Auteur Sujet: La mort subite du sportif !!  (Lu 8201 fois)

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La mort subite du sportif !!
« le: 26 juin 2005, 18:19:51 »
Salut,
Un reportage vient à l'instant d'être diffuser dans Stade 2 sur France 2.
Il s'agissait d'un reportage relatant la création d'une liste nationale des morts subites des sportifs. Jusque là tout va bien.
Cela se corse un peu quand le cardiologue chargé de montrer le massage cardiaque montre n'importe quoi au niveau du positionnement des mains sur le thorax, par dessus le maillot du joueur, sur une vrai personne. Pas de prise de mesure pour déterminer la moitié inférieur du sternum.
Le clou du spectacle arrive avec un pompier (dont j'ai perdu la ville) qui montre la mise en place du D.S.A. en mettant le patch tourné à 90° de se qu'il faut sur le côté gauche du thorax du mannequin. La différence est minime je vous l'accorde mais tout de même, un peu d'effort...
Pas la peine de conclure, vous aurez compris mon sentiment la dessus...

Dommage car le principe de recherche est une bonne idée à mon goût.

Ambu17

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Re : La mort subite du sportif !!
« Réponse #1 le: 26 juin 2005, 18:27:56 »
J'ai vu aussi le reportage. Je n'en pense pas moins sur la réalisation des gestes que ce soit de la part du médecin mais aussi du pompier. Peut mieux faire car le sujet du reportage était vraiment intéressant.

Hors ligne Jeano 11

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Re : La mort subite du sportif !!
« Réponse #2 le: 11 septembre 2011, 15:26:09 »
Salut,
La mort subite liée au sport peut être définie comme un décès non prévisible, survenant au cours du sport ou moins d'une heure après l'arrêt du sport ou l'apparition de symptômes. Elle est principalement due à une fibrillation ventriculaire compliquée par une cardiopathie coronarienne débutante qui n’a pas été diagnostiquée.
La principale action à mener en cas d'accident cardiaque est de prévenir les secours et de réaliser un massage cardiaque dans le cadre d'une réanimation cardio-pulmonaire en attendant de trouver un défibrillateur.

La mort subite est naturelle, inattendue, au cours ou après une pratique sportive. Il n’y a par définition aucune affection préalable détectée, un certificat de non contre-indication à la pratique du sport ayant été délivré par un médecin.
Chez les sportifs de haut niveau, la réglementation a été respectée avec réalisation d’une échographie cardiaque et d’une épreuve d’effort maximale.

http://www.irbms.com/rubriques/Cardiologie/mort-subite.php

POINTS ESSENTIELS :

* La mort subite des sportifs est due à une pathologie cardiovasculaire dans 90 % des cas.
* Après 35 ans, l'étiologie largement dominante est l'athérome coronaire.
* Avant 35 ans, de nombreuses autres pathologies sont en cause : les plus fréquentes sont les cardiomyopathies, les anomalies de naissance des coronaires, les anévrismes de l'aorte thoracique, les canalopathies, les préexcitations ventriculaires, les myocardites et le comotio cordis.
* Le dopage a très probablement un rôle qui reste difficile à préciser.
* Le mécanisme le plus fréquent de la mort subite au cours du sport est la fibrillation ventriculaire.
* La prophylaxie de la mort subite au cours du sport passe par :
  - le dépistage des pathologies en cause et la limitation des efforts en fonction des capacités cardiologiques des sujets ;
  - une meilleure prise en charge des accidents cardiovasculaires au cours du sport.

Il n'y a pas d'intérêt particulier à colliger indifféremment tous les types de décès survenus au cours de pratiques sportives sans distinction de l'âge du pratiquant, de son niveau d'entraînement, de son passé médical et du type d'activité réalisée.
- Que doit-on appeler sport ?
Toute activité physique à caractère sportif doit elle être prise en compte ? Doit-on ne compter que les pratiquants licenciés (solution souvent choisie mais incomplète) ?
- Doit-on considérer uniquement les décès chez des sportifs habituels ou également prendre en compte tous les décès survenus au cours du sport même s'ils concernent des sujets peu entraînés ?
- Comment comptabiliser les sujets décédés sans témoin au cours ou au décours d'un exercice sportif ? etc...

Comment connaître mieux la cause des morts subites des sportifs ?

Actuellement, peu d'autopsies sont réalisées. L'article 74 du Code de procédure pénale précise : « En cas de découverte d'un cadavre, qu'il s'agisse ou non d'une mort violente, si la cause en est inconnue ou suspecte, l'officier de police judiciaire qui en est avisé informe immédiatement le procureur de la République, se transporte sans délai sur les lieux et procède aux premières constatations. Le procureur de la République se rend sur place s'il le juge nécessaire et se fait assister de personnes capables d'apprécier la nature des circonstances du décès. »

Procédure « idéale » en cas de mort subite d'un sportif de compétition.

a. Certificat de décès indiquant « obstacle médico-légal ».

b. Pratique d'une autopsie médico-légale ou médicale avec analyse du cœur par un centre référent spécialisé, analyses toxicologiques et génétiques dans le cadre du diagnostic de certaines cardiopathies.

c. Recoupement avec les données cliniques (personnelles et familiales) disponibles auprès des centres médico-sportifs, médecins traitants, centres hospitaliers etc.

d. L'ensemble de ce dossier rendu anonyme et codé pourrait alors faire l'objet de travaux par la communauté scientifique.

e. Toutes ces données anatomopathologiques et cliniques devraient être colligées dans un registre.

