Auteur Sujet: Elève aide soignante - Stage en service d'hématologie et aux urgences !  (Lu 57033 fois)

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Hors ligne lotho

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Bonsoir
Ce n'est pas une histoire belge mais finalement il y a eu erreur  ;D je vais faire mon prochain stage en hémato et pas en
médecine ..Donc je pense que je vais fermer ce post ...pour en ouvrir un autre...Désolé et merci pour vos messages laissés dans ce post..
A bientit

Hors ligne lotho

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Salut
Je viens d'apprendre que finalement ma validation de mon module 3 d'aide soignante va se faire en stage d'hémato..Merci de me faire part si possible de votre expérience dans ce type de service 
Au plaisir de vous lire  ;)
Lotho




Hors ligne kit055

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Et bah décidément on est très demandés ^^

Pour l'hémato que dire...des cancers, des pathologies assez lourdes, du relationnel comme du technique...

Hors ligne lotho

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Et bah décidément on est très demandés ^^

Pour l'hémato que dire...des cancers, des pathologies assez lourdes, du relationnel comme du technique...

Bonsoir
je sais que la notion de distance va etre tres dure pour moi , mais c'est une obligation de soignant ..

Lotho

Hors ligne kit055

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Effectivement c'est une obligation du soignant et une question de sécurité pour soi-même, car si l'ESI commence à s'identifier à chaque patient pour des pathologies aussi lourdes cela ne peut entraîner que de la souffrance et le moral en prend un sacré coup, le soignant se doit d'avoir une distance avec les faits, il n'est pas là pour endurer avec le patient ;)

Hors ligne stéph 33

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Salut !
En hémato tu rencontreras les pathologies suivantes:
- Anémies
- Syndromes hémorragiques
- Déficits immunitaires
- Hémopathies malignes (polyglobulie de Vaquez, leucémie myéloide chronique, leucémies myéloblastiques, leucémies lymphoides, myélome,
maladie de Waldenström, maladie de Hodgkin, lymphomes non hodgkiniens ...)

Ces pathologies sont très complexes et nécessitent donc de maitriser ses cours d'anat et de physio pour les comprendre et comprendre leurs traitements.

Ensuite dans ce type de service les patients restent hospitalisés sur des durées longues.

Les soins sont lourds: chimiothérapies, traitements symptomatiques des effets secondaires, soins de confort ++++, transfusions, bilans sanguins et examens paracliniques, patients en aplasie donc en secteur protégé, prise en charge de la douleur ....

Il y a donc la dimension psychologique qui est très importante car ce sont des patients qui viennent pour des bilans pour poser un diagnostic souvent lourd. Ensuite patients qui restent pour de longues durées donc coupés de leur entourage. Patients en chambres stérile idem ils sont "coupés" du monde. Ce sont des patients extrèmement fatigués, pour certains rien que le fait de parler peut les épuiser. Certains patients reviennent pour des rechutes ... Les traitements sont lourds, ont beaucoup d'effets secondaires ce qui n'est pas facile non plus pour les patients. Ce sont des patients de tous les âges: enfants, ados, adultes, personnes âgées. Il y a donc la question de la mort. Tu pourras te retrouver confrontée à la perte d'un patient et de tout ce que cela implique pour un soignant. Tu aborderas les notions de fin de vie, de soins palliatifs ... Et puis du coté du patient: chacun réagit différemment à l'annonce du diagnostic, chacun réagit différemment face à sa propre mort ... Il y a aussi les familles qui sont en souffrance ... Donc bref beaucoup de relationnel, d'écoute, des émotions ++++ du cotés des soignants.

Voilà ! J'espère ne rien avoir oublié et avoir été explicite !   :D





Hors ligne Axel

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Effectivement c'est une obligation du soignant et une question de sécurité pour soi-même, car si l'ESI commence à s'identifier à chaque patient pour des pathologies aussi lourdes cela ne peut entraîner que de la souffrance et le moral en prend un sacré coup, le soignant se doit d'avoir une distance avec les faits, il n'est pas là pour endurer avec le patient ;)

Parce que tu crois que c'est facile de faire preuve d'empathie envers une personne que tu vois 4-5 voir 6 jours par semaine, tu la vois évoluer dans sa maladie (dans le bon ou le mauvais sens), tu as beau dire ce que tu veux, le soignant va en prendre un coup au bout d'un moment

Hors ligne nico44

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Parce que tu crois que c'est facile de faire preuve d'empathie envers une personne que tu vois 4-5 voir 6 jours par semaine, tu la vois évoluer dans sa maladie (dans le bon ou le mauvais sens), tu as beau dire ce que tu veux, le soignant va en prendre un coup au bout d'un moment

Une petite question qui me taraude, comment évacuer cette frustation face à ces maladies et le quotidien que vous vivez dans ces services spécialisés??

Hors ligne kit055

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Axel peut importe ce que je dis ou pas, le fait est que le soignant se doit de prendre du recul face à ses patients pour son moral et sa santé...

nico44 : Tu peux faire plein de choses, parfois le simple fait d'aller au cinéma, de sortir entre amis, de faire un sport, suffit. Parfois il faut en plus en parler ou échanger avec des équipes plus ou moins spécialisées ;)

Hors ligne nico44

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Je pense que même avec des activités hors professionnels, le quotidien te rattrape. Je parle pour tous les corps de métier qui touchent une catégorie de français en "détresse".

Hors ligne lotho

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Bonjour
merci de vos messages ..
Effectivement meme si cela ne nous épargne pas complétement , le fait d'avoir sa propre vie et les moyens de décompresser aide à continuer de soigner ..
Lotho

Hors ligne Axel

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Je pense que même avec des activités hors professionnels, le quotidien te rattrape. Je parle pour tous les corps de métier qui touchent une catégorie de français en "détresse".

Pas que, il suffit que tu croises un collègue dans la rue, tu vas parler boulot, tu vas sortir boire un verre il y a toujours cette question qui revient: "Alors comment le boulot, pas trop dur?"

Kit055: La encore je te le redis, la théorie et bien plus facile que la pratique, face à certaines situations j'ai eu de la peine à dormir la nuit, même voulant prendre du recul

Hors ligne kit055

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Axel : on est tous différent face à ces situations, personnellement je cumule pas mal de ces situations étant à la fois secouriste, policier, et en reconversion pour devenir infirmier et donc d'ores-et-déjà en ifsi avec les stages...
Et pour le moment malgré tout je garde un certain recul, parfois l'uniforme aide plus ou moins, parfois ça ne suffit pas selon les individus et on peut alors s'identifier au patient/victime, ce qui est parfois désastreux...