord l'histoire de la police nationale, comment elle s'est constituée comme police d'État à partir des années 1940, puis comment elle s'est modernisée à partir des années 1960 mais en s'éloignant progressivement du contact avec la population.
Peu à peu, le patrouilleur pédestre connaissant la population de son quartier a été remplacé par une voiture tournant plus ou moins dans la ville et intervenant après coup lorsque des incidents ont été signalés par téléphone à "Police secours".
Peu à peu, le policier polyvalent (comme un médecin de famille) traitant les problèmes d'un lieu et d'une population donné a été remplacé par de multiples spécialistes traitant chacun uniquement tel ou tel problème à " chaud " sur des territoires beaucoup plus grands et anonymes.
Mais bon avant que cette police de proximité retrouve sa splendeur passée il va falloir "déminer" les zones de "non droit" comme le mentionnait un syndicaliste de la police nationale... remettre les policiers en patrouille à pieds, au contact des citoyens dans la vie quotidienne, de façon stabilisée et durable dans le temps, ce qui leur permet d'être progressivement bien connus et reconnus des habitants, et de recueillir ainsi énormément de renseignements qui servent ensuite le travail de police (y compris de police judiciaire ou de maintien de l'ordre) a une contre-partie naturelle... un investissement humain et social dans le traitement des problèmes de la vie quotidienne signalés par les habitants.
La démonstration de Christian Mouhanna est sereine, elle ne s'inscrit pas dans une logique de dénonciation, mais dans une volonté de compréhension des uns et des autres, conduisant à des remises en question sévères mais fondées. Ajoutons pour finir qu'elle concerne tout autant la gendarmerie, dont le modèle de police de proximité, intégrée dans la doctrine de la "surveillance générale" a fait depuis très longtemps ses preuves mais se trouve aujourd'hui progressivement détruite par une quête de la rentabilité.
Rappel : les gendarmes départementaux (environ 60 000 militaires) avaient su développer un modèle de rapport au public qui privilégiait le service au citoyen plutôt que l'application bornée d'innombrables textes de lois.
Ils avaient élaboré un modèle de police qui assumait le rôle social dévolu à tout individu chargé du maintien de l'ordre et de la sécurité.
Par leur rôle au sein des zones non seulement rurales mais aussi périurbaines, ainsi que dans certaines banlieues difficiles, les gendarmes ont pendant longtemps participé à la construction de ce lien social après lequel les politiques de la ville courent depuis trente ans. En réalité, de par ses missions, son maillage territorial dense et sa conception d'une « surveillance générale » privilégiant un contact régulier avec la population associé à une posture de prévention-dissuasion, la gendarmerie constituait un modèle de « police de proximité ».
Mais il faut croire que ce modèle convient mal à une époque qui préfère les rapports de force, la rentabilité, la répression à l'éducation, la gestion statistique déréalisée et les démonstrations médiatiques, plutôt que l'efficacité concrète et quotidienne, fut-elle discrète.
Ce modèle gendarmique de proximité fut jadis, et avec raison, considéré comme l'avenir.
Aujourd'hui les gendarmes se trouvent mis en cause dans leur mode d'implantation et de travail sur le territoire. Par souci d'économies budgétaires, le pouvoir politique a dans un premier temps voulu réduire le nombre des unités de base de la gendarmerie départementale : les brigades territoriales. Il en a ainsi regroupé plusieurs centaines dans des « communautés de brigades » couvrant de plus vastes territoires, mais s'éloignant irrémédiablement donc du contact avec la population.
Alain Bauer, président de l’Observatoire national de la délinquance a été chargé d'une étude et a écrit un livre sur le sujet.
A+
A lire :
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http://www.marianne2.fr/Pourquoi-la-police-de-proximite-ne-peut-plus-exister_a215300.htmlpour ou contre :
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http://www.rue89.com/rue89-presidentielle/2012/03/30/pour-ou-contre-la-police-de-proximite-2305811/ Pour :
Elle permet de renouer le dialogue avec les citoyens !
La police de proximité vise à instaurer une relation de confiance avec la population et les acteurs locaux.
Pour François Hollande, ces forces de police attachées à un quartier doivent avant tout dialoguer avec les familles pour prévenir la délinquance « dès la petite enfance » ....
2/ Contre :
Elle coûte cher !
La mise en œuvre d’une police de proximité coûte cher. Elle exige le déploiement de forces de l’ordre sur tout le territoire, et la création de structures déconcentrées, commissariats et postes de police.
Pour Patrice Bergougnoux, ancien directeur de la police nationale (1998-2002) le coût de cette police de terrain rend sa mise en œuvre difficilement réalisable à l’heure actuelle. ...
Tout en réfutant tout retour à la police de proximité créée par le gouvernement socialiste de Lionel Jospin et supprimée par Nicolas Sarkozy en 2003, le ministre de l'intérieur Claude Guéant a annoncé mercredi 20 avril la création de "patrouilleurs" chargés de "donner plus de visibilité" à la police ; dès sa nomination, M. Guéant avait invité policiers et gendarmes à reprendre des contacts "plus systématiques" avec la population. Il avait toutefois anticipé d'éventuels commentaires sur un retour de la police de proximité, précisant que les forces de l'ordre ne devaient pas "se transformer en assistants sociaux".