Auteur Sujet: Avez vous connaissance d'un risque lors de la prise d'une tension artérielle ?  (Lu 102705 fois)

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Hors ligne cristoune28

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Lorsqu'un 1er secouriste décide de prendre la tension sur un bras et qu'un autre secouriste décide, en même temps, de contrôler le pouls radial sur ce même bras (donc le même bras où la tension est en train d'être prise) et qu'ensuite il vous regarde et vous dis : "je comprends pas, la victime n'a pas de pouls !!!" d'un air fort étonné, je vous assure que ça vous fait prendre un de ces fou-rires !!!

Franchement,  ça ne me ferait pas rire du tout.... tu l'as trouvé où ton secouriste  Le rôle d'un formateur c'est d'éviter de se retrouver dans des situations comme celle que tu nous décris non   ::)

Ambu17

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C'est un peu grave que ce secouriste ait essayé de prendre un pouls radial au bras sur lequel on prend une tension ! un minimum de réflexion aurait du suffire pour comprendre la situation.

Citer
Vaut-il mieux prendre la tension au bras droit ou au bras gauche ?

La pression artérielle doit être mesurée aux deux bras.
En cas de différence significative, les mesures ultérieures devront être faites au bras où les valeurs les plus hautes ont été retrouvées.

Hors ligne Laurent

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Moi j'ai vu faire l'inverse et même mieux : brassard à droite et prise de pouls au bras gauche. Je vous dis pas la couleur de la main, car ce c.. s'acharnait, ne comprenant pas pourquoi il avait toujours un pouls radial  ???
Et il se disait CHEF.  ::)

             

La mesure peut s'effectuer sur plusieurs trajets artériels. Nous citons ici les plus connus, mais les pouls existent sur tous les trajets artériels.
1- Le pouls radial
C'est le plus courant il se situe sur l'artère du même nom. Son repérage est aisé. Sur la face interne du poignet, repérer le tendon fléchisseur radial du carpe. Placer les trois doigts entre ce tendon et le radius.
2- Le pouls cubital
L'os pisiforme constitue un repère efficace. Les doigts sont placés dans la dépression qui prend naissance sous sa proéminence (au niveau du poignet).
3- Le pouls carotidien
La recherche de l'artère carotide s'effectue sous l'angle maxillaire de part et d'autre de la trachée.
4- Le pouls fémoral
Il se trouve dans le sillon inguinal aux deux tiers d'une ligne qui prend naissance au niveau de la crête illiaque antéro supérieure. Son repérage demande une certaine habitude.
5- Le pouls pédieux
Sur la face dorsale du pied dans le prolongement du tibia.
6- Le pouls poplité
Dans le creux du même nom sur la face postérieure du genou. Il nécessite une pression plus ferme que les autres pouls.
7- Le pouls tibial postérieur
En arrière des malléoles internes sur une ligne tracée entre la malléole et le calcanéus.

Hors ligne BSPP...

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Moi j'ai vu faire l'inverse et même mieux : brassard à droite et prise de pouls au bras gauche. Je vous dis pas la couleur de la main, car ce c.. s'acharnait, ne comprenant pas pourquoi il avait toujours un pouls radial  ???
Et il se disait CHEF.

Conclusion il y en a qui ne savent pas prendre une tension !!!

La Prise de la Tension Artérielle :

1.Définition :
La tension artérielle ou pression artérielle  correspond à la pression sous laquelle le sang circule dans les artères. (C’est la pression qu’exerce le flux sanguin sur les parois artérielles.)

2.Généralités :
-Elle s’élève au moment ou le ventricule assure une éjection et baisse pendant le repos (diastole)
-Contraction des oreillettes (systole auriculaire)
-Contraction des Ventricules (systole Ventriculaire)
Éjection du sang dans les artères (monter de la tension)
-Repos (Diastole : baisse de la tension )

On parle donc de :
- Pression Systolique ou maximale qui mesure la force d’éjection maximale du cœur.
- Pression Diastolique ou minimale qui mesure la résistance des vaisseaux.
Cette pression va être fonction :
- de la force de contraction des ventricules
- de l’état de résistance des vaisseaux
- de la masse, du volume sanguin (volémie)

- La tension varie constamment mais elle passe toujours par la même valeur.
- Elle s’exprime en cm ou mm de Mercure
(Ex : 14/8 en mm et 140/80 en cm)

- La tension minimale (diastolique) doit correspondre à la  moitié de la pression maximale (systolique) :

- La différence entre la tension systolique et la tension diastolique s’appelle la tension différentielle.

