Auteur Sujet: L’aide médicale urgente en mer !  (Lu 6866 fois)

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Hors ligne Jeano 11

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L’aide médicale urgente en mer !
« le: 01 janvier 2013, 11:17:09 »
Situé dans le premier port français, le SAMU du Havre est naturellement tourné vers la mer. C’est le SAMU*1 de coordination médicale maritime Manche Mer du Nord.
Il gère un SMUR*2 maritime du Havre et coordonne d’autres SMUR maritimes civils (Boulogne et Granville) ou militaire (Cherbourg) qui interviennent pour les équipages et passagers des navires naviguant dans les eaux comprises entre la frontière belge et le Mont Saint-Michel.
Création dans les années 80 d’une cellule de médicalisation en milieu périlleux au SAMU SMUR du Havre.
Vincent Hébert, infirmier au SAMU du Havre depuis 1983 a été chargé par le médecin responsable du SAMU-SMUR, le Dr Christian Drieu, de développer une politique de formation de tout le personnel, médecins et paramédicaux, à l’intervention en sécurité maximum en milieu périlleux.
Il explique : « on prenait des risques considérables.
Avec d’autres sportifs, nous avons créé un groupe d’entraînement ».
Le lien se crée d’abord avec des organismes compétents dans le domaine terrestre : Secours en Montagne d’Albertville, Centre National d’Instruction Ski Alpinisme de la Gendarmerie de Chamonix…
Puis, après avoir formé des encadrants, le Samu du Havre décide de mettre en œuvre sa propre politique de formation destinée à apporter à ses personnels médicaux et paramédicaux les connaissances nécessaires pour
assurer leur propre sécurité ainsi que celle des patients en environnement hostile terrestre (falaise, milieu industriel : grue, portique) ou maritime.
Les techniques d’intervention et de soins en haute montagne sont transposées pour la falaise, le milieu industriel portuaire et la mer.
Vincent Hébert et Fabien Bourdois, infirmier également, créent et déploient à cette époque un programme technico - pédagogique.
Ils sont désormais huit encadrants qui animent un tronc commun de formation obligatoire pour tous les personnels médicaux et paramédicaux et des stages plus pointus pour les volontaires.

Source http://www.ch-havre.fr/documents/convergences/juin2012. ci-dessous

Hors ligne loulig

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Re : L’aide médicale urgente en mer !
« Réponse #1 le: 02 janvier 2013, 14:54:58 »
Zut, flute !

Comment on fait pour mettre un lien maintenant ?

Bref : le telegramme 29 decembre 2012

Citer
Secours en mer. On privatise ?


Les Britanniques ont décidé de privatiser le sauvetage en mer par hélicoptère dès 2016. Une société privée ferait le travail des appareils de la Royal Navy. La piste est-elle envisageable en France?


> 109 marins secourus en quatre ans
> Peut-on réduire le  coût du sauvetage en mer ?

Les Anglais ne sont plus à une externalisation près. Des expériences loin d'être toujours heureuses... Habitués aux coupes claires dans leurs budgets de crise, voilà qu'ils annoncent que la Royal Navy n'assurera plus la mission de sauvetage en mer à partir d'hélicoptères militaires au large des côtes britanniques et des Malouines. Le ministre de la Défense, Nick Harvey, l'a confirmé devant la chambre des Communes en juin dernier. À l'image du remorqueur de haute mer Abeille Bourbon, exploité par une société privée qui assure la mission de sauvegarde en mer au profit de l'action de l'État français en mer, les Anglais confieraient l'alerte de sauvetage par hélicoptère à une société et à des pilotes privés.

«Le même souci de qualité et d'efficacité»

Cette mission externalisée changera-t-elle la nature et la qualité de la prestation? Une certaine logique comptable s'immiscera-t-elle dans la dynamique de sauvetage? L'amiral Yves Lagane, président de la SNSM (Société nationale de sauvetage en mer), ne le croit pas: «Je pense qu'elle sera effectuée avec le même souci de qualité et d'efficacité». «Les Anglais sont de grands marins, ils entretiennent une immense tradition maritime. Le service sera le même si les secours restent financés et coordonnés par l'État», précise-t-il. «Mais l'objectif de faire des économies sera-t-il réellement atteint?», s'interroge le chargé de communication de la préfecture maritime à Brest, le capitaine de corvette Lionel Delort, lui-même ancien pilote de surveillance maritime pour la Marine. Comment s'assurer qu'un service effectué par une société privée coûte moins d'argent que le dispositif actuel fondu dans la masse des activités militaires? «Il faudra utiliser le même genre d'appareil, des pilotes aussi bien
formés et brûler autant de kérosène pour aller chercher les personnes en difficulté», estime-t-il.

