Chaque année, malgré l'obligation d'équiper les piscines d'un dispositif de sécurité, de jeunes enfants se noient. La vigilance des adultes reste indispensable pour éviter ces accidents.
Un garçon de trois ans est mort noyé dimanche en fin de journée dans la piscine hors-sol du jardin familial ont annoncé les secours.
Selon ces derniers, la victime aurait échappé à la vigilance de ses parents. Ceux-ci ont alerté les secours peu avant 19h30 après avoir découvert leur enfant inanimé dans la piscine de leur résidence. Malgré les efforts des pompiers et du Samu dépêchés sur place, l’enfant n’a pu être ranimé.
Une enquête de gendarmerie a été ouverte afin de déterminer les circonstances du drame.
Noyade enfant : Précautions à prendre pour éviter la noyade des enfants
La moitié des noyades d’enfants sont survenues en piscine privée. Afin de réduire le nombre de ces noyades, la loi du 3 janvier 2003 a rendu obligatoire l’installation d’un dispositif de sécurité normalisé autour des piscines privées à partir de 2004.
Même en présence d’un dispositif de sécurité autour de la piscine, des accidents sont quand même survenus.
Il est donc important que ces dispositifs soient conformes aux normes mais aussi qu’une surveillance permanente et rapprochée des jeunes enfants soit exercée par un adulte responsable.De nombreux travaux ont montré en France et à l’étranger, qu’un certain nombre de noyades d’enfants pourraient être évitées, particulièrement en piscine privée. Les campagnes de prévention des noyades d’enfants en piscine insistent sur la prévention tels que l’apprentissage de la nage dès le plus jeune âge mais l’âge de 6 ans est le plus approprié pour que l'enfant absorbe la formation, l’équipement des enfants de brassards ou mieux de gilet et la mise en place de dispositifs de sécurité efficaces pour les piscines privées afin d'éviter la survenue des accidents de noyade ne vous exonère pas de votre vigilance d'adulte.
Apprenez les gestes qui sauvent en passant le brevet de secourisme le PSC.1
Prévention de la noyade chez l'enfant :
• Entrez de manière progressive dans l'eau, particulièrement lorsque l'eau est froide et que vous vous êtes exposé au soleil.
• Évitez les expositions au soleil trop prolongées (risque d'hydrocution).
Équipez votre piscine (enterrée ou semi enterrée) d'un dispositif de sécurité. La loi prévoit 4 dispositifs :
• Les barrières, abris de piscine ou couvertures : ils empêchent physiquement l’accès au bassin et sont particulièrement adaptés aux jeunes enfants, à condition de les refermer ou de les réinstaller après la baignade.
• Les alarmes sonores : elles peuvent informer de la chute d’un enfant dans l’eau (alarmes d’immersion) ou de l’approche d’un enfant du bassin (alarmes périmétriques), mais n’empêchent pas la noyade.
ATTENTION ! Ces dispositifs ne remplacent pas la surveillance active et permanente des enfants par un adulte.
Pensez à poser à côté de la piscine une perche, une bouée et un téléphone pour alerter les secours le plus rapidement possible en composant le 112.
Après la baignade, pensez à sortir tous les objets flottants, jouets, bouées, objets et à remettre en place le dispositif de sécurité.
Si vous avez une piscine ‘‘en kit’’ (qui n’est pas enterrée dans le sol), retirez l’échelle après la baignade pour en condamner l’accès.
Noyade et hydrocution : Noyade et hydrocution sont deux choses différentes !L'hydrocution est une syncope thermo différentielle qui survient souvent après une exposition prolongée au soleil. La température de la peau augmente et les capillaires cutanés s’ouvrent pour favoriser l’évacuation de chaleur en excès sous forme de sueur. Une immersion brutale provoque la fermeture de ces capillaires sous l’effet du refroidissement de la peau et une brusque augmentation de la masse sanguine qui afflue au niveau du coeur.
Un mécanisme réflexe entraîne une diminution de la fréquence cardiaque et, donc, une baisse de l’apport en O2 au niveau du cerveau, ce qui provoque une syncope et la noyade.
Il y a une différence entre une noyade par hydrocution où la victime coule aussitôt et celle par immersion où, en règle générale, il y a résistance. Dans le premier cas, l’eau ne pénètre pas dans les poumons, au contraire, dans le second, c’est la cause de la noyade.
Si la première est brutale et immédiate, la seconde peut réclamer plusieurs minutes.
Prévention de l'hydrocution :
• ne jamais s’immerger brutalement (saut ou plongeon), surtout après une exposition au soleil ou un repas copieux et arrosé.
• s’immerger, au contraire, de façon lente, en se mouillant préalablement la nuque, la poitrine et l’abdomen.
Les signaux d’alarme de l’hydrocution :
• sensation de chaleur à la face interne des cuisses, sur le ventre ou les bras avec apparition de rougeurs ou de démangeaisons ;
• sensation anormale, plus ou moins brutale, de fatigue extrême, de malaise général ou d’eau glacée ;
• vertiges, bourdonnements d’oreilles, douleurs brusques au front ou à la nuque ;
• troubles oculaires : vue brouillée, mouches lumineuses, voile noir ;
• douleurs abdominales, crampes musculaires ou douleurs des genoux, des coudes.
Il existe toujours au moins une dizaine de secondes entre le premier signal d’alarme et la syncope, ce qui permet au nageur averti de sortir de l’eau ou tout au moins de se rapprocher de la rive et d’appeler au secours. Source :
http://www.noyades.com/