3.Les variations physiologiques :
- Age et sexe :
. Chez un enfant : 7/8 de systolique 
· Chez un adolescent : 9/11 de systolique
· Chez un adulte : 9/14 de systolique
· Chez une personne âgée : 16 ou +.
· La tension est plus basse chez les femmes.
· Variation en fonction du moment choisi (plus basse le matin) et de l’activité.
· On peut surveiller la tension lors d’un test d’effort.

- Une hypotension orthostatique est une baisse de la tension rapide lors du changement de position entre la position couchée et la position debout, trop brutal.

4. Les Variations pathologiques :
- L’hypertension : augmentation de la tension selon l’O.M.S., on parle d’hypertension à partir de 14 de systolique pour les adolescents et  de 16  de systolique pour les adultes
- L’hypotension c’est lorsque le maxima est inférieur à 10.
(On retrouve quelques signes : bourdonnement d’oreilles, fatigue…)

5. La prise de tension :
a)Indications - elle peut se faire à l’hôpital (chez tout patient entrant), en surveillance d’un traitement, en surveillance après une intervention.

b)Les appareils de mesures :
- Composé d’un brassard garni d’une poche caoutchoutée gonflable à l’aide d’une poire muni d’une vis de blocage.
- Manomètre avec aiguille ou une colonne de mercure.
- Utilisation d’un stéthoscope qui permet d’amplifier les bruits
Il existe aussi des appareils électronique.
Il existe des Holler qui vont prendre la tension sur 24h.

c) Principe :
- S’assurer que le patient est au repos depuis au moins 10 min.
- On prendra la tension lors de la surveillance, au même moment de la journée et dans les mêmes conditions.
- La grandeur du brassard doit être adapté à la morphologie du patient.
- Le bras du patient doit reposer confortablement sur un plan confortable.
- Pas de compression en amont du brassard.
- Bien dégonfler le brassard avant de la poser et que l’aiguille soit bien à zéro.
- Brassard au dessus du pli du coude, on reperd l’artère Huméral, et on place le stéthoscope hors du brassard.
- On gonfle le brassard de 2 au dessus de la valeur habituel du patient et on dégonfle progressivement en dévissant la roulette.

Au premier bruit : tension minimale (systolique)
Lorsque le bruit disparaît : tension minimale (diastolique)

Si le chiffre est élevé par rapport à la normale on laisse le patient se reposer 10 min et on recontrôle la tension.

Hors ligne mathi

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salut laurent,
je suis d'accord avec toi sur le fait que certains ne savent pas prendre la tension car moi-même j'ai un peu de problèmes avec la prise de tension.
j'ai peu d'expérience et ce qui est de l'apprentissage de la prise de tension avec certains formateurs cca cela laisse à désirer  ::) ???
En formation, on m'a appris à prendre que le premier chiffre (pression systolique), jamais du 2eme (pression diastolique), ni expliquer des conséquences que cela pouvait avoir.
Je m'aperçois qu'il faudrait un peu plus de sérieux dans certains centres de formation.
Que pensez-vous du tensiomètre à poignet ?

La prise de la tension artérielle n'est pas un acte anodin, bien que celui-ci soit effectué plusieurs fois par jour par des membres du corps médical (médecins généralistes, infirmières), ou même par des patients à leur domicile (auto surveillance).

Contrairement à ce que l'on pourrait imaginer, la prise de la tension artérielle ne se résume pas à relever les deux chiffres (le grand chiffre correspondant à la systolique et le petit chiffre à la diastolique). Classiquement, la tension artérielle comprend deux chiffres : une maxima et une minima.
La maxima correspondant à l'arrêt du passage sanguin quand le brassard est gonflé et la minima au fait de réentendre le flux sanguin passer dans l'artère.

La prise de la tension artérielle, pour être fiable, doit se faire dans des conditions strictes.

