Auteur Sujet: Questions diverses sur : l'Ecole de Police ... avant d'y entrer ?  (Lu 377537 fois)

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Hors ligne fab95

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Sujet dont les 1ères questions sont anciennes mais toujours utiles.
Bonjour à tous,
je vais rentrer en école de police prochainement (en septembre de cette année, concours = ok) comme élève gardien de la paix, je voulais savoir si je pouvais commencer à réviser certaines matières en particulier pour mettre un max de chances de mon coté (en plus du sport car ça je pense gérer ? )   ::)

je suis ancien militaire (sous-officier) et ne sais pas trop se qui m'attend...   :P

j'ai lu quelques articles sur ce forum et je pense que certain d'entre vous pourraient faire partager leur expérience ... avec aussi ce qui concerne l'orientation en sortie d école...??

merci  ;)

GPx-ENP

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Re : Questions diverses sur : l'Ecole de Police ... avant d'y entrer ?
« Réponse #1 le: 26 juillet 2005, 17:32:21 »
Salut,
Les programmes changent d'une année à l'autre, parfois de manière très significative. Commencer à bûcher maintenant les programmes même récents ne te servirait à rien entraine toi plutôt aux QCM, à bien écrire et à composer en Français (phrase courte = un sujet un verbe et un complément au présent et au passé) révise les fondamentaux scolaires en orthographe, vocabulaire, grammaire et syntaxe ainsi que les calculs arithmétiques et algébriques simples, améliore ta culture générale en lisant les journaux (évènements qui font l'actualité, cadre institutionnel politique français et européen, règles du comportement citoyen, etc...).... tu peux aussi réviser les langues étrangères : anglais, allemand, espagnol, italien ; sans oublier de te maintenir en bonne condition physique  ^-^

Gardien de la paix - Annales pour s'entrainer ICI

Concours externe -> Admissibilité : ICI
Étude de texte
Permet de vérifier, à partir de questions courtes, la capacité du candidat à repérer et à analyser les informations contenues dans le texte.
Durée : 2 h 30 ; coefficient 3. Toute note inférieure à 07/30 est éliminatoire.
Tests psychotechniques

Obligatoires et non notés, destinés à évaluer notamment le profil psychologique du candidat.
Durée : 2 h 30.
Les résultats de ces tests sont utilisés, à l’admission, lors de l’épreuve d’entretien.

Questionnaires à choix multiples en deux parties :
Première partie :
portant sur le socle de connaissances scolaires fondamentales permettant d’évaluer le sens de l’observation du candidat. Coefficient 1
Deuxième partie :
- soit sur les connaissances générales (événements qui font l’actualité, cadre institutionnel politique français et européen, règles du comportement citoyen, ainsi que l’organisation générale du ministère de l’Intérieur et des services de police). Coefficient 2
- soit sur le programme du baccalauréat professionnel spécialité « sécurité prévention » en vigueur au 1er janvier de l’année d’ouverture du concours. Coefficient 2
Durée impartie pour les 2 questionnaires : 1 heure 30

Le candidat indique son choix dans sa demande d’inscription au concours et ne peut en aucun cas en changer après la clôture des inscriptions.

Par ailleurs, le temps que l'on t'incorpore en école, tu risques d'attendre entre 12 et 18 mois.  :o
D'ici là, ne te relâche pas en PPG (course à pied en tout terrain - pompes bras et jambes - grimpé de corde + abdominaux - saut, etc.. ) cela sera déjà pas mal.

On a beau dire que les exigences au départ ne seront pas surhumaines, vaut mieux avoir un peu d'acquis dès le début cela évite les surprises.  :(

Vidéos : http://www.la-tactique-du-candidat.fr/sport-concours-gardien-paix.php

Ensuite, si tu es prêt à investir un peu, achète un code pénal et un code de procédure pénale (si tu as internet va sur le site de Légifrance  http://www.legifrance.gouv.fr/ ).  Tu pourras bouquiner dedans (à moins qu'il n'y ait que les fêlés comme moi qui le fassent pour le plaisir). Ça te fera une petite "culture G" du pénal.

Quant à l'affectation en sortie d'école, tout dépend de tes envies, de tes capacités à étudier durant ta formation et de ton classement de fin d'études.
Mais attends toi de manière générale (sorti école) à débuter pendant 5 années à Paris (c'est la région qui offre le plus de places vacantes) et à y faire un travail "traditionnel", c'est à dire bosser dans un commissariat de sécurité publique et de porter la tenue.

A lire : La scolarité de Gardien de la paix :police:   
http://www.lapolicenationalerecrute.fr/Blog/La-scolarite-de-Gardien-de-la-paix-Affectations-et-cloture-de-la-scolarite

La scolarité de Gardien de la paix (Partie 2)
http://www.lapolicenationalerecrute.fr/Blog/La-scolarite-de-Gardien-de-la-paix-Partie-2

La scolarité de Gardien de la paix : 3ème partie / Séquence C
http://www.lapolicenationalerecrute.fr/Blog/La-scolarite-de-Gardien-de-la-paix-3eme-partie-Sequence-C

Hors ligne fab95

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Re : Questions diverses sur : l'Ecole de Police ... avant d'y entrer ?
« Réponse #2 le: 26 juillet 2005, 18:11:12 »
Par ailleurs, le temps qu'on t'incorpore en école, tu risques d'attendre entre 12 et 18 mois > je rentre en septembre j ai reçu ma lettre d entrée en école recensement ( c'est vrai que j'attend déjà depuis plus d'un an )

oulala ça doit être très vaste  ::), quel seraient les choses plus particulièrement importantes ? (je pense arrêter l'intérim pour me préparer pendant 1 mois et j'elabore un emploi du temps pour cela )
code pénal et code procédure pénale l> lequel est le plus souvent utilisé ? peu être question bête mais je ne suis pas du tout initié au droit ... les deux surement ?

serait il possible de me parler d une journée type en commissariat ?

mci

ZECOP89

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Re : Questions diverses sur : l'Ecole de Police ... avant d'y entrer ?
« Réponse #3 le: 26 juillet 2005, 20:40:41 »
Quant à l'affectation en sortie d'école, tout dépend de tes envies, de tes capacités à étudier et de ton classement de fin d'études.

Mais attends toi de manière générale à débuter pendant 5 années à Paris (c'est la région qui offre le plus de places vacantes) et à y faire un travail "traditionnel", c'est à dire bosser dans un commissariat de sécurité publique et de porter la tenue.

tout à fait cher Frogman, de plus cher FAB95, je te souhaite la bienvenue dans la "maison".
je rapporte les mêmes propos que mon collègue modérateur, fais un max de sport et déjà ça sera une partie de faite.
Pour te préparer intellectuellement au concours de Gardien de la paix clique ICI et LA des infos ICI et LA

Concernant une journée type dans un commissariat, ce n'est pas trop compliqué :

le matin ( je parle pour l'hôtel de police dont je dépends ), l'équipe débute à 04h30.... elle relève la brigade de nuit.

