Les années à champignons coïncident en général avec des années ou les cueilleurs sont légion dans les bois inaccessibles et les ramasseurs les moins expérimentés ou plus appâtés par le butin comestible se perdent dans les sous-bois escarpés. Cette année c'est un record nous avons totalisé sur le secteur de la haute vallée de l'Aude, plus particulièrement dans la forêt domaniale des Fang, coté Puylaurens, une dizaine de disparitions se sont toutes bien finies.
La dernière en date celle d'un homme de 80 ans qui après plus de 9 heures de marche s'est trouvé rattrapé par la nuit et qui a paniqué. :-\
Ce sont les gendarmes avertis par la famille qui ont retrouvé le malheureux après avoir quadrillé la forêt en déclenchant leur sirène à deux sons tous les cinquante mètres et l'ont enfin récupéré dans un talus épuisé après 3 heures de recherche.
Une situation qui inquiète les élus et la gendarmerie de la haute vallée de l'Aude et souhaitent informer les cueilleurs des dangers de la forêt pour les non initiés.
Ils veulent inviter les cueilleurs à la prudence, qu'il est utile de se munir d'un téléphone portable, de vêtements chauds, d'une carte, d'une lampe de poche et d'un sifflet, d'une bouteille d'eau avec quelques biscuits énergétique et d'informer ses proches du lieu (bois) exact de la cueillette.
CHAMPIGNONS LES CUEILLIR SANS PILLER
Le point sur la législation relative aux champignons :
L’automne est là et, avec lui, pointent les premiers champignons dans les sous-bois pour le plus grand plaisir des promeneurs... mais aussi des « pillards ». Or ces prélèvements en grande quantité entraînent des atteintes à la biodiversité forestière, des troubles à l’ordre public, voire des infractions plus graves. Face à un phénomène qui prend de l’ampleur, comme dans la région, la gendarmerie et l’Office national des forêts renforcent les contrôles.
Bref un petit rappel de la réglementation s'impose :
La cueillette des champignons sauvages repose sur les dispositions du Code forestier et du Code de l’environnement.
Qu’elle soit familiale ou commerciale, la cueillette est interdite sans l’autorisation du propriétaire du terrain. Ainsi s'il s'agit d'un bois privé l'autorisation du propriétaire est incontournable. A défaut la cueillette peut-être assimilée au délit de droit commun de vol simple ou de vol aggravé. Dans les bois et forêts relevant du régime forestier (domaine public), un ramassage est toléré s’il n’excède pas 5 litres (jusqu’à 5 kilos).
Au-delà, vous êtes en infraction et vous encourez une peine d’amende allant de 750 € à 45 000 € et de 3 ans d’emprisonnement, selon le volume ramassé, conformément aux dispositions du Code pénal relatives aux appropriations frauduleuses.
En effet, si le prélèvement est supérieur à 10 litres et s'il est commis en réunion et/ou avec destruction ou dégradation, les peines sont assimilables au vol aggravé.
Par ailleurs, un arrêté préfectoral peut interdire – ou autoriser sous certaines conditions – le ramassage et la cession à titre gratuit ou onéreux de ces végétaux.
Alors, avant de vous munir de vos paniers, il est vivement recommandé de faire le point sur la législation de votre région auprès de la mairie ou de la préfecture et, si nécessaire, de solliciter une autorisation.
Retrouvez l’ensemble des articles relatifs à cette réglementation sur http://www.legifrance.gouv.fr/
⁃ Code forestier : articles L. 163-11 et R.163-5
⁃ Code de l’environnement : articles R.412-8, R.412-9 et R.415-3
⁃ Code pénal : articles 311-3, 311-4, 311-13, 311-14 et 311-16
Sources : SIRPA gendarmerie