Auteur Sujet: Violences faites aux femmes... elles apprennent à se défendre !!  (Lu 3515 fois)

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Définition : Il s'agit d'un processus au cours duquel un partenaire ou un ex-partenaire adopte à l'encontre de l'autre des comportements agressifs, violents et destructeurs.

Il s'agit donc de violences exercés par un partenaire au sein d'une relation de couple (que les partenaires soient mariés, pacsés, ou vivant en concubinage, que le couple soit hétéro ou homosexuel, que le couple soit séparé ou non) ou au sein des relations amoureuses.  ???
Les violences conjugales comme toutes les violences sont intentionnelles et elles représentent une atteinte au droit fondamental des personnes à vivre en sécurité, et une atteinte à leur dignité. Elles entraînent aussi une atteinte à leur intégrité physique et psychique et sont à l'origine d'importantes conséquences psychotraumatiques.
Elles peuvent mettre en péril la vie, la santé, l'intégration scolaire, professionnelle et sociale des victimes et de leurs enfants. Elles aggravent ou génèrent des situations de précarité, de pauvreté, voire de marginalisation.
Elles sont un problème socio-politique et de santé publique. Une permanence téléphonique a été mise en place en 1992 par la Fédération Solidarité femmes avec depuis 2007 un numéro d'appel gratuit et anonyme depuis un téléphone fixe, le 39-19 violences conjugales-info, avec le site http://www.solidaritefemmes.asso.fr/ewb_pages/l/le-3919-violence-conjugale-infos.php .
En 2010 les violences faites aux femmes ont été instituées grande cause nationale ; pour en savoir plus : http://www.violencesfaitesauxfemmes.com/ewb_pages/p/presentation-grande-cause2010.php . La loi reconnaît de plus en plus leur gravité et reconnaît que la qualité de conjoint de la victime constitue une circonstance aggravante de l'infraction commise  ...
Source et suite http://memoiretraumatique.org/memoire-traumatique-et-violences/violences-conjugales.html

Selon l’Observatoire National de la Délinquance, une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son conjoint. Face à ce constat, des cours de self- défense au féminin se multiplient.

Hier après-midi, dans un local de la MJC Roguet, une dizaine de participantes s’apprêtent à suivre l’atelier de self-défense Fem Do Chi de l’association Faire Face. Un cours réservé exclusivement aux femmes, animé par trois animatrices, dont Clarisse Agostini : «Cet atelier de trois heures (30 €) puise sa technique dans les différentes énergies. Nous n’avons pas la prétention de nous confronter à la force de certains hommes mais de nous servir de différentes ficelles pour savoir faire face à un agresseur, intime ou pas». Elle ajoute : «L’un des premiers conseils d’auto défense que l’on donne est bien sûr la fuite, quand on peut. Et éviter le face à face». La technique Fem Do Chi ou Voix de l’énergie des femmes, apparue au Québec dans les années 70, est de plus en plus suivie par les femmes. En voyant les chiffres de l’Observatoire National de la Déliquance 2012, on comprend pourquoi : une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son conjoint. «Dans ce cours, nous avons tous les cas de figure. Des femmes victimes de violences mais aussi des femmes qui veulent simplement apprendre à se défendre». L’animatrice ajoute : «On va apprendre à ces femmes comment désamorcer une situation pour éviter la violence physique. Par exemple, par la technique de réponses verbales qui peut déstabiliser l’agresseur». Ces femmes vont aussi apprendre les «trucs» comme un coup savamment porté à un endroit très sensible ou comment placer judicieusement ses mains pour se protéger des coups. Pour éviter le pire, on transmet des outils à la fois verbaux et corporels».

Parmi les «élèves», Souad, 37 ans. Encore un peu timide, elle explique : «Durant des années, j’ai subi des violences physiques et verbales de mon ex-mari. Lorsque j’ai démarré ce cours, je ne parvenais plus à sortir de chez moi, je m’isolais gravement». Après un premier atelier, Souad perçoit déjà des changements : «Je respire mieux. Et en cas d’agression, c’est essentiel. J’ai aussi appris comment regarder un agresseur dans les yeux, sans flancher». Car selon Clarisse Agostini, «un agresseur ne choisit jamais sa victime par hasard. Il remarque d’emblée ses points faibles comme la façon de se tenir ou de baisser les yeux».

