Auteur Sujet: Pratiques "intelligentes" pour les Mariages et Fêtes !!  (Lu 3075 fois)

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Hors ligne Jeano 11

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Cette année, vous avez décidé de vous marier, de vous pacser ou de célébrer un événement important. Vous pensez déjà à votre robe ou costume, au modèle de faire-part, au choix de la salle et du menu …

Mais avez-vous pensé au retour de vos invités ?

Ce n’est pas une question à prendre à la légère. En effet, l’alcool est en cause dans un accident mortel sur quatre, et un sur deux les nuits de week-end ! Rassurez-vous, il existe des solutions simples pour éviter de finir la soirée aux urgences (avouez qu’il y a plus romantique pour une nuit de noces).

Par contre, il va falloir s’organiser !
Mais finalement, question préparatifs, on n’est plus à cela près, non ?
La question du retour doit se poser dès le début des préparatifs et si possible avant l’envoi du faire-part. Prenez toutes vos précautions, d’autant plus si le vin d’honneur et la soirée n’ont pas lieu au même endroit. Au moment des départs ... si un invité a trop bu et veut repartir, la personne en charge de la question doit lui proposer :
- d’appeler un taxi ou de le (la) faire raccompagner par un autre,
- de le (la) faire souffler dans un éthylotest. Convenir avec lui que s’il (elle) se révèle positif, il (elle) s’engage à ne pas conduire,
- de l’héberger quand cela est possible.
Ne pas hésiter à jouer sur la corde sensible  « cela va gâcher la fin de soirée des mariés », «  je ne vais pas pouvoir dormir tranquille »…

Sachez que si un de vos invités provoque un accident alors que son taux d’alcool est supérieur à 0,5 g/l dans le sang, votre responsabilité peut être recherchée !

Pendant la soirée... Vous avez prévu un discours ? Pourquoi ne pas en profiter pour y faire une allusion ou tout simplement rappeler les services proposés (raccompagnement, n° de taxis, éthylotest, etc.).
Il est essentiel d’avoir fait passer le message avant le début de la soirée, car pendant, ce sera trop tard et vous aurez autre chose à penser !

Des faits et des chiffres   ^-^
Légalement, il est interdit de conduire avec un taux d'alcool égal ou supérieur à 0,5 g/l dans le sang. Mais les premiers effets de l'alcool se font sentir dès 0,3 g/l  d'alcool dans le sang.

Le risque d'accident mortel augmente en fonction de l'alcoolémie, il est multiplié par :

    2 à 0,5 g/l
    10 à 0,8 g/l
    35 à 1,2 g/l

L'alcoolémie peut légèrement varier en fonction du poids, de la taille, du sexe, de l'âge, si l'on est à jeun ou non... mais le temps d’élimination de l’alcool demeure en toutes circonstances d’au moins une à deux heures par verre d’alcool (dose bar). Rien ne permet d’accélérer ce processus (Ex : une alcoolémie de 1,5 g/l dans le sang à minuit est encore de 0,6 g/l le lendemain à 9h).
Sanctions encourues

    De 0,5 g/l dans le sang à moins de 0,8 g/l dans le sang, c'est une contravention : amende jusqu'à 750 euros et retrait de 6 points, suspension du permis de conduire jusqu'à 3 ans en cas de comparution devant le tribunal de police.
    A partir de 0,8 g/l dans le sang (ou 0,40 mg/l dans l'air expiré), c'est un délit : amende jusqu'à 4500 euros, retrait de 6 points (perte du permis probatoire) et suspension du permis jusqu'à 3 ans ou même annulation avec interdiction de le repasser pendant 3 ans, stage de sensibilisation à la sécurité routière, emprisonnement jusqu'à 2 ans. Jugement devant le tribunal correctionnel.
    Dès 0,5 g/l dans le sang, le véhicule peut être immobilisé.
    Pour un jeune conducteur :
    alcoolémie = 0.5 g/l (+ ou - 2 verres) = perte du permis probatoire

Rappel : l’accompagnateur d’un jeune suivant la conduite accompagnée qui a prévu de se faire conduire par son fils / sa fille doit aussi être sobre. En cas de contrôle, il s’expose aux mêmes sanctions que s’il conduisait.

