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Historique Police Nationale

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gendy:
POLIS, POLITEIA, POLITIA, POLLICE, POLICE.
Le mot " police " appelle quelques précisions terminologiques. Il vient du latin politia qui, lui-même, trouve son origine dans le grec politeia (art de gouverner la cité), lequel dérive du mot polis (cité, ville).
En vieux français, pollice signifiait " gouvernement ".
A la chute de l'empire romain, les édiles chargés de la police disparaissent. Le pouvoir est atomisé entre une multitude de seigneurs féodaux. Maîtres de leurs fiefs, ils y exercent tous les pouvoirs, y compris celui de justice.
Au haut moyen-âge, le pouvoir de police se confond avec celui de justice, le même seigneur élucidant l'infraction et châtiant son auteur.
Tout le travail de reconquête du pouvoir par les rois de France va consister à retirer progressivement des prérogatives aux seigneurs féodaux.

Année :
580 guet chargé de la surveillance nocturne.
1306 commissaires enquêteurs créés par Philippe le Bel.
1570 création du secrétariat de la maison du roi. 1667 de la lieutenance générale de police de Paris (chevalier Nicolas de La Reynie 1625-1709).
1791 décret du 27-4 et loi du 25-5 instituent le ministère de l'Intérieur ; commissaires de police élus.
1796 création du ministère de la Police générale. An VIII (1800) arrêté consulaire du 12 messidor et loi du 28 pluviôse créent préfecture de police de Paris ; commissaires de police dans villes de plus de 5 000 hab.
1829 création de 100 sergents de villeà Paris, placés sous l'autorité de la police municipale.
1830 la gendarmerie royale de Paris devient la garde municipale de Paris (future garde républicaine). 1837 Direction de la police générale. 1851 police de Lyonétatisée.
1854 -17-9 décret sur les corps des sergents de ville.
1870 sergents de ville transformés en gardiens de la paix publique.
1871 garde nationale supprimée.
1894 service de la sûreté de la préfecture de police détaché de la police municipale.
1899 le contre-espionnage passe de l'état-major général à la sûreté générale.
1907 -30-12 Clemenceau (dit " le 1er policier de France ") crée 12 brigades régionales de police mobile (future police judiciaire) surnommés les " brigades du Tigre ",à l'initiative de Célestin Hennion, directeur de la sûreté générale.
1908 police de Marseilleétatisée.
1914 Monaco : 1er congrès de la police judiciaire internationale. Le contrôle général de la préfecture de police devient l'inspection générale des services (IGS).
1921 1er commissariat spécial de police aérienne au Bourget. Suppression des officiers de paix (jusqu'en 1937).
1925 police de Metz, Mulhouse et Strasbourgétatisée.
1926 pelotons mobiles de gendarmerie deviennent la garde républicaine mobile.
1927 police des pigeons voyageurs créée.
1929 police aérienne et Office central pour la répression du faux monnayage créés.
1933 Services des polices d'État créé.
1934 -avril : Sûreté nationale créée après les événements du 6-2. 1935 police de 161 communes de Seine-et-Oise étatisée ; 1er recrutement d'assistantes de police à Paris.
1941 (loi du 23-4) police des communes de plus de 10 000 hab. étatisée et transfert des compétences des maires aux préfets.
L'appellation « Police nationale » fut donnée à une administration pour la première fois sous le régime de Vichy par la loi du 23 avril 1941. Cette loi place les polices municipales sous l'autorité des préfets au lieu des maires (sauf pour la police parisienne déjà sous autorité de l'État depuis Colbert et Gabriel Nicolas de La Reynie). Les structures de la police sont alors chamboulées et ses diverses missions clairement identifiées : police judiciaire, renseignements généraux (RG) et sécurité publique. Le territoire est divisé sur trois échelles : la région est associée au préfet de région, le district (un département) au préfet, la circonscription au commissaire.
