on sert plus à rien alors ??
24/01/2011 Arrêt cardiaque: une nouvelle technique de réanimation pourrait augmenter les chances de survie
LONDRES, 24 janvier 2011 (APM Santé) - Une nouvelle méthode de réanimation de l'arrêt cardiaque extra-hospitalier avec un appareil de compression-décompression active couplé à un appareil augmentant la pression intrathoracique négative pourrait améliorer les chances de survie, selon une étude américaine publiée par le Lancet.
La survie à long terme après un arrêt cardiaque reste très basse, environ 5%, "parce que la réanimation cardiopulmonaire standard par compressions thoraciques manuelles et ventilation est intrinsèquement inefficace, donnant moins de 25% de flux sanguin sain vers le coeur et le cerveau", rappellent Tom Aufderheide du Medical College of Wisconsin à Milwaukee et ses collègues.
Il existe un système pour améliorer le massage cardiaque: un appareil pratiquant une compression-décompression active par succion, qui augmente de façon importante la ventilation. Par ailleurs, des travaux ont suggéré l'intérêt d'augmenter la pression intrathoracique négative durant la phase de décompression, car cela augmente la perfusion cardiaque et cérébrale.
Les chercheurs ont évalué l'intérêt de coupler les deux méthodes: la compression-décompression active avec l'appareil ResPump (ou CardioPump) et l'augmentation de la pression intrathoracique négative par un appareil fixé avec un masque facial ou par intubation qui bloque l'entrée d'air dans les poumons lors de la décompression (ResQPOD, les deux appareils sont d'Advanced Circulatory Systems).
L'étude a été conduite dans 46 services d'aide médicale d'urgence dans différentes régions des Etats-Unis (urbaines, suburbaines ou rurales). Ces services étaient randomisés chaque semaine entre la pratique de la méthode classique de réanimation ou de la nouvelle méthode sur les patients en arrêt cardiaque.
Les chercheurs ont comparé 813 patients chez lesquels la méthode classique a été employée et 840 pour lesquels la nouvelle méthode a été pratiquée.
Avec la réanimation cardiaque classique, 6% des patients ont survécu jusqu'à pouvoir sortir de l'hôpital sans déficit neurologique. Avec la méthode de compression-décompression active et augmentation de la pression intrathoracique négative, ce fut le cas de 9%, soit une augmentation de moitié.
Les taux de survie à un an étaient similaires.
Le bénéfice était observé quel que soit l'âge des patients, qu'il y ait eu un témoin à l'arrêt cardiaque ou non, qu'il y ait une tachycardie ou fibrillation ventriculaire ou non et que le délai avant la réanimation soit supérieur ou inférieur à six minutes.
Le taux d'effets secondaires était globalement similaire, avec toutefois un peu plus de d'oedèmes pulmonaires chez les patients ayant eu la nouvelle méthode: 11% contre 7% dans l'autre groupe.
Des études complémentaires sont recommandées, certaines en aveugle, avant d'envisager une généralisation de la méthode./fb/vr/ar
(The Lancet, publication en ligne du 19 janvier)