Arnaque au faux président déjouée grâce à la réactivité de la collaboratrice et des militaires de la Gendarmerie, une arnaque au faux président est déjouée.
2016, la comptable d'une société reçoit un mail émanant semble-t-il du directeur de l'entreprise, absent pour congés. Il lui demande si un avocat d'un groupe "consultant" avait pris contact avec elle et que si ce n'était pas encore le cas, il allait le faire. La comptable est invitée à la plus grande discrétion.
Le lendemain, ce prétendu avocat téléphone à l'employée et lui explique qu'une opération de "fusion/acquisition" d'entreprises est en cours et qu'elle doit réaliser au plus vite un virement de 347 951€ sur un compte bancaire domicilié en République Tchèque. Il s'en suit un échange de mails et l'ordre de virement est signé. La banque de la société procède au virement des fonds. Au cours de la soirée, l'employée craignant d'avoir été abusée, parvient à joindre son directeur à qui elle expose la situation. Ce dernier n'est nullement informé et encore moins à l'origine de cette opération financière. Son compte internet a été piraté.
Il demande alors à son employée de déposer plainte auprès de la gendarmerie.
La comptable se présente à la brigade de proximité ou elle est accueillie par le chargé d'accueil. Il reçoit immédiatement la plainte et en rend compte au gradé de permanence. L'officier de permanence de la compagnie saisit la Brigades de Recherche et son N'TECH. Informé, le commandant de la Section de Recherche désigne un enquêteur spécialisé dans la délinquance économique et financière qui est chargé de prendre la direction de l'enquête. Les investigations sont réparties en fonction des compétences des uns et des autres. Agissant de concert avec les services bancaires, les enquêteurs, appuyés par les services spécialisés de la direction générale de la gendarmerie, parviennent à bloquer la somme détournée puis à la faire réintégrer sur le compte de la dite société... OUFF
Les entreprises ne sont pas à l'abri des escroqueries. Depuis 2010, les escroqueries "la fraude au président" ou "au changement de RIB" ont fait de nombreuses victimes parmi les entreprises françaises.
Pour s'en prémunir, retrouvez quelques conseils de prévention.
Depuis l'apparition de ce nouveau type d'escroquerie en 2010, plusieurs centaines de faits ou de tentatives ont été recensées pour un préjudice global de 485 millions d'euros. L’Office central de répression de la grande délinquance financière ( OCRGDF ), appelle les sociétés à la vigilance :
C’est un véritable fléau économique. Il faut être vigilant, la trêve des confiseurs est souvent synonyme de relâchement dans les sociétés et les escrocs en profitent.
En 5 ans 2.300 plaintes ont été déposées, même si beaucoup d'entreprises n'osent pas par peur de mauvaise publicité.
http://www.police-nationale.interieur.gouv.fr/Actualites/Dossiers/Cybercrime/L-arnaque-au-president-ou-escroquerie-aux-faux-ordres-de-virement-FOVIFOVI ? Réalisée par téléphone ou par mail, l'escroquerie aux Faux Ordres de VIrement (FOVI) concerne les entreprises de toute taille et de tous les secteurs.
La "Fraude au président" consiste pour des escrocs à convaincre le collaborateur d'une entreprise d'effectuer en urgence un virement important à un tiers pour obéir à un prétendu ordre du dirigeant, sous prétexte d'une dette à régler, de provision de contrat ou autre.
Le "Changement de RIB" consiste pour les fraudeurs à envoyer un mail à un salarié du service de comptabilité ou trésorerie de l'entreprise en se faisant passer pour un fournisseur, et lui demander de diriger ses versements vers un autre compte bancaire appartenant aux escrocs.
Souvent situés à l'étranger, les escrocs collectent en amont un maximum de renseignements sur l'entreprise. Cette connaissance de l'entreprise associée à un ton persuasif et convaincant est la clé de réussite de l'arnaque. L'opération est alors lancée sur les personnes capables d'opérer les virements (services comptables, trésorerie, secrétariat...).
Quelques règles simples
Pour s'en prémunir, les entreprises peuvent mettre en place un ensemble de mesures simples de sécurité pour décourager les escrocs. Rappeler à l'ensemble des collaborateurs la nécessité d'avoir un usage prudent des réseaux sociaux privés et professionnels. Les alerter sur l'importance de ne pas y divulguer d'informations concernant le fonctionnement de l'entreprise.
Sensibiliser régulièrement l'ensemble des employés des services comptables, trésorerie, secrétariats, standards, de ce type d'escroquerie. Prendre l'habitude d'en informer systématiquement les remplaçants sur ces postes.
Instaurer des procédures de vérifications et de signatures multiples pour les paiements internationaux.
Rompre la chaîne des mails pour les courriers se rapportant à des virements internationaux en saisissant soi-même l'adresse habituelle du donneur d'ordre.
Maintenir à jour le système de sécurité informatique.
Accentuer la vigilance sur les périodes de congés scolaires, les jours fériés et les jours de paiement des loyers.
Reconnaître les signes d'une attaque Une demande de virement à l'international, non planifiée, au caractère urgent et confidentiel : dans ce cas, contacter son interlocuteur habituel avec les coordonnées connues de la société.
Se méfier de tout changement de coordonnées téléphoniques ou mails. Attention, la communication d'un nouveau numéro à l'indicatif français n'est pas une garantie.
Se méfier d'un contact direct d'un escroc se faisant passer pour un membre de la société ou un responsable qui va faire usage de flatterie ou de menace dans le but de manipuler son interlocuteur.
Pour asseoir sa crédibilité et usurper une fonction, l'escroc apportera une abondance de détails sur l'entreprise et son environnement : données personnelles concernant le chef d'entreprise, ses collaborateurs...
En cas de doute, prendre attache directement avec la personne au sein de la société, soit physiquement soit avec les coordonnées connues de l'entreprise.
Que faire en cas d'attaque ?
Demander immédiatement à la banque le retour des fonds
Déposer une plainte auprès des services de police et de gendarmerie, en apportant un maximum d'éléments.
Un dépôt de plainte rapide permet d'optimiser les chances de récupérer les fonds escroqués.