Passage de consignes sur les affaires de la veille et de la nuit passée.
un des gardiens est désigné chef de poste, ce que l'on appelait nous, en gendarmerie le "planton" :

réception des appels, liaisons radio avec ses équipages en patrouille, accueil du public...

le reste de la brigade est dispatché en plusieurs équipages de patrouille dite "portée", c'est à dire en véhicule.
très souvent, un des véhicules est affecté PS, c'est à dire "Police Secours", c'est à dire que c'est le premier équipage qui "gère" tous les appels tombant au 17.
très généralement les autres équipages emboitent le pas selon le degré de gravité de l'intervention ( car il ne sert à rien d'être à 50 sur un accident du travail par exemple !! )
ceux qui ne font pas de PS , patrouillent, effectuent de la surveillance générale, font de la police route ( infractions au C.R ) etc....

voilà grosso modo comment se déroule une journée type. ils finissent à 12.30.
ils sont relevés par ceux qui prennent l'après midi ( logique ) qui eux; finissent à 20.30.

Ceux qui ne sont pas en brigades prennent plus tard dans la matinée et font "tourner la boutique", accueil des plaignants et des convoqués , plaintes etc..etc..

voilà la journée type du commissariat de "province" de ma circo qui abrite 29 000 habitants.
Ensuite, les moyens et effectifs sont proportionnels à la grosseur de l'agglo où tu es affecté...
Et Paris est quasiment le passage obligatoire pour les jeunes gardiens...

Enfin....dis toi que les meilleurs postes à pourvoir en sortie d'école sont pour les majors de promotion et têtes de liste....
A toi d'être le meilleur !
Et patiente...avant ton entrée en E.N.P !!

Je laisse Frogman apporter d'autres infos et pour anticiper ton concours voici quelques annales en téléchargement !
ZECOP89.

frogman

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Re : Questions diverses sur : l'Ecole de Police ... avant d'y entrer ?
« Réponse #4 le: 26 juillet 2005, 20:51:49 »
Salut, pour une journée type dans un CSP, je te renvoie à un sujet sur un autre forum (que tu pourras consulter après inscription): clic ici

Concernant les codes, le Code Pénal (CP) fait catalogue de tout ce qui est répréhensible. Le code de procédure pénale (CPP) quant à lui définit les conditions qui régissent les acteurs de la procédure : droits des magistrats, des procureurs et substituts, des Officiers  et Agents de police judiciaire, des ADS, etc  ...
cependant avant d'aller claquer 80 € voir plus, regarde un peu si ça pourrait vraiment te plaire de bouquiner là dedans pour le plaisir. ::)  ou avant de les acheter, sur le forum www.police-info.com/pn, regarde la rubrique "aide procédures législations" qui te donnera un aperçu des deux codes.
Tu peux aussi aller sur Légifrance où tu pourras consulter à loisir le Code de la Route  ^-^


Une journée dans la peau d'un policier ou gendarme   ^-^
Pourquoi veulent-ils devenir policiers ?
En quoi consiste leur formation ?
Que ressent-on avec une arme à feu à la ceinture ?
Prend-on du plaisir à apprendre, puis à exercer ce métier des plus particuliers, dont l'image répressive colle à l'uniforme ?
La réalité du métier de Policier Français ressemble-t-elle à l'image véhiculée par les séries policières américaines ?
Pour répondre à ces questions, rien de tel qu'une immersion totale à l'École nationale supérieure d'application de la police nationale. Une journée à la Police Academy, c'est ce que nous avons fait.

Dès les premiers instants passés dans l'enceinte de l'école de la rue du commandant Le Goff se dégage une évidence : ici règne l'ordre. Les futurs gardiens de la paix sont âgés de 18 à 35 ans (le plus ancien a 40 ans grâce à une dérogation) et marchent au pas dès qu'ils sont en section. De la salle de cours au gymnase, du gymnase à la cantine, du dojo au dortoir. Au pas. Toujours. Et se mettent au garde à vous à l'arrivée d'une autorité. Toujours. L'ordre… Lorsqu'on leur demande ce qui les motive à devenir policier, c'est bien souvent cette raison qu'invoquent les élèves en vertu d'une conception un peu manichéenne : il y a les bons, et il y a les méchants. Eux sont les bons. « L'ordre, la hiérarchie, l'uniforme. Faire respecter la loi », expliquent ainsi Jérémy, fils de gendarme, ou Damien, ex-militaire réformé à 22 ans pour un pépin physique.

Depuis toute petite, depuis toujours pour ainsi dire, Julie voulait entrer dans la police. Julie fait partie des cinq filles de sa section de 24 élèves ; une proportion féminine à peu près calquée sur la moyenne nationale de 20 %. Elle aussi fille de militaire, et sœur de gendarme, comme si le biotope familial favorisait la vocation, cite également « l'ordre, la régulation », comme motivations premières.

D'autres y ajoutent la polyvalence du métier, l'horreur de la routine, le contact avec le public ou « l'envie d'aider les gens », dit Clément, le benjamin de la promotion.

Un aspect sous-estimé de la profession, selon le major Thierry Costes : « La plupart du temps nous venons en aide aux gens. La répression, ce n'est que 15 % du métier. Et pourtant on ne retient que ça. »

90 % des élèves seront affectés en région parisienne

Quoi qu'il en soit, dans quelques semaines les élèves de la 217e promo quitteront l'école. Au terme d'un an de formation rémunérée à un niveau légèrement supérieur au SMIC, dont trois mois sur le terrain. « Ici, nous avons deux promotions de 50 élèves par an, et trente cadets de la République, rappelle le commissaire divisionnaire Jean-Pierre C..., le directeur de l'école.
La spécificité de l'ENSAPN est qu'elle regroupe formation initiale des gardiens de la paix, formation continue pour la passation de grades, et formation des cadets de la République ».

Le 16 décembre, entre la sécurité publique, la préfecture de police, les CRS ou la police aux frontières, les élèves gardiens de la paix auront le choix des postes. Enfin, le choix… Si la plupart rêvent d'intégrer Police secours, pour le speed de l'action et la diversité du métier, ils n'auront que peu leur mot à dire. Les affectations étant décidées selon les résultats nationaux aux examens, 90 % d'entre eux seront affectés en région parisienne. Le début de leur vie en bleu.

