Non mais j'en connais et puis j'ai bossé sur une plate forme commune CRRA/CTA-CODIS donc je connais les missions qui vous sont attribuées et je sais que l'urgence est loin d'être votre quotidien. Le quotidien de l'AP est résumé dans cette vidéo.
Nous (les ambulanciers), nous avons rien affirmé, c'est un pompier qui vient nous apprendre notre métier. Excuses nous d'en savoir un peu plus sur le métier des ambulanciers, que ceux qui ne le sont pas. Donc, à vous de prouver vos dires, vu que vous êtes les accusateurs.
De plus, tu m'excuseras Loulig, mais ce qui te permets de "juger" notre travail est simplement la vision que tu en as dans ta structure régionale. Sais tu exactement comment cela se passe dans d'autres régions ? Dans l'Est par exemple ? En Rhône Alpes, et plus particulièrement en Haute-Savoie ?
Depuis 5 ans, mon statut me permet de travailler partout en France, et je le concède, si dans certains départements les ambulanciers ont quelques années de retard, dans d'autre, une organisation de l'AMU se fait conjointement avec tous les services de secours, avec à l'esprit le meilleur rapport qualité-prix.
Certains département en France, ont passé des accord avec les rouges, pour qu'ils puissent partir sur du prompt secours, pendant qu'une ASSU monte à leur rencontre. Cela se voit tous les jours sur le 74, du fait de la région montagneuse, et parfois de la difficulté à circuler. Les rouges vont sur place, bilante, font un bout de route pendant que l'ASSU monte à leur rencontre. Le patient est changé de véhicule, le chef d'agrès passe son bilan au DEA qui prends en charge la personne. Je veux bien reconnaitre que cette situation est exceptionnelle, vu les conditions de travail sur cette région, surtout en hivers, mais ça fonctionne, sans que le patient n'ai à subir une baisse de qualité de sa prise en charge. Ceci est juste à titre d'exemple bien sur, je n'en fait pas une généralité.
Mais si je reprends tes propos à l'inverse, dis moi en quoi une prise en charge par un VSAV sera meilleur que part une ASSU ? Ah si, je veux bien reconnaitre que souvent en zone campagnarde, les rouges sont souvent plus rapides, grâce au maillage de leur casernes, que les blancs. Qu'ils partent en premier secours, et qu'une ASSU vienne à leur rencontre. Crois moi, renseignes toi des coût des ces 2 moyens de secours, et fais un calcul. C'est en gros 50% de gagné.
Pourquoi on en est arrivé là ? la réponse est super simple, car en France, on a été incapable de faire un numéro unique d'urgence, il a fallut faire le 15, le 17, et le 18. Même sur les CTA communs, c'est la panique, chacun fait à peu près ce qu'il veut. Quand je vois des départs réflexes le dimanche sur un terrain de foot, pour une entorse de cheville, permet moi de dire que c'est du grand n'importe quoi. Ce départ réflexe a été instauré pour les urgences absolues, et une entorse de cheville ne doit pas rentrer dans cette catégorie. Encore une fois, c'est annecdotique, mais cette annecdote se produit très souvent, et je parle même pas quand les réguls du 15 et du 18 sont dissociées.
Loulig, pourquoi aussi tu évites le problème financier ? Là aussi, si on connait un peu le système de financement d'une caserne de SP, on comprends beaucoup de choses. Pour le résumer, la dotation pécuniaire d'une caserne est en rapport avec le nombre d'interventions effectuées. Je prends un raccourci, il n'y a pas que cette valeur qui rentre en compte, mais elle représente en gros 80% du budget d'une caserne. Alors que se passe t'il si nous enlevons 50% du temps des interventions d'une caserne ?
Je te laisse faire ta propre analyse et conclusion sur ce sujet.
Juste une dernière question, il y aurait des DAE, donc des ambulanciers diplômés dans les VSAV
sur quelle région ? sais-tu si c'est une généralité, ou si c'est un cas isolé ?