De multiples accidents ont lieu sur les pistes des stations et hors pistes. Les hommes du peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Briançon interviennent une première fois pour porter secours à un skieur victime d’un traumatisme du genou. Ça ne sera pas leur seul passage car dans la journée trois autres personnes y sont victimes de traumatismes du genou.
Sur d'autres pistes un skieur est victime d’un traumatisme crânien et d’une luxation de la hanche. Les secouristes du PGHM de Briançon l’héliportent vers le centre hospitalier.
Dans le secteur de la Fontaine des corbeaux une skieuse âgée de 30 ans est victime d’une mauvaise chute alors qu’elle pratique le ski de randonnée. Souffrant d’une fracture du tibia et du péroné, elle sera héliportée vers le centre hospitalier.
Enfin un homme est pris d’un œdème de Quincke alors qu’il descend la piste à Serre Chevalier. Il est rapidement pris en charge par les hommes du PGHM et héliporté vers le centre hospitalier.
En Ski alpin l'entorse du genou est la pathologie la plus fréquente en ski alpin (1/3 des accidents). Environ 15 000 personnes sont victimes chaque année de la forme la plus grave de l'entorse du genou : la rupture du Ligament Croisé Antérieur (LCA).
Le ski alpin et le surf sont des sports de vitesse qui mettent en jeu l'équilibre, la réactivité et la force. Les problèmes liés à ces disciplines sont dus aux chutes, au froid, à l'altitude, au soleil, voire aux avalanches. Le ski étant souvent pratiqué une seule fois par an à l'occasion des traditionnelles vacances de neige, les personnes peu préparées à l'exercice physique vont forcément mettre en danger leurs muscles, tendons, os et articulations.
Dans les années 1960-70, il s’agissait plutôt de fractures de jambes par torsion dues à l'absence de fixations de sécurité. Puis, les lésions graves se sont déplacées vers le haut du corps avec une épidémie de lésions ligamentaires du genou et des traumatismes des membres supérieurs.
Quelques chiffres
Entorses du genou : 17,5% ;
LCA : 12,6% ;
Lésions tête tronc : 11,2% ;
Entorse pouce : 6,4% ;
Lésion épaule : 5,6% ;
Fracture avant-bras/poignet : 3,4% ;
Fracture jambe/cheville : 3,4% ;
Luxation épaule : 2,5% ;
Autres lésions 34,9% (fractures de fémur et humérus, luxation de coudes, plaies, claquages et autres).
Faire régler ses fixations de skis chez un professionnel puis adapter ceux-ci à son niveau et sa condition physique ; 50 % des entorses du genou sont dues à des fixations mal réglées !
Elles doivent être réglées selon votre sexe, votre poids, la taille de vos chaussures et votre expérience.
Une bonne préparation physique
La plupart des accidents sont dus à un manque d'entraînement. La préparation physique est à la portée de tous :
- avoir une activité physique régulière en privilégiant la marche, la montée des escaliers,
- un mois avant le départ, intensifier les efforts en faisant du vélo, du footing, du cardio-training si c’est possible,
- faire des étirements avant de chausser ses skis. Ils préviennent les accidents musculaires et favorisent la récupération.
Une alimentation adaptée
avant et pendant le séjour en montagne, augmenter la consommation de fruits et de légumes, et, contrairement aux idées reçues, privilégier les sucres lents aux produits gras, ne pas faire l'impasse sur un petit déjeuner solide, à midi, opter pour un déjeuner raisonnable. Un repas trop copieux alourdit les jambes et augmente le risque d'accident. Le déjeuner est l'occasion de faire une vraie pause et de récupérer des efforts de la matinée, éviter la tentation des vins chauds.
ATTENTION : L'alcool diminue la vigilance et les réflexes et peuvent aussi donner une euphorie ou sensation de chaleur trompeuse.