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Pour ou contre la police de proximité ou « pol’ prox » ?
Jeano 11:
La police de proximité est initialement une doctrine d'emploi de la police nationale instaurée à partir de 1998 par le gouvernement de Lionel Jospin et globalement supprimée à partir de 2003 par Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur du gouvernement Jean-Pierre Raffarin.
Police-Justice, ce que Hollande veut changer 1/6. Appliquée en 1998, supprimée en 2003 par le ministre Sarkozy, la police de proximité figure dans le programme du nouveau président de la République.
Policier (national ou municipal) de proximité, un métier qui implique de se faire connaître de la population.
Elle était un symbole du gouvernement Jospin. Celui, aussi, qui a provoqué sa chute et permis au jeune Nicolas Sarkozy d'intenter un procès en angélisme. La police de proximité figure en bonne place dans le projet « sécurité justice » du nouveau président de la République.
Le futur ministre de l'Intérieur (Manuel Valls et François Rebsamen sont en balance pour le poste) aura donc à proposer cette nouvelle réforme qui fleure bon la Gauche plurielle.
Pour commenter le projet, FranceSoir.fr a interrogé Jean-Pierre Havrin, 65 ans, qui fut conseiller technique de Jean-Pierre Chevènement, à l'Intérieur, et a mis en place le projet de police de proximité du gouvernement Jospin. Il fut aussi le directeur départemental de la sécurité publique de Haute-Garonne. Il a fait partie de l'équipe réunie autour de François Rebsamen, chargée de préparer le projet sécurité-justice du candidat Hollande.
1. Le projet
Le programme du candidat Hollande prévoyait la création de « zones de sécurité prioritaire ». Combien ? « Nous en avons prévu quelques centaines », sans plus de précision. Mais en priorité dans les quartiers dits sensibles. « Il s'agit d'implanter des "proximiers". Ce sont des équipes, toujours les mêmes, chargées de renouer le contact avec la population », précise Jean-Pierre Havrin. Dans ces zones sera déployée la « police de quartier », sous la pleine autorité du commissaire de police. L'idée forte du projet est de remettre les policiers sur le terrain, le plus souvent possible pour « retourner les liens qui unissent police et population. Si la police est considérée comme une ennemie, alors on ne s'en sortira pas. »
Le projet socialiste prévoit également d'augmenter les pouvoirs du maire qui pourra porter plainte au nom d'un groupe de riverains en cas de menaces, occupations de hall d'immeubles, trafic de stupéfiants, voies de fait, etc. Enfin, les forces locales de sécurité pourraient se voir confier des pouvoirs de médiation, en cas de conflit de voisinage, par exemple, qui seraient transmis aux parquets.
2. Les moyens de l'appliquer
François Hollande a promis la création de 5.000 postes à répartir entre police, gendarmerie et justice. Parmi les nouveaux agents, certains seront affectés à la police de proximité, lors d'une « montée progressive en puissance », décrite par le programme du Parti socialiste. Pareillement, il est également question que des CRS et des gendarmes mobiles soient « fidélisés » dans le cadre de cette police de quartier. Sera-t-il à nouveau question d'organiser des matchs de foot entre des jeunes des quartiers et les policiers, comme avait raillé Nicolas Sarkozy ? Le choix reviendra certainement aux responsables locaux.
3. Peut-il réussir ?
La police de proximité a été longuement raillée par la droite républicaine. Jugée permissive, laxiste, elle fut vilipendée. Pour Jean-Pierre Havrin, elle a fait ses preuves. « A Toulouse, dans le quartier du Mirail, nous avions obtenu de bons résultats. Ce type de police permet, en restant au contact de la population, de récolter beaucoup plus de renseignements et donc d'améliorer nos résultats judiciaires. C'est le petit renseignement qui compte. Connaître les habitants d'un quartier, savoir qui est en train de déraper, qui est sérieux... Et au delà de ça, le taux d'élucidation des affaires, on s'en fout. C'est le taux de satisfaction du public qui compte », insiste l'actuel adjoint au maire de Toulouse.
Pour autant, quatre rapports confidentiels ont été remis entre 1999 et 2001 au ministre de l'Intérieur pointent un bilan plutôt négatif. Inversement, un rapport daté de 2010 indique que les Unités territoriales de quartier, mises en place par Michèle Aliot-Marie, étaient « efficaces ». Métier difficile, parfois dangereux étant donné que les agents sont par définition faiblement armés et protégés, les policiers de proximité auront à faire leurs preuves.
"UNE SOLUTION QUI COÛTE, MAIS QUI EST EFFICACE"
Dès son arrivée au ministère de l'intérieur, en 2002, Nicolas Sarkozy avait supprimé la police de proximité mise en place par la gauche, en lui reprochant de jouer les "assistantes sociales".
