L’ensemble des demandes de secours arrivant par les numéros d’appels 18 ou le 112 sont réceptionnées et traitées par les opérateurs du CTAU (Centre de Traitement de l'Alerte Unique), situé au cœur de l'Etat-Major de la direction départementale des services d’incendie et de secours.
La connaissance technique et la maîtrise nécessaires impliquent nécessairement des SPP affectés disposant d’une solide expérience professionnelle.
De facto, l’affectation de personnels sortant de formation initiale est à proscrire.
Les affectations dans les CTA-Codis, de par la spécificité et la technicité inhérente aux différents postes, demeurent réservées aux seuls sapeurs-pompiers professionnels (annexe du décret 90-850 du 25 septembre 1990 modifié).
Les sapeurs-pompiers volontaires, compte tenu de la spécificité du poste, de la connaissance des procédures opérationnelles, de l’application départementale des différentes notes de service, des facteurs de stress ne doivent pouvoir accéder que, si besoin s'en fait sentir, qu’à la régulation radio.
Pour le SAMU ou SMUR un centre de réception et de régulation des appels (CRRA) ou « Centre 15 » - Le PARM saisit toutes les données utiles à un "dossier" sur informatique et transmet au médecin qui y ajoutera sa partie.
C'est lui aussi qui prend le bilan des ambulanciers engagés et qui transmet celui-ci au médecin. Enfin il joue un rôle clé dans la communication Radio avec les pompiers engagés sur le terrain : C'est lui en effet qui écoute et répond sur avis médical grâce à sa compétence technique très souvent sanctionnée par un brevet d'opérateur Radio.
L' Opérateur de centre de traitement de l'alerte des sapeurs pompiers vu par Bossons-futé
http://www.bossons-fute.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=481:fiche0253&catid=2&Itemid=3L'opérateur du centre de traitement de l'alerte (CTA) reçoit les appels du public qui compose le 18, à la différence du centre d'appel d'urgence (CAU) qui reçoit les appels du 18, du 15 et du 112. Il localise l'appel, analyse la demande et déclenche les moyens appropriés du SDIS. Il transfère si nécessaire l'appel au médecin régulateur du SAMU pour bénéficier d'une régulation médicale.
Formation - Qualification
Le recrutement des sapeurs-pompiers professionnels se fait au niveau des SDIS (service départemental d'incendie et de secours). Les postes d'encadrement sont accessibles par concours.
Pour être opérateur de centre de traitement de l'alerte, le sapeur-pompier reçoit une formation spécifique pour pouvoir donner les premiers conseils médicaux et être capable d'orienter l'appel vers le SAMU si nécessaire.
Lieux d'activité
L'activité s'exerce dans un centre de traitement de l'alerte, structure qui est chargée de la réception, de la transmission, de la centralisation et du traitement de l'alerte et qui est dotée d'un numéro d'appel téléphonique d'urgence, le 18. Dans certains départements existent des centres d'appel d'urgence (CAU) où des pompiers et le service d'aide médicale d'urgence (SAMU) partagent les mêmes locaux et reçoivent les appels du 15 (SAMU), du 18 (pompiers) et du 112 (numéro européen des urgences) ; dans ce cas, la réception des appels peut être faite par un sapeur pompier ou par un membre du personnel hospitalier (personnel d'aide à la régulation médicale) qui a reçu une formation incendie. Parfois aussi le centre héberge le médecin généraliste libéral qui assure la permanence des soins la nuit et le week-end.
L'activité consiste à :
Recevoir l'appel téléphonique avec affichage de l'identité du détenteur de la ligne, de son adresse et de son numéro de téléphone
Vérifier l'authenticité de l'appel en demandant son adresse au correspondant
S'enquérir de la nature de la demande de secours : problème médical, accident de la voie publique, incendie, explosion, effondrement...
Réorienter en cas de difficulté l'appel vers le chef de salle
Réorienter si nécessaire sur le Centre SAMU (numéro d'appel 15) ou la police ou la gendarmerie (numéro d'appel 17)
Sélectionner sur l'écran dans une liste la nature de l'intervention, ce qui fait apparaître une liste des moyens appropriés à mettre en oeuvre (véhicules terrestres, hélicoptères...)
Valider pour répercuter l'appel sur le Centre d’Incendie et de Secours territorialement compétent en vue de l’envoi des premiers secours
S'assurer que le centre de secours a reçu l'appel (validation informatique par le centre de secours)
Suivre en temps réel sur l'écran l'intervention, le véhicule envoyé
Alerter si nécessaire les services publics susceptibles d’être concernés par les appels reçus (préfecture, DDE, ONF...)
Machines et outils utilisés
Téléphones (et téléphones de secours) : les appels téléphoniques sont enregistrés et conservés au moins six mois
Ordinateur avec plusieurs écrans :
un écran pour la fiche d'alerte et le suivi de l'opération
un écran avec le synoptique des moyens disponibles (engins disponibles, sur intervention ou indisponibles) et la cartographie du département (visualisation des interventions en cours)
un écran pour la gestion administrative
un écran pour la gestion des appels radio
Réseau radio : les communications radio, comme les appels téléphoniques, sont enregistrées
Groupe électrogène, onduleurs, serveur principal et serveur secondaire
Produits et matériaux utilisés
Logiciels de gestion des appels, de suivi des interventions, de cartographie
Annuaire France Télécom inversé
Fiche d'appel papier en cas de défaillance du système informatique
Public et relations sociales
Le public
Le chef de salle
Le Service d'Aide Médicale d'Urgence (SAMU) : médecin régulateur, personnel d'aide à la régulation médicale
Le Centre Opérationnel Départemental d’Incendie et de Secours (CODIS)
Le Centre d'Information et de Commandement (CIC) de la Police nationale et le Centre Opérationnel de la Gendarmerie nationale (COG)
Activités pouvant être associées
Dans certains départements, gestion des téléalarmes des personnes âgés.