Reportage. Footing, cours sur le thème « outrage et rébellion », entraînement aux gestes d'intervention, tir... A l'Ecole de police de Toulouse, on a tout essayé.
Un policier efficace est un policier à la condition physique irréprochable. Certains voyous excellant à la course à pied, les gardiens de la paix n'ont d'autre alternative que de rivaliser d'endurance et de vitesse. Il est 8 heures du matin. La cérémonie du lever des couleurs vient de s'achever et nous voici donc partis pour un (éprouvant pour qui a négligé toute activité sportive depuis dix ans) footing. Quatre kilomètres en petites foulées avec en point de mire les baskets rouges du brigadier-chef Serge Muller qu'on soupçonne de posséder trois poumons et deux cœurs. Bucolique parcours, d'ailleurs, sur l'épais tapis de feuilles mortes aux vertus amortissantes qui jonche ce chemin du bord du Touch.

Mais le pire est à venir. Vingt minutes plus tard, retour à l'École. Direction le gymnase pour une douloureuse séance « stato-dynamique », pour « travailler sur la fatigue musculaire », explique Serge. Trois exercices de torture, si vous voulez le savoir ! Exercice 1 (reproduit trois fois): Adossé contre un mur, jambes pliées à 90 ° pendant une interminable minute, puis dix bonds pieds joints sur place avant de traverser le gymnase au sprint.

Exercice 2 (après deux minables minutes de récupération) répété quatre fois : à genoux, gainage en bascule arrière pour bien tirer sur des abdos et des cuisses qui implorent pitié, le dos dans l'axe des cuisses. Puis une éternelle minute de course sur place en montant bien les genoux avant de traverser le gymnase en foulées bondissantes.

Bien en ligne sur toute la largeur, les élèves gardiens de la paix se lancent dans un match vocal pour duper la douleur : « C'est à bâbord, qu'on gueuuuu-le, qu'on gueuuuu-le, c'est à bâbord, qu'on gueule le plus fort », hurle le côté gauche. « C'est à tribord, qu'on gueuuuu-le, qu'on gueuuu-le… », répond le côté droit.

Exercice 3 (deux fois) : sur la longueur du gymnase, montée de genoux en crabe, retour talons-fesses, puis sprint... Vous est-il déjà arrivé de regretter de vous être levé ? Merci Serge…  :-X

L'arme à feu du policier est un Sig Sauer  de calibre 9 mm. Le prolongement de sa main. Une arme létale, c'est-à-dire une arme qui peut donner la mort. Au début de sa carrière, le policier reçoit « son » Sig Sauer. Il le suivra jusqu'à la retraite. Pas besoin de vous faire un dessin sur l'importance de la formation au tir, à la maîtrise de soi. Autour d'un café, après le repas où l'on a ostensiblement dédaigné le poulet pour éviter toute suspicion de provocation, Manu Chaure, le moniteur de tir confirme : « On travaille beaucoup sur la question du discernement. Cette arme est le dernier recours, utilisée uniquement en situation de légitime défense. Savoir tirer, c'est connaître le fonctionnement de l'arme, savoir remédier à un incident de tir. »

De fait, les élèves suivent une séance de tir par semaine. En neuf mois d'école, chacun tirera 700 cartouches. Toute la formation consiste à maîtriser l'arme en espérant ne jamais avoir à s'en servir.

Tenir pour la première fois une arme létale dans la main n'est pas anodin. Un élève raconte ainsi comment, pris de tremblements, il avait difficilement réussi à gérer ce stress. « Depuis, c'est devenu un plaisir ». Nous n'en sommes pas arrivés à ce stade. Face à la cible, on n'en mène pas bien large. L'arme est lourde, maniable, et la simplicité d'une pression de 5 kg sur la détente vous colle un vilain vertige au moment de viser la silhouette humaine qu'il s'agit de toucher dans la zone la plus large du corps : le buste. L'expérience est forte. On en sort fébrile dans un haut-le-cœur. Et définitivement sûr de n'avoir ni vocation de voyou, ni vocation de policier.

Cours théorique consacré à l'outrage et à la rébellion. Théorique certes, mais très interactif. Quelques-uns des élèves gardiens de la paix sont d'anciens ad-joints de sécurité et leur expérience de terrain alimente le cours dispensé par le brigadier-chef Joseph Dos Santos, officier de police judiciaire. À partir de cas concrets, on en vient ensuite au cadre légal, puis déontologique.

Où l'on apprend par exemple que l'outrage se définit par « toute expression offensante, injurieuse ou diffamante adressée à un représentant de l'autorité publique portant atteinte au respect dû à la fonction ». Où l'on apprend donc qu'un citoyen lambda qu'un Président de la République lambda inciterait à déguerpir en des termes tels que « casse-toi, pauvre con ! » ne pourrait attaquer ledit Président pour outrage. Alors qu'en inversant les rôles, ledit Président pourrait, lui, se sentir outragé et demander réparation.

Gestes d'intervention ; un homme est retranché dans un immeuble en possession du téléphone portable qu'il vient de voler. Un autre qui se cramponne au volant, refusant l'interpellation en flagrant délit de vol d'autoradio. Un dernier affairé à roulotter une moto… Les trois cas sont simulés par les élèves eux-mêmes. Le major Thierry Costes supervise les opérations corrige le tir : rester en permanence en contact radio avec les collègues, assurer sa propre sécurité, ne jamais se perdre de vue, ne pas négliger une palpation, réussir le menottage… Interpeller une personne ne s'improvise pas.

Dans le dojo, le brigadier-chef Serge Muller prodigue ses connaissances en matière d'utilisations multiples du tonfa, ce redoutable bâton à la fois défensif et offensif, en cas d'attaque au couteau. Les techniques empruntent beaucoup à l'aïkido ou au judo, comme les clés de bras ou les immobilisations. Elles persuadent surtout qu'à moins de se ficher de ses abattis, mieux vaut se trouver du bon côté du manche.

Quelles sont les qualités requises pour être élève policier ?

Ne pas avoir ou véhiculer d'idées extrémistes, avoir les aptitudes physiques (acuité visuelle, taille au moins égale à 1,60 m…) pour exercer ce métier, et puis posséder les qualités traditionnelles de respect d'autrui, de bon sens, d'ouverture d'esprit, ainsi que des capacités d'adaptation. Et il faut aussi être au minimum bachelier, de nationalité française, avoir un casier judiciaire vierge.

Quels sont les motifs d'échec ?

Un comportement incompatible avec la fonction de policier : non-respect du règlement intérieur ou de la déontologie, absence de tenue irréprochable en public et en privé. Mais aussi résultats insuffisants ou niveau général nul. On ne cherche pas à former des champions, on demande à chacun de faire des efforts pour progresser. Un élève qui n'est pas capable de tenir ou de maîtriser son arme n'a aucune chance non plus.

Les formes de délinquance évoluent. La formation des policiers suit-elle cette évolution ?

Oui. Par exemple, des modules spécifiques ont été créés sur les violences urbaines. D'une manière générale, la formation a changé. Aujourd'hui, on n'est plus sur un catalogue théorique. On met d'abord les gens en situation réelle - simulation d'interpellation, de contrôle routier, etc. - pour venir ensuite sur la théorie.

