Auteur Sujet: Police scientifique - Etudes et diplomes nécessaires pour travailler à la CRIM ?  (Lu 45248 fois)

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Hors ligne Jeano 11

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Bonjour, je "déterre" le sujet au cas ou d'autres personnes arriveraient sur ce forum :

1/ pour la Gendarmerie Nationale :
http://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/fre/Sites/Gendarmerie/Presentation/PJ/Police-scientifique-IRCGN

Police scientifique - IRCGN  -  SERVIR LES INTÉRÊTS DE LA JUSTICE ET DES UNITÉS.

http://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/fre/sites/Gendarmerie/Presentation/PJ/PJ

Si autrefois le témoignage et l'aveu suffisaient à emporter la conviction des magistrats et des jurés, depuis quelques années, la "preuve scientifique" est devenue un élément incontournable de l'enquête criminelle.

Tirant parti de cette évolution, la gendarmerie s'est dotée d'une structure qui, s'appuyant sur les techniciens d'identification criminelle chargés de prélever des indices sur le terrain, a été coiffée en 1987 par une unité dont la vocation principale consiste en l'analyse de ces prélèvements. Cette unité est l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN), implantée à ROSNY-SOUS-BOIS (Seine-Saint-Denis).

Missions :

L'Institut a reçu de la direction générale de la gendarmerie nationale quatre missions principales :

effectuer, à la demande des unités et des magistrats, les examens scientifiques ou les expertises nécessaires à la conduite des enquêtes judiciaires ;
apporter en cas de besoin aux directeurs d'enquêtes, le soutien nécessaire au bon déroulement des constatations, principalement par la mise à leur disposition de personnel hautement qualifié disposant de matériels adaptés et spécialisés ;
concourir directement à la formation des techniciens en identification criminelle et à l'information des enquêteurs ;
poursuivre dans tous les domaines de la criminalistique les recherches nécessaires au développement des matériels et des techniques d'investigation criminelle.

Recrutement :

La grande diversité des spécialités scientifiques et techniques de l'Institut nécessite un recrutement fortement individualisé parmi les postulants qui doivent non seulement justifier de compétences très ciblées, mais également d'une grande motivation pour le domaine de la " police judiciaire ".

Sont plus spécialement recherchés les candidats possédant un diplôme de haut niveau dans les domaines énumérés précédemment.

Voie militaire :

Officiers :

Des officiers de gendarmerie de carrière ou sous contrat (OSC) et des officiers du service de santé des armées, possédant les compétences nécessaires, sont affectés à l'IRCGN où ils occupent différents postes à responsabilités en adéquation avec leur grades et leurs qualifications.

Sous-officiers :

Les sous-officiers, déjà en poste en gendarmerie, peuvent à tout moment faire acte de candidature pour servir à l'Institut qui les sélectionne en fonction de leurs aptitudes, des besoins et des types d'emplois offerts.

Très exceptionnellement, certains candidats, disposant de qualifications très recherchées peuvent se voir proposer (sous réserve de remplir les conditions et de satisfaire aux sélections exigées) une affectation à l'IRCGN dès leur sortie de l'école de formation initiale des sous-officiers de gendarmerie.

Voie civile :

Le recrutement des personnels civils par la voie du concours d'entrée dans le corps des ingénieurs ou des techniciens supérieurs d'études et de fabrication (IEF et TSEF) dans la branche " travaux spéciaux de laboratoire " constitue une filière d'intégration à l'IRCGN.

Pour de plus amples renseignements, il est possible de contacter :

Ministère de la Défense

Direction de la fonction militaire et du personnel civil

Sous-direction du personnel civil, bureau des concours et emplois réservés, GPC/2.2

26 boulevard Victor

00463 ARMEES

Tél : 01.45.52.40.22 pour les IEF

Tél : 01.45.52.50.84 pour les TSE

Formation :

La formation des personnels de l'Institut est permanente et continue.

En raison de la diversité et de la spécificité des qualifications existantes, ces formations s'effectuent au sein de la gendarmerie (notamment celles touchant directement aux activités judiciaires, réalisées en liaison avec le centre national de formation de police judiciaire de Fontainebleau) ou en partenariat avec différents organismes civils hautement spécialisés (laboratoires, établissements de recherches scientifiques et techniques...).

La formation professionnelle militaire des personnels servant sous ce statut est en revanche exclusivement du ressort de la gendarmerie.

Déroulement de carrière :

Les officiers de carrière n'ont pas vocation à servir uniquement au sein de l'IRCGN. A l'issue d'une affectation à l'Institut, ils peuvent ainsi être mutés dans d'autres types d'unités de la gendarmerie. Toutefois, en raison des qualifications détenues, plusieurs d'entre eux reviennent à l'Institut afin d'occuper différentes fonctions d'un niveau de responsabilité supérieure.

Les officiers sous contrat (OSC), recrutés à l'IRCGN en raison de leur expertise, y servent en général jusqu'à leur départ de la gendarmerie.

Les sous-officiers, sous réserve de maintenir le niveau de qualification exigé, peuvent servir de nombreuses années à l'IRCGN, voire même y effectuer toute leur carrière dans certains cas.

Accueil des stagiaires :

L'IRCGN accueille, dans le cadre unique des stages armées-jeunesse, des stagiaires possédant un niveau d'études BAC + 4 minimum. Le site Internet de l'Institut des Hautes Etudes de Défense Nationale propose le catalogue complet des offres de stages.

2/ pour la Police Nationale je vous propose mementanément ce lien

http://www.onisep.fr/chats/police_scientifique/index.htm


Le technicien de la police scientifique participe à la recherche d’identification des auteurs d’infractions. Il peut travailler en laboratoire ou dans un service d’identité judiciaire.

En laboratoire, en fonction de sa spécialité, le technicien de la police scientifique peut étudier :
La balistique : c’est l’étude des armes, des munitions, des trajectoires de tir.
La biologie : c’est l’analyse de sang, de cheveux ou d’empreintes génétiques.
Les documents : c’est l’analyse des fausses écritures.
Les incendies et les explosions : c’est l’étude des explosifs.
La physique et la chimie : c’est l’étude des peintures, des résidus de tir…
Les stupéfiants : c’est l’analyse des drogues.

Ce professionnel est également capable de faire parler des bandes vidéo des caméras de surveillance ou de décortiquer les communications d’un téléphone portable.

Il travaille dans l’un des 5 laboratoires en France : Paris, Lyon, Marseille, Lille, et Toulouse. Il est sous l’autorité d’un ingénieur de la police scientifique.

Dans un service d’identité judiciaire, le technicien de la police scientifique recherche des traces et des indices sur les lieux de l’infraction, participe à la signalisation des personnes pour permettre leur identification. Il peut être aussi amené à mettre à jour les fichiers d’empreintes génétiques.

http://www.imaginetonfutur.com/Technicien-police-scientifique.html

et de quoi où fouiller

 http://www.concours.mobilite-territoriale.net/scene-de-crime-l-encyclopedie-de-la-police-scientifique-article00616.html

Hors ligne jujulovelui

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Bonjour,
j'ai vu sur l'Onisep que l'on pouvait devenir technicien PTS avec bac +2 et ingénieur avec bac+5.

Avec de préférence bac S, STI, STL.

Je voulais savoir qu'est ce que je pouvais faire comme études après mon bac (ES).

Et est ce que c'est en rapport avec ce dans quoi on veut se spécialiser?

Merci pour les réponses à venir.

Juju

Hors ligne Jeano 11

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Bonjour Justine,
Si tu veux rentrer directement dans un laboratoire de Police Scientifique il te faudra au moins une licence ou un master si tu n'es pas Policier ou Gendarme  ::)
cordialement

Hors ligne Jeano 11

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La police technique et scientifique au coeur des brigades de gendarmerie  ^-^
Sur le terrain, dans plus de 850 brigades territoriales, des fonctionnaires sont affectés à temps plein pour effectuer des actes de police technique et scientifique. Dans les brigades territoriales, il existe des BDRIJ (Brigade Départementale de Recherche et d'Investigation Judiciaire) dans lesquelles on trouve des Cellules d'Investigations Criminelles (CIC). Des personnels affectés dans ces CIC, recrutés dans le corps des sous-officiers, sont des Techniciens d'Identification Criminelle (TIC) qui possèdent une formation spécialisée en police technique et scientifique. Ce sont des personnels qui possèdent d'autres compétences, notamment en matière procédurale, puisqu'ils sont tous Agent de Police Judiciaire (APJ) ou Officier de Police Judiciaire (OPJ). Dans l'avenir tous les TIC seront amenés à posséder la qualification d'OPJ.
Leurs missions sont les suivantes :
1) Le contrôle qualité des signalements, des empreintes et des photographies qui permettent d'alimenter le fichier JUDEX.
2) Les constatations sur les lieux de diverses infractions plus ou moins graves tels que des dégradations, des morts suspectes, des violences volontaires....
3) L'utilisation de moyens physico-chimiques pour rechercher des traces papillaires sur les lieux d'infraction ou sur des objets prélevés.
4) Les missions annexes comme les assistances à autopsie, l'exécution de commissions rogatoires (photographies, reconstitutions), l'exploitation de vidéos, la formation des TIC de proximité (quelques jours de formation).

Dans les brigade territoriales de gendarmerie (BTA ou COB), les TIC de proximité (1er intervenant) sont habilités à procéder aux actes simples de police technique et scientifique (recherche de traces papillaires à la poudre, relevés de traces et indices sur la petite et moyenne délinquance)

L'institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie Nationale (IRCGN)
Cet institut se situe dans la banlieue Parisienne à Rosny-sous-Bois (93).
Quatre départements sont accrédités (entomologie légale, analyse de documents, analyse signal image-parole et balistique).
L'institut est divisé en trois divisions et douze départements spécialisés dans certains domaines de criminalistique. On y trouve par exemple des spécialistes en biologie, balistique, incendie-explosion, entomologie, informatique, électronique et microtraces.
D'autres départements sont très spécifiques comme celui d'ATO Anthropologie-Thanatologie-Odontologie. Ce département permet la reconstitution d'un visage à partir de la découverte d'un crâne. Dans ce même département, il existe une cellule spécialisée dans la morphoanalyse du sang, c'est à dire une cellule qui étudie les traces, éclaboussures et projections de sang. L'IRCGN possède également un département véhicules, le seul spécialisé dans ce domaine en France.
Les dernières évolutions des NTIC (Nouvelles technologies de l'information et de la communication) ont poussé ce service à évoluer et à créer des pôles de lutte contre la cybercriminalité.

