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L’évanouissement ou le malaise vagal !! ... Conduite à Tenir !!!

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gendy:
(MFI) L’évanouissement ou le malaise vagal comme le nomment les médecins, regroupe un ensemble de symptômes désagréables qui peuvent aller jusqu’à la perte de connaissance complète. Nos arrières grand-mères qui y étaient très sujettes, s’en prémunissaient en respirant des sels d'ammoniaque qu’elles conservaient dans de ravissants flacons. « Vite, mes sels » parvenaient-elles à peine à articuler avant de « tomber dans les pommes » ou de se « trouver mal ».  :)

Un malaise vagal est le fait de perdre connaissance à la suite de la baisse brutale de la tension artérielle. Le sang n’arrive plus en quantité suffisante dans le cerveau et c’est la perte de conscience. Elle est très brève, en général quelques secondes et on reprend connaissance, on va voir ce qu’il faut faire pour accélérer les choses.

Malaise vagal vient du nerf vague, la dixième paire de nerfs crâniens encore appelé nerf pneumogastrique. Ce nerf a un rôle important, il empêche le cœur de battre trop vite.
S'il s’excite, par exemple en cas de stress ou d'angoisse, il va donner l’ordre au cœur de ralentir, et un cœur qui ralentit envoie moins de sang dans les artères donc moins d'oxygène au cerveau et la tension chute.
C’est la perte de connaissance uniquement le temps que l’organisme réagisse afin qu'il envoie des ordres par d’autres nerfs pour accélérer le rythme cardiaque et faire remonter la tension afin d'irriguer de nouveau suffisamment le cerveau.
Le diagnostic est facile à faire pour un médecin mais c’est impressionnant pour le public.
La personne devient toute pâle (pas assez de sang dans le visage), elle se sent mal (elle part dans les pommes), la vue se trouble (voile noir devant les yeux), et elle tombe.

Devant un tel malaise, et même si vous n’êtes pas certain que ce soit une malaise vagal, pendant que quelqu’un appelle les secours, il faut allonger la personne sur le dos et lui surélever les jambes... le sang remontera plus facilement au cerveau.
La prévention consiste à avoir une tension suffisante pour éviter les baisses brutales, voir avec son médecin si des analyses peuvent être nécessaires .

La syncope : un coup de frein du système vagal !

Tomber dans les pommes, dans les vapes, s'évanouir...  :P  :-[  ???
Les syncopes récidivantes sont un motif fréquent de consultation aux urgences.
Une syncope simple, non associée à d'autres symptômes, est une perte de connaissance brève qui dure de quelques secondes à quelques minutes seulement. Elle survient quand le cerveau ne reçoit plus assez de sang pendant un temps très bref.
Les cellules du cerveau ne reçoivent plus assez d'oxygène, la personne perd connaissance brutalement, elle tombe souvent, avec le risque de se faire mal. Puis, elle redevient consciente de manière aussi brutale qu'elle avait perdu connaissance. Les personnes à qui cela arrive ne se souviennent pas forcément de cette perte de connaissance.
Le plus souvent, on fait une syncope à cause d'un choc émotionnel ou simplement à la vue du sang. Le responsable est le système nerveux autonome. Il contrôle (sans dépendre d'une décision ou d'un ordre particulier du cerveau) toutes les fonctions vitales : la respiration, les battements du cœur mais aussi tous les organes de la digestion.

Qu’est-ce qui provoque le malaise vagal ?

Les causes d'un malaise vagal peuvent donc être physiques (douleur violente, forte chaleur, effort intense) et/ou psychologiques (stress ou anxiété importants, émotion forte). Un malaise vagal simple, bien qu'impressionnant, est sans gravité.
La survenue de ce malaise est due à un excès d’activité du système nerveux parasympathique sur le cœur et les vaisseaux. Le nerf vagal qui est ici en cause agit sur la rapidité des battements cardiaques qu’il modère. De nombreux réflexes sont aussi du ressort du nerf vagal qui adapte ainsi le rythme de notre pouls en fonction des besoins de notre organisme. Il peut ainsi ralentir notre rythme cardiaque en fonction d’informations reçues et entraîner de ce fait une baisse de la tension artérielle et finalement le malaise.

