Avec son site de covoiturage, BlaBlaCar fait beaucoup d'heureux.
Mais pas que.
Aurélie, une Toulousaine, rentrait de Paris avec sa fille de 6 ans et son compagnon, le 6 janvier 2016. Elle avait rendez-vous à sa descente de bus à Toulouse avec Amandine H., une conductrice au statut d'«Ambassadrice» BlaBlaCar.
Mais Amandine H. n'est jamais venue.
Et n'a pas répondu aux appels répétés d'Aurélie, désespérée.
«J'ai alors appelé mon frère qui m'a trouvé un autre covoiturage, à 22 h 40 ça faisait très tard pour ma fille, mais il n'y avait plus de train... On a alors traversé Toulouse en métro, en prenant bien garde d'arriver en avance, pour être sûrs de ne pas louper le covoiturage... On a dû marcher au moins 2 km pour se mettre au chaud au McDo, et manger enfin quelque chose. Ma fille était affamée.
Heureusement, continue Aurélie, ce conducteur BlaBlaCar a eu la gentillesse de nous ramener jusqu'à l'hôtel près de Carcassonne. Je me suis alors directement connectée sur le site de BlaBlaCar, et j'ai vu qu'Amandine H. avait annulé son trajet 10 minutes avant le départ...
Mais impossible de signaler son abandon dans les commentaires, pour prévenir les autres usagers.» 
Contacté par nos soins, le site BlaBlaCar indique qu'en cas d'annulation de trajet, il est en effet impossible de le signaler dans les commentaires.
Par contre, en cas d'annulation d'un conducteur, tous les passagers sont automatiquement informés par SMS. Visiblement, Aurélie n'en a reçu aucun. «Nous conseillons également aux conducteurs de passer un coup de téléphone pour prévenir, par correction.»
Un réflexe basique que n'a pas eu Madame l'Ambassadrice.
