Auteur Sujet: SBS ... ou " syndrome du bébé secoué "  (Lu 6939 fois)

0 Membres et 1 Invité sur ce sujet

Hors ligne Jeano 11

  • Administrateur
  • *****
  • Messages: 7064
  • Sexe: Homme
  • Retraité
SBS ... ou " syndrome du bébé secoué "
« le: 30 janvier 2010, 15:18:28 »
Bonjour
Je viens de regarder l'émission de TV "Envoyé spécial ... la suite" de France 2 concernant le Syndrome des Bébés Secoués :

http://envoye-special.france2.fr/la-suite/?video=manuel_es_suite_extrait3_20091204_04122009113109_F2&archives=830

Les statistiques démontrent que les hommes sont souvent les 1er auteurs présumés de cet acte de maltraitance envers les enfants.

A peine venus au monde, des nourrissons sont parfois victimes de maltraitance.
Irrités par leurs pleurs, certains adultes secouent l'enfant pour le faire taire.
Ce geste d'énervement est loin d'être anodin, il peut entraîner des conséquences neurologiques irrémédiables et le décès du bébé dans 10 % des cas.

Mais que signifie au juste secouer un bébé ?
Comme l’expression l’indique, c’est prendre un petit enfant par les épaules ou par le bras et le secouer violemment, "comme un prunier".
Les muscles du cou de l’enfant n’étant pas assez forts pour maintenir sa tête, celle-ci est ballottée d’avant en arrière et son cerveau avec.
Or le cerveau d’un enfant est fragile et cette méthode peu orthodoxe peut entraîner de graves lésions : hémorragie du cerveau et de l’oeil.
Certains enfants, d’ailleurs, en meurent.


Quelques secousses suffisent pour provoquer l’accident.

Bref, ce n’est surtout pas une habitude à prendre, il s’agit d’une maltraitance.
Les petits garçons en sont davantage victimes que les filles et les hommes sont le plus souvent à l’origine de ces traumatismes.

Ce sont les bébés de moins de six mois qui sont les plus vulnérables.
Les garçons sont plus touchés que les filles et représentent 60 % des victimes.
"Chez le garçon de moins d'un an, il y a plus d'espace entre le cerveau et la boite crânienne que chez les filles. Ces raisons physiologiques de contenant trop important par rapport au contenu explique cette proportion plus importante de victimes chez les bébés de sexe masculin" ... précise le Pr. Dominique Renier.

Portrait d'un serial secoueur

Ce syndrome du bébé secoué est le résultat d'une maltraitance parfois inconsciente.
Une fois les premiers soins administrés, il conviendra de s'interroger sur les circonstances pour éviter le risque de récidive.
La victime n'étant pas en mesure de rapporter les faits, il est difficile de savoir si les lésions sont le fait d'une brutalité intentionnelle ou involontaire.
"Dans la quasi-totalité des cas, la vérité ne sera approchée que pas à pas. Il est exceptionnel que le traumatisme causal soit unique et parfaitement identifiable.
L'enfant martyr de parents bourreaux, dans cette tranche d'âge, nous ne l'avons jamais rencontré. Tout est plus insidieux, subtil et nuancé" conclut le Pr. Renier.

Au Canada, où ce problème a fait l'objet de différentes recherches, les trois quarts des agresseurs sont des hommes :

Les pères représentent entre 30 et 50 % des auteurs ;
Les amis de la mère 20 % ;
Les baby-sitters ou gardiens/gardiennes entre 10 et 20 % ;
La plupart des auteurs ont moins de 25 ans.

Dès que les parents ou la/les personnes ayant la garde du bébé, sentent monter une colère incontrôlable, ils doivent demander de l'aide sans attendre à un proche, un médecin ou un pédiatre.
Ils devront également être sûrs de connaître suffisamment bien la personne à qui ils confient la garde de leur enfant.


Ces lignes sont extraites du site  http://www.doctissimo.fr/

Un site comme SOS112 dédié au secours ne pouvait pas faire l'impasse sur cette information et c'est pour celà que j'en profite pour l'invoquer afin de la relayer.

Une association : http://www.jamais-secouer.com/

Prévention   :
Ne pas secouer votre bébé ne signifie pas le maintenir dans un nid de coton.
Il faut simplement tenir compte de cette fragilité de la tête caractéristique du nourrisson et donc toujours maintenir sa nuque lorsqu'on le tient.

Les gestes à risques :

En-dehors des cas de maltraitance volontaire de l'enfant, deux attitudes sont susceptibles de provoquer un syndrome du bébé secoué :
- secouer un bébé qui pleure pour le faire cesser, parce que l'on est excédé par ses cris
- secouer un bébé qui fait un malaise, pensant que cela va le réanimer

Quelques conseils si vous vous sentez concerné par ces comportements à risques :

- Apprendre à identifier les causes des pleurs de l'enfant afin d'adopter la conduite appropriée.

- Ne pas hésiter à demander aide et conseil à ses proches ou à des professionnels (au centre de P.M.I. le plus proche par exemple) si l'on sent que l'on perd patience.
Même si vous êtes en congé parental, pourquoi ne pas confier Bébé à sa mamie quelques heures par semaine, histoire de souffler un peu ?

- Apprendre les gestes de premiers secours pour savoir prendre en charge un enfant qui ne respire plus.
 

Hors ligne elise91

  • Bonne participation
  • **
  • Messages: 99
  • Sexe: Femme
  • PSE2 MNPS
Re : SBS ... ou " syndrome du bébé secoué "
« Réponse #1 le: 30 janvier 2010, 20:24:44 »
Merci Jeano d'avoir ouvert un post sur le SBS, j'espère que beaucoup le liront et en parleront autour d'eux surtout !

J'ai regardé ce reportage aussi et c'est fou de voir la bêtise des gens, leur ignorance ou ce que la panique peut les amener à faire......

En tant que maman, je dois avouer que ce reportage m'a tordu le ventre et monter les larmes parce que c'est une dure réalité......

A la maternité, on t'apprend à nourrir ton bébé, le cajoler, le changer, le coucher mais pas à le sauver.........

Et ce ne serait pas de trop d'insister sur les conséquences du bébé secoué franchement, sur le fait qu'il puisse par moment être difficile tout simplement de devenir parents et que l'on puisse se sentir dépassé, épuisé, excédé, qu'il faille se faire aider.....

On fait de la prévention au travail, de la prévention au volant, de la prévention à la maison, de la prévention pour l'incendie, de la prévention pour les risques chimiques, et pour les bébés alors ??????

Moi-même j'en parle en formation et tant pis pour ceux qui vont crier "que ce n'est pas au programme" et "tu le fais au détriment d'autre chose" quand j'aborde le bébé qui s'étouffe. Ca prend 2 min et ça éclaire bien les gens si je peux dire quand t'as les bons mots, ceux qui ne portent pas à confusion sur le message que tu veux faire passer  !!!!!

Maintenant, les cons on ne peut rien faire contre eux.........................