1942 police judiciaire devient la police de sûreté.
1944 création des compagnies républicaines de sécurité (CRS) et de la Direction de la surveillance du territoire (DST).
1946 Service de documentation extérieure et de contre-espionnage (Sdece) créé ; l'Organisation internationale de police criminelle (OIPC) s'installe à Paris.
1948 -28-9 la loi dote le personnel de la police d'un statut.
1951 définition des missions dévolues aux Renseignements généraux. 1953 brigades régionales motocyclistes (BRM) rattachées aux CRS ; Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (Ocrtis) créé.
1954 la garde républicaine mobile devient la gendarmerie mobile.
1958 Office central pour la répression de la traite des êtres humains (OCRTEH) créé.
1961 Service de coopération technique internationale de la police (SCTIP) créé.
1966 (loi du 9-7) police nationale créée.
1972 préfets délégués pour la police à Lille et Marseille. Office central pour la répression du banditisme (OCRB) créé.
1975 Office central pour la répression des vols d'œuvres et objets d'art (OCRVOOA) créé.
1977 unification des corps supérieurs de la police.
1982 la Direction générale de la sûreté extérieure (DGSE) succède au Sdece ; secrétariat d'État chargé de la sécurité publique créé (jusqu'en 1984).
1984 Unité de coordination de la lutte antiterroriste (UCLAT) créée.
1985 -8-3 sous-direction de la police technique et scientifique créée ; -15-11 nouvel uniforme créé par Pierre Balmain pour la police nationale (corps urbain) : casquette plate et blouson remplacent képi et vareuse. 1986 -18-3 décret portant Code de déontologie de la police nationale ; création d'un ministre délégué chargé de la Sécurité.
1987 affectation des 1ers appelés du contingent comme auxiliaires ; -3-7 loi autorisant les maires à utiliser des agents de police municipale.
1989 Institut des hautes études de la sécurité intérieure (IHESI) créé.
1990 -1-5 : 1re expérience de départementalisation de la police nationale dans 5 départements pilotes ; Office central pour la répression de la grande délinquance financière créé.
1992 -20-2 la direction centrale de la police territoriale (DCPT) regroupe polices urbaines, RG, et police de l'air et des frontières au sein d'une seule entité dans chaque département (généralisation à l'ensemble du territoire fin 1992).
1993 -17-2 décret instituant le Conseil supérieur de l'activité de la police nationale (CSAPN ; supprimé en mai 1993) ; -31-8 décret du 20-2-1992 abrogé : Direction centrale de la sécurité publique, directions départementales de la sécurité publique créées, Service central des RG et police de l'air et des frontières redeviennent autonomes.
1995 -21-1 loi de programmation quinquennale : 16,9 milliards de F, 5 000 emplois à créer ; -9-5 réforme des corps et carrières : inspecteurs et officiers deviennent lieutenants de police, les inspecteurs principaux et officiers principaux sont des capitaines de police, les inspecteurs divisionnaires et commandants des commandants de police ; -7-5 Haut Conseil de déontologie de la police nationale crééPt : Robert Thouzery, 10 membres (en place le 16-11) ; -9-5 réforme du statut des gradés, gardiens de la paix et enquêteurs ; 3 corps remplacent les 5 existants : corps de conception et de direction (commissaires), corps de commandement et d'encadrement (inspecteurs, officiers et commandants), corps de maîtrise et d'application créé : brigadiers-chefs de classe exceptionnelle deviennent brigadiers-majors de police, brigadiers-chefs, brigadiers-chefs-enquêteurs de la 1re classe deviennent brigadiers de police, sous-brigadiers, gardiens de la paix et enquêteurs de 2e classe sont des gardiens de la paix.
1996 -29-4 : 6 brigades anticriminalité (Bac) de jour créées à Paris (156 personnes).
1997-98 8 250 adjoints de sécurité recrutés.