La technique de prise de la tension proprement dite est la suivante. Il faut avant tout vérifier que le niveau de l'appareil de tension est bien sur le 0 quand le brassard est dégonflé. La mesure se fait après cinq minutes de repos au minimum et dans une pièce à température agréable. Le patient, qui est en position allongée (de préférence) ou assise, ne doit pas avoir pris de café ni d'excitants particuliers (tabac, alcool, toxique), il ne doit pas avoir effectué un effort plusieurs minutes auparavant. La position allongée est préférable à la position assise car le cœur doit se trouver dans le plan de l'appareil de tension. En position allongée, en laissant l'appareil de tension reposer sur le plan où se trouve le patient, le cœur et l'appareil sont automatiquement au même niveau. Le bras du patient doit être soutenu et le brassard ne sera appliqué sur aucun vêtement. La tête du stéthoscope, c'est-à-dire l'extrémité qui permet d'entendre le passage du flux sanguin dans les artères, est positionnée sur l'artère humérale au niveau du pli du coude à une certaine distance du brassard et non pas en dessous de lui. Bien entendu, la tension artérielle doit être prise aux deux bras, tout d'abord en position allongée, puis en position assise et enfin en position debout.
Remarque :
Une artère normalement constituée est souple et ne doit normalement pas être palpable quand une compression est exercée en amont, à condition que cette compression soit suffisamment forte pour obstruer et donc interrompre le flux sanguin (passage du sang). Si la paroi de l'artère est endommagée et plus particulièrement calcifiée, cela entraîne une perte d'élasticité de celle-ci et le relief de cette artère reste palpable en aval de la compression alors que le flux est pourtant interrompu. On parle de manœuvre d'Osler positive et dans ce cas la méthode habituelle de la prise de la tension artérielle n'est pas valide.

Hors ligne Laurent

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c de la m...... du moins en Prompt Secours
Mais tu as raison sur le fait du serieux, pour certain med régulateur la TA completes c tres important, surtout ds certaines pathologies

Hors ligne jigeay

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Que pensez-vous du tensiomètre à poignet?

J'ai déjà essayé sur moi. Je sais que j'ai une tension en général assez élevée, mais il m'a sorti un bon 17/10, ce que je ne pouvais pas vérifier.
Par contre, il me donnait 133 pulsations, et là, j'étais plutôt à 85/90. Donc un de nous deux s'est trompé. Depuis, j'ai du mal à faire confiance à ce genre de joujou ; maintenant c'était aussi peut être la qualité du mien,  ::)

Le sujet a été ouvert ICI

requin blanc 04

  • Invité
bah l'électronique ça nous bouffe  :-X vive le manuel  ^-^

ben moi, à l'époque officiellement on n'avait pas droit de prendre la tension, alors les anciens forment les nouveaux  ;)
Moi un jours j'avais un stagiaire CCA, je lui demande de prendre les constances de la personne, prise de pouls radial nickel et il me regarder (suis beau ;D) cela a duré 2 bonnes minutes sauf qu'il n'avait pas de montre alors il comptait les pulsation et comptait dans sa tête les secondes :o bah la bonne volonté était là  ;)

http://www.formationambulancier.fr/12_fiches_techniques/1400_fiche_tech_01_pouls.htm

Hors ligne format9445

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la TA n'est pas trop difficile à prendre quand on est au calme (à domicile par exemple)... par contre dans le véhicule c'est une autre paire de manche.

Sinon pour ceux qui ont des pbs pour la prise de TA il y a plusieurs techniques :
La première consiste à  regarder l'aiguille ; quand elle commence à battre tu notes ton chiffre (c'est le maxi), quand la descente redevient régulière c'est ton mini...
Bien sur ce n'est pas précis précis, mais ça aide pour avoir une indication sur l'état de sa victime.

La deuxième consiste à prendre juste un maxi en prenant un pouls radial. Quand on sent le pouls c'est le maxima...

Par contre si qqun pouvait m'expliquer à quoi correspond les valeurs trouvées
PAE1 MORAD

lhamo dondup

  • Invité
Salut Berco9445
voici pour répondre à ta question:

les données recoltées lors de la prise de tension correspond pour le premier chiffre à la systolique et le second à la diastolique.

 - la systole/systolique est la pression sanguine exercée sur les paroies des artères au moment de chaque contraction du coeur.

 - la diastole/diastolique est la pression résiduelle sanguine entre chaque contraction du coeur.

La pression artérielle (PA) ou aussi appelée tension artérielle (TA) permet donc de mesurer de façon indirecte la pression du sang à l'interieur du système artérielle.

La valeure normale est de 140/90 (14/9) mmHg (milligramme de mercure)

Pour que la prise d'une tension artérielle soit "bien faite", il faut que le patient soit en position allongé, au calme et depuis au moins cinq minutes.

On parle d'hypertension artérielle ou de "malade hypertendu" lorsque les mesures prises plusieures fois et à intervalles réguliers sont supérieures à "14/9".