Hélène, 44 ans, n’a jamais subi de violences. Elle est là pour apprendre à se défendre au quotidien : «Dans cet atelier, j’ai par exemple appris à crier en cas d’agression. Un vrai cri qui demande du secours. Pas un cri étouffé. Rien que cela peut dissuader l’agresseur de poursuivre son acte».
Silvana Grasso, la Dépêche du Midi.

Infos : faireface.association@gmail.com
Infos : http://www.femmesaucentre.fr/l-association-femmes-au-centre/

L'agresseur développe une véritable addiction à la violence et s'il constate qu'aucune conséquence n'a découlé de ses actes violents et qu'il bénéficie d'une totale impunité, le climat de domination peut se réinstaller, le cycle recommence et s'aggrave alors, il est essentiel de l'arrêter le plus précocement possible.
Les 5 stratégies habituelles des agresseurs (d'après Marie-France Casalis du CFCV, Collectif féministe contre le viol) :
 - isoler la victime, la priver de ses ressources, de ses proches
 - la dévaloriser, la déstabiliser
 - inverser la culpabilité
 - instaurer un climat de peur, terroriser, se présenter comme tout-puissant
 - assurer son impunité en recrutant des alliés

Pour mieux s'opposer à ces stratégies il faut :
 - accompagner la victime, lui donner son soutien, son aide
 - la valoriser, reconnaître son courage, ses capacités, sa résistance
 - s'appuyer sur la loi et le droit, attribuer à l'agresseur la seule responsabilité
 - la mettre en sécurité, mettre fin aux violences
 - résister, dénoncer et accompagner.

" Je crois que les femmes ont toujours su qu'elles devaient faire attention à elles et les filles de mon âge ont vraiment commencé à suivre ce genre de cours d’autodéfense  et à prendre des mesures pour assurer leur propre sécurité, indépendamment de ce que le gouvernement doit faire. "

Rappelez vous qu'avec le mot "Amour" on explique tout, on pardonne tout, on valide tout, on "gobe" tout parce que l'on ne cherche jamais à savoir ce qu'il contient. C'est le mot de passe qui permet d'ouvrir les cœurs, les sexes, les communautés humaines. Il couvre d'un voile le recherche de la dominance et le prétendu instinct de propriété mais un être n'est pas objet ni un esclave.
C'est un mot qui ment à longueur de journée et ce mensonge est accepté sans discussion, il déculpabilise.  8)
Dans notre pays, la situation, n'est pas très transparente. Peu de femmes portent plaintes vis à vis de leur concubin ou mari. Beaucoup ont peur, ou simplement ont l'envie de croire que tout cela est éphémère.
Nous sommes tous un peu responsable vis à vis de ce phénomène. Nous pouvons voir, ou suspecter ces gestes. Il ne faut pas hésiter à soutenir et peut être aider à ce que la situation change.
Une chose est par contre essentielle, on ne peut pas imposer de l'aide. C'est juste tendre une main avec le risque de se la voir refuser.  :-\

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Re : Violences faites aux femmes... elles apprennent à se défendre !!
« Réponse #1 le: 25 septembre 2013, 14:19:15 »
Femmes-hommes : pourquoi ne parle-t-on jamais des hommes battus ?

Comment expliquez-vous l’irruption de la violence dans un couple épanoui, plutôt sain ?
Pour moi, une gifle ne peut pas arriver subitement, un jour, dans un couple sain.
Il y a forcément une problématique derrière qui évolué négativement et a conduit à ce passage à l’acte. Cela ne signifie pas qu’il y aura systématiquement à nouveau des violences physiques, mais il y a de grandes chances que ça advienne si rien n’est dit et posé fermement après cet acte.

Elisabeth Badinter, philosophe, le vendredi 16 novembre 2007 - http://www.lemonde.fr/savoirs-et-connaissances/chat/2007/11/14/femmes-hommes-pourquoi-ne-parle-t-on-jamais-des-hommes-battus_977998_3328.html

L'intégralité du débat avec Elisabeth Badinter, philosophe, vendredi 16 novembre 2007