Le commissaire divisionnaire Jean-Pierre Cochard est le directeur de l'École nationale supérieure de la police nationale de Toulouse.


Hors ligne fab95

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Re : Questions diverses sur : l'Ecole de Police ... avant d'y entrer ?
« Réponse #5 le: 27 juillet 2005, 11:58:49 »
merci a vous de vos informations !

les sites donnés en lien sont une mine d infos !

je suis motivé à 200%  je m attaque au 2 codex des que j ai fini de travailler !




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Re : Questions diverses sur : l'Ecole de Police ... avant d'y entrer ?
« Réponse #6 le: 31 juillet 2005, 17:04:34 »
Mais attends toi de manière générale à débuter pendant 5 années à Paris et à y faire un travail "traditionnel", c'est à dire bosser dans un commissariat de sécurité publique et de porter la tenue ... il y a les CRS aussi merci de nous oublier snif... :'( seul 5 à 10 % des postes sont généralement offerts dans les compagnies républicaines de sécurité pour assurer des missions d'ordre public ou de police routière.
A l'issue de la scolarité, les gardiens de la paix stagiaires sont le plus souvent affectés dans des services de sécurité publique en province ou à la préfecture de police de Paris.
Certains emplois sont également proposés à la police aux frontières (essentiellement en aéroport), à la police judiciaire (missions de recherche et d'investigation), ou à la direction du renseignement.
Le changement de la région d'affectation ne peut intervenir avant une durée minimale de 5 ans à compter de la sortie d'école.

Description rapidement une journée type à l’école ?
Alors, à l’école, ça dépend, hein. En fait, soit on a sport le matin, soit l’après-midi…enfin, sport et / ou tir. Nous avons un formateur et un moniteur attitrés par section. Une section c'est à peu près une vingtaine d'élèves. Ça dépend des écoles et il y a environ 10% de femmes. Le matin, ça peut commencer par de la théorie. On se rassemble à 8 heures moins le quart sur la place d’armes où toutes les sections se rassemblent. Et on fait l’appel et le salut au drapeau.
En suite, on part en ordre serré, en rang et au pas cadencé jusqu’en salle de cours. Tous les déplacements se font au pas et en silence ou en chantant.
En cours … par exemple, la leçon porte sur les violences intrafamiliales, on a un support pédagogique de la direction de la formation de la Police Nationale.
 Et… et ensuite, bon ben, on en parle, on en discute, on débat c’est interactif.
Ça peut être un cours magistral comme interactif... pendant 4 heures entrecoupées de quelques pauses. A midi, on part déjeuner… il y a des ordres de passage par section dans… à la cantine. On a une heure et demie de pause. On mange à midi et on reprend à 13 h 30.
A 13 heures 30, il y a soit le sport, soit le tir, soit la self-défense, les techniques de défense et d’intervention. Donc ça peut être de la boxe, la self-défense, tout ça… ou des cours de maniement du tonfas, du bâtons télescopiques de défense.
Donc voila, la journée se termine à 17h30, les élèves sont libres de vaquer à leurs occupations dans l’école ou à l’extérieur. Il y a pas de couvre-feu exceptionnellement à l’école de Nîmes.  Mais le lendemain les élèves sont tenus  d’être frais et dispos pour attaquer une nouvelle journée intensive de formation.

Citer
RAPPEL : L'adjoint de sécurité (ADS) est un "jeune policier" (un apprenti Gpx) recruté sans diplôme pour trois ans minimum. Il est chargé d'assister les gardiens de la paix dans leurs missions de maintien de l'ordre et de protection des personnes et des biens. L'ADS fait ainsi ses premiers pas dans la police nationale, à la fois dans les commissariats et sur le terrain.
Il découvre ses services et son fonctionnement, et peut décider d'y faire carrière en passant le concours de gardien de la paix. Durant son séjour d'ADS il recevra, s'il le souhaite, un complément de formations afin de bien se préparer au concours de Gpx et de contractuel, il deviendra alors fonctionnaire de police titulaire.

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Re : Questions diverses sur : l'Ecole de Police ... avant d'y entrer ?
« Réponse #7 le: 02 août 2005, 20:36:56 »
Bienvenu dans la grande maison fab95

Au hasard d'une énième rediffusion d'un programme de télé-réalité consacrée à la découverte de la Police Nationale par une personne " sceptique " voire carrément " anti ", il m'est apparu comme intéressant de lister, sans ordre précis, les quelques missions qui, pour quelques uns d'entre vous, vont alimenter ce qu'on appelle vos prochaines vacations... Peut-être d'ici peu d'ailleurs!

Tapage diurne et nocturne, assistance à personne en difficulté, constatation de cambriolage, visite de partie commune, opération liée au Code de la Route, accompagnement de gardés à vue à l'hôpital, violence conjugale, prise de plainte et de main-courante, interpellation, recherche d'individus et d'enfants, sortie d'école, opération de sécurisation, avis aux familles, contrôle de débits de boissons, enquête de voisinage, personne ne répondant pas ou plus aux appels, vacation funéraire, différent de voisinage, animal errant ou maltraité, accident de la voie publique, fuite d'eau ou de gaz, surveillance des Marchés aux Puces, évacuation de personnes suite à un sinistre, feu de véhicule, mineur en fugue, vente à la sauvette, assistance aux Sapeurs-pompiers, opération " Ville, Vie, Vacances ", opération " Tranquillité Vacances ", cérémonie, commémoration, etc.

Cette liste est non définitive car chaque jour amène son lot de "nouveautés". Ces interventions, vous les reproduirez 100 fois, 1000 fois... Dîtes vous bien qu'elles sont toutes différentes et que par conséquent, vous devez les appréhender avec la plus grande des précautions.
En dépit de tout ce que vous serez amenés à faire et des fois plusieurs interventions en même temps, il y aura toujours un requérant pour crier bien haut : Mais que fait la police ?  ::) 

Un conseil : prenez votre plus beau sourire et ignorez le !!!
Sinon, vous n'avez pas fini d'épiloguer.  ;D

Les motivations et les peurs des futurs policiers ...120 jeunes, futurs gardiens de la paix, découvrent leur nouvelle vie à l'école de police.
De grands murs la protègent et attisent la curiosité des passants. Selon les jours, on peut même entendre de drôles de bruits ou des cris, les plus curieux se demandant ce qui se trame dans cette grande enceinte. En plein cœur du quartier Saint-Georges, l'école nationale de police de Périgueux s'étend sur 9 hectares et accueille des futurs policiers de la France entière (lire ci-contre).

