Le cas des NTBR ! Pour not to be rescucited !
C'est une question difficile. Elle est souvent d'ailleurs souvent discutée lors de conférence d'éthique médicale.
Déjà, pensez-vous, que si un arrêt se passe chez une famille informée de la volonté de non réanimation de la victime, elle va faire une demande de secours ? Rarement
Mais si jamais :
en tant que secouriste, ISP973 vous a fourni le texte de loi, on ne se pose même pas la dite question....
ou encore... Ne devrait-on pas ne plus se la poser, puisque finalement, un texte de loi, ce n'est pas ou rarement un médecin qui le vote, donc en quoi un secouriste n'aurait pas le droit de s'interroger sur le fait de respecter la volonté, s'il la connait, d'une victime ?
Pour un médecin (SMURiste, urgentiste ou tous les autres), la question se pose presque chaque jour, car c'est majoritairement en service hospitalier que sont rencontrés ces personnes ne désirant plus vivre.
Quand l'avis de non réanimation a été clairement défini entre le patient et son médecin, que celui a été clairement marqué dans le dossier et, compte-tenu de l'évolution/lésions/déficits de la ou des pathologies, on respecte tant bien que mal la volonté du patient.
Mais ( sans parler d'euthanasie passive, ce qui est un autre débat ), plusieurs problèmes peuvent surgir :
- un avis à un temps donné peut-il avoir une valeur définitive ? Ne peut-on pas changer d'avis en suite ou entre temps ?
- est-ce facile pour un secouriste/médecin/proche d'accepter cette décision et de l'appliquer ?
- qui va finalement prendre la responsabilité de cet acte ?
Aussi étrange que cela soit, en France, nous sommes pas propriétaire de notre corps. C'est ainsi que le suicide n'est pas un droit ( donc théoriquement, faudrait une sanction pour les TS ) ou que la vente d'organes, d'ovules ou de sang est interdite.
En pratique, quand un arrêt survient chez une personne ayant déjà des pathologies ou un âge très avancé, si la notion de non réanimation est connue, on ne fera rien. Également on ne s'acharnera pas forcément chez une personne âgée polypathologique dont on sait qu'elle ne sortira jamais de réa.
Le cas du plan rouge n'entre pas trop dans ces considérations ici à mon avis, où la règle est de sauver en priorité ceux qui ont le plus de chance de s'en sortir.