Bonjour
Je viens de regarder l'émission de TV "Envoyé spécial ... la suite" de France 2 concernant le Syndrome des Bébés Secoués :
http://envoye-special.france2.fr/la-suite/?video=manuel_es_suite_extrait3_20091204_04122009113109_F2&archives=830Les statistiques démontrent que les hommes sont souvent les 1er auteurs présumés de cet acte de maltraitance envers les enfants.
A peine venus au monde, des nourrissons sont parfois victimes de maltraitance.
Irrités par leurs pleurs, certains adultes secouent l'enfant pour le faire taire.
Ce geste d'énervement est loin d'être anodin, il peut entraîner des conséquences neurologiques irrémédiables et le décès du bébé dans 10 % des cas.
Mais que signifie au juste secouer un bébé ?
Comme l’expression l’indique, c’est prendre un petit enfant par les épaules ou par le bras et le secouer violemment, "comme un prunier".
Les muscles du cou de l’enfant n’étant pas assez forts pour maintenir sa tête, celle-ci est ballottée d’avant en arrière et son cerveau avec.
Or le cerveau d’un enfant est fragile et cette méthode peu orthodoxe peut entraîner de graves lésions : hémorragie du cerveau et de l’oeil.
Certains enfants, d’ailleurs, en meurent. Quelques secousses suffisent pour provoquer l’accident. Bref, ce n’est surtout pas une habitude à prendre, il s’agit d’une maltraitance.
Les petits garçons en sont davantage victimes que les filles et les hommes sont le plus souvent à l’origine de ces traumatismes.
Ce sont les bébés de moins de six mois qui sont les plus vulnérables.
Les garçons sont plus touchés que les filles et représentent 60 % des victimes.
"Chez le garçon de moins d'un an, il y a plus d'espace entre le cerveau et la boite crânienne que chez les filles. Ces raisons physiologiques de contenant trop important par rapport au contenu explique cette proportion plus importante de victimes chez les bébés de sexe masculin" ... précise le Pr. Dominique Renier.
Portrait d'un serial secoueurCe syndrome du bébé secoué est le résultat d'une maltraitance parfois inconsciente. Une fois les premiers soins administrés, il conviendra de s'interroger sur les circonstances pour éviter le risque de récidive.
La victime n'étant pas en mesure de rapporter les faits, il est difficile de savoir si les lésions sont le fait d'une brutalité intentionnelle ou involontaire.
"Dans la quasi-totalité des cas, la vérité ne sera approchée que pas à pas. Il est exceptionnel que le traumatisme causal soit unique et parfaitement identifiable.
L'enfant martyr de parents bourreaux, dans cette tranche d'âge, nous ne l'avons jamais rencontré. Tout est plus insidieux, subtil et nuancé" conclut le Pr. Renier.
Au Canada, où ce problème a fait l'objet de différentes recherches, les trois quarts des agresseurs sont des hommes :
Les pères représentent entre 30 et 50 % des auteurs ;
Les amis de la mère 20 % ;
Les baby-sitters ou gardiens/gardiennes entre 10 et 20 % ;
La plupart des auteurs ont moins de 25 ans.
Dès que les parents ou la/les personnes ayant la garde du bébé, sentent monter une colère incontrôlable, ils doivent demander de l'aide sans attendre à un proche, un médecin ou un pédiatre.
Ils devront également être sûrs de connaître suffisamment bien la personne à qui ils confient la garde de leur enfant.Ces lignes sont extraites du site
http://www.doctissimo.fr/Un site comme SOS112 dédié au secours ne pouvait pas faire l'impasse sur cette information et c'est pour celà que j'en profite pour l'invoquer afin de la relayer.
Une association :
http://www.jamais-secouer.com/Prévention :
Ne pas secouer votre bébé ne signifie pas le maintenir dans un nid de coton.
Il faut simplement tenir compte de cette fragilité de la tête caractéristique du nourrisson et donc toujours maintenir sa nuque lorsqu'on le tient.
Les gestes à risques : En-dehors des cas de maltraitance volontaire de l'enfant, deux attitudes sont susceptibles de provoquer un syndrome du bébé secoué :
- secouer un bébé qui pleure pour le faire cesser, parce que l'on est excédé par ses cris
- secouer un bébé qui fait un malaise, pensant que cela va le réanimer
Quelques conseils si vous vous sentez concerné par ces comportements à risques :- Apprendre à identifier les causes des pleurs de l'enfant afin d'adopter la conduite appropriée.
- Ne pas hésiter à demander aide et conseil à ses proches ou à des professionnels (au centre de P.M.I. le plus proche par exemple) si l'on sent que l'on perd patience.
Même si vous êtes en congé parental, pourquoi ne pas confier Bébé à sa mamie quelques heures par semaine, histoire de souffler un peu ?
- Apprendre les gestes de premiers secours pour savoir prendre en charge un enfant qui ne respire plus.