Auteur Sujet: Sécurité sur les pistes de ski : casque obligatoire ? Avalanches !  (Lu 6927 fois)

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Issue tragique pour une anodine sortie de ski sur une piste bleue, réputée sans danger. Quentin âgé de 17 ans tout juste scolarisé au lycée en classe de première a trouvé la mort, hier après-midi à Formiguères dans les Pyrénées-Orientales. Selon les premières informations portées à notre connaissance, le jeune homme a percuté un arbre et ne portait pas de casque de protection.

«C’est incroyable, invivable, une chose pareille ! Cela faisait longtemps que l’on réclamait une sortie au ski au lycée. Elle a enfin été accordée cette année. A ma connaissance, Quentin ne savait pas skier. J’ai discuté avec lui mardi. Il était enchanté d’aller à la neige», nous confiait hier soir «C.», élève dans le même lycée. Et d’ajouter : «Vous ne pouvez pas savoir à quel point, à l’internat, la mort de Quentin est durement vécue». Ce matin, au lycée, quand la nouvelle sera connue de tous, «ça va être terrible». «Je plains le prof de sport. Il n’y est pour rien, mais c’était dans le cadre de l’UNSS», nous indiquait notre contact au lycée.

La gendarmerie a ouvert une enquête sur les causes de l’accident qui s’est produit hier, vers 14 h 30, dans la station réputée «familiale» de Formiguères. Selon nos sources, c’est un mauvais coup, lié au hasard plus qu’à l’imprudence, qui serait à l’origine du décès du jeune Quentin.

Le port du casque est obligatoire durant nos cours de ski pour les enfants de moins de 15 ans. Les moniteurs l'adoptent de plus en plus, pour bien sûr de se protéger eux même mais également pour montrer le bon exemple.
Il ne viendrait aujourd'hui à l’idée d’aucun parent de « lâcher » leurs poussins sur la neige sans protéger leurs chères petites têtes.
Les statistiques : les lésions de la tête arrivent en seconde position des diagnostics. Il n’y a pas photo : pour le ski, tous ou presque portent le casque pour skier ou surfer mais pensez-y aussi pour la luge et d'autres moyens de glisse car un « risque d’accident grave persistant » existe, les sports d'hiver seraient à l'origine de 140000 blessures par an en France. Pourtant, la plupart sont évitables.   :-\.

Les chutes en ski et en snowboard sont fréquentes également chez les adultes. Des collisions entre skieurs ou avec un obstacle ( Exemple : un arbre ou un petit rocher ) peuvent provoquer des traumatismes crâniens.

L’accident de Michael Schumacher relance le débat sur le port du casque sur les pistes de ski ?  ::)
S’il n’en avait pas porté un, (le casque s’est brisé en deux sous la violence du choc) le champion de Formule 1 n’aurait sans doute pas survécu jusqu’à l’hôpital, assure l’un de ses médecins du CHU de Grenoble. Premier rempart contre les chocs, le casque peine pourtant à se faire adopter en France, où il n’est pas obligatoire.

« Nous préconisons le port du casque, explique le docteur Jean-Baptiste Delay, président de l’association Médecins de Montagne mais nous ne pouvons pas le rendre obligatoire, les Français doivent se responsabiliser seuls. C’est un sport à risque car les skis permettent d’aller de plus en plus vite, les pistes sont plus larges, les gens prennent confiance et accélèrent. Le port du casque devient un accessoire logique dans cette dynamique. Nous constatons aussi une augmentation des collisions entre les skieurs, relève Jean-Baptiste Delay.»

Quelles blessures ?

La blessure la plus fréquente sur les pistes est l'entorse du genou, accidents chez les skieurs. Chez les snowboardeurs, c'est la fracture du poignet qui prévaut. Ces blessures, moins médiatisées que les traumatismes crâniens, peuvent néanmoins avoir des séquelles gênantes. «Le ski est à l'origine de 12.000 à 14.000 ruptures des ligaments croisés chaque année, rappelle le Dr Jean-Baptiste Delay, cela impose en suite de passer 6 mois sans faire de sport. Souvent, une opération est nécessaire. Le patient peut aussi souffrir à long terme d'arthrose précoce.»