 Mouche : Combien d'hommes meurent chaque année sous les coups de leur femme en France ? Et combien de femmes meurent sous les coups de leur mari ?
 Elisabeth Badinter : Nous avons au total pour l'année 2006, en augmentation par rapport à l'étude de 2004, 168 décès par homicide au sein du couple. Et dans ces 168 décès, il y a 137 femmes et 31 hommes. Ce qui veut dire qu'une femme meurt tous les 2,5 jours sous les coups de son conjoint, et qu'un homme meurt tous les 11,5 jours sous les coups de sa conjointe. Donc il est incontestable que ce sont les femmes qui sont majoritairement victimes de la violence des hommes.
Au demeurant, je considère que la question des victimes masculines de la violence des femmes doit être posée. Parce que ce n'est pas nul. 31 hommes qui meurent sous les coups de leur femme, ce n'est pas rien. Or je constate qu'il n'y a aucune étude spécifique entreprise sur le sujet des hommes, et que la presse, dans son ensemble, et les chercheurs ne considèrent que les violences faites aux femmes, comme si l'autre n'existait pas. C'est cet aveuglement, volontaire ou inconscient, qui m'interpelle. Car j'y vois en particulier un parti pris idéologique grave, qui consiste à faire des femmes les uniques victimes de la violence.

 Ireneka : Oui, il faut parler des hommes battus... mais n'est-ce pas aux hommes de prendre cette question en main, comme les féministes l'ont fait pour les femmes battues ?
 Elisabeth Badinter : Justement, il me semble que la situation des hommes battus est encore plus indicible que celle des femmes battues. Parce qu'être un homme battu est tellement contraire à l'image de la virilité que c'est encore plus honteux pour un homme de se dire victime de violences féminines que pour une femme d'être victime d'un homme.
Il faut se souvenir que c'est parce qu'il y avait eu une campagne de presque toute la société pour encourager les femmes à surmonter leur honte et déposer plainte, que, peu à peu, les femmes ont fait le pas d'aller à la gendarmerie ou à la police. Avec beaucoup de difficultés, car cela doit être très douloureux.
Pour les hommes, c'est une démarche encore quasiment impossible, qui doit donc être prise en charge par la société également. Je voudrais souligner que nous avons quelques études très partielles sur ces hommes objets de violences féminines, et tous expliquent que déposer plainte est une horreur, car ils sont l'objet de ricanements et de déni. Pour nous tous, spontanément, on ne peut pas imaginer qu'un homme se laisse battre par une femme. Or il semble bien que même si les hommes sont plus forts que les femmes (ce qui n'est pas vrai dans tous les couples), les hommes battus n'osent pas réagir et n'osent utiliser la même violence à l'égard de leur compagne pour la faire cesser. Voilà pourquoi, à mon sens, cette affaire ne peut pas être prise en charge par les seuls hommes, mais ce sont les associations, les psychologues, et peut-être aussi un ministère quelconque de la parité, qui doivent prendre ce sujet en charge.

 Picolo : Cette violence féminine n'est-elle pas, majoritairement, de la légitime défense ?
 Elisabeth Badinter : C'est toujours l'argument avancé pour parler des violences féminines contre les hommes : elles sont violentes pour se défendre d'une première violence masculine. Je suis convaincue pour ma part que c'est souvent vrai, mais je suis aussi convaincue, par les témoignages que nous avons, que c'est loin de l'être toujours.

 Suzy : Quel est le profil des femmes qui battent leur mari ? A quelle classe sociale appartiennent-elles ?
 Elisabeth Badinter : Comme nous n'avons pas d'étude sur ces femmes violentes, on ne peut pas répondre à cette question, pourtant fondamentale. Il faudrait presque briser un tabou pour pouvoir aborder sereinement et avec toute l'objectivité nécessaire cette question-là, et nous ne l'avons pas fait.

 Jean Grisel : Si on parle uniquement des violences physiques, étant donné que les hommes sont statistiquement plus forts que les femmes, on trouvera toujours plus de dégâts chez les femmes. Mais pourquoi oublie-t-on les violences spécifiques commises par les femmes, comme par exemple les enfants faits dans le dos, les fausses attributions de paternité, etc..
 Elisabeth Badinter : Je ne pense pas que l'on puisse mettre à égalité les violences physiques et les violences psychologiques. Au demeurant, les rares études que nous avons sur les violences, notamment au Québec, qui est nettement plus avancé que la France sur cette affaire, montrent que la violence psychologique serait plus le fait des femmes, et la violence physique plus le fait des hommes.

 Ny2008 : Dans de nombreux cas de divorces aux Etats-Unis, les femmes avancent faussement qu'elles sont victimes de violence pour obtenir des jugements avantageux. Qu'en est-il en France ?
 Elisabeth Badinter : En France comme au Québec, nous savons, à titre d'exemple, que des femmes en instance de divorce ont accusé à tort leur conjoint de pédophilie sur leurs enfants pour avoir la garde de ceux-ci. Nous possédons un chiffre qui est partiel mais tout de même inquiétant : 17 % de ces plaintes ont été prouvées mensongères par les tribunaux. Voilà un type de violence qui n'est pas physique, qui est psychologique, et qui est une ignominie, pas suffisamment dénoncée à mon gré.