Afin d'être sûr ne rien oublier, téléchargez notre check list des bons réflexes à adopter et vérifiez point par point que tout a été prévu : hébergement, transport, éthylotests, messages de prévention...
Source http://www.preventionroutiere.asso.fr/Nos-conseils/Toutes-les-fiches-conseils/Pratique/Mariages-et-fetes#

Hors ligne Jeano 11

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Re : Pratiques "intelligentes" pour les Mariages et Fêtes !!
« Réponse #1 le: 27 avril 2013, 10:23:19 »
Quand la fête finit aux urgences  :-X  La progression du binge drinking (c'est-à- dire de «l'alcool défonce») chez les jeunes, alarme les médecins. C'est pourtant le «rite» des fins de semaines.





Edgar lève le bras.... Il fait signe à l'ambulance des pompiers. C'est lui qui a appelé… Main protectrice sur la seule épaule valide de son copain concentré sur son élocution, il explique : «On croit qu'il s'est peut-être cassé la clavicule ou luxé. Il est tombé deux fois.» Les secouristes écoutent. On est jeudi soir. Il est 23h30 place Saint-Pierre à Toulouse. Comme chaque semaine, le jeudi, le vendredi et surtout le samedi, les terrasses débordent d'étudiants verre en main, d'autres déambulant une bouteille de blanc à 3,50 € pendant au bout du bras. La première partie du diagnostic, ils l'ont déjà. «Vous avez beaucoup bu ?», interroge le chef d'équipe. «Pas mal», concède le petit groupe.

Le blessé ? On l'appellera Joseph. Enfant sage dans un maillot de rugby trop grand, il monte docilement et s'allonge. Les pompiers ferment les portes. C'est le temps fort de la soirée qu'il faut immortaliser: un portable cadre Joseph par la fenêtre de l'ambulance avec le portrait hilare d'Edgar à l'avant-plan. Puis l'ambulance démarre direction les urgences de l'hôpital Purpan.

Assis sur une chaise des urgences, Joseph dégrise entre radios et médecin, le front marqué par sa chute. Il a 19 ans. Il est en école d'ingénieur à Toulouse… et résume la soirée à présent. «On avait un examen réussi à fêter. On a fait les courses à 18 h 30. Une bouteille de vodka de 1,5 l, une bouteille de Get. L'alcool étant interdit à la résidence étudiante, on est allé à mon appartement. On s'est tout bu en une heure, en shooters - ces petits verres de 10 cl qui s'avalent d'un trait… «J'en ai pris une quinzaine, à 21 h, j'étais bien, bien… L'alcool, c'est qu'entre copains et surtout, c'est pour faire baisser la pression».

Mais pourquoi boire autant et pourquoi si vite ? «Plus on boit vite, plus on économise», explique Edgar. Il faut ainsi «viser la défonce maximum» pour un «investissement minimum», le meilleur rendement, la meilleure performance dans la biture à moindre prix. «Ici, place Saint-Pierre, le Jägerbomb est à 6€, c'est trop cher», précise Edgar. Le Jägerbomb ? Un mélange de liqueur aux herbes et de boisson énergisante pour un double coup de fouet alcool et taureau rouge.

Des mélanges survitaminés que redoutent les urgentistes, régulièrement confrontés à la violence de jeunes, arrivant à l'hôpital ivres et surexcités. «La drogue n°1, c'est l'excès d'alcool et les nouvelles façons de boire sont très préoccupantes», explique le Dr Corinne Sayag.

Médecin aux urgences de Toulouse-Purpan depuis 2000, elle a passé une capacité en addictologie «parce que je ne trouvais pas normal que des jeunes de 15-16 ans nous arrivent alcoolisés à 3 grammes». Elle ajoute: «Ici, on ne voit que ceux qui ont plus de 15 ans; en dessous, ils vont en pédiatrie et les pédiatres constatent aussi de plus en plus d'alcoolisation chez les moins de 15 ans. Nous voyons de plus en plus de filles, aussi.»
Entre 2009 et 2012, les urgences de Purpan ont ainsi accueilli 230 mineurs de 15 à 18 ans sur les 9200 cas d'ivresse éthylique recensés.
«Ces jeunes ingénieurs, ces étudiants, par exemple, n'interrogent jamais leur comportement. Parfois, il faut leur montrer l'analyse pour leur faire admettre qu'ils ont 2,8g, ce qui est énorme à leur âge.
S'ils se sont mal conduits, ils s'excusent, mais sans honte. 
Le problème à leurs yeux, ce n'est pas qu'ils picolent tous les week-ends et se mettent en danger, c'est de n'avoir pas maîtrisé, de s'être montrés «faibles» côté performance dans la «picole».   tu bois?   :beurk02:   :pascontent: