Auteur Sujet: Terrorisme. Cazeneuve veut former les français aux premiers secours  (Lu 5884 fois)

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Hors ligne Jeano 11

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Santé - Publié le 04/02/2016 http://www.ouest-france.fr/sante/terrorisme-cazeneuve-veut-former-les-francais-aux-premiers-secours-4015685
Sans se substituer aux services de secours d’urgence ni aux forces de sécurité, l’objectif poursuivi est que chacun puisse être acteur de sa sécurité et celle des autres en situation de crise.
Des séances de 2 à 3 heures pour apprendre les premiers secours seront proposées dans toute la France pendant le mois de février voire plus au grès et initiatives des associations ou des municipalités  :P mais le mieux c'est de passer le PSC.1 cela dure une journée et vous coutera environ 60 à 80€
Adoptons les comportements qui sauvent :  ;)
http://www.comportementsquisauvent.fr/

Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a insisté pour que les Français se forment aux premiers secours face au risque terroriste mais pas que  8)
« Nos concitoyens doivent devenir eux-mêmes des acteurs à part entière de leur propre sécurité », a déclaré le ministre de l'Intérieur qui a inauguré à Paris, en compagnie de la ministre de la Santé, Marisol Touraine, « Secours Expo, un salon de professionnels des soins d'urgence et de la prévention. »
Bernard Cazeuneve estime que tous les Français devraient être formés aux premiers secours suite aux divers attentats qui ont secoué la France en 2015.
« La capacité de résilience d'un pays ne peut dépendre des seuls services de secours, aussi efficaces et compétents soient-ils », a-t-il plaidé, invitant les Français à « être davantage sensibilisés aux risques et formés aux gestes qui sauvent ».
Premiers secours, des séances dans toute la France en février 2016
« Les bons comportements à adopter en cas de situation critique doivent devenir, pour eux, des réflexes », a-t-il insisté.
Il a ainsi évoqué l'initiative lancée mi-janvier, par la brigade de sapeurs-pompiers de Paris (BSPP), de séances destinées à adopter les premiers et bons réflexes face à une victime.
Le ministre a rappelé qu'il avait « décidé de (la) généraliser partout en France chaque week-end de février » à partir de samedi. Durant tout le mois de février, des actions semblables à celles de la BSPP seront mises en place dans les départements.
« Encore une fois, en cas de situation de violence extrême ou de crise, je souhaite que chacun soit en mesure de réagir avec sang-froid et discernement, grâce aux réflexes acquis auprès de spécialistes », a dit le ministre de l'Intérieur. « C'est ainsi, lorsque le pire survient, que l'on peut sauver des vies ou se sauver soi-même».
    Quels organismes pour apprendre ?
La formation de base, dite Prévention et secours civiques de niveau 1 (PSC1) est encadrée et proposée par des organismes ayant reçu un agrément de la préfecture. S’il n’existe pas de liste de ces organismes, ils sont nombreux et présents dans chaque département.
Outre l’Union des Sapeurs-pompiers, la Protection civile ou encore la Croix rouge organisent de très nombreuses sessions de formation. L'inscription se fait auprès de chaque structure, la Protection civile et la Croix rouge proposent de s'inscrire en ligne sur leur site internet.
La formation PSC1 dure une journée et permet d'en apprendre plus afin de réagir face à un malaise, un arrêt cardiaque ou des brûlures voire tout autres accidents de la vie comme celui d'un enfant qui s'étouffe après avoir avalé de travers une cacahouète ou qui est tombé dans le bain. Selon les organismes et les régions, la formation coûte en moyenne de 50 à 80 euros.