IMPORTANT: si vous prennez la TA avec un appareil électronique, n'oubliez pas de noter les données complètes, c'est à dire pour la systolique (les trois chiffres) et pour la diastolique (les deux chiffres).




Hors ligne format9445

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eh bin mon n'veu... C'est bin compliqué tout ça... Donc avec une TA à 12/7 de référence je suis un hypo-tendu c'est ça...

Sinon plus sérieusement quels sont les extrèmes à partir desquels il faut s'inquieter ...
PAE1 MORAD

lhamo dondup

  • Invité
Tu as raison: j'ai oublié de dire que 140/90 correspondait à un sujet de cinquante ans.
Cette donnée correspond au seuil de l'hypertension. Plus on est jeune plus les données sont plus basses.

Petit rappel : seul un médecin est habilité à interpreter les valeurs d'une tension artérielle.

En tant que secouriste nous prenons la tension artérielle, nous transmettons les données lors de notre bilan au médecin régulateur : un point c'est tout.

Maintenant pour répondre plus précisément a ta dernière question : différents facteurs rentrent en ligne de compte pouvant modifier les données:

hypertension: supérieure à 140/90 mmhg
 - l'âge, le sexe
 - obésité
 - tabagisme +++
 - effet indésirable de certains médicaments
 - pathologies associées

hypotension
 - hémorragie aiguë (hypovolémie = chute de tension = collapsus)
 - choc anaphylactique (allergie sévère)
 - choc septique (infection grave)
 - patholgies associées

Les princpaux risques

hypertension = accident vasculaire cérébral (AVC)
Chez les hypertendus, les chiffres peuvent à 290 de systole : c'est l'AVC

Hypotension = arrêt cardiaque
On retrouve des chiffres à 60/40 mais tout dépend des facteurs

Hors ligne soldat

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il y a aussi la femme enceinte qui perd deux point en systolique.
(source le gynecologue de ma femme)

Hors ligne soldat

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pardon  rectificatif
QUI PEUT perdre deux points en systolique

Hors ligne Nathy

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Je voudrais juste rajouter/ rectifier quelques points :

- effectivement la TA se prend chez un patient au repos depuis au moins 5 minutes et à des moments différents de la journée.... afin de chercher une hypertension...
- Parlez de TA ( Tension Artérielle) est un abus de langage puisqu'il faudrait dire PA Pression Artérielle et se mesure en millimètre de mercure
- Il est important de surveiller la TA chez la femme enceinte : effectivement elle peut être un peu plus basse que la normale car s'ajoutent les artères et veine ombilicales...Mais il faut surtout surveiller une HTA qui associée à d'autres signes cliniques pourrait avoir de graves conséquences ( je pense par exemple à l'eclampsie).

Comment prendre le pouls ?
Le pouls est la traduction des battements du coeur au niveau des artères. Sa fréquence, sa régularité (ou non) sont des indications précieuses dans nombre de situations aiguës. Son amplitude est fonction de la tension artérielle, en cas de chute de cette dernière le pouls sera faible voire imprenable.
On peut sentir le pouls au niveau de plusieurs artères superficielles. L'endroit le plus commode est le pouls radial juste à la base du pouce. Dans certains cas on sera obligé de le repérer au niveau de la carotide (cou) ou de la fémorale (aine).
On prend le poignet du patient et on repère les battements de l'artère à la base du pouce, il ne faut pas trop appuyer et on se sert de l'extrémité de ses doigts (3 ou 4) mais jamais avec son pouce car il a lui-même une artère assez importante pour que l'on prenne son propre pouls pour celui du malade. Voir la figure ci dessous :




Une fois le pouls bien repéré, on compte les battements pendant 15 secondes (en suivant l'aiguille des secondes d'une montre) et on multiplie par 4 ce nombre.
La fréquence du pouls varie en fonction de l'âge et des individus mais en moyenne il est de 120-140 par minute chez un nourrisson et de 70 chez un adulte. Un peu plus rapide souvent chez les femmes, un peu moins chez les sportifs entraînés (50/mn n'est pas rare chez les cyclistes ou les marathoniens).
Il augmente en cas d'effort, d'émotion et avec la fièvre (15 pulsations supplémentaires par minute par degré au-dessus de 37).
Sauf cas particulier, un pouls inférieur à 50 est trop bas.
La fréquence maximale théorique est de 220 moins l'âge (soit par exemple 170 à 50 ans).
Ces renseignements sur le pouls, recueillis en phase aiguë, peuvent aider le médecin dans son diagnostic, car bien souvent tout est redevenu normal à son arrivée.