 Christophe Lambert : Avez-vous eu des réactions violentes de femmes qui s'offusquent de vous voir lancer ce débat ?
 Elisabeth Badinter : Oui, et notamment venant d'associations féministes qui s'occupent des femmes victimes de violences masculines. On me dit que je tendrais à noyer le poisson, à disculper les hommes en évoquant la violence féminine, comme si je les renvoyais dos à dos. Conclusion : je suis une traître au féminisme.

 Westindies : Pourquoi ne parle-t-on pas plus de ces mouvements féministes qui font la promotion de la haine anti-hommes ? Il y a de plus en plus d'associations féministes qui organisent des débats interdits aux hommes.
 Elisabeth Badinter : Pour ma part, je parle de ces mouvements haineux contre les hommes. J'ai écrit un livre qui s'appelle Fausse Route qui essaie de faire le point sur ces discours anti-hommes. Mais finalement, je pense que la majorité de nos concitoyens savent faire la part des choses. Au demeurant, je suis choquée que tous les 8 mars, jour de la Fête des femmes, tous les médias brandissent les statistiques des violences faites aux femmes, laissant entendre aux nouvelles générations de femmes que leur condition est celle de victimes, ce qui nourrit la méfiance, la peur, voire la haine à l'égard des hommes.

 Christophe Lambert : Est-ce que depuis la publication de Fausse Route et le chapitre que vous consacriez à cette question les choses vous paraissent avoir changé ?
 Elisabeth Badinter : La réponse est non, ça n'a pas beaucoup changé. Mais je m'attends tout de même à ce qu'on finisse par être un peu plus objectif et qu'on en vienne à s'intéresser à la violence féminine.

 Christophe Lambert : Faites-vous un lien entre la violence féminine au sein du couple et la montée de la violence chez les adolescentes : une sorte d'accession ou de droit à la violence des femmes, en quelque sorte ?
 Elisabeth Badinter : Je ne crois pas qu'on puisse dire les choses ainsi. En revanche, l'augmentation massive des violences physiques, notamment depuis le début des années 2000, est un phénomène global. Nous assistons à une montée de la violence contre les enfants, contre les gens âgés, entre les enfants et entre les adolescents. Et bien entendu, chez les femmes aussi. Que dans des situations extrêmement dures pour les adolescentes, dans les quartiers difficiles, les jeunes filles soient amenées à être de plus en plus violentes me semble une conséquence naturelle de l'oppression dont elles sont l'objet. Mais cela ne veut pas dire pour autant que les femmes, globalement, quand elles ne sont pas dans des situations drastiques, deviennent plus violentes.

 Longsword : Vivant au Québec, j'ai pu constater les méfaits d'un féminisme virulent sur les hommes de ma génération (35-40 ans). L'homme, toujours coupable !! Pourquoi certaines femmes utilisent-elles la culpabilisation et la dévalorisation des hommes pour obtenir ce qu'elles veulent d'eux ?
 Elisabeth Badinter : Parce qu'elles croient n'avoir pas d'autre moyen pour obtenir quelque chose. J'ajoute qu'elles sont dans le ressentiment et la haine des hommes.

 Los : Y a-t-il une différence entre la violence dans les couples hétérosexuels et dans les couples homosexuels ?
 Elisabeth Badinter : A ma connaissance, il n'y en a pas. Les quelques très rares études que nous avons tendent à montrer le même pourcentage de violences au sein des deux types de couple.

 Los : Vous avez fait part des statistiques sur les décès, y a-t-il un autre moyen de quantifier l'ampleur des sévices hommes-femmes ?
 Elisabeth Badinter : Oui. En vérité, on a beaucoup de chiffres. A part le pourcentage d'homicides, il y a tous les pourcentages de blessures. Par exemple, pour l'année 2005, il y a eu 8 869 plaintes de femmes de violences de la part de leur conjoint. Et 1 457 plaintes d'hommes de violences de la part de leur femme. Et en 2006, il y a une augmentation importante de cette double violence : 10 680 plaintes de femmes, soit une augmentation de 20 %, et 1 724 plaintes d'hommes, soit une augmentation de 18 %. Mais ce qu'il faut ajouter, c'est que nous n'avons là que les statistiques des plaintes, et qu'il semblerait que seulement 10 % des femmes et des hommes victimes de violences déposent plainte.