Y-a-t-il des signes annonciateurs ?

Oui, juste avant (mais aussi après) un évanouissement, il est fréquent de ressentir des nausées, de vomir et d’avoir des sueurs ; autant de symptômes dus à l’excitation du nerf vague. L’entourage remarquera aussi une pâleur inhabituelle et la prise du pouls révèlera un ralentissement de celui-ci à moins de 50 battements par minute.
Sous l’effet de la chaleur, d’un stress, de la peur, d’un environnement confiné, la personne peut se sentir mal. De même, le fait de manger insuffisamment, de faire un effort en étant à jeun ou au contraire après un repas trop riche ou trop arrosé peut être à l’origine d’une perte de connaissance. Chez les personnes âgées, le fait de passer brutalement de la position allongée à la station debout peut provoquer une chute de la pression artérielle et un évanouissement.

Combien de temps peut durer l’évanouissement ?

La perte de connaissance (qui peut être partielle ou complète) est d’une durée variable, de quelques secondes à quelques minutes. Il est rare qu’on se blesse en tombant car la plupart du temps, on sent venir le malaise et plus qu’une perte totale de conscience, on ressent davantage une faiblesse extrême. C’est un incident banal qui ne nécessite pas de traitement particulier sauf s’il se répète trop souvent ou dure plus de dix minutes.
Suite à un malaise vagal, la récupération est toujours complète, rapide mais progressive. Il faut donc attendre un peu avant de reprendre ses activités sous peine de voir le malaise se répéter.

Quels gestes faut-il faire ?

Quelle que soit sa position, essayez d’assurer la stabilité du malade pour lui éviter la chute. Assis, il convient de pencher la tête en avant entre les genoux de façon à propulser le flux sanguin vers le cerveau. Il est toutefois préférable, quand on le peut, d’allonger le malade, les jambes surélevées (à 45 degrés sur une chaise) toujours pour favoriser l’oxygénation du cerveau.
Desserrez les vêtements, col de chemise, ceinture, éventez-le et écartez éventuellement le public. Lorsqu’il a repris conscience, laissez le malade allongé au calme au moins 10 à 15 minutes, le temps qu’il récupère complètement.

Et si c’était grave ?

Si la personne reste inconsciente ou si la sensation de malaise persiste plus de 10 minutes, si le pouls est faible, il faut appeler les secours. En fait, il ne s’agit peut-être pas d’un simple évanouissement mais d’une anomalie du rythme cardiaque dont le début est différent du malaise vagal : il est brutal et il n’y a pas de signes prémonitoires. Dans ce cas, le malade récupère instantanément et n’a aucun souvenir d’avoir perdu connaissance.
Si la personne est consciente, il faut lui demander à quand remonte son dernier repas (peut-être une hypoglycémie), si elle ressent des douleurs au thorax (signe d’une crise cardiaque), si elle prend un traitement (diabète, épilepsie), si elle a de violents maux de tête (possibilité d’accident cérébral).

Peut-on prendre un traitement pour eviter ces malaises ?

Il n’existe pas de traitement préventif des malaises vagaux communs. Par contre, si vous y êtes souvent sujets et que vous devez subir une petite intervention (points de suture, par exemple), on pourra vous donner de l’atropine pour vous éviter de « tourner de l’œil ». L’atropine a la propriété de paralyser le nerf vague.
Sinon, dans la vie courante, quand vous ressentez les symptômes annonçant un malaise, avertissez votre entourage et ne cherchez pas à vous déplacer ou à vous lever. Restez où vous êtes, respirez profondément ; bien que pénible, votre malaise sera fugace, sans conséquence et il passera en moins d’une minute.

Claire Viognier
Source : RFI

atlas:
Question : les positions d'attente ::)

Principe :
Une victime doit être installée dès que possible dans une position correspondant à ses lésions. Cette position peut être nécessaire pour pratiquer les gestes de soins ou de survie, pour limiter le risque de complications ou augmenter le confort de la victime (lutte contre la douleur et le stress).