    Une formation accessible à tous les âges  :)
Il n’y a pas d’âge pour sauver des vies. La formation aux premiers secours est accessible à tous, à partir de 10 ans à l'école.
    "Réagir dans une situation d’urgence ça fait peur, c’est impressionnant mais le geste technique n’a rien de très compliqué", résume directeur adjoint de la Protection civile.
Les enfants parviennent aussi à sauver des vies grâce à des réflexes de secourisme. Ainsi, en 2013, un enfant de 12 ans avait réussi à ranimer son père en lui prodiguant un massage cardiaque externe qu'il avait appris à l'école.
Apprenez leur aussi à téléphoner aux secours avec un seul numéro le 112  :)

Hors ligne bibendum

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Bonjour,
est-ce que ces journées vont s'étendre sur des périodes plus longues ?
ou cela n'était qu'un essai sur un temps donné ou voire au choix des associations agrées sécurité civile de continuer ces initiations ?

Hors ligne Jeano 11

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Ben beaucoup de médiats relayant les "experts" soulignent que  "nous en avons pris pour 30 ans (soit 1 à 2 générations) de lutte contre le terrorisme" alors cela dépendra de l'intérêt de chacun de se former aux 1er secours afin d'être prêt au cas où car cela n'arrive pas qu'aux autres ?

Dans d'autres pays "en guerre" les populations ont intégré les paramètres du terrorisme, cette situation "inhumaine" dans leur vie quotidienne sans attendre que le gouvernement leur vienne en aide ... aide toi et le ciel t'aidera  :P
Si l'on attend tout de nos dirigeant on risque de basculer dans une dictature avec des services de police type "état policier" comme le KGB en Russie ou l'Ecole supérieure de mécanique de la marine (Esma) en Argentine.

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Le programme de l'initiation aux gestes de premiers secours  :PLa durée de l'initiation est de 2 heures et son objectif est l'apprentissage des gestes essentiels du secours d’urgence.
Elle comprend :
Les actions à conduire dans une situation d’exception engendrant de nombreuses victimes (env. 1h)
    le dégagement en urgence d’une victime ;
    la mise en position d’attente pour les victimes qui le nécessitent ;
    la lutte contre les hémorragies au moyen de garrots de fortune ou par une compression réalisée directement sur la plaie.
Les actions à conduire dans une situation du quotidien :
- l’arrêt cardiaque.
Ce module « arrêt cardiaque » (env. 1h), plus couramment dénommé Alerter-Masser-Défibriller (AMD), s’articule en deux séquences :
    apprentissage du geste ;
    restitution du geste, au cours d’un atelier de pratique dirigée.
Pendant l’initiation, les techniques pédagogiques retenues, ainsi que la nature des outils pédagogiques mis en œuvre permettent de favoriser la pratique individuelle des participants.
Attention :
Cette initiation doit bien être distinguée de la formation en prévention et secours civiques de niveau 1 (PSC 1) destinée au grand public. Les participants seront d’ailleurs incités, s’ils le souhaitent, à suivre ultérieurement une formation au PSC 1 auprès d’une association agréée à cet effet.

Hors ligne bibendum

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Oui dans les pays voisins, ils sont en avance sur le secourisme, et avec moins de formateurs et moins de moyens.

Hors ligne intense

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Hé oui la BSPP se met à former aux premiers secours... Bon j'espère qu'ils ont plus de garrots dans leurs VSAV en passant...

Au fait la loi sur le secourisme à l'école est-elle partout appliquée ?
Comme d'hab'...

Les notions de secours au permis de conduire comme les Suisses le font, pourquoi avoir attendu 2016 pour les intégrer à la nouvelle version de formation du permis de conduire ?

Franchement quand on voit le taux de survie d'un patient victime d'arrêt cardiaque extra-hospitalier en France, on se dit qu'il y a du boulot et que des mesures simples auraient pu être prises depuis bien longtemps afin de favoriser l'apprentissage des gestes élémentaires de survie et améliorer l'efficacité de la chaîne de survie.

Les services de secours aussi doivent désormais être prêts pour de la médecine de catastrophe, voire de guerre encore bien plus qu'avant je veux dire.

Et quand on sait que ces attentats vont probablement se reproduire sur notre territoire...

C'est comme avec le risque chimique ou nucléaire, sommes-nous réellement prêts ?

Hors ligne Jeano 11

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Nous sommes fin mars et il s'est créé le "Samedi qui sauve" ; une journée de formation/initiation au 1er secours à Paris  ;)
C’est aujourd’hui la première édition de "samedi qui sauve". Toutes les mairies de la capitale ouvrent donc leurs portes pour des formations de deux heures dispensées par des professionnels du secours.
L'idée a mûri après les attentats du 13 novembre, et  les attaques meurtrières de Bruxelles ne font que confirmer l'utilité de la démarche. La mairie de Paris a organisé ce samedi l'opération "samedi qui sauve", une journée portes-ouvertes dans toutes les mairies de la capitale pour initier gratuitement la population aux premiers secours.
Deux heures de formation en groupe, prodiguées par les Pompiers de Paris, le Samu, la Croix Rouge, ou la Protection Civile. Une idée empruntée aussi à ce que font déjà les pompiers depuis janvier, qui ouvrent leurs casernes les samedis après-midi pour des formations du même type. Objectif: permettre à chacun de connaitre les rudiments du secours en cas d'attentat évidemment, mais plus globalement en cas d'urgence, face à quelqu'un qui ferait par exemple un arrêt cardiaque.
Citer
Patrick Pelloux, au micro de Delphine Evenou :
"C'est citoyen, et ça a été voulu par la mairie de Paris de manière à faire quelque chose de populaire. C'est une éducation de masse, très rapide avec un certain nombre d'informations et surtout vis à vis des plus jeunes" explique sur France info Patrick Pelloux, qui participe à ces journées de formation. "On refait naître la défense civile", poursuit l'urgentiste, proche de la rédaction de Charlie Hebdo,

Les cours de secourisme ont été beaucoup sollicités depuis les attentats de novembre : ils sont de plus en plus nombreux à vouloir apprendre les gestes qui sauvent et ce n'est pas trop tôt. Samedi 26 mars, la mairie de Paris a organisé une journée de formation, gratuite, dans plusieurs mairies de la capitale.
Plusieurs modules pour des sessions de deux heures réparties dans la journée proposent aux nombreux volontaires d'apprendre les différentes techniques de base du secourisme.
Sources :
http://lci.tf1.fr/jt-we/videos/2016/samedi-qui-sauve-journee-de-formation-au-secourisme-a-paris-8727913.html
http://www.franceinfo.fr/actu/societe/article/un-samedi-qui-sauve-une-journee-pour-se-former-aux-premiers-secours-777469

Hors ligne Jeano 11

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Un point de vue israélien : après le Bataclan, «il faut revoir le mode opératoire» du contre-terrorisme www.lopinion.fr/blog/secret-defense/

Les conditions de l’intervention de la police, lors de l’attaque terroriste au Bataclan commencent à susciter des questions, en particulier quant au délai d’intervention de la BRI et du RAID. Nous publions une contribution de Noam Ohana, franco-israélien, réserviste dans une unité d’élite de l’armée israélienne. Au début des années 2000, il a pris part à des dizaines d’opérations anti-terroristes pendant la deuxième intifada. Il continue de s’intéresser de très près au contre-terrorisme.

Au vu de ce qu’il s’est récemment déroulé, il semble en effet que l’un des éléments de la doctrine anti-terroriste française est que lorsqu’il y a une prise d’otages et même lorsqu’il y a un tireur «actif» (qui a déjà commencé à ouvrir le feu sur les civils) les ordres donnés aux premières forces de l’ordre qui arrivent sur place sont de ne pas intervenir directement.
A l’Hyper Casher comme au Bataclan, on a pu voir des policiers établir un périmètre de sécurité et attendre l’arrivée des groupes spécialisés du RAID et de la BRI.
Dans le cas de l’Hyper Casher, cette approche a pu fonctionner uniquement grâce à Coulibaly qui aurait très bien pu tuer tous les otages un par un mais avait décidé de faire durer les choses après en avoir abattu quatre. Il n’y a aucun doute pourtant sur le fait que si Coulibaly avait continué à faire feu et vidé ses chargeurs sur les otages, le nombre de victimes aurait été très élevée étant donné le temps qu’il a fallu au RAID pour passer a l’action.