 Suzy : Ne faudrait-il pas canaliser la violence des époux(ses) à l'extérieur du milieu familial ? Encourager les femmes à faire du sport, à devenir autonomes, affectivement et financièrement ?
 Elisabeth Badinter : Je considère que les hommes ou les femmes violents sont des malades, qui ont besoin de soins. Mais il me semble indispensable d'encourager de toutes les façons les femmes à jouir de l'indépendance financière, pour avoir les moyens de s'en aller, de quitter le foyer conjugal avec leurs enfants si nécessaire. Il me semble aussi judicieux que les femmes apprennent à se défendre physiquement, parce que les violences ne viennent pas que du conjoint, et qu'il y a aussi toutes ces statistiques considérables de violences physiques hors de la vie familiale dont les femmes sont majoritairement victimes, à 90 %.

 Ccc3 : Vous exposez le phénomène de la montée de la violence envers les hommes. Pour quelles raisons ce phénomène prend-il une telle ampleur ?
 Malys : Est-ce que la violence faite aux hommes augmente ou bien est-ce simplement qu'on en parle plus ?
 Elisabeth Badinter : Apparemment, personne n'en parle. C'est moi qui ai voulu en parler aujourd'hui. Je pense que si l'on encourage les hommes à déposer plainte et si l'on prend leur situation en considération, on risque d'avoir des surprises. Je ne veux pas dire pour autant qu'ils seront majoritairement victimes, mais je suis convaincue que le chiffre des violences faites aux hommes sera impressionnant.

Mathilde Gérard  - Le Monde.fr

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Re : Violences faites aux femmes... elles apprennent à se défendre !!
« Réponse #2 le: 25 septembre 2013, 14:37:56 »
Déjouer la violence verbale ... par Claire Frayssinet
http://www.femmeactuelle.fr/enfant/enfant-pratique/dejouer-la-violence-verbale-01791
Comment sortir de l'engrenage de la violence verbale? La psychologue Annie Cottet nous donne les clés de cette escalade de violence qui n'aboutit qu'à une communication stérile. Souvent moins prise au sérieux que la violence physique, elle entraine pourtant de grandes souffrances.

Comment définir la violence verbale ?

On emploie le terme de violence verbale quand des personnes ne voient pas d’autre issue que de communiquer par la violence.
 Il s’agit d’un processus complexe. Dans un couple, par exemple, les deux partenaires ont le sentiment d’être piégés.
Ils sont victimes d’ une escalade verbale: un commence à élever le ton, l’autre répond par une insulte qui entraîne ensuite plusieurs insultes de l’autre côté et ainsi de suite… Le couple est coincé dans une sorte d’ engrenage car les deux partenaires y prennent part sans jamais casser cette escalade de violence.

C’est véritablement la répétition de la situation qui entraîne une aggravation et donc un risque sérieux pour le couple.
 Cependant, il est très important de se dire qu’il n’y a pas un bourreau et une victime. Il faut être deux pour que cela devienne dangereux.
Prenons par exemple un cas de figure où le mari est verbalement violent avec sa femme. On aura tendance à penser qu’il y a un début à cette violence et que l’homme est à l’origine du conflit. Mais ce n’est pas vrai. En fait, il s’agit d’ un processus continu qui implique les deux partenaires. Si le premier fait une déclaration de guerre et que l’autre répond également par la guerre, c’est là que commence véritablement la violence et la souffrance.

Quelle est la méthode pour se sortir de l’engrenage de la violence ?

En premier lieu, il ne faut surtout pas considérer qu’il y a un gentil et un méchant et se placer en position de victime. C’est un processus de violence répartie et en alternance. Dans un second temps, il est très important de se centrer sur soi-même et de savoir exprimer ses sentiments.

Reprenons l’exemple du couple : si la femme ressent de la peur quand son mari lui parle, elle doit être capable d' identifier et de verbaliser de manière neutre cette peur. La neutralité est ici très importante car on ne doit surtout pas utiliser le reproche comme mode d’expression. Il est nécessaire d’extirper de soi l’effet émotionnel et le dire. La femme doit tout simplement dire à son mari : « Quand tu me parles comme ça, j’ai peur ». En face, l’homme va réagir en faisant un constat de la crainte éprouvée par sa femme.
C’est un véritable travail personnel car c’est trouver la force de rester en contact avec l’autre et de proposer une autre relation que l’affrontement. Au lieu d’être dans une relation d’opposition on parvient à une relation de neutralité. Mais pour en arriver là, il faut que l’un de deux partenaires prenne sur soi et accepte de s’ouvrir à l’autre.