Dans la très grande majorité des cas, les blessés repartent chez eux dans la journée. Toutefois, certains accidents peuvent être très graves. C'est le cas notamment des traumatismes crâniens. Bien qu'ils ne représentent que 3 % des blessures aux sports d'hiver, les risques associés qui peuvent aller parfois jusqu'à la mort, ont conduit les professionnels de santé à recommander la généralisation du port du casque.


Hors ligne Jeano 11

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Re : Sécurité sur les pistes de ski : casque obligatoire ? Avalanches !
« Réponse #1 le: 23 février 2014, 17:23:00 »
Journée noire sur les pistes de ski en Haute-Garonne et dans les Hautes-Pyrénées, où deux skieurs ont perdu la vie accidentellement.

Sur les pistes un adolescent de 13 ans est décédé à la suite d’une chute sur une piste verte. La jeune victime était accompagnée de son père et de son frère. L’adolescent qui effectuait sa première sortie de la saison s’est élancé sur la piste avant de perdre le contrôle de ses skis. Il est sorti du trajet et a percuté un arbre qui se trouvait en dehors du parcours. Le jeune garçon était démuni de casque.  :-X
Très vite, les secours se sont rendus sur les lieux. Des pisteurs et des médecins du Samu ont prodigué les premiers soins à l’adolescent qui souffrait d’un important traumatisme crânien.
Evacué par hélicoptère vers le CHU Purpan le jeune skieur est malheureusement décédé au service pédiatrique de l’hôpital des enfants.
Une autre descente a été fatale à un skieur d’une cinquantaine d’années décédé sur une piste rouge sur la station de Cauterets. Sa mort est consécutive, selon les premiers éléments de l’enquête, à «une chute à vive allure».
Les conditions météorologiques au moment du drame étaient bonnes, avec un niveau d’enneigement correct et une visibilité dégagée.
Les circonstances de la chute restent encore à déterminer mais selon les premiers  témoignages recueillis sur place par les enquêteurs, il descendait à vive allure, a perdu le contrôle et a percuté violemment la piste avec la tête. Il était pourtant équipé d’un casque.

Un groupe de six marcheurs béarnais a été surpris par une avalanche vers 13h dans la Vallée d’Ossau. Trois personnes ont été emportées, une randonneuse a été tuée.
Un mort et un blessé. C’est le bilan de l’avalanche qui a emporté, ce samedi de janvier 2017, en début d’après-midi, trois randonneurs engagés, en vallée d’Ossau, du côté du vallon de Gabardères, dans les Pyrénées-Atlantiques.
Sur un groupe de six marcheurs béarnais, trois ont été surpris par la coulée de neige à 1830 mètres d’altitude. Un randonneur en est sorti indemne. C’est lui qui a alerté les secours avec son téléphone, vers 13 heures.
Sévère hypothermie pour le randonneur blessé  :-X
Une femme, âgée de 50 ans, victime d’un arrêt cardiaque, n’a pas survécu. Un homme a été découvert par les pompiers et les gendarmes en état d’hypothermie.  :-\  Étant donné les mauvaises conditions météo et les chutes de neige, les sauveteurs ont renoncé à héliporter le blessé, qui était en sévère hypothermie, à leur arrivée sur les lieux de l’avalanche. Ils ont opté pour l’acheminer par voie terrestre sur un brancard-traîneau, jusqu’à la route la plus proche. L’opération était terminée peu avant 20h, le blessé hospitalisé et le corps de la victime enlevé.
Une vingtaine de sauveteurs, entre sapeurs-pompiers et gendarmes du peloton de haute montagne, assistés de chiens, avaient été dépêchés sur les lieux une fois l’alerte donnée. "Le risque accidentel devient fort, la neige ventée formant des plaques plus ou moins dures ou friables, qui peuvent notamment reposer sur des couches de neige roulée tombée dernièrement, ce qui accentue leur instabilité. Ces plaques peuvent être sensibles à une faible surcharge, comme un skieur ou un randonneur" écrit notamment Météo France. Les autorités appellent donc à une grande vigilance en montagne.