Damien:
La position latérale de sécurité (PLS)
La position allongée sur le dos
La position demi-assise lors d'atteinte ventilatoire isolée (pouls bien frappé)
La position assise jambes pendantes
La position allongée jambes surélevées et position déclive
La positions jambes fléchies (patients qui présentent de violentes douleurs abdominales; la victime peut être allongée sur le dos ou sur le côté.)

Toutefois si la victime consciente et qui est capable de dire dans quelle position elle se sent le mieux on l'aidera à s'installer sans qu'elle ait besoin de faire d'effort. Si une victime refuse de changer de position, sous prétexte qu'elle ne se sent pas bien autrement, ne pas chercher à la forcer.  
Si la victime préfère adopter une position dans laquelle elle se sent le mieux, la laisser choisir.
Éventuellement, desserrer les vêtements qui entourent son col et sa ceinture.
Faire en sorte qu'elle soit dans un endroit calme et lui parler de manière à la rassurer.
Surveiller la victime et la réconforter. Si son état s'aggrave, appeler le 15 / 112  ^-^

CFAPSE:
Un malaise est considéré ici comme une perte brutale des capacités physiques et/ou mentales habituelles, associée ou pas à une perte de connaissance.
La victime de ce malaise va ressentir tout ou une partie de ces symptômes :
- grande sensation de faiblesse, de malaise à venir
- voile gris ou voile noir,
- bâillements,
- respiration ample,
- sueurs,
- nausées, voire vomissements,
- perte de connaissance,
- maux de ventre et diarrhée,
- maux de tête --> pensez à l'AVC http://www.sante.gouv.fr/qu-est-ce-qu-un-avc.html
- Sécheresse de la bouche
- Bouffée de chaleur importante
- acouphènes unies ou bilatérales
Le malaise peut être isolé, mais peut parfois être récidivant.


Position d'attente extrait du site : -http://www.infirmiers.com/ressources-infirmieres/secourisme/position-d-attente.html   04.03.2009 | Mise à jour le 27.04.2009

1. PRINCIPES

Une victime doit être installée dès que possible dans une position correspondant à ses lésions. Cette position peut être nécessaire pour pratiquer les gestes de soins ou de survie, pour limiter le risque de complications ou augmenter le confort de la victime (lutte contre la douleur et le stress).

2. DIFFÉRENTES POSITIONS

2.1 La position latérale de sécurité (PLS)

On ne peut passer laisser sans risque une victime inconsciente sur le dos: la langue perd son tonus et, attirée par la pesanteur, a tendance à tomber en arrière vers le carrefour aéro-digestif en gênant ou bloquant la respiration; le risque de vomissements, important chez ce type de victime, risque d'inonder les poumons ce qui serait dramatique pour sa survie; de même, les voies aériennes peuvent être menacées par un saignement de la bouche ou de la face. ..
La PLS consiste à allonger la victime sur un côté, bouche tournée vers le sol, et vise donc à protéger les voies aériennes.
C'est donc un geste élémentaire de survie qui doit être pris sans délai chez toute victime inconsciente qui ventile, après avoir assuré la libération des voies aériennes (cf. Abord et bilan d'une victime). Mais son indication doit être étendue à tous les cas où il existe une menace de perte de connaissance ou d'obstruction secondaire des voies aériennes: somnolence, vomissements, saignement de la face, intoxication médicamenteuse...
La PLS peut aussi être employée chez la femme enceinte, en dehors de tout contexte de détresse, dans un but de confort : en fin de grossesse, elle doit être allongée sur le côté gauche pour éviter que l'utérus appuie sur la veine cave inférieure qui ramène vers le coeur le sang de la moitié inférieure du corps.