Le Service Technique de Recherche Judiciaire et de Documentation (STRJD)
Implanté au même endroit que l'IRCGN, ce service gère les grands fichiers communs à la Gendarmerie et à la Police Nationale : Le FAED, le Fichier des Personnes Recherchées (FPR) et le Fichier des Véhicules Volés (FVV). Il est de par ce fait en constante relation avec la Police Nationale, Interpol, les douanes, la Police Aux Frontières (PAF)....

Hors ligne Jeano 11

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POLICE SCIENTIFIQUE / Présentation de la Police Scientifique
Citer
La Police Technique et Scientifique (PTS) s'est profondément transformée au cours de ces vingt dernières années. Les témoignages et les aveux ne permettent plus d'emporter la conviction...

Les études générales :
De très nombreux diplômes et niveaux d’études permettent d’accéder au métier de policier scientifique. Le concours ASPTS est ouvert aux candidats titulaires d’un diplôme de niveau V (BEP ou CAP, le brevet des collèges n’est pas suffisant) mais la quasi totalité des lauréats du concours externe possède au moins un baccalauréat. Dans ces concours, il existe une partie orale déterminante et les candidats les plus diplômés partent avec un avantage. L’obtention de diplômes de l’enseignement supérieur est donc un atout supplémentaire.

Après la troisième

La série générale scientifique (S) reste la meilleure série pour augmenter ses chances de réussite aux concours. Cependant d’autres filières permettent l’accès aux concours. Les baccalauréats les plus adaptés sont le BAC S pour la série générale et le BAC STL (sciences et technologies de laboratoire) pour la série technologique.

Après le bac

Les études supérieures ne sont pas obligatoires pour passer les concours d’ASPTS ou de sous-officier de la gendarmerie mais elles vont accroître les chances de réussite.
Elles sont indispensables pour passer les concours de technicien de PTS ou d’ingénieur. Après le bac, le futur candidat au concours peut poursuivre en réalisant des études supérieures scientifiques comme des IUT, DUT, BTS, écoles d’ingénieur et parcours universitaires dans les matières telles que la biologie, la physique, la chimie, l’informatique…. Au cours de son parcours le candidat peut augmenter ses chances de réussite au concours en réalisant des études complémentaires adaptées.
Les nouveaux bacheliers peuvent aussi effectuer des études spécifiques complètes en criminalistique (uniquement à l’étranger).

Les études supérieures scientifiques seront plus adaptées au concours de technicien ou d’ingénieur dans les spécialités « scientifiques » du concours (chimie, biologie, informatique…) et les études spécifiques en criminalistique seront les plus adaptées pour les spécialités « techniques » (identité judiciaire, balistique, document).

Après un bac + 3

Le Master analyse et contrôle spécialité criminalistique de l’université de Lyon peut offrir des débouchés dans des laboratoires d’analyse. Ce Master est aussi une bonne option pour ensuite passer le concours d’ingénieur ou de technicien de PTS en spécialité chimie ou toxicologie.
Le master analyse et contrôle de l’université de Lyon 1 dispense sur deux ans une formation complète en chimie analytique. Quatre spécialisations sont possibles : sciences analytiques, analyse physico-chimique, analyse industrielle ou criminalistique. La spécialité criminalistique est une bonne préparation pour le concours d’entrée de la police scientifique (Technicien ou Ingénieur, spécialité chimie ou toxicologie).

Autres Masters avec débouchés dans la police scientifique

D’autres formations particulièrement en adéquation avec le concours existent: le master contrôle et analyse chimique de l’université de Bourgogne, le master Bio-informatique, Bio-chimie Structurale & Génomique de l’université d’Aix-Marseille II, le master chimie-sciences analytiques de l’université de Strasbourg, le master chimie et biologie, aspects analytiques de l’université de Strasbourg et le master 2 perfectionnement en analyses chimique et spectroscopique de l’université d’Aix-Marseille II.

Ces masters permettent de préparer le concours pour les spécialités les plus demandées (chimie, biologie). Pour les spécialités moins communes (balistique, document) il n’existe pas de formation spécifique et bien souvent le recrutement s’effectue uniquement avec des candidats internes ou faux externes (des candidats qui travaillent déjà dans la police scientifique mais qui n’ont pas l’ancienneté requise pour passer le concours en interne).

Source https://www.police-scientifique.com/les-etudes/les-etudes-generales

Hors ligne Jeano 11

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Définitions du site www.police-scientifique.com ©

A

ADN : Acronyme d’Acide DésoxyriboNucléique. L’ADN est le principal constituant des chromosomes. L’homme possède 23 paires de chromosomes présents dans le noyau de chaque cellule. Ce patrimoine génétique est hérité pour moitié de son père et pour moitié de sa mère. L’ADN est une très longue molécule propre à chaque individu. Il existe une exception pour des jumeaux homozygotes (vrais jumeaux provenant du même œuf) qui possèdent un ADN identique. Ce qu’on désigne communément par ADN est l’ADN du noyau, soit l’ADN nucléaire. Il existe un autre ADN appelé : ADN mitochondrial.

ADN mitochondrial : ADN situé dans des petits organismes présents dans les cellules humaines : les mitochondries. Cet ADN se transmet uniquement par la mère. Dans une même lignée maternelle, tous les individus posséderont le même ADN mitochondrial. Cet ADN est beaucoup moins discriminant que l’ADN du noyau, dit ADN nucléaire. Des mutations peuvent apparaître et se transmettent alors aux générations suivantes.

Allèle : Variante d’un gène polymorphe, c’est à dire une des différentes formes que peut prendre le gène. Cette définition s’applique aussi pour les variantes de l’ADN non codant.

Analyse Criminelle : Le but de l’analyse criminelle est de mettre en évidence et de démontrer les liens ou les relations qui existent entre des individus, des faits ou d’autres éléments pertinents, dans le cadre d’enquêtes judiciaires. Pour effectuer ces liens, l’analyste criminel peut utiliser un logiciel informatique spécifique.

Anatomopathologie : Spécialité de médecine qui analyse et étudie les lésions macroscopiques (visibles) ou microscopiques. Lors d’une autopsie, les prélèvements de tissus et d’organes sont souvent analysés par des anatomopathologistes, qui peuvent ainsi déterminer l’existence et l’importance des lésions.

Anthropologie : Étude des caractéristiques de groupes humains. Il peut s’agir des caractéristiques physiques, ou des caractéristiques culturelles et sociales (on parle alors d’ethnologie). L’anthropologie qui étudie les caractéristiques physiques étudie les particularités morphologiques et physiologiques des individus.

Anthropométrie : À l’origine des mots grecs « anthrôpos » : l’homme, et « metron » : la mesure. L’anthropométrie désigne l’étude des proportions du corps humain. C’est à dire, « les indications reposants essentiellement sur la connaissance de diverses longueurs osseuses », selon son fondateur Alphonse Bertillon.

B

Biais de confirmation (d’une hypothèse) : Tendance à rechercher des éléments ou à interpréter des informations de manière à confirmer des idées préconçues.

BLUESTAR : Produit chimique à base de luminol qui réagit avec l’hémoglobine du sang et qui produit une réaction « chimiluminescente ». Cela signifie que le produit de la réaction chimique est luminescent, sans qu’il y ait un apport de lumière extérieur. Ce produit est venu remplacer le célèbre « luminol », grâce à ses nombreux avantages (forte luminescence même avec une obscurité incomplète, compatible avec les recherches ADN, non cancérigène, facile d’utilisation). La réaction est positive sur des traces de sang très diluées (sang lavé et dilué jusqu’au 1/1000). Ce produit breveté a été inventé dans les années 2000 par un chercheur du CNRS de Lyon.

C

CANONGE : Fichier de police contenant les photographies et les signalements des mis en cause, ou des auteurs de crimes et délits. Le fichier est utilisé sur tout le territoire national, mais les bases de données sont départementales, ce qui veut dire qu’un auteur d’infraction photographié à Marseille voit sa fiche inséré dans la base CANONGE des Bouches-du-Rhône et n’apparaît pas dans la base CANONGE de Gironde.

Calligraphie : Art de former de façon élégante et orné les caractères de l’écriture

Caractéristiques de classe : Elles sont opposées aux « caractéristiques individuelles ». Ce sont des caractéristiques qui sont communes à un groupe d’entités. Par exemple, sur une trace de chaussure on peut observer des caractéristiques de classe comme la taille/pointure, les motifs, la marque, la forme et le modèle (Ex : Nike, modèle Airmax, pointure 42). A l’inverse les caractéristiques individuelles sont des caractéristiques qui sont propres à chaque entité. Par exemple, sur une trace de chaussure on pourrait observer des coupures, de l’usure, des défauts qui sont propres à une seule et unique chaussure.

Caractéristiques de niveau 3 d’une trace ou empreinte papillaire : L’analyse d’une empreinte digitale peut se faire sur trois niveaux, du général au particulier. Le premier niveau est l’étude de la forme générale de l’empreinte (boucle, verticille, tente pure…) : il s’agit des caractéristiques de niveau 1. Le deuxième niveau est l’analyse des crêtes papillaires et de leurs points caractéristiques comme les arrêts de crête ou leurs divisions : il s’agit des caractéristiques de niveau 2. Enfin le dernier niveau est l’étude des points de détail des crêtes comme les petits points présents sur les crêtes (pores) ou la forme des crêtes : il s’agit des caractéristiques de niveau 3.