La semaine dernière, 120 nouveaux élèves y faisaient leur intégration, levant le voile sur ce qui va être leur année de formation, avant de devenir gardiens de la paix. Plus qu'une simple rentrée, ce jour constitue pour beaucoup l'aube d'une nouvelle vie autour d'un métier qui, s'il les fascine, les effraie parfois aussi.
Une foule de questions
Car ici, presque tout leur est inconnu. Dès le premier jour, les formateurs n'hésitent pas à planter le décor. « Il faut se raser tous les jours, raconte Freddy Laprade, 31 ans. Je pense que ça faisait plus d'un an que je ne m'étais pas rasé d'aussi près ! » Réunis en petit groupe, ces futurs gardiens de la paix, qui sont logés et nourris au sein de l'école, se posent un tas de questions.

Comment gérer la vie en communauté ? Vont-ils devoir affronter le grand gaillard qu'ils ont déjà repéré dans la promotion lors des sports de combat ? Où vont-ils atterrir après leur formation ? Dans quelle ville, mais aussi dans quelles fonctions ? Le matin même de leur rentrée, ils reconnaissent s'être jaugés de la tête au pied… « On essaie d'imaginer ce qui nous attend », précise Freddy, ancien assistant d'éducation et portier de nuit. Les interrogations sont sans fin, mais la motivation est plus que palpable dans les rangs.

Ce qui plaît à tous les élèves de l'école de police, dans leur futur métier, c'est « l'adrénaline », « le besoin de faire chaque jour des choses complètement différentes », « le contact avec les autres, avec les citoyens », énumèrent Jordan Lalande, 22 ans, et Arnaud Lavergne, 26 ans. Le premier connaît déjà le terrain, pour avoir été adjoint de sécurité pendant plus de deux ans au commissariat de Périgueux. « J'ai vu des choses difficiles, mais ça m'a montré que j'aimais ce métier. »
Huit jeunes femmes
Ces motivations, fortes et ancrées, les poussent parfois à tout quitter pour arriver à leurs fins. Arnaud Lavergne, fils de douanier, originaire de Dax, dans les Landes, commence cette formation après avoir décroché un master 2 en droit européen. « J'ai toujours su que je ne voulais pas devenir avocat… J'aimerais travailler dans les stupéfiants. »

Freddy, lui, laisse sa femme et sa fille de huit mois en région parisienne. « Je préfère le faire maintenant qu'elle est encore petite. Plus tard, j'ai l'impression que ça aurait été plus difficile. »

Sur les 120 élèves, seulement huit jeunes femmes sont inscrites. De quoi les décourager ? « Loin de là », affirme Paola Edmond, 29 ans. Tout droit débarquée de Guadeloupe, elle a le caractère bien trempé et apprécie d'être « entourée de garçons ». « Ça me pousse à aller plus loin. » Et puis, comme tous ses autres camarades, elle voit aussi en cette année, prise en charge au sein de l'école de police, le moyen d'économiser. « On gagne environ 1 400 euros, alors on va pouvoir mettre de l'argent de côté. » Surtout qu'une fois gardien de la paix, tous ont de grandes chances d'être affectés en région parisienne.


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Re : Questions diverses sur : l'Ecole de Police ... avant d'y entrer ?
« Réponse #8 le: 02 août 2005, 21:17:52 »
fab95 pour répondre à ta question, oui il faut connaitre certains carrefour incontournable du code de déontologie dont l'article 12 qui régit le comportement de tout fonctionnaire de la PN, ne t'inquiète pas tu seras interrogé toute l'année dessus  :o ainsi que sur le 9 qui prévoit les violences sur interpellé entre autre.

http://www.interieur.gouv.fr/misill/sections/a_l_interieur/la_police_nationale/deontologie/code-deontologie/

Code de déontologie - Mis à jour le : 08/07/2009
Décret n° 86-592 du 18 mars 1986 portant code de déontologie de la police nationale.

Le Premier Ministre, Sur le rapport du ministre de l'intérieur et de la décentralisation,

Vu la loi n° 66-492 du 9 juillet 1966 portant organisation de la police nationale ;
Vu la loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des fonctionnaires ;
Vu la loi n° 85-835 du 7 août 1985 relative à la modernisation de la police nationale ;
Le Conseil d'Etat (section de l'intérieur) entendu,

Décrète :

TITRE PRÉLIMINAIRE

Art. 1er. - La police nationale concourt, sur l'ensemble du territoire, à la garantie des libertés et à la défense des institutions de la République, au maintien de la paix et de l'ordre publics et à la protection des personnes et des biens.

Art. 2. - La police nationale s'acquitte de ses missions dans le respect de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, de la Constitution, des conventions internationales et des lois.

Art. 3. - La police nationale est ouverte à tout citoyen français satisfaisant aux conditions fixées par les lois et règlements.

Art. 4. - La police nationale est organisée hiérarchiquement. Sous réserve des règles posées par le code de procédure pénale en ce qui concerne les missions de police judiciaire, elle est placée sous l'autorité du ministre de l'intérieur.

Art. 5. - Le présent code de déontologie s'applique aux fonctionnaires de la police nationale et aux personnes légalement appelées à participer à ses missions.

Art. 6. - Tout manquement aux devoirs définis par le présent code expose son auteur à une sanction disciplinaire, sans préjudice, le cas échéant, des peines prévues par la loi pénale.

TITRE 1er
DEVOIRS GÉNÉRAUX DES FONCTIONNAIRES DE LA POLICE NATIONALE

Art. 7. - Le fonctionnaire de la police nationale est loyal envers les institutions républicaines. Il est intègre et impartial : il ne se départit de sa dignité en aucune circonstance.

Placé au service du public, le fonctionnaire de police se comporte envers celui-ci d'une manière exemplaire.

Il a le respect absolu des personnes, quelles que soient leur nationalité ou leur origine, leur condition sociale ou leurs convictions politiques, religieuses ou philosophiques.

Art. 8. - Le fonctionnaire de la police nationale est tenu, même lorsqu'il n'est pas en service, d'intervenir de sa propre initiative pour porter assistance à toute personne en danger, pour prévenir ou réprimer tout acte de nature à troubler l'ordre public et protéger l'individu et la collectivité contre les atteintes aux personnes et aux biens.

Art. 9. - Lorsqu'il est autorisé par la loi à utiliser la force et, en particulier, à se servir de ses armes, le fonctionnaire de police ne peut en faire qu'un usage strictement nécessaire et proportionné au but à atteindre.

Art. 10. - Toute personne appréhendée est placée sous la responsabilité et la protection de la police ; elle ne doit subir, de la part des fonctionnaires de police ou de tiers, aucune violence ni aucun traitement inhumain ou dégradant.

Le fonctionnaire de police qui serait témoin d'agissements prohibés par le présent article engage sa responsabilité disciplinaire s'il n'entreprend rien pour les faire cesser ou néglige de les porter à la connaissance de l'autorité compétente.

Le fonctionnaire de police ayant la garde d'une personne dont l'état nécessite des soins spéciaux doit faire appel au personnel médical et, le cas échéant, prendre des mesures pour protéger la vie et la santé de cette personne.

