Salut et re coucou tout le monde, pas de femmes "gardien" chez les CRS merci
mais la brèche est ouverte
Le journal le Parisien titrait : Trois femmes chez les CRS
LA BRÈCHE est ouverte. Un des derniers bastions de la police interdits aux femmes est en train de tomber. Pour la première fois, une jeune femme, âgée de 18 à 26 ans, peut intégrer les CRS (compagnies républicaines de sécurité), mais par un biais encore détourné : celui des ADS (adjoints de sécurité), en clair des emplois jeunes.
Entre la décision et l'application, tout est allé très vite. Le ministère de l'Intérieur a donné son aval en mars dernier à l'intégration des femmes chez les CRS.
Les trois premières candidates sont arrivées dans leurs compagnies respectives en juillet. L'une à la CRS 7 de Deuil-la-Barre (Val-d'Oise), l'autre à la CRS 5 de Massy (Essonne) et la dernière à la CRS 45 de Chassieu (Rhône). Trois femmes pour quatre cent soixante-dix-neuf ADS masculins chez les CRS, c'est peu.
Mais, ce n'est qu'un début puisque toutes les jeunes femmes de France peuvent postuler aux centaines de postes d'ADS offerts ces prochaines semaines. « Une présence féminine apporte du réconfort aux gens » Pourquoi les CRS ont-ils soudainement ouvert leurs portes aux femmes ?
Ils manquaient d'ADS. Plus de la moitié de leurs emplois jeunes sont partis vers d'autres lieux.
La plupart ont réussi le concours de gardien de la paix. Il fallait donc les remplacer. « Beaucoup de femmes de bon niveau se présentaient pour être ADS. On s'est rendu compte que ce serait dommage que les CRS se privent de ces jeunes femmes de grande valeur », explique le commandant Marc Thomas de l'état-major des CRS. Le commandant de la CRS 7, Antoine Bonillo, réclamait depuis plusieurs mois l'intégration de ces femmes. « On a besoin d'elles chez les CRS pour faire des fouilles au corps à des femmes, pour porter assistance à des victimes. Une présence féminine apporte du réconfort aux gens. »
Ces ADS femmes ont bien d'autres possibilités au programme.
Patrouille, prévention routière, secrétariat, comptabilité, entretien des véhicules et des pièces détachées, accueil, en tout une quarantaine d'activités leur est proposée.
Tout se présente donc pour le mieux pour ces jeunes recrues. Sauf leur avenir. C'est le sujet qui fâche. « C'est tabou », répète-t-on chez les CRS. Car la porte n'est qu'entrouverte. Une fois ADS, les femmes peuvent prétendre devenir gardien de la paix dans la police, mais pas chez les CRS. A cela, deux raisons sont invoquées.
- La première : les infrastructures ne sont pas encore aux normes pour les accueillir.
Les femmes doivent avoir chambre et douche individuelles dans les compagnies.
- La seconde : les femmes ne peuvent pas être affectées au maintien de l'ordre.
Peur de les voir blessées ?
Constitution des femmes trop fragile ?
Chacun a sa petite idée.
En attendant, il n'est toujours pas question de revêtir le casque, le gilet pare-balles, les bottes et la matraque. Le commandant Thomas sait qu'« il faudra tôt ou tard se poser la question d'une plus grande ouverture si des jeunes filles réussissent le concours de gardien de la paix et veulent rester chez les CRS. Sinon, ce sera l'impasse ».
Nadia, 30 ans, femme, lieutenant et CRS elle fait partie de la dizaine de filles à être intégrées dans cet univers viril.
À 26 ans, on vous découvre lieutenant à diriger quarante hommes. Comment, lorsqu’on est l’une des dix femmes CRS, se faire respecter dans ce milieu machiste ?
Nadia : Avant d’entrer chez les CRS, milieu exclusivement masculin, j’avais cette appréhension. Mais, lorsque vous faites vos preuves professionnellement et humainement, les autres CRS vous reconnaissent en tant qu’officier.
Les CRS sont absents deux cents jours par an de leur foyer. Comment, à l’avenir, allez-vous concilier votre activité et votre rôle de mère de famille ?
Mon métier est très prenant, mais me passionne. Je ne renoncerai pas pour autant à être mère un jour. Reste à trouver un conjoint conciliant, qui assumera la vie de famille pendant mes absences. Même si je sais qu’avec les enfants, ce sera douloureux…
En revanche, dans la rue, les gens m’interpellent beaucoup plus sur le fait que je sois une femme CRS.