Cellules nucléées : Cellules possédant un noyau.
Chimiluminescence : Production de lumière due à une réaction chimique

Collet Marseillais : Technique de fraude à la carte bancaire qui s’est développée dans le milieu Marseillais. Un individu place un système permettant de bloquer une carte bancaire dans un Distributeur Automatique de Billet (collet) puis attend qu’une victime vienne retirer l’argent. La victime retire de l’argent mais voit sa carte bloquée. L’individu qui a placé le système se fait passer pour un client et explique à la victime qu’il suffit de refaire son code pour que la carte sorte. La carte ne sortant toujours pas du distributeur, la banque étant fermée, le client finit par s’en aller. L’individu qui a placé le système n’a plus qu’à récupérer la carte de la victime dont il a pris soin d’observer le code.

COFRAC : Acronyme de Comité Français d’Accréditation. Ce comité inspecte et certifie de la compétence et de l’impartialité de l’organisme accrédité. L’accréditation qu’elle délivre est une reconnaissance des compétences et un gage d’application des réglementations nationales et des directives européennes.

Criminalistique : Ensemble des techniques et des méthodes destinées à mettre en valeur les traces en matière d’identification criminelle. La criminalistique comprend la médecine légale mais aussi toutes les disciplines scientifiques destinées à exploiter les éléments matériels d’une enquête criminelle.

Criminel : personne méditant, participant ou élaborant un crime.

Criminologie : science multidisciplinaire ayant pour objet l’analyse globale et intégrée du phénomène social provoqué par les actions criminelles, dans leur genèse et leur dynamique, sous la double dimension individuelle et sociale, du point de vue de l’infracteur comme de celui de la victime, à des fins de prévention et de traitement. Source : Robert CARIO, Introduction aux sciences criminelles.

Criminologue : enquêteurs spécialistes de criminologie.

Cursive (écriture) : Ecriture courante et rapide, tracée au courant de la plume.

D

Dactyloscopie : Etude du dessin papillaire digital.

Dactylotechnie : Art de comparer une trace relevée sur les lieux d’une infraction avec l’empreinte d’un suspect. Cette comparaison peut aboutir à une identification lorsqu’aucune discordance n’est observée et que le nombre ou la qualité des concordances sont suffisants en regard des normes du pays concerné. En France, douze points caractéristiques concordants permettent d’identifier formellement un individu.

Décadactylaire : Relatif aux dix doigts. Lors de la signalisation de l’auteur d’une infraction, le fonctionnaire de police établit l’empreinte des dix doigts de l’individu sur une fiche décadactylaire (voir ci-contre)

Diatomées : Organisme microscopique végétal qui se trouve dans tous les milieux aquatiques. Ce sont des micro-algues qui peuvent se développer dans des milieux contenant un minimum de lumière et d’humidité : eaux douces, saumâtres et marines. Il existe une grande variété d’espèces de diatomées. Elles sont utilisées en criminalistique car elle caractérisent un milieu donné : leur type et leur concentration varient en fonction du milieu, des courants, de la lumière…

E

Ecchymose : Tache cutanée résultant d’un épanchement de sang. La tache est de couleur variable (violacée, jaune) et la couleur permet d’apprécier l’ancienneté de la trace. Elle résulte souvent d’un choc. Dans le langage courant il s’agit d’un « bleu ». Une ecchymose est plus superficielle qu’un hématome.

Empreinte génétique (ou Profil génétique) : L’empreinte génétique est le résultat de l’analyse d’un prélèvement biologique réalisé sur un individu ou sur une trace biologique. L’empreinte se présente sous la forme d’une succession de chiffres qui sont déterminés par le nombre de répétition d’une séquence de nucléotides. Cliquer sur le lien pour consulter un exemple de profil génétique

ESDA : Acronyme de « ElectroStatic Detection Aparatus ». Appareil de détection des « foulages » (cf. définition ci-dessous). Cet examen est non destructif, c’est à dire que le papier analysé ne subit aucun dommage. Cet appareil fonctionne sur la base de différences de potentiel électrostatique. Le papier à analyser est placé dans une atmosphère humide pendant quelques minutes, puis est placé sur un plateau de bronze. Un film polyester est placé sur le papier puis le vide est effectué afin que le film polyester et le document analysé soient parfaitement collés sur le plateau de bronze. La surface est chargée électriquement par une électrode à haute tension. Du toner est reversé, celui-ci est attiré par les charges positives, là ou les marques en creux sont présentes. Le foulage est alors observé avec le toner déversé.

F

FAED : Fichier Automatisé des Empreintes Digitales créé par le décret du 8 avril 1987. Depuis janvier 2010, les empreintes palmaires (des paumes de main) sont intégrées au fichier. En décembre 2010, ce fichier contenait les empreintes de plus de 3 740 000  individus.

Fibres de question (ou éléments de question) : A l’opposé des fibres de comparaison (ou éléments de comparaison) ce sont les fibres retrouvées sur la scène de crime. Un élément de question est un élément prélevé sur les lieux de l’infraction. Il peut peut être comparé à un élément d’une base de donnée appelé élément de comparaison.

Fluorescence : Voir définition de luminescence

Foulage : Impression en creux due à la pression d’un instrument scripturant sur une feuille de papier. Cette impression peut être le résultat d’une impression directe ou indirecte. En effet, un texte écrit sur un bloc note laisse une impression sur la première feuille (impression directe) mais laisse aussi une impression invisible sur les feuilles du dessous (impression indirecte). Les foulages peuvent être mis en évidence à l’aide de l’ESDA.

FNAEG : Fichier National Automatisé des Empreintes Génétiques créé par la loi du 17 juin 1998. Créé au départ pour enregistrer les profils génétiques des délinquants sexuels, le fichier s’étend désormais aux auteurs de toutes les infractions contre les biens et les personnes. En décembre 2010, ce fichier contenait les profils génétiques de plus de 1 700 000  individus.

G

G.A.S.P.A.R.D : Gestion Automatisé des Signalements et des Photographies Répertoriés et Distribuables. Un nom bien compliqué pour un logiciel simple, de saisie des signalements (photographies, état civil, marques particulières), qui permet d’alimenter le fichier CANONGE.

Gène : Segment codant d’ADN, situé sur un locus précis du chromosome, qui contrôle un caractère particulier de l’individu. L’homme possède près de 32 000 gènes.

Génotype : Constitution génétique d’un individu pour un gène donné ou un marqueur génétique donné

H

 Hydrocution : Mort par phénomène réflexe. La noyade est secondaire. Dans une eau très froide, les vaisseaux sanguins se contractent ce qui peut provoquer un arrêt de la circulation cérébrale et donc une perte de connaissance suivi d’un arrêt cardiaque rapide. Si la victime se trouve sous l’eau au moment de la reprise inspiratoire, il se noie. La quantité d’eau inhalé est très faible.

Hématome : Collection de sang à l’intérieur d’un tissu consécutive à un traumatisme ou une hémorragie

I

Individu sécréteur :  Les fluides organiques des « individus sécréteurs » contiennent  les antigènes des groupes sanguins. L’analyse de certaines traces d’un individu sécréteur comme la salive, l’urine, le sperme ou la sueur permet de retrouver le groupe sanguin de l’individu.

Inductif : Qui procède par induction. A partir d’une série d’observations (prémisses) on donne une conclusion générale. Une seule contrevérité peut venir infirmer la conclusion.  Exemple de plusieurs observations: lors d’un cambriolage un cambrioleur a forcé la porte d’entrée au tournevis, lors d’un deuxième cambriolage commis au même moment un autre cambrioleur a forcé la fenêtre avec un tournevis et enfin lors d’un dernier cambriolage à proximité des deux premiers un autre cambrioleur a forcé la porte d’entrée au tournevis. La conclusion que l’on peut tirer par induction est : tous les cambrioleurs utilisent des tournevis. Le seul fait de constater qu’un cambrioleur a utilisé un pied de biche invalide la conclusion. Ce raisonnement implique donc de présenter la conclusion avec des probabilités.

Inférence : Opération intellectuelle qui consiste à passer d’une vérité à un autre vérité jugée telle, en raison du lien entre les deux vérités. Pour que l’inférence soit valide, il faut que le lien entre les vérités soit logiquement justifié. Exemple d’inférence : Il pleut à Lille depuis deux jours; lorsqu’il pleut à Lille, il pleut toujours pendant dix jours ; demain il va pleuvoir.

Inhibition : Blocage, suspension ou ralentissement d’une fonction psychique ou physique qui persiste mais ne peut s’exprimer.

Interpol : Il s’agit de la plus grande organisation internationale de police avec 188 pays membres. Son siège est situé à Lyon. Ses fonctions sont de sécuriser les communications entre les services de police de différents pays, servir de base de donnée internationale (véhicules volés, empreintes génétiques, criminels en fuite…), assister les services de police lors de situations de crise ou d’évènements spéciaux, et enfin organiser des formations, des colloques et des stages pour les services de police (voir le site d’Interpol)

J

JUDEX : Acronyme de système JUdiciaire de Documentation et d’EXpolitation. Fichier national utilisé par la gendarmerie pour enregistrer les données relatives aux plaintes, aux victimes, aux suspects.

K

Kit FTA : FTA est l’acronyme de Fast Technical for Analysis. Ces kits permettent de prélever les cellules de la paroi buccale du mis en cause en vue d’établir son profil génétique. Les Kits FTA sont composés de gants, masque, enveloppe de prélèvement, dessiccateur et coton stérile.

L

Laboratoire : local permettant d’effectuer des recherches scientifiques ou bien des analyses biologiques.

LCN (Low Copy Number) DNA : Technique d’analyse ADN, développée en 1999, qui permet d’obtenir un profil génétique à partir d’une très faible quantité d’ADN (quelques cellules suffisent).Luminescence : Processus dans lequel un atome va absorber de l’énergie (lumière) puis la réémettre sous forme d’un rayonnement de plus faible énergie. L’énergie E étant inversement proportionnel à la longueur d’onde λ (E = hc/λ), le rayonnement émis possède une longueur d’onde supérieure au rayonnement absorbé. Ce phénomène se traduit par une émission de lumière (par exemple une lumière bleue après un rayonnement UV) du corps luminescent. La luminescence englobe les deux phénomènes de “fluorescence ” (luminescence de faible durée) et de “phosphorescence” (luminescence de longue durée).

M

 Marqueurs génétiques : Un marqueur génétique est une séquence polymorphe d’ADN. Les marqueurs génétiques sont des zones d’ADN analysées en police scientifique. Ces zones sont analysées car elles varient d’un individu à l’autre. Ces variations inter-individus sont aussi appelées polymorphismes. Si le marqueur génétique est situé dans une partie codante de l’ADN, on peut retrouver un polymorphisme dans la protéine correspondante. En d’autres termes, l’analyse du marqueur génétique peut se faire sur la protéine.

Minuties : Les minuties sont les particularités des crêtes présentes sur les empreintes et leur dessin : il peut s’agir d’arrêt de ligne/interruption (la crête s’arrête) de divisions/bifurcations (la crête se divise en deux ou en trois)  ou encore d’îlots (une crête ponctuelle ou très courte) ou d’anneaux (crête en forme d’anneau).

N

Nécrophage : Qui se nourrit d’organismes morts, plus ou moins décomposés et parfois en état de putréfaction.

Noyade : Mort par une importante inhalation d’eau qui provoque une asphyxie mécanique. Après une noyade, plusieurs signes caractéristiques sont visibles : des signes de macération au niveau des mains et de la plante des pieds, des signes d’asphyxie comme des cyanoses (coloration bleue de la peau, du cou, des ongles) ou des pétéchies sous-conjonctivales (rupture vasculaire au niveau des conjonctives) et des signes sur les prélèvements autopsiques comme des infiltrations d’eau dans les poumons.

Ninhydrine (2,2-Dihydroxyindane-1,3-dione) : Produit chimique utilisé pour révéler des traces digitales latentes présentes sur un support poreux (papier, carton). Ce produit réagit avec les acides aminés présents dans la sueur des traces digitales latentes. Le produit de la réaction qui est de couleur violet/pourpre est appelé pourpre de Ruheman. Les traces digitales sont donc colorées en violet.

O

Odontologie : Etude des dents, de leur structure et de leur maladie. L’odontologie peut être utilisée comme moyen d’identification post-mortem.

Odorologie : Technique d’identification judiciaire par les odeurs. Les odeurs humaines sont très caractéristiques des individus et peuvent être utilisées comme moyen d’identification dans des affaires criminelles. Pour réaliser ces identifications l’homme fait appel à l’odorat du chien. Cette technique d’identification vient de Hongrie.

OPJ : Officier de Police Judiciaire. Qualification judiciaire octroyée à certains policiers ou gendarmes qui ont validé une formation ou qui possèdent une certaine fonction (directeurs, sous directeurs, commissaires), aux maires et à leurs adjoints. Cette qualification judiciaire peut donner des pouvoirs judiciaires importants (mise sous scellé, perquisition, placement en garde à vue)

Osthéologie : C’est une branche scientifique spécialisée dans les ossements, le squelette. Cette science sert pour les paléontologues, les enquêteurs mais aussi les médecins qui recherchent les différentes pathologies osseuses.

P

Pièce de question (ou pièce indiciaire): Terme utilisé pour décrire certaines preuves matérielles récoltées sur une scène d’infraction (verre, fibres, document écrit). La pièce de question peut être comparée à unepièce de comparaison d’un suspect potentiel.

Pharynx : Il s’agit de l’arrière gorge, conduit musculaire et membraneux s’étendant de la bouche àl’œsophage.

Phonéticien : Spécialiste de l’étude des sons du langage.

Physionomie : ensemble des traits du visage permettant de forger la personnalité d’une personne.

Physionomiste : personne pouvant juger quelqu’un par sa physionomie.

Policiers polyvalents : Ce sont des policiers qui ont validé une qualification de police technique et scientifique et qui sont habilités à effectuer des recherches de traces et indices sur des faits de petite et moyenne délinquance. Chez les gendarmes, les policiers polyvalents sont dénommés les TIC de proximité.

Polilight : La lampe polilight est une source lumineuse portable, de forte intensité, utilisé par les policiers scientifiques pour détecter les traces papillaires latentes, les traces de liquide biologique ou encore les fibres. Ce type de lampe permet de réaliser des éclairages avec plusieurs longueurs d’onde (en UV, lumière bleue, lumière blanche)

Profil génétique (ou Empreinte génétique) : L’empreinte génétique est le résultat de l’analyse d’un prélèvement biologique réalisé sur un individu ou sur une trace biologique. L’empreinte se présente sous la forme d’une succession de chiffres qui sont déterminés par le nombre de répétition d’une séquence de nucléotides. Cliquer sur le lien pour consulter un exemple de profil génétique

R

Rhésus : Antigène (protéine) des globules rouges qui peut se présenter sous deux formes : Rhésus + ou Rhésus –

S

Sciences forensiques : Sciences qui sont relatives au traitement du crime. Il s’agit du droit pénal, de la criminologie, de l’analyse criminelles et des sciences englobées par la criminalistique

Signalisation : Action qui consiste à renseigner les différents fichiers relatifs aux mis en causes d’infractions délictuelles ou criminelles (FAED, FNAEG, CANONGE ou JUDEX). La signalisation permet de décrire l’aspect physique des mis en cause, de les prendre en photographie, de relever leurs empreintes palmaires et décadactylaires (voir définition ci dessus) et parfois de prélever leur empreinte génétique (ADN) à l’aide d’un kit FTA.

Spume : Salive écumeuse à grosses bulles, qui apparaît dans certaines crises d’hystérie ou d’épilepsie. Suite à un brassage air/eau, on retrouve de la spume en commissure des lèvres des cadavres de noyés.STR : Short Tandem Repeat ou Microsatellites. Ce sont des séquences répétitives d’un petit groupe de nucléotides (2 à 6). Le nombre de répétition varie d’un individu à l’autre.

STUPS : Acronyme de Système de Traitement Uniformisé de Produits Stupéfiants. Nom de la base de donnée permettant d’effectuer des rapprochements entre différentes saisies à partir de la composition chimique et de l’aspect du produit.

T

Tapissage : Des suspects désignés par des numéros sont placés dans une pièce, derrière une vitre sans teint. Les suspects sont ensuite présentés à une victime ou à un témoin qui peut les identifier avec leur numéro.

Tamponnoirs : Terme employé par les policiers scientifiques pour désigner le support de prélèvement de résidus de tirs. Ce support est composé d’un adhésif permettant l’accrochage des particules de résidus de tirs (Plomb, Baryium et Antimoine pour des munitions classiques).

Thanatologie : Etude de la mort et de tout ce qui s’y rapporte. La thanatologie permet de mieux comprendre les causes de la mort en étudiant les signes post-mortems présents sur le cadavre (rigidité, lividités, putréfaction).

Typographique (écriture) : Ecriture se présentant sous la forme d’une texte imprimé (contraire de cursif)

Traces papillaires : Traces digitales ou palmaires (paume des mains) observées sur les lieux d’une infraction.

U

UAG : Unité Automatisé de Génotypage. Chaîne automatisée créée au Laboratoire de Police Scientifique d’Ecully en 2006, qui permet d’établir un grand nombre de profils génétiques en un minimum de temps (jusqu’à 20 000 profils génétiques par mois).

V

VNTR : Variable Number of Tandem Repeat. Ce sont des séquences répétitives d’un groupe de nucléotides composé d’au moins 7 nucléotides. Le nombre de répétition varie d’un individu à l’autre.

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Interview d’un Technicien de Police Technique et Scientifique
Damien P, Technicien de Police Technique et Scientifique au sein d’un Service Régional d’Identité Judiciaire a bien voulu répondre à de nombreuses questions que se posent la plupart des internautes sur le véritable métier de la Police Technique et Scientifique en France.
Quand est-ce que la Police Scientifique intervient ?

La Police Technique et Scientifique intervient sur un très grand nombre d’affaires, quelles soient criminelles ou délictuelles. Dès lors que la Police Nationale a besoin de récolter des traces et indices sur une scène, elle fait appel à la Police Scientifique. Dans de nombreux cas, la Police requiert le laboratoire à des fins d’identifications (identification par l’ADN, identification par traces papillaires, identification d’une arme à feu, identification d’un produit de coupage d’une drogue, identification des composants d’une ceinture explosive etc.)
Quelles sont ses principales missions ?

    Protection des traces et indices
    Fixation des lieux par la prise de vues numériques et la prise de côtes pour l’établissement d’un plan des lieux.
    Collecter les différentes traces et indices sur une scène de crime
    Analyser et exploiter les différents éléments récoltés
    Identifier des individus, des armes, des éléments balistiques
    Mettre en évidence des contrefaçons ou falsifications
    Établir la carte de visite d’un produit stupéfiant (composition, produit de coupage, provenance, profilage)
    Alimenter les différents fichiers (notamment le Fichier National des Empreintes Génétique FNAEG et le Fichier Automatisé des Empreintes Digitales FAED)
    De témoigner devant une juridiction en tant qu’expert ou premier intervenant

De façon général, la principale mission de la Police Technique et Scientifique est tout simplement de mettre tout en œuvre à fin qu’une trace et indice récoltée puisse devenir un élément de preuve au tribunal.
Comment est organisée la Police Scientifique en France ?

La Police Technique et Scientifique est déployée aussi bien sur le territoire métropolitain que sur les territoires des DOM TOM dans différentes structures plus ou moins importantes. Il y a par exemple le Service Central d’Identité Judiciaire (S.C.I.J) à Ecully (69), les Services Régionaux d’Identité Judiciaire (S.R.I.J), les Services Locaux de Polices Techniques et Scientifiques (S.L.P.T), les Services Locaux d’Identité Judiciaire (S.L.I.J), les Brigades de Police Technique et Scientifique (B.P.T.S), les Groupes d’Enquête Criminalistique (G.E.C). A côté de tous ces services d’interventions, il y a également l’Institut National de la Police Scientifique (I.N.P.S) déployés sur cinq sites (2 sur Paris, Lille, Lyon, Marseille et Toulouse) ou encore l’Institut de Recherche Criminalistique de la Gendarmerie Nationale (I.R.C.G.N) implanté depuis 2015 à Pontoise (95)

    Il n’y a pas vraiment de « journée type ». Il peut y avoir des journées assez « calmes », comme des journées très «intenses »

A quoi ressemble une journée type dans les services de Police Technique et Scientifique ?