Art. 11. - Les fonctionnaires de police peuvent s'exprimer librement dans les limites résultant de l'obligation de réserve à laquelle ils sont tenus et des règles relatives à la discrétion et au secret professionnels.

Art. 12. - Le ministre de l'intérieur défend les fonctionnaires de la police nationale contre les menaces, les violences, les voies de fait, les injures, diffamations ou outrages dont ils sont victimes dans l'exercice ou à l'occasion de leurs fonctions.

TITRE II
DROITS ET DEVOIRS RESPECTIFS DES FONCTIONNAIRES DE POLICE ET DES AUTORITÉS DE COMMANDEMENT

Art. 13. - L'autorité investie du pouvoir hiérarchique exerce les fonctions de commandement. A ce titre, elle prend les décisions et les fait appliquer ; elle les traduit par des ordres qui doivent être précis et assortis des explications nécessaires à leur bonne exécution.

Art. 14. - L'autorité de commandement est responsable des ordres qu'elle donne, de leur exécution et de leurs conséquences. Lorsqu'elle charge un de ses subordonnés d'agir en ses lieu et place, sa responsabilité demeure entière et s'étend aux actes que le subordonné accomplit régulièrement dans le cadre de ses fonctions et des ordres reçus.

Le fonctionnaire de police doit exécuter loyalement les ordres qui lui sont donnés par l'autorité de commandement. Il est responsable de leur exécution ou des conséquences de leur inexécution.

Art. 15. - L'autorité de commandement transmet ses ordres par la voie hiérarchique. Si l'urgence ne permet pas de suivre cette voie, les échelons intermédiaires en sont informés sans délai.

Art. 16. - Hors le cas de réquisition, aucun ordre ne peut être donné à un fonctionnaire de police qui ne relève pas de l'autorité fonctionnelle de son auteur, si ce n'est pour faire appliquer les règles générales de la discipline.

Art. 17. - Le subordonné est tenu de se conformer aux instructions de l'autorité, sauf dans le cas où l'ordre donné est manifestement illégal et de nature à compromettre gravement un intérêt public. Si le subordonné croit se trouver en présence d'un tel ordre, il a le devoir de faire part de ses objections à l'autorité qui l'a donné, en indiquant expressément la signification illégale qu'il attache à l'ordre litigieux.

Si l'ordre est maintenu et si, malgré les explications ou l'interprétation qui lui en ont été données, le subordonné persiste dans sa contestation, il en réfère à la première autorité supérieure qu'il a la possibilité de joindre. Il doit être pris acte de son opposition.

Tout refus d'exécuter un ordre qui ne répondrait pas aux conditions ci-dessus engage la responsabilité de l'intéressé.

Art. 18. - Tout fonctionnaire de police a le devoir de rendre compte à l'autorité de commandement de l'exécution des missions qu'il en a reçues, ou, le cas échéant, des raisons qui ont rendu leur exécution impossible.

TITRE III
DU CONTRÔLE DE LA POLICE

Art. 19. - Outre le contrôle de la chambre d'accusation, qui s'impose à eux lorsqu'ils accomplissent des actes de police judiciaire, les personnels de la police nationale et les autorités administratives qui les commandent sont soumis au contrôle hiérarchique et au contrôle de l'inspection générale de l'administration et, s'agissant des seuls personnels de la police nationale, également à celui de l'inspection générale de la police nationale.

Art. 20. - Le ministre de l'intérieur et de la décentralisation est chargé de l'exécution du présent décret, qui sera publié au Journal Officiel de la République française.

Fait à Paris, le 18 mars 1986.
Par le Premier ministre Laurent FABIUS
Le Ministre de l'Intérieur et de la Décentralisation Pierre JOXE

A lire la fiche ci-dessous

Hors ligne dudule

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Re : Questions diverses sur : l'Ecole de Police ... avant d'y entrer ?
« Réponse #9 le: 29 août 2005, 02:37:42 »
Salut, je suis issu de la 202 ème promo, et même si le programme a encore changé  8) les grands thèmes sont toujours les mêmes, à savoir :
- La Légitime Défense,
- le Contrôle d'Identité,
- Le flagrant délit,
- Le code de déontologie, et du domaine routier (CR - constat d'accident)...
Si je peux te donner un conseil  ::)  c'est de ne pas trop te prendre la tête avant de rentrer en école, tu le feras assez en Septembre et pendant les 12 mois que dure ta formation.
Tout ce que je peux te dire c'est que pour passer une année de formation tranquille il te faut te mettre aux études du premier au dernier, travailler assidument dès le début et régulièrement, au moins 1 heure tous les soirs c'est bien mais couche toi avant minuit car le lendemain matin faut pas trainer au pieu  ;D   ...


D’une durée de 12 mois, la scolarité du GPX alterne formation en école et stages en services actifs. La formation initiale en 2014, recouvre les missions principales qu’un gardien de la paix est amené à exécuter. Elle consiste à acquérir des connaissances, des pratiques et des techniques, s’imprégner de la notion de service public pour devenir professionnel et agent d’autorité. 
La scolarité se caractérise par la mise en œuvre de méthodes pédagogiques notamment l’approche par compétence qui se définit comme une capacité à agir, fondée sur la mobilisation d’un ensemble de ressources (connaissances, savoir faire, savoir être, procédure, raisonnement …).
Ainsi, les méthodes d’apprentissage mettent en avant les études de cas, les analyses de situations réelles, les mises en situation, les retours d’expérience, les simulations.
La formation est organisée selon le mode de l’alternance entre établissement de formation et service actif. Elle comprend 3 séquences et un module d’adaptation au 1er emploi.
La formation initiale est centrée sur des fondamentaux qui consistent en un enseignement des bases élémentaires sans lesquelles l'évolution en situation professionnelle paraît improbable.
 
Les programmes sont :
- la prise en compte de la dimension relationnelle et comportementale,
- l’assimilation des règles déontologiques,
- la connaissance de l'institution policière,
- l'acquisition de compétences dans le domaine de l'investigation, connaissance approfondie et actualisée en droit pénal et procédure pénale, pratique des gestes techniques et professionnels en intervention, le secourisme, formation à l'environnement psychologique de l'enquête, connaissance des formes de délinquance sur le plan national et international, maîtrise des nouvelles technologies,
- l'acquisition de compétences dans le domaine du renseignement, modes opératoires de recueil et de transmission de l'information, connaissance des acteurs institutionnels ayant mission de renseignement, maîtrise de l'environnement social, maîtrise du renseignement judiciaire,
- l'acquisition de compétences dans le domaine de la lutte contre les violences urbaines et le travail en milieu sensible, connaissance des quartiers, technique de gestion des tensions, cadres juridiques d'intervention.