Hors ligne Jeano 11

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Re : Sécurité sur les pistes de ski : casque obligatoire ? Avalanches !
« Réponse #2 le: 23 février 2014, 17:43:32 »
De multiples accidents ont lieu sur les pistes des stations et hors pistes. Les hommes du peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Briançon interviennent une première fois pour porter secours à un skieur victime d’un traumatisme du genou. Ça ne sera pas leur seul passage car dans la journée trois autres personnes y sont victimes de traumatismes du genou.
Sur d'autres pistes un skieur est victime d’un traumatisme crânien et d’une luxation de la hanche. Les secouristes du PGHM de Briançon l’héliportent vers le centre hospitalier.
Dans le secteur de la Fontaine des corbeaux une skieuse âgée de 30 ans est victime d’une mauvaise chute alors qu’elle pratique le ski de randonnée. Souffrant d’une fracture du tibia et du péroné, elle sera héliportée vers le centre hospitalier.
Enfin un homme est pris d’un œdème de Quincke alors qu’il descend la piste à Serre Chevalier. Il est rapidement pris en charge par les hommes du PGHM et héliporté vers le centre hospitalier.

En Ski alpin l'entorse du genou est la pathologie la plus fréquente en ski alpin (1/3 des accidents). Environ 15 000 personnes sont victimes chaque année de la forme la plus grave de l'entorse du genou : la rupture du Ligament Croisé Antérieur (LCA).
Le ski alpin et le surf sont des sports de vitesse qui mettent en jeu l'équilibre, la réactivité et la force. Les problèmes liés à ces disciplines sont dus aux chutes, au froid, à l'altitude, au soleil, voire aux avalanches. Le ski étant souvent pratiqué une seule fois par an à l'occasion des traditionnelles vacances de neige, les personnes peu préparées à l'exercice physique vont forcément mettre en danger leurs muscles, tendons, os et articulations.

Dans les années 1960-70, il s’agissait plutôt de fractures de jambes par torsion dues à l'absence de fixations de sécurité. Puis, les lésions graves se sont déplacées vers le haut du corps avec une épidémie de lésions ligamentaires du genou et des traumatismes des membres supérieurs.

Quelques chiffres
Entorses du genou : 17,5% ;
LCA : 12,6% ;
Lésions tête tronc : 11,2% ;
Entorse pouce : 6,4% ;
Lésion épaule : 5,6% ;
Fracture avant-bras/poignet : 3,4% ;
Fracture jambe/cheville : 3,4% ;
Luxation épaule : 2,5% ;
Autres lésions 34,9% (fractures de fémur et humérus, luxation de coudes, plaies, claquages et autres).

Faire régler ses fixations de skis chez un professionnel puis adapter ceux-ci à son niveau et sa condition physique ; 50 % des entorses du genou sont dues à des fixations mal réglées !
Elles doivent être réglées selon votre sexe, votre poids, la taille de vos chaussures et votre expérience.

Une bonne préparation physique  ;)
La plupart des accidents sont dus à un manque d'entraînement. La préparation physique est à la portée de tous :
- avoir une activité physique régulière en privilégiant la marche, la montée des escaliers,
- un mois avant le départ, intensifier les efforts en faisant du vélo, du footing, du cardio-training si c’est possible,
- faire des étirements avant de chausser ses skis. Ils préviennent les accidents musculaires et favorisent la récupération.

Une alimentation adaptée  ^-^
avant et pendant le séjour en montagne, augmenter la consommation de fruits et de légumes, et, contrairement aux idées reçues, privilégier les sucres lents aux produits gras, ne pas faire l'impasse sur un petit déjeuner solide, à midi, opter pour un déjeuner raisonnable. Un repas trop copieux alourdit les jambes et augmente le risque d'accident. Le déjeuner est l'occasion de faire une vraie pause et de récupérer des efforts de la matinée, éviter la tentation des vins chauds.

ATTENTION : L'alcool diminue la vigilance et les réflexes et peuvent aussi donner une euphorie ou sensation de chaleur trompeuse.