Il n’y a pas vraiment de « journée type ». Il peut y avoir des journées assez « calmes », comme des journées très «intenses ». En fonction du site d’affectation, les fonctionnaires de la Police Scientifique peuvent être appelés par un Officier de Police Judiciaire aussi bien sur des scènes délictuelles (telles que des cambriolages, vols de véhicule, dégradations, trafic de stupéfiants etc.), sur des scènes criminelles (homicides, viols etc.), sur des scènes de catastrophes de masse (exemple des attentats de Paris en 2015, du tsunami en Thaïlande en 2004, du crash du RIO-PARIS en 2009, du crash d’avion Germanwings en 2015, l’accident ferroviaire à Brétigny-sur-Orge en 2013 etc.), sur des scènes de morts suspectes (suicide, accidents sur la voie publique, mort inexpliquée etc.).

L’Officier de Police Judiciaire peut également solliciter l’Institut National de Police Scientifique pour effectuer des examens techniques spécifiques et complexes. Il peut s’agir d’analyses ADN, de recherche d’antécédents balistiques, d’analyse de contrefaçons ou de falsifications de documents sécurisés (documents d’identité, chèques, billets de banque, carte grise etc.), de déterminer l’intervalle post-mortem grâce à l’entomologie médico-légale, d’analyser des fibres ou morceaux de verre ou encore évaluer la concentration d’algues microscopique dans un échantillon d’eau prélever dans un étang dans lequel a été découvert un corps. En réalité, il existe des milliers de raisons pour faire appel à la Police Scientifique.

Travaillez-vous seul ou bien avec d’autres collègues ?

En règle générale, les fonctionnaires de la Police Scientifique travaillent en équipe et ne se déplacent jamais seul sur une scène de crime. En revanche, nos collègues du laboratoire peuvent faire des tâches ne nécessitant pas plus d’une personne.

    « Il s’agit d’un métier absolument passionnant où chaque affaire est unique »

Êtes-vous toujours dans un laboratoire ou allez-vous sur le terrain ?

Les fonctionnaires de terrain n’interviennent pas au laboratoire et inversement. Il existe quelques exceptions. Par exemple, Paris possède un laboratoire spécialisé dans les incendies et les explosions. Les fonctionnaires qui y travaillent se déplacent sur la quasi totalité des scènes d’incendie et d’explosion de Paris et petite couronne (75,93,93,94).
Quel niveau d’étude faut il avoir pour faire Police Scientifique ?

Il existe 3 grades dans la Police Technique et Scientifique :

    Les Agents Spécialisés de la Police Technique et Scientifique (A.S.P.T.S), agents devant être titulaires d’au minimum un diplôme de niveau V (CAP, BEP)
    Les Techniciens de Police Technique et Scientifique (T.P.T.S), agents devant être titulaires d’au minimum un diplôme de niveau III (Bac+2)
    Les Ingénieurs de Police Technique et Scientifique (I.P.T.S), agents devant être titulaires d’au minimum un diplôme de niveau I (Bac+5).

Quelle formation avez-vous fait pour arriver jusqu’ici ?

Je suis titulaire d’un Master en Biologie Moléculaire et j’ai passé le concours de Technicien de Police Technique et Scientifique spécialité Identité judiciaire en externe en 2009.
Est-ce qu’il y a plusieurs formations pour faire police scientifique ? si oui lesquelles ?

Il n’existe pas vraiment de formation spécifique en France en ce qui concerne La Police Scientifique sur le terrain. Si vous souhaitez vous spécialiser au sein de l’I.N.P.S, comme la biologie, la physique-chimie, un diplôme universitaire d’au moins BAC+2 est indispensable.

A côté de cela, vous avez l’École des Sciences Criminelles de l’Université de Lausanne (UNIL) en Suisse qui est l’une des écoles les plus réputées et les plus prestigieuses au niveau international en matière de Police Scientifique.

Pour le concours de Technicien de Police Technique et Scientifique, il n’existe pas à ma connaissance de livres de préparation au concours. Toutefois, je sais que pour le concours d’Agent Spécialisé de Police Technique et Scientifique, il existe des livres de préparation au concours et également des cours de préparation au concours ASPTS.
Est-il possible pour des étudiants de faire des stages dans la Police Scientifique ?

Les stages sont possibles. Mais depuis quelques temps, avec les événements récents, les stages sont très peu accordés. Mais j’ai envie de vous dire « qui ne tente rien n’a rien … »

Pouvez-vous me donner l’âge moyen des personnes travaillant dans la Police Scientifique ?

C’est très simple, cela peut aller de 18 ans à 60 ans. Dans mon service par exemple, il y a deux effectifs de 24 ans, un de 28 ans, un de 30, trois de 35 ans et deux de 46 et 49 ans. Cette différence d’âge est extrêmement bénéfique pour le bon fonctionnement du service. Généralement on bénéficie de la sagesse et de la raison des plus anciens et de la vitalité et de l’ambition des nouveaux arrivants.

    « Il y a énormément de possibilités au sein de la Police Scientifique »

Il y a-t-il des évolutions de carrière ? des formations continues ?

Il y a des évolutions au niveau des grades. Un ASPTS, Technicien de Police Technicien et Scientifique ou Ingénieur de Police Technique et Scientifique assez ancien peut prétendre à un avancement en tant que Principal (exemple ASPTS Principal). Dans certains cas, il peut également y avoir ce que l’on appel des passages « au choix » qui consiste à faire passer un ASPTS dans le corps des Techniciens ou un Technicien dans le corps des Ingénieurs.

Sans parler d’avancement, il y a énormément de possibilités au sein de la Police Scientifique. Il est possible par exemple de faire parti de l’Unité de Police pour l’Identification des Victimes de Catastrophes (UPIVC) notamment en cas de catastrophe de masse, partir en Grèce participer à des prises d’empreintes digitales grâce à l’agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures des États membres de l’Union européenne : FRONTEX, ou encore participer à la formation de policiers du monde entier en matière de Police Technique et Scientifique.

Concernant les formations, il y a un très grand nombre de choix chaque année et il y en a pour tous les goûts. Suivant notre service d’affectation, il est possible de se spécialiser dans la gestion des scènes d’incendie, dans la réalisation de portraits robot, dans la captation des odeurs sur des objets, ou encore être formé à l’étranger dans des techniques extrêmement pointus comme les nouvelles technologies par exemple.
Il y a-t-il beaucoup d’offres d’emploi ? Que cela soit dans le privé ou dans la fonction public ?

En règle générale, plus le grade est important, plus le nombre de places est restreint. Il y a des années où il n’y a aucun poste d’ingénieur ouvert. En ce qui concerne le privé, les places sont extrêmement peu nombreuses voire quasi inexistantes.

Cependant il existe des opportunités à l’étranger, qui sont très minces, mais fort intéressantes (ENFSI, Interpol, Fedpol, BKA etc.)
Pouvez-vous me donner une fourchette de salaire selon le niveau de degrés de qualification ?

Il existe des grilles spécifiques pour les salaires qui sont disponibles sur le site internet www.police-scientifique.com. En moyenne, il faut compter entre 1750 Euros pour un ASPTS, 1830 Euros pour un Technicien, 2320 Euros pour un Ingénieur (en début de carrière).

    « Avoir un esprit assez curieux, être extrêmement rigoureux et savoir faire preuve de disponibilité »

Quelles qualités faut-il avoir pour rentrer dans la police scientifique ?

Mon avis est qu’il faut avoir un esprit assez curieux, être extrêmement rigoureux et savoir faire preuve de disponibilité. On sait quand est-ce que l’on commence mais jamais l’heure à laquelle on termine…
Quels sont les avantages de ce métier ?

Il s’agit d’un métier absolument passionnant où chaque affaire est unique. Le Technicien de Police Technique et Scientifique doit sans cesse s’adapter aux nouvelles technologies et aux nouveaux phénomènes de délinquance ou criminel. Même si cela peut-être assez compliqué, il est important que la Police Scientifique ait une longueur d’avance sur les criminels.
Quels sont les inconvénients de ce métier ?

Principalement le système de permanence et d’astreinte. En règle générale dans les services, le Technicien de Police Technique et Scientifique est d’astreinte de nuit durant une semaine complète. C’est pourquoi, il est parfois difficile de se lever à 3h de matin pour un incendie criminel, enchaîner une journée de travail et être rappeler le soir à minuit pour un homicide sur la voie publique…
Qu’est-ce qu’il vous plaît dans ce métier ?

La diversité des tâches qui m’incombent :

    Faire de la formation
    Intervenir sur des scènes de crimes
    Prendre des photographies
    Participer à des autopsies
    Faire des recherches de traces digitales avec divers procédés physiques, chimiques et physico-chimique
    Participer à des stages extrêmement intéressants
    Analyser des réseaux criminels en relation avec les services enquêteurs
    Être en relation avec un grand nombre de personne (effectifs du service, hiérarchie, médecins légistes, officiers de police judiciaire, experts à l’INPS, magistrats, etc.)
    Pouvoir partir à l’étranger me former à de nouvelles techniques ou former d’autres collègues

© Réalisé le 22/03/2016 par www.police-scientifique.com, tous droits réservés

Source https://www.police-scientifique.com/interview-technicien-police-technique-scientifique/

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Technicien en Identification Criminelle (Gendarmerie)
Les Techniciens en Identification Criminelle (TIC)

Les TIC sont recrutés parmi les sous-officiers servant déjà en gendarmerie. Les candidats doivent présenter un réel intérêt pour la police judiciaire et la spécificité de TIC et être susceptibles d’être maintenus dans cette spécificité pendant au moins cinq ans.