LA MODERNISATION DE LA POLICE NATIONALE

Ces dernières décennies sont marquées pour la police nationale par un important effort de modernisation qui se manifeste notamment par :

· la création de nouvelles structures spécialisées : les G.I.P.N., groupes d'intervention de la police nationale, et le R.A.I.D., unité opérationnelle spécialisée dans la recherche, l'assistance, l'intervention et la dissuasion ; les offices centraux, pour les investigations dans des domaines particuliers, notamment la grande délinquance ;
· une professionnalisation de la formation : création de la direction de la formation de la police nationale en 1999 ;
· les progrès de la police technique et scientifique ;
· la généralisation de l'utilisation des technologies de l'informatique et de la communication ;
· le développement des parcs de matériels : véhicules, équipements…
· une gestion plus adaptée des personnels qui se traduit par :
- la diversification des recrutements (policiers auxiliaires en 1986, adjoints de sécurité en 1997) ;
- la réforme des corps et carrières, déjà marquée en 1995 par la refonte des corps (unification des gradés et gardiens de la paix et des enquêteurs de police dans le corps de maîtrise et d'application ; réunion des inspecteurs de police et des officiers de paix dans le corps de commandement et d'encadrement ; création du corps de conception et de direction rassemblant les commissaires de police) ;
- la recherche actuellement engagée d'une meilleure répartition des responsabilités et un pyramidage des corps plus approprié à un management moderne.

La participation de la police nationale au défilé du 14 juillet depuis 1996 constitue le symbole de la reconnaissance de la nation.



Source Quid et plus d'infos sur http://www.police-nationale.interieur.gouv.fr/Presentation-generale/Histoire

Jeano 11:
Aux origines de la police judiciaire... Alphonse Bertillon, précurseur de la science du crime (Paris, Karthala, 2011) Un regard sur tous les sujets qu'a explorés et défrichés Bertillon, ainsi que sur toutes les méthodes criminalitisques (tout aussi nombreuses) que ce fondateur et chef du service d'identité judiciaire de la préfecture de police a inventées, imposées et mises en oeuvre.

Voilà le visiteur revenu à une époque où les anarchistes (Ravachol en tête) dynamitaient Paris et où les Apaches, pour les beaux yeux de Casque d'Or, s'étripaient dans les bas-fonds de la capitale.
Et le voilà découvrant l'anthropométrie judiciaire imaginée au début des années 1880 par Bertillon pour identifier les récidivistes à partir de leurs mensurations  (taille, largeur de la tête, ...) obtenues grâce à des instruments précis (et un peu inquiétants...) comme le pied à coulisse ou le compas d'épaisseur (pince céphalique).

Ce système d'identification (le "bertillonnage"), devenu célèbre et mondialement pratiqué, ne résistera pourtant pas à l'arrivée de l'empreinte digitale dans l'arsenal policier. Bertillon introduit d'ailleurs la dactylotechnie dans ses fiches de signalement et réalise en  octobre 1902 la première identification à distance en France d'un criminel (l'assassin et cambrioleur Henri-Léon Scheffer) par ses seules empreintes digitales.

Sous son impulsion, tous les domaines de l'enquête sont investis par la technique et traités avec méthode : le "gel", la pérennisation de la scène de crime par le plan et la photographie, la recherche et le prélèvement des traces et indices sur les lieux, l'examen et la comparaison des échantillons découverts. La révolution de police scientifique est en marche, suscitant l'enthousiasme des uns, le doute ou la moquerie des autres.

C'est sur tout cela (mais aussi sur les travaux de Bertillon concernant l'iris de l'oeil, les tatouages ou encore les caractéristiques des professions manuelles) que s'attarde l'exposition du musée de Vire. Et la réussite est au rendez-vous tant la matière est riche et souvent inédite, la scénarisation dynamique et pédagogique, la présentation toujours pleine d'intérêt, dans son approche comme dans son questionnement.

Histoire de la police française


Par un souci de contrôle du peuple, Colbert, ministre de Louis XIV, décide par l'édit du 15 mars 1667, la création du lieutenant général de police, sorte de "super policier" regroupant plusieurs missions.
La police moderne vient alors d'être créée. Le premier lieutenant général sera De La Reynie, il va rapidement comprendre que le contrôle du peuple passe par le contrôle de l'approvisionnement. Une population affamée est une population dangereuse. Ses successeurs vont être confrontés aux problèmes de surveillance, des librairies, des imprimeries, des théâtres, notamment pendant la période des Lumières. Devenue véritable police politique sous Louis XVI, ce service va être haï des français. Les lettres de cachet permettant l'arrestation, sans autre forme de procès, de n'importe qui, vont devenir les causes principales du début de la Révolution Française.
Les révolutionnaires n'auront de cesse de la combattre, mais la création du Comité de Sûreté Générale sous la Terreur, va reconstituer une police bien plus insidieuse que celle de l'Ancien Régime… - Ce documentaire, illustré par des séquences de films historiques, et servi par de remarquables interviews d'historiens spécialisés, permet d'avoir un aperçu de ce qu'était la police à cette époque.

Réalisateurs : Eric Pittard,Michel Kaptur

Jeano 11:
Les différents grades de la Police Nationale.
La police Nationale est une organisation très hiérarchisé. Tout ces fonctionnaires de police qui assurent notre sécurité sont répartis en quatre corps.

Corps de conception et de direction :
Cadre de la Police nationale, le commissaire de police dirige un service (commissariat, service de police judiciaire, service de renseignements, école de police, etc.) et l’ensemble des personnels qui y sont affectés. Ses missions : diriger des équipes de policiers, gérer un budget, piloter des opérations, coordonner et suivre l’action de ses enquêteurs, etc.
Des responsabilités opérationnelles particulièrement lourdes. Le commissaire de police agit dans le cadre des orientations fixées par le ministre de l’Intérieur. C’est lui qui détermine les actions nécessaires pour atteindre les objectifs définis par le ministre.
Le corps de conception et de direction de la Police nationale comprend cinq grades
commissaire de police,
commissaire divisionnaire de police.
contrôleur général,
inspecteur général
directeur des services actifs

Corps de commandement
L’officier de police est un cadre de la police nationale qui dirige l’action des gardiens de la paix et est responsable de la sécurité sur le secteur qui lui est attribué. Il est chargé des missions d’investigation, de renseignement ou de maintien de l’ordre. 

Il est officier de Police Judiciaire (OPJ), il conduit les enquêtes qui lui sont confiées ou l’activité d’un groupe opérationnel ou d’une unité spécialisée. Il est placé sous l’autorité des commissaires de police qu’il seconde ou supplée dans l’exercice de leurs fonctions. Doté d’un uniforme, il exerce en tenue ou en civil selon la nature de ses missions.
Le corps de commandement de la Police nationale comprend trois grades :

lieutenant de police,
capitaine de police,

commandant de police.

Corps d'encadrement et d'application
Le gardien de la paix travaille au plus près de la population. Il porte aide et assistance aux personnes, prévient les actes de délinquance et poursuit les malfaiteurs. Son travail s’effectue aussi bien dans des services d'enquête ou de renseignement que dans une unité d’intervention ou de maintien de l’ordre.
Le corps d’encadrement et d’application de la Police nationale comprend quatre grades :

gardien de la paix,
brigadier de police,
brigadier-chef de police,
brigadier-major de police.

Corps des adjoints de sécurité + cadets de la république
Un adjoint de sécurité (ADS) est un agent contractuel de droit public.
Il assiste les policiers dans leurs missions de prévention et de répression de la délinquance, de surveillance générale et d’assistance aux victimes.
Bien que contractuel, il est doté d'un uniforme et d’une arme de service. Il concoure à l’accueil et à l’information du public dans les commissariats, patrouille dans les quartiers et contribue au développement de la sécurité.
Quiz : les grades de la Police nationale
http://www.lapolicenationalerecrute.fr/Quiz/Quiz-les-grades-de-la-Police-nationale
PS :    L’ADS  est un contractuel de droit public. Il assiste les fonctionnaires de police dans l’exercice des missions de prévention et de répression de la délinquance, de surveillance générale et d’assistance aux victimes. Il participe à l’accueil et à l’information du public, fait des patrouilles et contribue au développement de la sécurité.

Le cadet de la République bénéficie d’une scolarité en alternance entre lycée professionnel, structure de formation et service de police. Il est formé à l’emploi d’ADS et préparé au concours spécifique de gardien de la paix. À l’issue de sa formation, il poursuit son contrat en tant qu’ADS.

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