Le malaise vagal
Selon son intensité, le malaise vagal peut se résumer à un ensemble de symptômes désagréables ou aller jusqu'à une perte de connaissance plus ou moins complète.
C'est au malaise vagal que correspond le plus souvent la sensation de " se trouver mal " ou de " tomber dans les pommes ".
Il est déclenché par l'activité d'un nerf, le nerf vagal, qui influence le rythme cardiaque. Notre nerf vagal ne cesse d'agir et son rôle est de modérer la rapidité de nos battements cardiaques. Il agit en équilibre avec le système nerveux sympathique qui accélère notre coeur.
De nombreux réflexes passent par le nerf vagal et contribuent à accorder notre pouls et les besoins de notre organisme. Si l'un de ce réflexes fonctionne trop ou de façon inappropriée, le nerf vagal ralentit trop notre rythme cardiaque et entraîne une baisse de la tension artérielle et le malaise.
Le nerf vagal ne fait pas que ralentir le coeur :
au cours d'un malaise, juste avant ou après, il est habituel mais pas obligatoire de vomir, de ressentir une nausée, des sueurs.
Les autres signes ne peuvent être reconnus que par l'entourage :
- pâleur extrême,
- pouls lent à moins de 50 battements par minute parfois moins.
Il est rare que le malaise ne dure plus que quelques minutes.
Le contexte est souvent évocateur : chaleur incommodante, stimulation désagréable, frayeur, douleur, lever nocturne.
Mais chez certaines personnes, il survient n'importe quand et de manière répétée.
Les repas ont également une influence sur sa survenue.
L'hypoglycémie ou au contraire, un repas trop riche, peuvent augmenter l'activité du nerf vague sur le cœur.
Les malaises vagaux sont d'évolution toujours favorable. Ils peuvent s'avérer gênant dans la vie quotidienne de ceux qui y sont particulièrement sujets.
Il n'existe pas de traitement préventif qui se justifie pour traiter des malaises vagaux communs.
Ce malaise n'a pas de gravité en soi. La perte de connaissance ne dure pas longtemps en général, de l'ordre de quelques secondes à quelques minutes. Le plus souvent, on sent venir le malaise et on a le temps de s'asseoir, afin d'éviter une chute.
Il faut cependant être vigilent pour ne pas passer à côté d'un malaise cardiaque. Là, il ne s'agit pas d'un simple évanouissement. Le malaise débute de manière brutale, sans aucun signe pour l'annoncer. Il est souvent causé par une anomalie du rythme du cœur.
Si il n'y a pas de traitement pour prévenir les malaises les plus communs, il existe un médicament qui paralyse le nerf vague : l'atropine.
La syncope " vagale "est souvent précédée d'un malaise lors d'émotions fortes, de stations debout prolongées, d'ambiances surchauffées, de spectacles violents, de prélèvement de sang, etc.
Ces malaises comprennent des signes bien connus : sueurs, pâleurs, nausées, vertiges, bourdonnements d'oreilles, vue troublée, etc.
La personne atteinte flageole sur ses jambes et éprouve le besoin de s'asseoir ou de s'allonger.
Le pouls est alors ralenti et la tension est basse.
Pour l'aider, on peut lui relever les jambes, ce qui ramène du sang vers le coeur ou lui rafraîchir les joues et les mains avec de l'eau froide, ce qui aide au retour du tonus sympathique.
La stimuler par de petites " tapes " au visage ou, comme au bon vieux temps, si vous en possédez, lui faire respirer
un court instant des sels d'ammoniaque