Le médecin qui constate le décès devrait cocher la case « obstacle médico-légal » du certificat de décès.
Le procureur de la République, saisi en vertu de l'article 74 du Code de procédure pénale, peut faire pratiquer une autopsie s'il le juge utile.

Infos issues du site http://www.sfar.org/acta/dossier/archives/mu07/html/mu07_05/urg07_05.htm



Hors ligne Jeano 11

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Re : La mort subite du sportif !!
« Réponse #3 le: 22 juin 2012, 12:58:48 »
Mort subite du sportif : l'Académie de médecine réclame des autopsies !!
DOPING – De Marc Vivien Foé à Antonio Puerta ou encore Piermario Morosini, de nombreux sportifs de haut niveau sont mort pratiquant une activité sportive.
Loin d’être des cas isolés, chaque année, 800 sportifs amateurs décèdent pendant un effort physique.
La plupart de ces morts subites sont dues à des accidents cardiaques, parfois liés au dopage. Aujourd'hui, l'Académie de médecine réclame la réalisation d'autopsies systématiques après chaque décès.

Selon une étude de l'Inserm publiée dans le journal Circulation de l'American heart association (AHA), 800 sportifs décèdent de mort subite sur un terrain de sport tous les ans en France, soit deux décès par jour.  :o
Dans huit cas sur dix, les médecins sont incapables d'expliquer le décès. Ces sportifs sont à 95% des hommes sans antécédents cardiovasculaires. Leur âge moyen est de 46 ans.

Des autopsies systématiques  8)

Face à ce fléau, l’Académie demande que tout décès sur un terrain de sport soit obligatoirement suivi d’une autopsie comportant un examen anatomo-pathologique, toxicologique et génétique ; que ces autopsies soient réalisées systématiquement afin de déterminer les causes du décès.

Premièrement, "On a besoin d’une très bonne dissection des organes du sportif, cœur, vaisseaux.
Et deuxièmement, le volet toxicologique pour savoir ce qui a pu être pris par le sportif, peut-être,
et puis troisièmement le volet génétique.
Et tout cela, encore une fois, dans le meilleur esprit qui est de protéger les sportifs" a expliqué le docteur Patrice Queneau.
Et d'ajouter : "pour prévenir, il faut savoir".

L'objectif de l'Académie est de lutter contre le dopage, en constante augmentation. 5 à 15% des sportifs amateurs auraient recours à des produits dopants (cannabis, corticoïdes, anabolisants, amphétamines, hormones de croissance, EPO...).
«Les détracteurs de cette démarche dénoncent son coût économique et ses résultats mitigés.
Ils proposent de rendre le dopage licite en le plaçant sous contrôle médical», relèvent , auteurs d’un rapport présenté ce mercredi. Il faut au contraire renforcer les contrôles et la prévention, car le dopage représente un véritable danger pour la santé publique, notamment chez les jeunes»
« En France, chaque année, environ 1000 morts subites surviennent pendant ou dans l’heure qui suit une activité sportive. Seules 15 à 20 concernent des sportifs de haut niveau, tous les autres sont des amateurs », souligne le cardiologue Xavier Jouven qui va dans le même sens que l’Académie de médecine qui travaille actuellement à l’élaboration d’un protocole précis de l’autopsie avec des médecins légistes. Ces autopsies permettraient sans doute de mettre en lumière la causalité du dopage dans les morts subites de sportifs.

Pour le « Quotidien du Médecin » , le Pr François Carré, médecin du sport et cardiologue à l’hôpital Pontchailloux de Rennes, revient sur les circonstances physiopathologiques de ces décès et donne quelques recommandations individuelles pour la pratique du sport hors compétition.

Savoir s’écouter
« Il faut pratiquer un sport modéré, régulier, recommande François Carré.
Si je cours très essoufflé, c’est que je suis au-dessus de mes possibilités.
« Dès qu’on ne peut plus siffloter, chantonner ou répondre aux questions de ses copains quand on court en groupe, c’est que l’on est au-dessus de ses possibilités, explique François Carré. Il faut s’arrêter, marcher et reprendre son souffle. »

Vu ses bienfaits sur la santé, la pratique du sport régulière et modérée doit être encouragée à tout âge ; tout réside dans les termes « régulière et modérée » car une pratique sportive intense et/ou dans des circonstances défavorables peut favoriser la survenue d’un accident cardiovasculaire, en particulier après 35 ans.


Quant aux cardio-fréquence-mètres qui calculent la fréquence maximale théorique, (soit 220 - l’âge), « pourquoi pas, reprend François Carré, mais il faut faire confiance à ses sensations, apprendre à s’écouter et accepter de réduire l’intensité de l’effort pour un essoufflement marqué. Il faut éviter de courir quand on est très fatigué, voire renoncer si le démarrage est très difficile ou pour tout essoufflement anormal. Et attention aux sprints de fin parcours pour se stimuler entre copains ou se défier soi-même, ils représentent un effort intense et favorisent les accidents de ruptures de plaque ». › Dr ANNE TEYSSÉDOU-MAIRÉ

Un site à visiter :
http://www.mort-subite.com/