Auteur Sujet: Littoral audois : un exercice d'alerte au tsunami  (Lu 27456 fois)

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Littoral audois : un exercice d'alerte au tsunami
« le: 02 novembre 2023, 10:23:56 »
Cet exercice est organisé en lien avec les neuf préfectures des Alpes-Maritimes, du Var, des
Bouches-du-Rhône, du Gard, de l’Hérault, de l’Aude, des Pyrénées-Orientales, de la Haute-Corse et de la Corse-du-Sud, la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises (DGSCGC), la direction de la transformation numérique (DTNUM), le centre national d’alerte aux tsunamis (CENALT) et une équipe de chercheurs de l’université d’Avignon.

Les consignes à la population
Cet exercice "sur table" n’appelle aucune action ou réaction des destinataires civils de l’alerte (indépendamment de la possibilité de répondre au questionnaire).

- Ne pas contacter les forces de l’ordre (17), les services de secours (15, 18 et 112), ni les standards téléphoniques des préfectures de département et mairies concernées.
- Ne pas relayer de fausses rumeurs ou de fausses informations sur les réseaux sociaux.


Entre 10 h et 10 h 30, tous les habitants du littoral vont recevoir une alerte sur leur téléphone portable. Le but de l'exercice : sensibiliser la population au dispositif et rappeler les réflexes à adopter face à ce type de risque. Aucune inquiétude à avoir.

Le vendredi 3 novembre 2023, dans le cadre de la journée mondiale de sensibilisation au risque tsunami, la préfecture de la zone de défense et de sécurité Sud organise un exercice de sécurité civile « sur table » sur le risque tsunami pouvant impacter le littoral des neuf départements de l’arc méditerranéen.

À cette échelle, un test du système d’alerte et d’information FR-Alert sera réalisé simultanément, entre 10 h et 10 h 30, dans les Alpes-Maritimes, le Var, les Bouches-du-Rhône, le Gard, l’Hérault, l’Aude, les Pyrénées-Orientales, la Haute-Corse et la Corse-du-Sud.

S’agissant d’un exercice « sur table », aucune action particulière n’est attendue de la part de la population lors de la réception du message FR-Alert et aucun moyen ne sera engagé sur le terrain (pompiers, police…).

Notre littoral peut, en effet, être impacté par des tsunamis provoqués par des séismes survenus en Méditerranée. L’objectif est de sensibiliser la population au dispositif et de rappeler les réflexes à adopter face à ce type de risque.

Pas d’inquiétude, c’est un exercice

À partir de 10 h, vendredi 3 novembre 2023, les personnes se trouvant sur le littoral des neuf départements recevront une notification accompagnée d’un signal sonore spécifique, même si le téléphone portable est en mode silencieux. La réception de cette notification ne nécessite aucune installation préalable sur les téléphones.

Il s'agit d'un exercice qui vise notamment à tester le dispositif FR-Alert, qui a justement pour but d'alerter les populations en cas de danger, de sensibiliser à la réception d'une alerte sur smartphone et d'évaluer les réactions des destinataires. Un questionnaire sera transmis pour un retour d'expérience permettant de recueillir l'avis des personnes ayant reçu la notification.

Que faire en cas de véritable alerte tsunami ?
L'exercice n'appelle aucune action ou réaction des destinataires de l'alerte. Il ne faut pas non plus contacter ni les forces de l'ordre, ni les services de secours, ni les standards des préfectures ou des mairies.

Les sirènes ne retentiront pas ce vendredi 3 novembre, mais le feraient en cas de véritable alerte tsunami. Les Pyrénées-Orientales et l'Aude sont en effet susceptibles de subir un tsunami, provoqué par des séismes survenus en Méditerranée. En cas de tel événement, les réflexes à connaître sont les suivants :
- Gagner un point haut immédiatement, ou s'éloigner à au moins 200 mètres par rapport à la mer
- Ne pas prendre sa voiture
- Ne pas aller chercher les enfants à l'école
- Si en mer, il faut se diriger vers le large

C'est passé inaperçu mais il y a eu un tsunami en Méditerranée ce week-end !
Une éruption du volcan Stromboli a provoqué un tsunami ce dimanche de décembre 2022.

C'est passé inaperçu et pourtant le phénomène n'est pas commun. Un petit tsunami s'est formé ce week-end en Méditerranée suite à l'éruption du volcan Stromboli. Ce dimanche 4 décembre, le volcan de l'île italienne du même nom est entré en phase éruptive provoquant une coulée de lave accompagnée de glissements de terrain le long de la paroi du volcan. Ce détachement a atteint la mer au niveau dévalant la pente de la Sciara del Fuoco, produisant le tsunami.