Techniciens en identification criminelle scène de crime Les Techniciens en Identification Criminelle exercent leur spécificité au sein des Cellules d’Investigations Criminelles (CIC) qui sont elles-mêmes rattachées aux Brigade Départementales de Recherches et d’Investigations Judiciaires (BDRIJ). Cliquer sur le lien pour consulter la page détaillant Police Scientifique au sein de la gendarmerie. Pour obtenir la spécificité de Technicien en Identification Criminelle, les gendarmes doivent passer une formation de neuf semaines au centre national de formation de police judiciaire (CNFPJ) de l’école de gendarmerie de Fontainebleau (77). Le travail des TIC a de nombreuses similitudes avec le travail effectué par les ASPTS ou les Techniciens de PTS au sein des Services Locaux de Police Technique.

Les missions principales des TIC sont d’effectuer les investigations techniques et scientifiques sur les scènes d’infraction (recherche, prélèvement et conditionnement de traces et indices), assister les médecins lors des autopsies, contrôler et centraliser le travail des TIC de proximité du département, analyser et envoyer les traces papillaires au Fichier Automatisé des Empreintes Digitales, gérer le matériel, le service, les statistiques…. Leur qualification leur permet de réaliser des examens physico-chimiques de base (bain de ninhydrine, exposition aux vapeurs de cyanoacrylate, renforcement luminescent de traces papillaires ou de traces de sang). Avec une formation adaptée, ils peuvent effectuer d’autres travaux plus spécifiques, comme le remontage de numéro sur des armes à feu ou des véhicules lorsque le numéro de série a été effacé par l’auteur, ou encore confectionner des portraits robots.

Techniciens en identification criminelle scène de crime Les Technicien en Identification Criminelle ne participent pas aux signalisations qui sont réalisées par les TIC de proximité dans les communautés de brigades (COB). Ils sont chargés de traiter les fiches décadactylaires et les prélèvements d’ADN des mis en cause (contrôle qualité, envoi des prélèvements d’ADN aux laboratoires).

En revanche les Techniciens en Identification Criminelle ont d’autres missions qui découlent de leur qualification d’Agent de Police Judiciaire (APJ) ou d’Officiers de Police Judiciaire (OPJ). Ils peuvent effectuer des scellés de traces et indices, rédiger des procès verbaux de constatations ou encore émettre des réquisitions aux laboratoires de police scientifique (ou à l’IRCGN).

Source https://www.police-scientifique.com/les-concours/sous-officier-et-police-scientifique/

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Concours Technicien de PTS (Police )

Le recrutement dans les trois corps (ASPTS, Technicien, Ingénieur) se fait par concours interne ou externe. Pour devenir Technicien de PTS, un candidat peut commencer par passer le concours d’ASPTS puis passer le concours de Technicien en interne dès qu’il possède au moins quatre ans d’ancienneté au 1er janvier de l’année du concours. Le concours est alors plus abordable car il y a moins de candidats et des préparations gratuites, internes à la Police Nationale, peuvent être réalisées. Les personnels de tous les corps de la police nationale (Adjoints de Sécurité, Agents Administratifs, Gardiens de la Paix, Officiers) peuvent aussi passer le concours interne avec l’ancienneté requise.

Concours de Technicien de Police Technique et Scientifique
concours de technicien de police scientifique scène de crimeLes concours de Technicien de PTS sont organisés par la Direction de l’Administration de la Police Nationale (DAPN). Le recrutement est national et l’affectation du technicien de PTS peut avoir lieu sur tout le territoire. La liste des postes ouverts au concours est souvent inconnue par le candidat au moment de passer le concours. Le candidat qui finit premier au concours aura le choix entre tous les postes ouverts. Le candidat qui finit dernier parmi les lauréats, n’aura qu’un choix de poste. Si un lauréat refuse le(s) poste(s) proposé(s), il ne bénéficie plus de la réussite au concours et devra le repasser. Des personnes retenues sur liste complémentaire peuvent être recrutées soit grâce au désistement d’un ou plusieurs lauréats de la liste principale, soit grâce à l’ouverture de nouveaux postes après l’affectation des premiers lauréats. L’ouverture de nouveaux postes, bien après les premières affectations des candidats admis, est régulière pour des questions économiques et pratiques.

Lors de l’inscription au concours de Technicien, les postulants doivent choisir une spécialité parmi celles ouvertes au concours (balistique, biologie, chimie, documents-écritures manuscrites, électronique, identité judiciaire, informatique, hygiène et sécurité, photographie, physique et qualité). Cliquer sur le lien suivant pour visualiser la grille des salaires des techniciens.

Le concours de Technicien est ouvert aux titulaires d’un diplôme de niveau III (BAC+2) mais les candidats ont souvent un niveau plus élevé. Le nombre de candidats est relativement élevé ce qui rend le concours plus difficile. Cependant, de nombreux candidats titulaires d’un diplôme de niveau III réussissent ce concours avec une forte motivation. La partie déterminante est l’oral (coefficient 3, soit autant que les deux épreuves écrites réunies).

Pour obtenir d’autres renseignements n’hésitez pas à contacter le SGAP de votre ressort, à appeler le numéro d’information sur les carrières de la police nationale (0800 22 0800, appel gratuit depuis un poste fixe) ou encore à visiter le site officiel du ministère de l’intérieur.

Les candidats peuvent  présenter ce concours autant de fois qu’ils le souhaitent…

Concours externe
    être de nationalité française,
    être en règle avec la législation sur le service national,
    remplir les conditions d’aptitude physique (visite médicale)
    être titulaire d’un diplôme universitaire de technologie ou d’une qualification classée au niveau III ou d’un diplôme d’études universitaires générales, d’un diplôme d’études universitaires scientifiques et techniques ou d’un certificat validant le cycle préparatoire aux grandes écoles.
    être titulaire d’un diplôme étranger (européen ou non) équivalent ou justifier d’au moins trois années d’activité dans la même catégorie socioprofessionnelle que celle de l’emploi postulé (2 ans pour les titulaires d’un diplôme immédiatement inférieur à celui requis).
    Nota : les mères et pères d’au moins trois enfants qu’ils élèvent ou ont élevés effectivement ainsi que les sportifs de haut niveau peuvent faire acte de candidature sans condition de diplôme.
    avoir un dossier agréé par le Préfet territorialement compétent (ce qui n’engage à rien, le dossier du candidat transitera par le SGAP de la région du candidat).

Concours interne
Ouvert aux fonctionnaires ou agent publics de l’État, des collectivités territoriales et des établissements publics en relevant, ainsi qu’aux agents en fonction dans une organisation intergouvernementale, ayant accompli au moins quatre ans de services publics effectifs au 1er janvier de l’année du concours.

Par la voie du recrutement réservé
L’organisation générale de l’oral et la composition du jury sont fixées dans le décrêt 2014-500 du 16 mai 2014  l’arrêté du 29/07/2014 du JORF

    Épreuve orale d'admission : déroulement

Oral : Le jury est composé de six à huit personnes. Le candidat pioche un ou deux sujets au hasard, en choisit un et dispose de trente minutes pour le préparer. Les sujets traitent d’un thème inspiré par la spécialité choisie par le candidat.

concours de Technicien police scientifique microscopeLe candidat doit ensuite présenter le sujet qu’il a tiré au sort pendant vingt minutes. Il se trouve assis à une table devant le jury et dispose généralement d’un tableau et de feutres pour présenter son sujet. Le jury pose ensuite de nombreuses questions au candidat pour évaluer ses connaissances, ses capacités de réflexion, connaître ses motivations, connaître son parcours professionnel et parfois le déstabiliser. Un psychologue présent dans le jury peut poser des question en fonction des résultats des tests psychotechniques des candidats.

Le jury pose des questions sur l’organisation de la police scientifique, sur la procédure pénale, sur l’organisation d’un laboratoire, sur des découvertes scientifiques….

Une épreuve facultative de langue peut être réalisée par le candidat lorsque celui-ci l’a demandée lors de son inscription. L’épreuve consiste à se présenter et à soutenir une discussion avec le jury (une seule personne dans le jury) dans la langue choisie.

Source https://www.police-scientifique.com/les-concours/technicien-de-PTS

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Concours de Sous-officier de Gendarmerie, devenir Technicien d’Identification Criminelle

Concours de Sous-officier gendarmerie Pour devenir Technicien d’Identification Criminelle (TIC), il faut d’abord devenir gendarme (sous-officier de gendarmerie). Le candidat doit réussir le concours de sous-officier organisé par le service de recrutement de la Direction Générale de la Gendarmerie Nationale (DGGN). Ce concours se déroule dans un centre de sélection de la gendarmerie. Il existe un centre de sélection dans chaque région administrative. Le concours est national. Les élèves gendarmes, nommés gendarmes après leur formation de 1 an, peuvent choisir leur première affectation :
– en fonction de leur rang de classement en sortie d’école,
– parmi les places offertes au choix par la direction générale de la Gendarmerie nationale (dans une brigade de gendarmerie, un escadron de gendarmerie mobile ou encore une compagnie d’infanterie de la garde républicaine)

Pour en savoir plus sur le recrutement et sur la localisation des centres de sélection, il est possible de se renseigner dans les centres d’information recrutement sur tout le territoire, sur le site internet de recrutement de la gendarmerie nationale ou en composant le numéro d’information suivant : 0820 220 221 (n°indigo 0,09 € TTC/mn)

Il existe trois « concours » qui peuvent être passés simultanément pour la même session de recrutement : le 1er concours (concours externe), le 2ème concours (concours interne) et le 3ème concours (concours professionnel). Nul ne peut se présenter plus de trois fois à chacun des concours.