Cinq ans plus tard, après les échauffourées à Villiers-le-Bel (Val d'Oise) de novembre 2007, le projet des UTEQ avait été imaginé pour combler le vide laissé sur le terrain.
Dans 22 départements, une liste de quartiers sensibles avait été dressée. Et le 14 avril 2008, les premières unités voyaient le jour en Seine-Saint-Denis. Puis d'autres avaient suivi à Marseille, Toulouse, Rouen, Lille, Strasbourg, Tourcoing, et jusque dans le centre-ville de Rennes.
Le 24 juin, le jour même de son installation place Beauvau, sitôt la passation de pouvoir avec Michèle Alliot-Marie achevée, M. Hortefeux s'était rendu à Orly (Val-de-Marne) saluer une nouvelle UTEQ tout juste installée.
Le ministre de l'intérieur avait alors déclaré : "C'est une solution qui coûte, qui suppose des redéploiements mais qui est efficace." Il avait évalué la baisse de la délinquance "entre 10 % et 20 %" là où les UTEQ s'étaient installées.
Elles sont, de fait, souvent réclamées par des élus de droite comme de gauche, malgré une mise en place parfois délicate (nombre de ces unités ont été accueillies dans les quartiers par des caillassages), et les critiques sur l'aspect "Robocop" de l'équipement des policiers (flash-balls, pistolet à impulsion électrique, casques pare-balles…).
Mais surtout, l'arrêt brutal du programme entre en totale contradiction avec les discours répétés de Nicolas Sarkozy sur la lutte contre la délinquance.
Faire plus avec moins : la Direction générale de la police nationale et la Direction centrale de la sécurité publique travaillent actuellement à une recomposition des circonscriptions de police. Après Paris, la création d'une police d'agglomération à Lyon et Marseille notamment, font partie d'un vaste chantier de réorganisation d'abord dicté par la rigueur budgétaire.
Isabelle Mandraud et Julien Balboni
Jeano 11:
La brigade de contact, l’un des défis de la gendarmerie nationale au XXIème siècle est sa capacité à rester proche de la population. Cette réalité s’impose à Elle. La sécurité du quotidien a d’ailleurs été érigée en priorité par le ministre de l’Intérieur.
Le maillage territorial est la force de la Gendarmerie. Il lui permet d’être au plus proche de la population, dans les zones péri-urbaines comme dans les zones rurales. Mais cette force l'oblige aussi car, au-delà du seul ancrage sur tout le territoire français, elle doit faire la démarche de connaître son milieu.
Il s‘agit de faire vivre cette proximité avec la population. Toutes les occasions pour faire du contact quotidien avec les habitants des communes, les commerçants, le monde associatif, les élus, les polices municipales, doivent être saisies : le marché hebdomadaire, la prévention avec les commerçants, les cérémonies, les activités scolaires, les fêtes locales… sont autant de créneaux qui doivent être sanctuarisés et dédiés au contact avec la population.
C’est dans cet objectif que les Brigades de contact sont créées : une démarche de proximité retrouvée et affirmée. Mais au-delà de ce modèle, c’est l’esprit qui doit être transposé dans toutes les unités : faire vivre la fonction contact.
La principale mission est de renforcer le contact avec les populations et ses partenaires. La Gendarmerie fait déjà cela avant la création des brigade de proximité, mais aujourd'hui, exempts de toute mission d’intervention, elle peut s'y consacrer exclusivement. " Ce n’est pas en quelques minutes et en serrant quelques mains que l’on peut établir de vrais liens de confiance. Cela exige du temps et un investissement relationnel. "
Le service extérieur de “prévention de proximité” reprend alors son sens premier : les patrouilles sont ciblées en termes d’horaires comme de lieux, et privilégient l’accessibilité (services pédestres ou en VTT). « Tous les moyens sont bons pour créer du contact. Les militaires effectuent, par exemple, des enquêtes de voisinage. La flexibilité des horaires leur permet de prendre contact avec plus de personnes, de rencontrer plus de témoins potentiels. »
Sans contact avec la population, c’est-à-dire sans échanges, sans discussions, sans rencontres, sans disponibilité et intérêt porté aux habitants des territoires dont la Gendarmerie a la responsabilité, rien de ce qui fait le sel, la grandeur et la réussite de son coeur de métier ne serait possible. Cette proximité est le socle sur lequel tout se construit. Le contact est une obligation dans l’exécution du service. C’est pour Elle la première des priorités stratégiques.
Pour conclure : Théoriser une pratique ancienne
La police de proximité repose sur trois piliers.
Le premier réside dans une approche globale de l'ordre public qui comporte une triple démarche préventive, dissuasive et répressive.
Le second, dans une intervention au cœur de la population, dans laquelle les forces de police doivent se fondre afin de répondre à ses attentes en matière de sécurité.
Le troisième enfin impose une série de coopérations entre l’État et les collectivités territoriales, mais aussi entre les collectivités publiques et le secteur associatif, afin de permettre une meilleure mobilisation en faveur de la sécurité. Cette définition, qui a suscité bon nombre d'études et de débats, ne fait finalement que théoriser une pratique déjà bien connue.
C'est ainsi que le fonctionnement de la Gendarmerie a toujours reposé sur une connaissance aussi profonde que possible du territoire et une coopération étroite avec les élus locaux. Autrement dit, la Gendarmerie faisait de la police de proximité comme monsieur Jourdain de la prose, sans le savoir. ;)
Jeano 11:
Les hirondelles : la patrouille de police disparue de Paris
Avant les voitures de police sans âme que l’on connaît maintenant, les Parisiens étaient protégés par des "hirondelles". Cette patrouille à bicyclettes sillonnait alors les rues de Paris sur des vélos de fonction, comme des hirondelles ils passaient et repassaient.
Jamais sans leur bicyclette !
« Les Hirondelles » foulent pour la première fois le sol parisien en 1901. Leurs collègues et les habitants les surnomment ainsi à cause de leur cape flottante qui rappelle l’oiseau.
Aussi, les vélos de ces policiers s’appellent très justement « Hirondelles » fabriqués pas la manufacture de St Étienne.
Avec trois brigades par arrondissement, la ville comptait 2819 policiers sur roues en 1950 ! Ces policiers spéciaux étaient chargés de faire régner l’ordre et le calme durant la nuit.
Ils enfourchaient donc leurs précieuses « Hirondelles » pour faire acte de présence et non pour poursuivre de dangereux malfrats…
En effet, ces agents de proximité étaient souvent les plus âgés car ils n’avaient qu’à pédaler tranquillement dans les rues de la capitale. Les Parisiens connaissaient leur brigade, les saluaient et parfois même trinquaient avec eux ainsi ces hommes de l'ordre connaissaient leur quartier et les populations !
Malheureusement ils disparaissent petit à petit dans les 80’s au profit des brigades motos.
« Les Hirondelles » sont rayées définitivement de la carte en 1984.
Aujourd’hui on peut encore trouver leurs vélos éponymes dans des brocantes ou continuer à saluer les patrouilles à vélo qui passent en bas de chez nous !
http://amicale-police-patrimoine.fr/Hirondelles.html
Jeano 11:
Alors que la France est secouée en 2023 par des émeutes urbaines, le débat sur la police de proximité revient sur la table.
À la suite des violentes émeutes qui sont intervenues après la mort du jeune Nahel, Emmanuel Macron a réuni 220 maires à l'Élysée afin de trouver des solutions durables.
L'un d'entre eux, Hervé Guihard, maire de Saint-Brieuc a appelé de ses vœux le rétablissement de la police de proximité. Pour l'édile, "quand la police est réduite à l'intervention dans les quartiers, vous pouvez difficilement demander à un jeune d'avoir confiance en elle".
Mais à quoi sert cette police ?
Par qui et pourquoi a-t-elle été mise en place ?
Quels sont ses avantages et ses inconvénients ?
Alors que certaines voix, notamment à gauche, réclame son retour, La Dépêche s'est penché sur le débat.
C'était quoi la police de proximité ?
La police de proximité a été créée en 1998 par le gouvernement de Lionel Jospin pour renforcer les relations entre la population et la police. Opérée par la Direction centrale de la Sécurité Publique (DCSP) au sein de la police nationale, elle a été mise en place dans toute la France. Les agents se promenaient dans les quartiers en difficulté auxquels ils étaient affectés. Ils distribuaient des cartes de visite avec leur numéro pour que les habitants puissent les contacter. En privilégiant la prévention et en assurant la médiation par une présence quotidienne sur le terrain, le gouvernement de l'époque espérait réduire les délits et les besoins de répression.
Le père de la police de proximité, l'ancien commissaire de Toulouse Jean-Pierre Havrin a détaillé sur franceinfo la ,façon dont travaillaient ces fonctionnaires : "Il fallait que le policier s'approprie les lieux, connaisse tout le monde. On l'incitait à rencontrer les associations, les responsables du quartier. Il fallait que les gens se sentent protégés et apprivoisent les policiers. Ça a pris du temps, mais au bout d'un moment, ils se sont habitués, certains invitaient les policiers à prendre le thé. On organisait des matchs de rugby avec les jeunes. Aujourd'hui encore, certains que je croise me disent que cette police leur a permis de ne pas devenir des délinquants."
Pour Jean-Pierre Harvin, cette police était aussi utile pour récolter des renseignements dans la lutte contre le terrorisme. "Elle permet de recueillir un nombre très important de renseignements indétectables autrement. Il s'agit de repérer les petites dérives, les signaux faibles", assure-t-il dans Sud Ouest.
Pourquoi a-t-elle été supprimée ?
La police de proximité a été abandonnée en 2003 par le ministre de l'Intérieur d'alors, Nicolas Sarkozy, qui l'avait publiquement raillé lors d'une visite à Toulouse. Le rôle des forces de l'ordre devait être recentré selon lui : "Vous n'êtes pas des travailleurs sociaux. Organiser un match de rugby pour les jeunes du quartier, c'est bien, mais ce n'est pas la mission première de la police".
Autre argument avancé par le gouvernement au pouvoir en 2003, "la présence de la police la journée réduit le nombre d'effectif la nuit, la où la délinquance est la plus importante". Il dénonçait également des résultats peu convaincants et des statistiques mitigées sur la baisse de la délinquance. En bref, une perte de temps et donc d'argent.
Pour les adeptes de la police de proximité, "sa mise en place n'était pas assez longue pour juger de son efficacité".
Comment fonctionne-t-elle aujourd'hui ?
En 2017, Emmanuel Macron a décidé de créer une "Police de Sécurité du Quotidien" pour lutter contre le sentiment d'insécurité grandissant en France, notamment après les attentats de 2015. Mise en place depuis 2018, elle est quasiment habilitée aux mêmes missions que l'ancienne police de proximité, c’est-à-dire prévenir la délinquance grâce à une connaissance du terrain et tisser des liens durables avec la population.
Ce dispositif avait soulevé des questionnements. L'ancien député LR Geogres Fenech dénonçait auprès du Monde : "Je trouve que c'est un contresens de détourner les policiers de leur mission première qui est d'assurer la sécurité. En pleine menace terroriste et face à une augmentation forte de la délinquance et de la criminalité, les priorités opérationnelles des policiers doivent être orientées principalement vers l’investigation et le renseignement." Par ailleurs, toutes les villes de France n'ont pas profité du dispositif comprenant 1300 policiers, qui priorise une soixantaine de "quartiers de reconquête républicaine". À sa mise en place, comme l'explique Le Figaro, des agglomérations comme Saint-Deins (Seine-Saint-Denis) ou Angers n'en avaient pas profité.
Source https://www.ladepeche.fr/2023/07/07/debat-emeutes-pourquoi-la-police-de-proximite-a-t-elle-disparu-et-faut-il-la-retablir-11317572.php?M_BT=100111792180#xtor=EPR-1-[newsletter]-20230707-[classique]
Jeano 11:
C'est quoi la police de proximité ?
LES CLES DE L'ELYSEE. Jusqu'à la fin de la campagne présidentielle, l'antisèche du Journal du Dimanche va définir les mots du débat politique. Parce qu'il n'y a jamais de questions bêtes, notre rubrique va revenir sur les notions utilisées par tous les candidats et les commentateurs sans que l'on prenne jamais le temps de les expliquer.
Quand on parle de police de proximité, ce n'est pas de police municipale dont on parle, mais d’une façon de concevoir l'action de la police. La police de proximité, c'est ce qu'on appelle une "doctrine d’emploi", de la police nationale, qui a été mise en place sous le gouvernement de Lionel Jospin, par son ministre de l'Intérieur, Jean-Pierre Chevènement, en 1998.
Elle s'inspire d'un modèle anglo-saxon le community policing. Avec la police de proximité, le gouvernement veut renouer le lien entre les forces de l'ordre et la population, et lutter contre le sentiment d’insécurité dans les quartiers. Elle suit trois piliers : prévention, proximité, partenariat, auquel on pourrait même ajouter participation.
Mise en place progressivement à partir de 1998, cette police a vocation à faire partie du maillage social du territoire, et favoriser la prévention à la répression. Mais en 2003, le ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy la supprime. Lors d’un déplacement à Toulouse en 2003, il s'agace : "la police n'est pas là pour organiser des tournois sportifs, mais pour arrêter des délinquants, vous n’êtes pas des travailleurs sociaux". Certains ne renoncent pas à un retour : en 2012, les sénateurs à majorité communistes déposent une proposition de résolution demandant au gouvernement de la rétablir, puis une proposition de loi, en 2017.
En 2017, Emmanuel Macron annonce la création d'une "police de sécurité du quotidien", menée par Gérard Collomb. Le président jure qu’il ne veut pas "ressusciter la police de proximité de Jean-Pierre Chevènement", mais admet que "l'inspiration est la même". En 2018 débute l'expérimentation de cette "police plus ancrée dans les territoires dont elle a la charge", qui a vocation à s’étendre tout au long du quinquennat, jusqu’à être déployée dans 62 quartiers de "reconquête républicaine", en janvier 2021.
Source https://www.lejdd.fr/Politique/cest-quoi-la-police-de-proximite-4091282
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