Un motif fréquent de consultation qui n'est pas une pathologie à proprement parlé mais qui tient à la fois de l'indigestion et de la migraine survient généralement suite à un repas trop copieux et bien arrosé d'alcools en tout genre.
Ballonnements, nausées, vomissements, lourdeurs, maux de tête, brûlures d'estomac, ou aérophagie... ces manifestations de la « crise de foie » surviennent souvent après les repas de fêtes. Quelques conseils facilement applicables vous permettront de mieux supporter cette « crise de foie ».
Définition :
La crise foie n'est pas une atteinte hépatique (le foie) mais regroupe deux types d'atteinte différentes qui sont ...
- L'indigestion : une sensation de malaise général accompagnée de signes digestifs qui résultent d'un repas trop copieux et trop arrosé.
- La céphalée. L'origine supposée de ces maux de tête est vasomotrice, c'est-à-dire contrôlée par les artères.
Il convient donc de distinguer la crise de foie de :
- l'intoxication alimentaire qui est due à une infection bactérienne, virale, ou parasitaire.
- des calculs vésiculaires qui s'échappent de la vésicule par le cholédoque.
Symptômes :
Ces manifestations sont reconnaissables par leur contexte d'apparition, notamment à la suite d'un repas trop copieux, trop gras, ou trop alcoolisé. L'association d'un mélanges d'alcool et d'un manque d'apport en eau accentue les risques.
La plainte concerne en premier lieu le mal de tête qui peut être global ou ne toucher qu'une partie du crâne. La douleur est souvent pulsatile, calée sur les battements cardiaques.
Ces maux de tête peuvent s'accompagner d'une photophobie qui se traduit par la recherche de l'obscurité et du silence.
Des signes digestifs coexistent généralement. Il s'agit de vomissements alimentaires puis bilieux qui entrecoupent une nausée quasiment permanente. Ils accentuent la céphalée au moment où ils surviennent.
La bouche est pâteuse avec une langue qui semble augmenter de volume et une sensation de soif.
La douleur ressentie dans la région du foie n'est pas due au foie mais à la vésicule biliaire qui, en raison de la surcharge alimentaire, se dilate de façon brutale pour fournir à l'intestin les sels biliaires nécessaires à la digestion.
Traitement :
La prise en charge de la "crise de foie" repose sur la diète alimentaire, le temps que les symptômes disparaissent. Il est conseillé de boire de l'eau voire du coca afin de soigner la déshydratation.
N'hésitez pas à consommer des bouillons et à boire beaucoup d'eau. Les soupes et potages apportent beaucoup de légumes, (carottes, pommes de terre, poireaux..) ainsi que beaucoup de fibres.
Des médicaments permettent d'intervenir sur la sécrétion biliaire et de « favoriser la digestion ».
La prise en charge de la céphalée (migraine) repose sur un traitement antalgique classique associé si nécessaire à un traitement spécifique pour la migraine mais ils viennent souvent aggraver "la crise de foie" en surchargeant le travail d'élimination de ce pauvre organe.
Se mettre au calme :
S'allonger dans une pièce sombre à l'abri de toute source lumineuse. Porter des lunettes teintées afin d'éviter la lumière. Eviter tout bruit en mettant des bouchons dans vos oreilles. Essayer de dormir dans un lieu frais mais en gardant les pied au chaud.
Sucre, café et tisanes :
Manger un morceau de sucre imprégné de quelques goutes d'alcool de menthe ou d'eau de mélisse. Boire des boissons chaudes contenant de la caféine car la caféine a des propriétés anti migraineuses. Boire dès le début de la crise, du café fort, du thé ou du Coca peut aider à soulager les crises. Prendre une .
Pensez à boire tisane à base de marjolaine verveine, camomille ou jasmin, tilleul menthe par exemple, le soir avant de vous coucher elles sont peu caloriques et pourront vous aider à mieux vous endormir
Appliquer sur la tête :
Appliquer sur la tête une vessie de glace, des glaçons dans un gant de toilette ou des compresses glacées. Mettre une compresse froide sur son front.
Se masser :
Se masser le cuir chevelu, les oreilles et le visage en profondeur.
Presser les tempes ou l'arrière du crane (2 petite bosses) à l'endroit où la douleur est maximale.