    Conditions d'accès
    1er Concours
    2eme Concours
    3eme Concours
    Date des concours

Les conditions générales d’accès aux trois concours sont les suivantes :

    être de nationalité française,
    être âgé entre 18 et 35 ans au 1er janvier de l’année du concours.
    être apte physiquement
    être recensé et avoir accompli, le service national, la journée d’appel de préparation à la défense, ou la journée défense citoyenneté
    remplir les conditions d’aptitude physique requises

Il existes ensuite des conditions particulières d’accès à chaque concours :

1er Concours (Concours externe)
    posséder le baccalauréat ou un diplôme de niveau IV

2ème concours (Concours interne)
Ce concours est réservé aux personnes suivantes :

    Gendarmes adjoints volontaires (GAV) titulaires du DGA et comptant, au 1er janvier de l’année du concours, au moins 1 an de service
    Adjoints de sécurité (ADS) en activité et comptant, au 1er janvier de l’année du concours, au moins 1 an de service
    Militaires sous contrat des autres armées, autres que la gendarmerie, en activité à la date de la première épreuve et comptant, au 1er janvier de l’année du concours, au moins 4 ans de service
    Réservistes de la gendarmerie.

3ème concours (Concours professionnel)
Justifier de trois ans d’expérience professionnelle (dans le domaine de la sécurité, de la défense nationale ou des métiers relevant de la GN).

Formation initiale et engagement
Concours sous officier de gendarmerie
Si le candidat réussit le concours de sous-officier et s’il est déclaré apte après la visite médicale, il pourra signer pour un engagement de six ans.

La formation initiale des sous-officiers de gendarmerie est dispensée au sein des écoles de gendarmerie de Chateaulin (29) Chaumont (52), Montluçon (03) ou Tulle (19). Les lauréats iront se former pendant 12 mois (dont 1 mois en brigade) sous le régime de l’internat. La formation est rémunérée. Les sous-officiers de gendarmerie bénéficient d’un logement concédé par nécessité absolue de service. Ils servent sous statut militaire et bénéficient par conséquent de l’affiliation au régime de la sécurité sociale militaire et de la réduction de 75% sur le tarif SNCF.

Pour devenir gendarme de carrière, le candidat devra par la suite valider le Certificat d’Aptitude Technique (CAT) pendant la durée de son contrat d’engagement (4 ans). S’il le valide, le lauréat devient gendarme de carrière.

Devenir Technicien d’Identification Criminelle
Un sous-officier peut ensuite, s’il en fait la demande, devenir un spécialiste de police scientifique en passant la formation de TIC. Pour devenir TIC, les sous-officiers doivent répondre à certains critères : présenter un intérêt pour la police judiciaire, être affectés dans une brigade de recherches et être susceptibles d’être maintenus en tant que TIC dans une brigade de recherche pendant au moins cinq ans. Au point de vue purement technique, le travail de TIC est proche du travail d’un ASPTS ou d’un Technicien travaillant dans un commissariat. Un Technicien d’Identification Criminelle est toutefois plus « complet » puisqu’il est formé aux actes de procédure pénale et peut en tant qu’Officier de Police Judiciaire (OPJ) placer des éléments matériels sous scellés ou en tant qu’Agent de Police Judiciaire (APJ) rédiger certains actes de procédure. Les conditions de travail, le statut et l’environnement sont en revanche totalement différents entre les gendarmes et les personnels scientifiques de la police nationale.

Recrutement de l’IRCGN :
Concours de sous-officier IRCGN gendarmerie

Les militaires de la gendarmerie sont recrutés par la voie classique des concours de sous-officiers et d’officiers. Pour plus de renseignements sur les concours de sous-officier et d’officier de gendarmerie, il est possible de consulter le site officiel de recrutement de la gendarmerie.  ICI
 Les lauréats des concours peuvent ensuite intégrer directement l’IRCGN ou faire une demande au cours de leur carrière. Les officiers de carrière n’ont pas vocation à servir uniquement au sein de l’IRCGN. A l’issue d’une affectation à l’Institut, ils peuvent ainsi être mutés dans d’autres types d’unités de la gendarmerie. Toutefois, en raison des qualifications détenues, plusieurs d’entre eux reviennent à l’Institut afin d’occuper différentes fonctions d’un niveau de responsabilité supérieure. Les sous-officiers, sous réserve de maintenir le niveau de qualification exigé, peuvent servir de nombreuses années à l’IRCGN, voire même y effectuer toute leur carrière dans certains cas.

Plus exceptionnellement, la gendarmerie recrute des personnels civils par la voie du concours d’entrée dans le corps des ingénieurs des services techniques (cat A) ou des contrôleurs des services techniques. Plus de détails sont disponibles sur le site du ministère de l’intérieur à partir des liens suivants :  ingénieur des services techniques (catégorie A), contrôleur des services techniques (catégorie B).

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Police scientifique : « Nous misons beaucoup aujourd'hui sur le portrait-robot génétique »

Patron de la police scientifique, l’inspecteur général Eric Angelino est à la tête d’une institution basée en banlieue lyonnaise et passée en quelques années des enquêtes à la « Maigret » au siècle des « Experts »

Pionnière en matière scientifique au début du XXe siècle, la police française se sera ensuite longtemps reposée sur ses lauriers. Jusqu’à ce que quelques polémiques ne fassent enfin avancer la cause ?

À la fin des années 1980, on s’est aperçus que nous étions arrivés au bout d’une certaine logique, celle de recruter des policiers pour ensuite les former à la science. Mieux valait faire l’inverse, d’abord aller chercher des scientifiques à part entière et les acculturer à la police dans leurs domaines de compétences respectifs. Quelques affaires nous ont aussi permis de constater, hélas, que nous devions relancer la machine. L’affaire Grégory d’abord, puis la traque du tueur en série Guy Georges, qui aboutira à la création d’un fichier d’empreintes génétiques. Aujourd’hui, la police nationale compte 3 000 scientifiques dans ses rangs.

Certains évoquent aussi une discipline longtemps sous-estimée, pour ne pas dire méprisée, quand la culture de l’aveu restait bien plus forte chez nous que dans les pays anglo-saxons…

Disons que la France s’appuyait historiquement sur une procédure inquisitoire, contrairement aux pays anglo-saxons qui, eux, pratiquent l’accusatoire. Avec l’évolution des méthodes et l’apport d’indices scientifiques très forts, cette culture de l’aveu a un peu perdu de son intérêt. Je rappelle au passage que les fichiers biométriques ont permis – notamment aux États-Unis – de sortir des couloirs de la mort un certain nombre de condamnés. Lorsque l’on pense à la science qui accuse, n’oublions pas celle qui innocente.

Désormais réhabilitée, la police scientifique ne suscite-t-elle pas à l’inverse une attente démesurée ?

Sous l’effet des séries télévisées américaines très populaires, le public nous croit, en effet, capables de beaucoup de choses… Sauf qu’il y a des limites à la science et à nos connaissances. Mais il est vrai que la police scientifique prend une part de plus en plus prépondérante dans les investigations, et que si par le passé certains enquêteurs pouvaient rechigner, désormais il n’y a plus aucun débat.

Y a-t-il malgré tout quelque chose à sauver parmi toutes ces séries tellement éloignées de votre réalité ?

Je ne les regarde pas, mais le peu que j’en ai vu fait référence à des technologies qui existent, bien que souvent romancées. Sans compter les procédures américaines, totalement différentes des nôtres, ni le rôle que l’on fait jouer à ces scientifiques qui résolvent l’enquête à eux seuls et en cinquante-deux minutes publicités comprises. Pour autant, je dois reconnaître que ces séries nous amènent un public conséquent de jeunes candidats à une carrière dans nos rangs. On pourrait d’ailleurs se poser la question de savoir si la télé n’en montre pas trop, mais dans une société où l’échange d’informations est devenu si intense, il me paraît difficile de vouloir à tout prix cacher ces techniques. Le fait que celles-ci soient aussi variées fait d’ailleurs qu’il est difficile d’échapper à l’une ou à l’autre. L’apprenti criminel devrait pour cela ne pas laisser d’empreintes papillaires, d’odeurs, ni de traces ADN ou numériques. Je pense au contraire que la télévision a plutôt tendance à décourager certaines vocations hors-la-loi.

Difficile alors d’expliquer au grand public que la police ne va pas déployer ses experts sur chaque scène d’infraction banale…

Au contraire, les citoyens voient déjà débarquer la police scientifique pour des affaires qui les touchent au quotidien, qu’il s’agisse d’un cambriolage ou d’un vol de voiture. Nous sommes passés d’une police autrefois réservée aux dossiers exceptionnels à une police de proximité. Mais tout cela a un coût important, et nous devons en permanence le jauger au rapport du bénéfice. Le travail de la scientifique est à l’image de ce que font les constructeurs automobiles entre la Formule 1 et les véhicules du quotidien. On expérimente ici des procédés pour mieux les décliner ensuite dans les configurations moins onéreuses, plus accessibles aux policiers moins spécialisés.

Figure du 36 quai des Orfèvres, le commissaire Marlet évoque pourtant une inégalité de traitement selon que l’on est assassiné à Paris ou bien en rase campagne…

Je ne partage pas cette idée. Nous comptons plus de 600 services de police scientifique de proximité, cinq laboratoires répartis à travers l’ensemble du territoire, et la gendarmerie bénéficie elle aussi de son Institut de recherche criminelle. Encore une fois, le matériel employé et notre champ d’action sont gradués en fonction de la gravité des faits, mais nous intervenons partout et dans tous les domaines : aussi bien sur un accident du travail qu’un attentat, ou bien aux Antilles d’où nous revenons.

Vingt ans après la création du fichier des empreintes génétiques, de quelle nouvelle révolution peut rêver la police scientifique ?

Nous misons beaucoup sur le portrait-robot génétique, qui pourrait offrir des caractéristiques physiques précises, et pallier ainsi les gros défauts du traditionnel portrait dessiné. Mais la police scientifique reste aussi l’affaire de valeurs sûres que nous améliorons sans cesse : les traces papillaires que l’on cherche sur de nouvelles surfaces, le fichier des empreintes génétiques qui a permis l’an dernier d’identifier près de 37 000 suspects, et puis bien sûr le numérique pour lequel il reste tant à faire. Conjugué à l’arrivée de la 5G, l’essor des objets connectés promet ainsi de démultiplier les traces laissées par les individus.

Aux États-Unis, les scientifiques s’appuient sur les « fermes de cadavres », de véritables laboratoires de la mort à ciel ouvert où l’on étudie la décomposition des victimes. Dans un autre registre, le profilage a-t-il quelque chose à voir avec votre police scientifique ?

