Bonjour,
D'après nombre de discussions avec des psychiatres et psychanalystes, le désir de faire partie des forces de l'ordre naît chez l'Homme de plusieurs facteurs de traumatismes remontant très souvent à l'enfance.
Dans certains cas, le policier fait partie de la catégorie des braves gens, trouvant dans les forces de l'ordre un premier contact avec le pouvoir. On comprend que les forces de l'ordre représentent une ascension sociale, la recherche d'un acquis solide où s’entremêlent valeurs et devoirs. Ce désir de rentrer dans les forces de l'ordre émane dans ce cas d'une catégorie sociale dite inférieure qui recherche de la stabilité, du pouvoir, de la force et une certaine assurance envers l'argent (salaire assuré par l'Etat). En conclusion, le policier issu d'un milieu défavorisé, sera plus à même d’exécuter les ordres, son ascension sociale l'ayant convaincu de valeurs et d'idéaux de stabilité, mais aussi d'une sensation de reconnaissance éternelle envers l'Etat de lui avoir offert un statut social laissant place à une reconnaissance certaine.
Il y a d'autres thèses de doctorants célèbres en psychanalyse jugeant, preuves rationnelles à l'appuie, les motivations les plus profondes du policier, que ce dernier en soit conscient ou non. Le policier serait un trou structurel depuis l'enfance, malheureux en amitié comme en amour. Ayant subi depuis l'enfance des déceptions sociales et affectives, le policier voit dans les forces de l'ordre un moyen de rejoindre une strate sociale acceptée par défaut par les populations et où la question de l'intégration ne se pose pas de la même façon quand dans un système d'organisations civiles (entreprises, associations, cabinets, etc.).
Là encore, les forces de l'ordre représentent une solution à cet amour échu, en proposant le partage de valeurs et d'idéaux à un groupe d'individus qui interagissent entre eux. Enfin accepté par une "case de la société", le policier (ou gendarme) l'est en revanche nettement moins par les civils, associant souvent le policier au complexe d'infériorité (avec des arguments somme toute cohérents).
Ce sont les deux profils psychologiques les plus courants dans les forces de l'ordre. En résumé, des personnes honnêtes ne demandant qu'à prouver leur raison d'être, en ayant dans leur passé, certaines frustrations affectives et sociales qui, parfois, sont un facteur de décision pour des décisions policières très zélées. Personnellement, je ne pense pas qu'il faille voir les policiers sous cet angle, qui pourrait favoriser chez eux, l'esprit de revanche, le prenant comme une attaque personnelle, réflexe mécanique à une vérité tabou.
Voici une dérive : La jeune policière consultait les fichiers de renseignements !
C'est ce qu'on appelle une indélicatesse, voire une faute professionnelle pour cette jeune adjointe de sécurité (ADS) qui travaillait au commissariat de police. Entre le 30 décembre 2011 et le 3 janvier 2012, Zahia N, 29 ans, embauchée depuis octobre 2010, a consulté les fichiers de renseignements des services de police en utilisant les codes des fonctionnaires, elle même n'étant pas habilitée à posséder de code d'accès.
« C'était simplement pour des raisons personnelles, a-t-elle expliqué lors de son audition. Zahia ne s'est pas présentée à l'audience de jeudi. Je n'ai jamais échangé ces renseignements contre quoi que ce soit ! »
Le procureur regrette son absence. « Une ADS doit faire preuve du plus extrême professionnalisme. Il aurait été intéressant de lui rappeler les articles du code pénal. Ce qu'elle a fait, c'est de la trahison. »
Il demande 3 mois de prison avec sursis. Son avocat qui la représente, rappelle que pour une première infraction pénale, c'est lourd.
« Elle a eu un parcours professionnel exemplaire depuis 2010. Elle n'avait pas l'autorisation de consulter les fichiers, elle l'a reconnu. C'était par facilité, par curiosité. !! »
Zahia a été licenciée mais il semble que l'affaire n'en est qu'à ses débuts. Elle a été condamnée à 2 mois avec sursis. Le tribunal a rejeté la demande de non-inscription au casier judiciaire.