Séquence A : 31 semaines en école
La 2ème semaine de formation est dite de différenciation. Les élèves issus du concours externe effectuent un stage de découverte en service de police. Les élèves issus du second concours ainsi que les emplois réservés restent dans la structure de formation pour un retour d'expérience et une évaluation des acquis.

Fondamentaux abordés au cours de la séquence

Les situations professionnelles :
- accueillir les victimes et les autres usagers,
- effectuer une patrouille,
- procéder à un contrôle routier,
- procéder à une interpellation,
- effectuer un contrôle d'identité,
- procéder à une audition,
- constater un délit routier,
- intervenir dans une situation de violences intra-familiales,
- intervenir lors de la découverte d'un objet suspect,
- intervenir dans un débit de boissons,
- intervenir lors d'un accident de la circulation routière,
- procéder à des constatations,
- intervenir sur les lieux d'un sinistre,
- intervenir dans une situation impliquant une personne ne jouissant pas de toutes ses facultés mentales,
- intervenir en matière de stupéfiants,
- intervenir sur une alarme dans un établissement financier ou commercial.

Les activités physiques et professionnelles :
Développement des qualités physiques, techniques et sécurité en intervention, secourisme, armement, tir.

Les évaluations :
En fin de séquence A, l’élève est évalué sur les savoirs juridiques, techniques, sur sa capacité à résoudre un problème de police concret (intervention sur une situation de violence, accueillir le public …).
L'évaluation sur son comportement et la volonté qu’il met dans l’apprentissage de son métier est établit à la fin de scolarité.
L’ensemble des contrôles permet l’établissement d’un classement national, base du choix des postes proposés dans une liste prédéfinie par l’administration.

Séquence B : 7 semaines en stage d'application
Ce stage est un vrai temps d'apprentissage, complémentaire de la formation en école, pendant lequel les services actifs mettent progressivement les élèves en situation de pratiquer leurs connaissances. Il permet aux élèves de devenir acteurs de la sécurité avec le soutien efficace de policiers expérimentés. Le travail de nuit est possible dès le début du stage.
L'élève a un dossier à compléter tout au long du stage. Ce dossier d'élève est utilisé à l'issue du stage pour le retour d'expérience à l'école en séquence C.

Séquence C : 8 semaines en école - Cette séquence est consacrée aux approfondissements :
- le retour d'expérience,
- les discernement,
- une sensibilisation à l'accidentologie,
- contrôle d'identité,
- la connaissance de l'environnement sociétale,
- la vidéo protection,
- la prise de décision,
- les religions,
- la présentation des directions d'emplois.

- Le module d’adaptation au 1er emploi :
En fonction de leur affectation, un mois avant la sortie d’école, les élèves suivent un stage de 3 semaines de spécialisation dans les domaines de sécurité publique, préfecture de police, compagnies républicaines de sécurité ou police au frontières. Ce module doit leur permettre de s'insérer au mieux dans leurs futures directions d'affectation.


Hors ligne GPX VEGETA

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Re : Questions diverses sur : l'Ecole de Police ... avant d'y entrer ?
« Réponse #10 le: 29 août 2005, 09:40:00 »
Salut, je suis de la 184eme promo et nous, à l'époque, ils nous ont ennuyé avec le programme de  la police de proximité qui depuis est tombé aux oubliettes.  :'(
Mais comme le disait mon collègue au dessus, ne te prends pas la tète pour l'instant .
Bon courage et motivation pour ton année d'apprentissage du Job en école.

Voici, issue du blog de Matilde ce que tu vas endurer :
La première semaine semble interminable. Tout n’est qu’administratif, présentation en amphithéâtre de nos supérieurs hiérarchiques, règlement intérieur de l’école etc…
Instructif, mais un peu long. La première semaine est principalement consacrée à toutes les démarches administratives obligatoire afin d'effectuer au mieux notre scolarité, pire qu'au bahut. Perception des tenues provisoires, des menottes, bâtons et autres accessoires “police”. Pour les vraies tenues, nous devons attendre environ 1 mois. Au sein de ma section, l’impatience se fait sentir. Au final, même si personne ne veut se l’avouer, on est tous impatients d’enfiler nos premiers habits estampillés POLICE. Un peu comme une bande de sales gosses à la veille de Noël.
Seconde semaine, nous voilà propulsés dans un commissariat afin de mieux connaître son fonctionnement. Nous avons fait le tour des services principaux, tel que :
le CIC ( centre d’information de commandement), il s’agit tout bonnement du centre névralgique du commissariat. Il gère tous les effectifs qui patrouillent, il est le lien entre les personnes composant le 17 et les policiers appelés pour intervenir ; le chef de poste qui s’occupe de la délivrance du matériel dont disposent tous les fonctionnaires de police ; l’accueil, véritable zone de triage entre les plaintes, les convoqués, les mains courantes, etc...
Puis, enfin, on commence les cours. La section est faite composée de filles et de garçons prés à en découdre, nos formateurs commencent à bafouiller nos noms sans tout à fait les connaître, ambiance bon enfant.... mais ça ne va pas durer  :-[

Nous abordons le fondamental 1 qui est en réalité le plus pénible à apprendre. Heureusement nous avons du temps pour digérer toutes les informations qui nous sont distribuées par dossier de 20 pages, mais expliquées et décortiquées au maximum par notre bienveillant Gardien.
En voilà un qui porte bien son grade ! Au fur et à mesure, on comprend sa façon de gérer les cours. Une évaluation toutes les semaines pour nous forcer à apprendre très régulièrement. Ça peut paraître lourd pour certains, personnellement j’adhère tout à fait à cette pédagogie.
Savoir où j’en suis me permet d’organiser au mieux mon temps libre. Le rythme depuis deux semaines n’est pas de tout repos, il est donc important pour moi de connaître parfaitement mes failles et de les retravailler pour les combler, surtout le week-end.

En ce qui concerne le sport, je m’attendais à devoir beaucoup donner, mais pas à ce point. :o
On rentre dans le vif du sujet, on tire, on boxe, on court et ont transpire beaucoup… On fait des exercices de circuit training, on découvre des muscles que l’on ne connaissait pas.
Moi qui me pensais relativement sportive… J’ai été piquée à vif. C’est simple, un échauffement à l’école est égal à un de mes entraînements de crossfit casanier. Jusque-là, je suis mais j'en bave pour rester polie. Et encore  :-\
Le nombre de burpees ou de pompes que j’effectuais chez moi a tout bonnement triplé mais si j’allais au même rythme que notre Chef, il serait quintuplé. C’est une machine  8) Mais quand en plus, il faut tenir un entraînement de boxe derrière ça, alors que, tout au long de ma courte vie, je n’ai porté de gros gants à deux doigts que pour aller au ski, ça fait mal. Ceci étant dit, en sortant de la salle, je me sens plus que bien, tout le stress est parti remplacé pas une envie de dormir.