Sans les « élever » dans des fermes pour voir comment ils se décomposent, les instituts médico-légaux comptent déjà suffisamment de cadavres hélas écrasés, brûlés ou noyés pour que l’on ait une idée assez précise du sujet. Pour ce qui est du profilage, nous ne l’incluons pas dans la criminalistique. Face aux ressorts psychologiques, la police scientifique privilégie les sciences dures, avec des statistiques précises et des probabilités qui se révèlent exactes à 99,99 %. Le profilage relève davantage des sciences humaines.

Source : https://www.sudouest.fr/societe/police-scientifique-nous-misons-beaucoup-sur-le-portrait-robot-genetique-7348845.php

Hors ligne Jeano 11

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La loupe de Sherlock Holmes, la pipe de Maigret, le cigare de Colombo… Tout cela ne suffira plus aujourd'hui à venir à bout des énigmes policières. Désormais, les enquêtes sont devenues des opérations complexes, faussement lentes, qui ratissent large le moindre indice et ne laissent plus beaucoup de place au flair ou à l'intuition. Mais les résultats sont là : il devient de plus en plus difficile d'échapper à la justice, malgré le temps qui passe.

Le temps ?
C'est près de vingt ans après ses crimes que Jacques Rançon est jugé, actuellement, devant la cour d'assises des Pyrénées-Orientales. Pourtant, ce cariste avait été gardé à vue, après les meurtres d'Anne-Marie Gonzalès et Moktaria Chaïb. Mais à l'époque, il était passé entre les mailles du filet, car les analyses ADN n'étaient pas assez performantes. Ce n'est qu'en 2014 que l'on a retrouvé une minuscule trace sur la chaussure de Moktaria Chaïb.
Un indice infinitésimal, qui a permis d'extraire un ADN partiel. Qui a permis de retrouver Rançon dans le fichier des délinquants sexuels.

Du temps, il en a fallu aussi pour confondre Jonathann Daval. Alexia a disparu le 28 octobre. Et dès le départ, les enquêteurs ont eu de lourds soupçons sur le mari. Autrefois, ils l'auraient sans doute mis en garde à vue très vite, espérant obtenir des aveux dans les 48 heures réglementaires. Mais ils n'avaient, à ce moment-là, pas de «billes», comme disent les policiers.
Alors, les gendarmes ont préféré prendre leur temps. Relever patiemment tous les indices. Vérifier les «bornages» des téléphones. Entendre longuement tous les témoins. Et surtout «fermer les portes», c'est-à-dire exclure les autres hypothèses : présence ou non d'un amant suspect, différend professionnel, mauvaise rencontre, etc...

Une autre nouvelle technique a été utilisée dans cette affaire : la garde à vue «à la canadienne». Une audition tout en psychologie où le suspect se retrouve pris au piège de ses propres mensonges et de ses propres contradictions.

Les dernières techniques d'investigation ont également été utilisées dans l'affaire de la disparition de la petite Maëlys.

Assez rapidement, les enquêteurs ont eu de très gros doutes sur le rôle de Nordahl Lelandais. Et ont utilisé tout ce que les méthodes modernes mettaient à leur disposition.

Ainsi, malgré le lavage en règle de la voiture de Lelandais, ils y ont découvert d'infimes traces d'ADN appartenant à la fillette, puis une trace de sang. On a utilisé aussi la technique «olfactive», une nouvelle manière d'utiliser le flair des chiens policiers, pour déterminer la présence d'une personne dans un endroit. Mais les malinois ont été malades, incommodés par les vapeurs de détergeant du coffre !

On a également utilisé les images de vidéosurveillance de la ville voisine, où l'on a repéré, sans aucun doute possible, la voiture de Lelandais sur les enregistrements.

Hélas, ces techniques d'investigation, les criminels aussi les connaissent.

Ainsi, Nordahl Lelandais a passé plusieurs heures à nettoyer sa voiture, le lendemain de la disparition de Maélys : pour qu'elle soit impeccable avant de la vendre, a-t-il assuré. Très vraisemblablement pour y faire disparaître toute trace d'ADN.

De même, par deux fois, Lelandais a éteint son téléphone mobile, le soir de la disparition : précisément parce qu'il savait que l'on peut reconstituer le parcours d'un individu, grâce au «bornage» de son téléphone.

Une méthode qui a été utilisée aussi pour la disparition du jeune militaire, Arthur Noyer. C'est avec le bornage que l'on a pu établir que Lelandais se trouvait à proximité du caporal-chef, lorsque celui-ci disparaît. Même si, comme pour l'affaire Maëlys, il a éteint – par précaution ? – son mobile plusieurs heures ce soir-là.

Faire disparaître les traces d'ADN ?
C'est ce que Jacques Rançon a tenté de faire de manière atroce, en mutilant ses deux victimes, après les avoir violées et tuées.

Le bornage, le recueil des traces d'ADN, l'examen des caméras de vidéosurveillance, autant d'éléments qui ont permis de réaliser une enquête d'une complexité gigantesque : la reconstitution des attaques du 13 novembre 2015.

Des mois et des mois d'enquête et de recoupements mis bout à bout, qui ont permis de comprendre avec une très grande précision la chronologie exacte des événements, pour chacun des protagonistes, depuis la préparation longuement en amont du côté de Molenbeck, jusqu'à l'assaut de la planque de Saint-Denis.

Les nouvelles techniques policières permettent non seulement de retrouver les coupables, mais aussi elles apportent les éléments matériels qui permettent de mieux comprendre comment se sont déroulés les faits. Et ainsi mieux éclairer la justice.

À Toulouse, les experts sont à pied d'œuvre !

C'est à deux pas du canal du Midi que, derrière éprouvettes, pipettes et autres microscopes, travaillent les policiers du pôle criminalistique, l'Institut national de la police scientifique (INPS) de Toulouse, l'un des cinq en France avec Paris, Lille, Lyon et Marseille.

Là, des policiers qui sont aussi des experts scientifiques mettent toute leur expérience en œuvre pour tenter de confondre les criminels, s'il le faut, des années après. Mais leurs techniques peuvent aussi s'appliquer à des actes moins sanglants, comme des cambriolages, ou des braquages de banque.

Le fameux «gang des égoutiers» qui avait réalisé une spectaculaire opération à Bessières, en Haute-Garonne, a pu être identifié, grâce à des méthodes de surveillance hyper pointues permettant leur arrestation deux ans après le braquage.

Les nombreuses filatures techniques opérées par les gendarmes de la section de recherches de Toulouse et du groupe d'observation et de surveillance (GOS) ont permis l'interpellation de 14 suspects après un contrôle routier du côté de Cannes.

Ces malfaiteurs chevronnés, inspirés du «casse du siècle» à Nice, avaient emporté 2,5 millions d'euros, en mars 2014, en empruntant un tunnel creusé à partir d'une canalisation.

Désormais, quelles que soient les affaires qui sont traitées par les policiers, les preuves scientifiques ont au centre de la procédure judiciaire. Cela s'entend bien sûr pour les crimes de sang, mais cela se développe tout particulièrement aussi en matière de terrorisme.

La police scientifique permet de poursuivre les auteurs parfois plusieurs mois ou années après les faits. Ces experts savent aussi à partir de leurs résultats se constituer des banques de données qui leur seront utiles, un jour ou l'autre.

Sur les bords du canal du Midi, sont ainsi regroupés tous les services de criminologie de la police nationale, à l'exception de quelques spécialités (graphologie, vidéo, téléphonie et informatique). Cela permet aux enquêteurs qui sont sur le terrain de monter directement vers les laboratoires, avec les prélèvements réalisés sur les scènes de crime.

Identifié en quatre heures

«Récemment, un homme en garde à vue qui niait une agression a été confondu en quatre heures avec l'identification de ses empreintes» par le fichier automatisé des empreintes digitales (FAED), témoigne un scientifique.

À leur retour d'une scène de cambriolage, les enquêteurs remettent leurs prélèvements papillaires au Service régional d'identité judiciaire (SRIJ). Ils n'auront qu'un étage à gravir pour déposer les éventuels prélèvements ADN, à l'INPS.

En plus de 5 500 sorties en 2015, les 26 policiers du GEC ont relevé 4 663 traces papillaires, provenant du derme des doigts ou des paumes d'un suspect.

Chaque cambriolage est l'occasion de recueillir des indices sur lesquels on s'appuie.» En 2015, les scellés comptaient plus de 30 800 pièces. Un tiers des cambriolages commis en zones police sont ainsi élucidés, 20 % quand les effractions ont lieu en zones gendarmerie.

Au SRIJ, le bandeau jaune «scène de crime», bien connu des séries télévisées, affiche la couleur.

Une «traceuse» s'active sur son ordinateur pour encoder les caractéristiques de traces papillaires. Des sortes de spermatozoïdes apparaissent à l'écran. Ces signes permettront un rapprochement avec le fichier national. La condition ? Douze caractéristiques communes.

À côté, une pancarte «Danger labo chimie» annonce l'entrée d'un laboratoire où les chimistes vont faire apparaître des traces invisibles, grâce à de la colle et à un four. Une salle de séchage est destinée notamment aux vêtements ensanglantés. Ici, on fait la chasse à l'humidité, qui menace de détruire les preuves.

À l'étage au-dessus, l'INPS, compétent sur tout le Sud-Ouest, y compris pour la gendarmerie, œuvre à la recherche d'ADN et au fichier des empreintes génétiques (Fnaeg) mais aussi à la toxicologie, aux explosifs ou encore au récent Fichier national de l'identification balistique (Fnib) La gendarmerie nationale a pour sa part fait le choix d'un laboratoire centralisé, unique, capable de se projeter n'importe où en France ou à l'étranger, comme sur les lieux du tsunami de 2004 en Thaïlande ou encore sur ceux de l'accident de bus de Puisseguin et tout dernièrement en Ukraine.

Dominique Delpiroux
https://www.ladepeche.fr/article/2018/03/18/2762020-la-science-aura-t-elle-raison-du-crime-parfait.html