Des vagues de 1 mètre et demi de haut ont frappé l'île de Stromboli, a rapporté l'Institut national de Géophysique et Volcanologie (INGV). Le raz-de-marée n’a fait aucune victime mais seulement des dégâts mineurs. Elle a néanmoins suscité la panique chez les habitants de l'île qui ont été appelés à quitter temporairement leur domicile. Le Département de la protection civile a, pour sa part, ordonné le changement de l'alerte du volcan "du jaune à l'orange et l'activation de la phase opérationnelle d'alerte précoce".

https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/gard/nimes/tsunami-en-mediterranee-un-exercice-de-la-securite-civile-va-tester-le-systeme-d-alerte-et-d-information-des-populations-fr-alert-2863640.html

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Re : Littoral audois : un exercice d'alerte au tsunami
« Réponse #1 le: 02 novembre 2023, 10:28:02 »
Le risque tsunami en Méditerranée - Une alerte et probablement moins d'une heure pour évacuer les lieux.

Un exercice d'alerte tsunami similaire a été mené vendredi 13 octobre à Frontignan, dans l'Hérault, via le dispositif FR-Alert.

Matthieu Péroche, géographe à l'université Paul-Valéry de Montpellier, a disséqué pour France 3 Occitanie, le risque de voir déferler un raz-de-marée sur les côtes du golfe du Lion.

Quels conseils donneriez-vous aux personnes confrontées à une alerte tsunami ?

Matthieu Péroche : "Le premier conseil serait d'être attentif aux signes annonciateurs : retrait anormal de la mer, grondement, ressenti de séisme... Les personnes doivent ensuite s'éloigner à plus de 200 mètres des côtes. Elles peuvent aussi se mettre à l’abri à plus de cinq mètres d'altitude, ou en haut d'un immeuble d'au moins deux étages. Pour les personnes qui seraient déjà en mer, la consigne est de prendre le large le plus rapidement possible, en s'éloignant du bord de mer".

Quels sont les risques d'un tsunami en Occitanie ?

M.P. : "Il y a plusieurs failles qui pourraient impacter l'Occitanie, mais la région ne devrait pas être la plus exposée. L'une des failles est au nord de l'Algérie. Pour le secteur, cela pourrait aller jusqu'à submerger les terres les moins élevées par rapport au niveau de la mer. Si cela venait d'Italie, cela pourrait couler de petites embarcations ou casser des amarres, mais ne devrait pas faire d'autres types de dégâts. L'Unesco a dit qu'il y avait près de 100% de chance que la Méditerranée soit touchée par un tsunami dans les trente prochaines années. Cette statistique est vraie, mais elle concerne l'ensemble de la Méditerranée et donc pas uniquement la France. L'Occitanie ne fait pas partie des régions les plus à risque. Il y a également souvent une surestimation de la hauteur de l'eau en cas de tsunami en Occitanie de la part des habitants. On s'imagine des vagues de 10 à 15 mètres, mais cela ne dépasserait a priori pas 3 à 5 mètres".

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Re : Littoral audois : un exercice d'alerte au tsunami
« Réponse #2 le: 02 novembre 2023, 10:34:15 »
Le barrage cède, des millions de mètres cube d'eau foncent sur la vallée, un exercice grandeur nature pour se préparer au pire.

Un exercice de sécurité civile grandeur nature a eu lieu mardi 19 septembre 2023 dans le nord de l'Aveyron. Une rupture de l'ouvrage hydraulique de Montezic a été simulée pour tester la capacité opérationnelle des services de l'état et des communes.

Entraygues, un peu plus de 1 000 habitants. Cette commune aveyronaise, implantée aux confluents du Lot et de la Truyère, compte onze barrages en son amont.
Mardi 19 septembre 2023, les sirènes ont retenti dans le village, pour signaler une catastrophe imminente : un des barrages vient de céder. L'alerte de péril imminent est déclenché : le risque d'inondation réel.

"Ici, on est au centre du village", explique Bernard Boursinhac, le maire d'Entraygues-sur-Truyère, "c'est un endroit très exposé par rapport aux inondations. Il y a l'école juste à côté, il y a la crèche. C'est donc nécessaire de savoir comment faire pour protéger les enfants".