2.2 La position allongée

On retrouve la plupart des victimes en position allongée sur le dos; ce qui permet d'effectuer le bilan et de pratiquer la plupart des gestes de survie. Mais la position horizontale du corps est également nécessaire chez toute victime qui présente des signes de détresse circulatoire: pâleur de la peau, des conjonctives, pouls filant...
En cas d'hémorragie importante, ou lorsque ces signes sont prononcés, on peut surélever les jambes ou mettre la civière en position déclive, tête plus basse que les pieds (cf. ces positions).

2.3 La position demi-assise

Cette position est indiquée chez les victimes qui présentent une atteinte ventilatoire isolée (pouls bien frappé) car elle améliore la respiration: la masse des viscères abdominaux n'appuie plus sur le diaphragme dont les mouvements sont ainsi facilités.
C'est aussi une position de transport à proposer à toutes les victimes à évacuer qui ne présentent pas de signe de détresse vitale: malaises, plaies, atteintes du squelette...
Elle est plus confortable sur le plan psychologique et limite les désagréments liés aux secousses du transport.

2.4 La position assise jambes pendantes

Elle complète la position demi-assise pour les malades qui présentent des signes d'œdème aigu du poumon (ventilation rapide, difficile, bruyante avec expectoration mousseuse) associé un pouls rapide et bien frappé. Elle permet d'améliorer la fonction cardiaque, donc l'état du patient, en faisant baisser la pression du sang.

2.5 Position allongée jambes surélevées et position déclive

Le fait de maintenir les jambes surélevées (à l'aide d'une chaise, d'une couverture, ou d'un équipier affecté à cette tâche) permet d'augmenter le volume sanguin irriguant les organes vitaux. Il faut donc installer dans cette position la victime dont l'hémorragie externe a été particulièrement abondante ou le traumatisé qui présente des signes de détresse circulatoire : pâleur conjonctivale, pouls carotidien rapide et filant, pouls radial imprenable, pâleur ou marbrures cutanées ( signes pouvant faire évoquer une hémorragie interne).
Il faut faire attention, dans ce cas, à ne jamais rabaisser les membres surélevés avant la prise en charge médicalisée de la victime : l'appel brutal de sang dans les membres risquerait d'entraîner un désamorçage de la pompe cardiaque et donc la mort.
Lorsque la victime est installée sur une civière (brancard, matelas coquille ), on peut aussi, dans le même but et avec les mêmes conséquences, surélever les pieds par rapport à la tête. On peut ainsi associer PLS et jambes surélevées.

2.6 Positions jambes fléchies

La flexion des cuisses par rapport au bassin permet de détendre les muscles abdominaux et améliore le confort des blessés de l'abdomen ou des patients qui présentent de violentes douleurs abdominales; la victime peut être allongée sur le dos ou sur le côté.

3. REMARQUES

La victime consciente est capable de dire dans quelle position elle se sent le mieux :
on l'aidera à s'installer sans qu'elle ait besoin de faire d'effort. Si une victime refuse de changer de position, sous prétexte qu'elle ne se sent pas bien autrement, ne pas chercher à la forcer. ..
La position jambes surélevées chez les victimes ayant beaucoup saigné pose un problème en cas de perte de connaissance secondaire : sachant qu'il ne faut pas rabaisser les membres sans autorisation médicale, il n'est pas question de l'installer en PLS et on se contentera donc de libérer les voies aériennes par une bascule de la tête en arrière et un maintien du menton en avant, tout en surveillant attentivement l'évolution des autres fonctions vitales, aspirateur de mucosité prêt à servir...
En cas de saignement d'une oreille (otorragie), il est classique d'allonger la victime inconsciente sur le côté qui saigne : on le fait pour protéger les voies aériennes (cf. PLS) et non pour éviter un saignement intracrânien. En cas d'association avec une fracture d'une autre partie du corps, c'est celle-ci qui conditionne le côté sur lequel on allongera la victime inconsciente et non l'otorragie : soit, en règle générale, du côté blessé pour le membre inférieur et le thorax et côté sain pour le membre supérieur ; charge au secouriste d'éviter un encombrement des voies aériennes par le saignement !

atlas:
la position que choisira elle meme la victime sera la troisième position

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