Je voudrais retenir l’attention des lecteurs qui vont bientôt intégrer l’école sur une chose.
Soyez vigilants à votre santé. Dormir, manger, travailler, se donner au sport tous les jours ou presque ne sont pas des activités toujours compatibles. La fatigue s’accumule très vite.
A bientôt pour de nouvelles aventures. Mathilde, élève gardien !

Hors ligne Inspecteur Christ

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Re : Questions diverses sur : l'Ecole de Police ... avant d'y entrer ?
« Réponse #11 le: 10 septembre 2005, 22:28:27 »
fab 95, je te souhaite la bienvenue dans la maison, j'ai fait 15 ans de services en tant que cops.
Comme l'ont si bien dit mes collègues, à l'école c'est de la culture générale Policière ... trop de paperasserie, des nerfs à rude épreuve, ... faut que tu passes par le "trou" de ce "moule" pour devenir un vrai GPx :o

Citer
Être gardien de la paix, c'est avoir accès à de multiples métiers...
Devenir gardien de la paix, c'est une formation initiale en école pour passer un concours afin d'avoir accès, tout au long de sa carrière, à de multiples métiers :
- métiers de la sécurité publique avec l'assistance aux personnes, la prévention des actes de délinquance, le travail d'investigation... (Affectation possible en brigade anti-criminalité (BAC), brigade motocycliste, brigade canine (maître-chien), prise de plaintes, aide aux victimes...)...
- métiers des compagnies républicaines de sécurité (CRS) avec le maintien de l'ordre, les sections autoroutières, le secours en haute montagne, motard, sauveteur en mer...
- métiers de la police aux frontières (PAF) avec le contrôle des flux migratoires, la lutte contre le travail clandestin, travailler dans un aéroport...
- métiers de la police judiciaire avec le travail d'investigation, la lutte contre le crime organisé, contre les stupéfiants, être officier de police judiciaire et chargé d'enquête...
- métiers du renseignement...

Il exerce notamment des fonctions d'encadrement auprès des adjoints de sécurité (ADS). Il peut évoluer dans son corps d'appartenance après réussite aux examens professionnels (brigadier, brigadier-chef, major).
« C'est différent chaque jour... il n'y a jamais de routine ! »Compétences requises :
    Courage
    Honnêteté
    Intégrité
    Grande capacité d’adaptation
    Goût pour le travail en équipe
    Goût pour la communication
    Bonne condition physique
Il exerce ses missions en tenue ou en civil selon la nature des fonctions assurées.

Hors ligne -JP-

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Re : Questions diverses sur : l'Ecole de Police ... avant d'y entrer ?
« Réponse #12 le: 20 mars 2007, 20:49:48 »
Bonjour à tous!

Je suis intéressé pour devenir CRS, et cette option n'étant réservée qu'aux meilleurs élèves de l'école de la police nationale je me demandais si j'avais un niveau suffisant...
Et pour répondre à cette question il me faut d'abord savoir ce qu'on y fait dans cette école..

Donc en gros quelles sont les "matières" et sur quoi est on évalué?

Et aussi, en passant le concours de gardien de la paix en tant qu'ADS, a-t-on exactement le même traitement en cas de réussite?

Et dernière question, peut on faire ses 2 ans en tant qu'ADS dans une CRS ?

Merci d'avance
JP  :)

Hors ligne smahanou

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Bonjours à tous et a toutes.
Je suis reçue au concours de gardien de la paix et l'on m'a dit que l'école serait pour septembre 2007 - je suis à la recherche d'informations sur tous ce qui pourrait m'aider à préparer mon entrée.
Je ne sais pas du tout ce qui m'attend. Alors si quelqu'un peux me donner une info ce serait super sympa merci d'avance.
smahanou.

Hors ligne darkCRS

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slt, perso je n'ai qu'un bac et j'ai fini 6ème/600 en école de Police ce qui m'a permis de choisir une crs sans problème  ;)  les crs deviennent plus facilement accessible. Dans ma promo la dernière offre en crs est parti à la 250ème place. In n'y a pas de prépa (mis à par la condition physique) car le tout c'est de bosser sérieusement tes cours que l'on va te prodiguer, d'être bon en sport, de réussir tes stages et voila.  ;)
Concernant le concours de gpx, tu peux le passer en interne au bout de 2 ou 3ans d'ads tu as des heures te permettant de te préparer ; je ne sais plus trop et le concours est sensiblement moins dur mais il n'est pas donné pour autan. ::)

Pour les CRS en tant que ads tu peux, à condition qu'il n'y ait pas plus de 2 ADS en Maintien de l'ordre ( tu seras employé dans un bureau ou à l'intendance) sinon tu peux être affecté en crs autoroutière où tu pourras être sur le terrain en accompagnant un Gpx.
En MO tu ne pourras pas aller sur le terrain puisque les ads ne sont pas formés et habilités à faire du maintien de l'ordre.

Quand tu recevras ta convocation pour l'école de Police, prends contact avec eux et n'hésite pas a demander quoi que ce soit, mais pour la scolarité ne prends rien, tu auras assez de paperasses délivrée lors te ta formation.

Les programmes pour devenir Gpx sont :

- la prise en compte de la dimension relationnelle et comportementale,
- l’assimilation des règles déontologiques,
- la connaissance de l'institution policière,
- l'acquisition de compétences dans le domaine de l'investigation, connaissance approfondie et actualisée en droit pénal et procédure pénale, pratique des gestes techniques et professionnels en intervention, le secourisme, formation à l'environnement psychologique de l'enquête, connaissance des formes de délinquance sur le plan national et international, maîtrise des nouvelles technologies,
- l'acquisition de compétences dans le domaine du renseignement, modes opératoires de recueil et de transmission de l'information, connaissance des acteurs institutionnels ayant mission de renseignement, maîtrise de l'environnement social, maîtrise du renseignement judiciaire,
- l'acquisition de compétences dans le domaine de la lutte contre les violences urbaines et le travail en milieu sensible, connaissance des quartiers, technique de gestion des tensions, cadres juridiques d'intervention.

La formation initiale des ADS est centrée sur des fondamentaux qui consistent en un enseignement des bases élémentaires sans lesquelles l'évolution en situation professionnelle paraît improbable.
L’ADS bénéficie d’un crédit d’heures de formation pour se préparer au concours de gardien de la paix ou pour assurer son insertion professionnelle à l’issue de son contrat (acquisition de qualifications professionnelles - SSIAP, sûreté aéroportuaire... - qui permettront d’exercer d’autres professions).
Durant son contrat de travail, des stages de formation continue lui sont dispensés pour renforcer et diversifier ses savoir-faire nécessaires à l’exercice de ses missions (GTPI, faux documents, rédaction administrative...).

Donc vous voyez bien que rien ne peut être fait en prépa !