Car il s'agit d'un exercice grandeur nature de sécurité organisé par la préfecture de l'Aveyron. Les habitants des treize communes limitrophes ont été avertis par SMS. Sur les quelques 1 000 administrés d'Entraygues-sur-Truyère, 500 sont exposés aux risques d'inondations et doivent quitter leurs logements en cas de sinistre pour regagner les hauteurs. Les opérations sont gérées dans une salle municipale transformée en cellule de crise.

Un élu supervise la coordination de tous les services, ses collègues tous mobilisés, dans ce scénario pas si fictif. L'exercice permet de se tester, et notamment d'éprouver la coordination entre les communes, les autorités, les secours... Et en cas de dysfonctionnements, de réévaluer les besoins et l'organisation.

L'inondation est le premier risque naturel en France. Depuis les années 2000, le nombre d'événements catastrophiques augmente. L'organisation d'exercices de sécurité fait partie d'une série d'actes de prévention fondateurs de la gestion de risques d'inondations.

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Re : Littoral audois : un exercice d'alerte au tsunami
« Réponse #3 le: 02 novembre 2023, 10:36:32 »
Quelques jours après la destruction du barrage de Kakhovka, en Ukraine, difficile de ne pas imaginer ce qu’il se passerait si le barrage de Cap de Long (Hautes-Pyrénées) venait à céder. Une grande partie de la vallée de la Garonne et Toulouse seraient noyées.

Situé sur le territoire de la commune d'Aragnouet, le barrage hydraulique de Cap de Long a une longueur de 275 mètres et haut de 85 mètres. Une quantité d’eau significative - 63 000 milliers de m³ sur une surface de 160 hectares - si le barrage venait un jour à céder. D’ailleurs, que se passerait-il si cela arrivait ?

Une vague "rapide, importante, majeure, qui ira jusqu’à Toulouse"
Bien que le risque de rupture du barrage soit très faible, il peut cependant survenir à la suite d'une dégradation d'ouvrage ou d'un tremblement de terre. Si toute la vallée de la Garonne est concernée par ce risque, en raison des barrages se trouvant dans les Pyrénées, la rupture du barrage de Cap de Long - dans les Hautes-Pyrénées - conduit à la vague de submersion la plus haute. Une vague "rapide, importante, majeure, qui ira jusqu’à Toulouse", insiste Jean Mouniq, maire d’Aragnouet, avec un niveau d’eau qui pourrait atteindre six mètres de hauteur.

Sans évoquer des causes plus sinistres comme celles de l’Ukraine, le maire d’Aragnouet cite l’entretien du barrage comme potentielle cause de rupture. "Il y a des fissures qui peuvent se produire, ainsi que des infiltrations d’eau. C’est un grand combat du service public pour que l’entretien soit parfait. Parce qu’on voit bien le risque après, si le barrage craque", explique le maire.

Plan particulier d’intervention
Mais tout est prévu en cas de risque. La préfecture des Hautes-Pyrénées et de la Haute-Garonne a mis en place un plan particulier d’intervention (PPI), qui "assure la sauvegarde des populations, des biens et la protection de l’environnement lorsque l’accident entraîne ou est susceptible d’entraîner des dangers débordant les limites de l’établissement". Jean Mouniq ajoute également que "dans tous les villages de la vallée d’Aure, il y a un plan de sauvegarde des communes qui prévoit les ruptures de barrage potentielles".

Interrogés, les habitants de la commune ne pensent pas à cette éventualité.

Conduite à tenir
Qui dit plan particulier d'intervention, dit conduite à tenir bien précis en cas de rupture du barrage. Il est recommandé de se mettre à l'abri, en rejoignant le plus rapidement possible les points hauts les plus proches cités dans le PPI ou, à défaut, les étages supérieurs d'un immeuble élevé et solide. Il ne faut pas prendre l'ascenseur ni revenir sur ses pas et il est conseillé d'écouter la radio.

Il est aussi important de connaître certaines règles en amont. Comme connaître le système spécifique d'alerte pour la "zone de proximité immédiate". Il s'agit d'une corne de brume émettant un signal intermittent pendant au moins 2 min, avec des émissions de 2 secondes séparées d'interruptions de 3 secondes. Et évidemment, il faut connaître les points hauts sur lesquels se réfugier (collines, étages élevés des immeubles résistants), les moyens et itinéraires d'évacuation.

https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/haute-garonne/toulouse/que-se-passerait-il-si-le-barrage-de-cap-de-long-venait-a-ceder-2791158.html