Un tiers doit-il intervenir dans une relation violente ?

Il est important de rappeler que personne n’a jamais le sentiment d’agresser l’autre. On se rejette toujours mutuellement la faute…
C’est pourquoi la formulation des sentiments est très importante.
 Il existe aussi des boutades pour déplacer le problème.
Par exemple, si vos deux enfants se bagarrent et que vous avez du mal à les calmer, posez-leur la question suivante : « Qui est le premier qui a reçu un coup de pied ? » Et ne demandez pas qui a commencé à agresser l’autre… C’est tout bête mais c’est une façon d’amorcer un conflit.

Concernant les tensions conjugales, il est parfois nécessaire de savoir dire " NON" et de consulter un psychologue, seul ou en couple. Une seule séance peut suffire pour bien sentir comment traiter cette question. Une fois que les membres du couple ont décidé de prendre sur eux, la relation a toutes les chances d’évoluer.

Infos : http://www.stop-violences-femmes.gouv.fr/Les-agressions-verbales.html

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Re : Violences faites aux femmes... elles apprennent à se défendre !!
« Réponse #3 le: 25 septembre 2013, 14:48:43 »
Violence verbale chez les femmes par : ptibouchon69

Pensez-vous qu'une femme trop possessive, trop exclusive, jalouse à la limite parano, qui veut qu'on lui dise à longueur de journée qu'on l'aime, qui ne fait pas confiance à son compagnon au bout de plusieurs mois de relation, qui ne supporte pas que son ami fasse des choses sans elle, qui va même jusqu'à lui interdire de faire certaines choses, pensez-vous que ce genre de femme puisse rendre un homme violent ? J'aurais besoin de vos réponses car on parle toujours des hommes violents mais on oublie parfois que certains le deviennent parce que leur femme les a poussés à bout...

eglantine077 .. Ecoutez....c'est important  ::)
c'est vrai qu'il y a des personnes qui on le don de nous faire sortir de nos gons....mais si parfois c'est trop dur de se contrôler.. il ne faut pas tomber dans la spirale de la violence....n'oubliez jamais, que si on vit avec quelqu'un c'est pour être heureux en couple.. si cette personne ne nous convient pas.. ben ayez toujours le courage de dire Non et mettre un terme à la relation... la vie est trop courte et il y a tant de chose à vivre.. alors ne restez pas prisonnier(ère) de quelque chose ... ou de quelqu'un... ce n'est pas ça votre destin....


ari7713  -- C'est difficile à dire, mais...
selon la situation décrite ici, ELLE semble vouloir contrôler son conjoint. La violence conjugale commence par le contrôle et ici, vous dites :
"ne supporte pas que son ami fasse des choses sans elle, qui va même jusqu'à lui interdire de faire certaines choses"

Ça me semble clair que cette attitude en est une de contrôle. Comme j'ai dit, il est difficile de juger avec si peu de détails, mais à première vue, les deux semblent avoir un problème. La femme puisqu'elle veut contrôler son mec et l'homme pcq il dit que sa conjointe le provoque (aucune victime ne provoque un agresseur; c'est l'agresseur qui se donne ça comme excuse pour ses gestes). À première vue, ELLE semble être l'agresseur et son conjoint semble être la victime devenue agresseur. Par contre, c'est peut-être aussi le contraire.

D'accord -- par : ptibouchon69
Les deux ont un problème, un parce qu'il n'a pas assez de patience et l'autre parce qu'elle n'a pas confiance en elle et du coup, ne fait pas confiance aux autres (manque d'un père, agression il y a quelques années..). Au fil du temps, les remarques, les doutes injustifiés finissent par lasser et la moindre remarque prend des proportions beaucoup trop importantes. Mais je suis sûre qu'ils s'aiment profondément (ça se voit). Il faut juste qu'elle se libère et qu'elle apprenne à faire confiance pour le libérer lui et qu'il ne se sente pas prisonnier. Depuis qu'il est avec elle, il ne voit plus ses amis, ne fait plus rien sans elle et est toujours aux petits soins pour elle. Il suffit simplement qu'elle le laisse vivre et tout rentrera dans l'ordre. Que pensez-vous d'une thérapie de couple ?

Source : http://forum.aufeminin.com/forum/f681/__f432_f681-Violence-verbale-chez-les-femmes.html