Dans le cas du Bataclan c’est exactement ce qui s’est passé. Les terroristes n’avaient nullement l’intention de négocier quoi que ce soit. Ils ont commencé leur carnage immédiatement et ont tout fait pour maximiser le nombre de victimes tout au long de ces deux heures d’un huis-clos atroce.

Il est urgent de changer d’approche et de reconsidérer ce mode opératoire.
Il n’y a pas  dans la  nouvelle forme de terrorisme suicidaire et apocalyptique que nous confrontons beaucoup de place pour « l’attente ».
L’attente c’est la mort certaine. Il faut accepter que dans certains cas une intervention immédiate de forces de l’ordre déjà présentes et bien moins bien formées que le RAID et le GIGN peut être la moins mauvaise des solutions. Et le RAID et le GIGN pourraient tout à fait être impliqués dans ce processus de décision (faut-il les attendre ou bien commencer l’intervention ?).
Lorsque le commissaire de le BAC arrivé le premier sur les lieux au Bataclan a été au contact des terroristes et en a abattu un sans attendre les renforts, il a fait exactement ce que l’on attend des forces de l’ordre dans une telle situation.
Cela veut dire qu’il faudra former certaines forces de police.
Il n’y a pas de raison de penser que la BAC ou les PSIG par exemple ne puissent pas recevoir une formation spécifique pour intervenir de manière systématique en cas d’urgence absolue. Il faut rappeler ici que beaucoup de ces terroristes ont été des criminels avant d’être des terroristes et que les forces de police sont déjà parfois confrontées à l’hyper-violence de certains criminels qui n’hésitent pas à leur tirer dessus à l’arme de guerre.

Il faut également poser la question de la formation des unités militaires déployées dans le cadre du plan Vigipirate. S’il n’y a pas lieu de douter de la qualité de leur formation militaire, il faut s’assurer qu’elles reçoivent un entraînement anti-terroriste spécifique pour qu’elles puissent elles aussi intervenir en cas d’urgence. La particularité de cette formation est d’apprendre à intervenir dans un environnement où les terroristes sont au milieu de nombreux civils.

Enfin, à l’heure où les autorités parlent de l’importance de la résilience de la population civile, il faut poser la question de l’éducation de cette population civile.
Vivre avec le terrorisme s’apprend et c’est un travail de longue haleine.  8)
Il faut enseigner la vigilance et les gestes qui sauvent très tôt – probablement à partir du collège et certainement à partir du Lycée. Il ne s’agit bien sûr pas de former des petits soldats mais tout simplement de bons citoyens. Il faut rappeler ici que l’écrasante majorité des victimes de ce type d’attentat meurent d’hémorragie. Il y a bien sûr toujours des blessés qu’on ne peut pas sauver mais il y en a beaucoup d’autres qu’un simple garrot appliqué correctement et immédiatement peut sauver.

On ne transformera pas de simples gardiens de la paix en super-gendarmes du GIGN, ni de jeunes étudiants en urgentistes aguerri mais on peut et on se doit de commencer à changer les mentalités quand il s’agit du terrorisme.

La crème de la crème de l’antiterrorisme ne sera pas toujours là au bon endroit au bon moment. En les attendant, ce seront les Français du quotidien qui seront les véritables remparts contre ce terrorisme. Des civils vigilants, des gardiens de la paix, des gendarmes, des serveurs de cafés et des jeunes gens qui choisissent de se dresser contre cette nouvelle barbarie.

Noam Ohana