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Re : Sécurité sur les pistes de ski : casque obligatoire ? Avalanches !
« Réponse #3 le: 16 janvier 2017, 16:10:58 »
Avalanches: Faut-il interdire le hors piste ?  ::)
La question se pose alors que 14 personnes ont perdu la vie dans les Alpes depuis le début de l’hiver 2016. Le débat est aussi vieux que les premières sorties de ski télémark. Peut-on laisser les skieurs s’aventurer sur des pentes vierges, chargées de poudreuse et non balisées, malgré un risque d’avalanche élevé ? Avec deux accidents mortels en moins d’une semaine, l’un concernant des lycéens aux 2 Alpes sur une piste fermée au public, l’autre des militaires dans un secteur hors piste de la station de Valfréjus, la question se pose de nouveau.  :P
Avant d’envisager une réponse, un petit rappel à la loi s’impose.  >:(
Ou plutôt à l’absence de loi puisque rien n’existe sur le sujet.
Le hors-piste est donc autorisé de fait dans les montagnes françaises.
Lors d’un point presse, la semaine dernière, le procureur de Grenoble Jean-Yves Coquillat avait noté : « Le ski hors-piste n’est pas interdit. Ce n’est pas une infraction. » Il est simplement déconseillé et signalé, le cas échéant, par des filets de sécurité, des panneaux de signalisation, des messages en bas des pistes, répondant aux dispositions d’une norme Afnor NFS 52-100.
A vos risques et périls   :-[
Un filet au sommet d’une piste n’a donc qu’une valeur informative.
Le franchir signifie que vous passez sur une zone qui n’est plus sécurisée par les pisteurs. Au-delà de cette « barrière », la responsabilité de la station ne peut plus être engagée en cas d’accident. D’une certaine manière, le skieur imprudent – voire inconscient – s’engage sur une zone hors piste à ses risques et périls. De la même façon, rien n’interdit à un nageur de faire ses longueurs en pleine mer.

En réalité, seuls les maires ou les préfets peuvent formellement interdire le hors-piste en publiant un arrêté qui limite cette pratique dans l’espace et dans le temps. L’expérience a déjà été tentée en 1999 en Haute-Savoie. Pour des raisons de sécurité, le préfet de l’époque avait interdit le ski, les raquettes et l’alpinisme « hors des domaines aménagés », provoquant la colère des puristes de la montagne, considérant cet espace comme un lieu de libertés.
Une menace pour la liberté d’aller et de venir  :-\
Pour Maître Maurice Bodecher, spécialiste en droit du ski à Albertville, ce type de décision est impossible à appliquer pour plusieurs raisons.
1. On touche à la liberté d’aller et venir.
2. Comment gérer cette interdiction ? On ne va pas mettre des forces de l’ordre avec des peaux de chamois en haut des pistes.
3. Que se passe-t-il si vous levez l’interdiction et que le lendemain il y a une avalanche ? Le responsable de la décision aura mal jugé le péril imminent. C’est une faute énorme.  :(
De son côté, Maitre Favet, spécialiste du droit de la montagne, souligne le manque de cohérence entre la volonté de fermer un domaine et les enjeux économiques locaux. « Certaines stations sont réputées pour leur domaine hors-piste. Cela fait l’attrait des freeriders. Il semble difficile d’interdire un espace de liberté qui s’adresse à des pratiquants censés avoir une culture de la montagne. » En clair des gens entrainés et avertis des risques d’avalanche, de la météo, équipés de Arva, etc...
Piste fermée et hors piste !
Faute d’interdiction, la prévention et l’information sont d’ailleurs privilégiées pour réduire le risque d’accidents. Les stations sont même tenues de donner le maximum d’infos aux skieurs aventureux. Pour Maître Edouard Bourgin, c’est l’une des inconnues concernant l’accident des lycéens dans la mesure où ils se trouvaient sur « une piste fermée, certes, mais une piste quand même. Une piste dangereuse doit être fermée efficacement avec de l’information en bas de la station et sur le télésiège qui permet d‘accéder à cette piste. Si la fermeture d’une piste est suffisamment matérialisée, le contrevenant commet une faute. Ça reste à vérifier. » Pour l’instant, l’enquête ne donne pas plus d’éléments sur le sujet.
Source http://www.20minutes.fr/

AVALANCHE. Comment elles se forment ?