Les compagnies républicaines de sécurité sont des "unités mobiles formant la réserve générale de la police nationale".
Créées à la Libération pour contribuer au rétablissement de la légalité républicaine, elles ont été ensuite largement engagées lors des grèves insurrectionnelles de 1947-1948, puis de 1952 à 1962, pour le maintien de l'ordre dans les départements d'Algérie.
Au cours de leur cinquante années d'existence, les CRS ont vu leurs missions se diversifier, et aujourd'hui, parallèlement au rétablissement et au maintien de l'ordre, elles concourent à la plupart des autres missions de police.
Ainsi les CRS ont dans leurs attributions propres des missions de sécurité routière, de police des grands axes et de secours en mer et en montagne ; elles interviennent également en renfort d'autres services :
en mission de sécurisation elles concourent, avec les effectifs de la DCSP à l'objectif gouvernemental de lutte contre la petite et moyenne délinquance ;
avec ceux de la DCPAF, elles participent à la surveillance des ports et aéroports, des frontières et des voies de communication avec l'étranger ;
avec ceux du SPHP, elles contribuent aux missions d'escorte et de protection des hautes personnalités et à la sécurité des résidences officielles en France, et de nos ambassades à l'étranger.
En période estivale, les CRS apportent activement leur contribution à l'organisation d'opérations de prévention de la délinquance juvénile et d'animation de centre de loisirs pour la jeunesse.
Les compagnies républicaines de sécurité ont un double impératif de disponibilité et de mobilité. Leur organisation territoriale sur trois niveaux répond à cette obligation :
une direction centrale auprès du directeur général de la police nationale à Paris
9 groupements interrégionaux installés aux sièges des zones de défense;
61 compagnies réparties sur l'ensemble du territoire métropolitain.
S'ajoutent à ce dispositif trois centres de formation continue et un centre spécialisé pour l'entraînement à l'alpinisme et au ski.
Au total, les CRS emploient près de 14 000 fonctionnaires de tous grades (commissaires, officiers, gradés et gardiens) et un millier d'agents administratifs et techniques.