Vers la fin de la gratuité du sauvetage en mer?

Par ailleurs, en France, le sauvetage maritime fait partie intégrante de la formation et de l'activité des pilotes. «Si notre métier de pilote militaire se limite à transporter des troupes ou à évoluer au-dessus des bâtiments de guerre, nous perdons une composante essentielle de notre métier, commente un ancien pilote d'hélicoptère lourd. Le sauvetage en mer nous permet de réaliser des missions dans des conditions de vent et de mer extrêmes qui font partie de l'expérience et du savoir-faire acquis». «Avant de voler sur Caïman (NH90), les jeunes pilotes évoluent pour la plupart sur les Dauphin de la flottille 35F essentiellement dédiés au sauvetage en mer. Si vous enlevez cette dimension, c'est le parcours et la formation des pilotes que vous fragilisez», confirme Lionel Delort. Mais à travers la recherche tous azimuts d'économies en période de crise, on peut imaginer que la France gardera un oeil sur la voie ouverte par les Britanniques. Cette externalisation effectuée, les Anglais pourraient-ils s'orienter vers la fin de la gratuité du sauvetage à personne en mer? «Difficile de revenir sur ce principe propre au milieu maritime, dans un contexte de mondialisation de l'activité sur mer», s'accordent les spécialistes

Stéphane Jézéquel

Hors ligne Jeano 11

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Re : L’aide médicale urgente en mer !
« Réponse #2 le: 02 janvier 2013, 18:03:42 »
Le coût d'un sauvetage en mer  :P

La  responsabilité du sauvetage en France est assurée par plusieurs  autorités : le premier ministre ou  le ministre chargé de la mer, au niveau politique les préfets maritimes qui exercent leur responsabilité sur le littoral français, au niveau  opérationnel.

Les  CROSS ont recours aux moyens de différentes administrations :
-Les moyens nautiques
La SNSM ; est le plus gros pourvoyeur de moyens nautiques mais le CROSS peut également faire appel aux navires de la marine nationale ou aux vedettes des  douanes, des affaires maritimes, des gendarmeries maritime et nationale et des  sapeurs-pompiers.-Les moyens aériens
Les administrations françaises qui fournissent les moyens de sauvetage aériens aux  CROSS sont la marine nationale, les douanes, l'armée de l'air, la sécurité  civile et la gendarmerie.
Depuis  la convention de 1910, «aucune rémunération n'est due par les personnes  dont les vies ont été sauvées».
Le sauvetage des personnes répond depuis lors à une exigence absolue de «gratuité» : le sauvé n'a rien à débourser, son sauveteur rien à réclamer.
Mais  il n'en va pas de même de la notion d'assistance aux biens, action qui demande aux intéressés une contribution pour le service rendu.
Toute la subtilité vient du  fait de faire la distinction entre le sauvetage et l'assistance.
Mais  le principe de gratuité du sauvetage ne doit pas faire oublier la lourdeur des coûts engendrés par cette action. Le premier sauveteur est l’État car il  fournit les moyens de sauvetage les plus onéreux. Le coût d'un sauvetage en mer est déterminé en prenant en compte les coûts fixes pour l'Etat ainsi que les coûts directs, basés sur les statistiques du temps d'utilisation de chaque  moyen.
En 1991, le coût total de la mission de secours maritime s'élevait à presque 38 M  €.  En 2008, ce budget a été pratiquement multiplié par deux, en s'élevant à  plus de 70 M €, partagé entre environ 55 M € de coûts fixes et 15 M € de coûts  directs. Ces chiffres sont abstraits car ils comprennent les coûts de tous les  moyens matériels, humains, mobiliers et immobiliers mis à disposition des  professionnels pour un éventuel sauvetage maritime. Chaque  moyen implique des coûts d'entretien tout au long de l'année. De plus, des  entrainements réguliers sont prévus afin de maintenir les dispositifs  aéromaritimes et le personnel opérationnels.
Il est à noter que la marine nationale est l'administration qui engage près de deux tiers du total des sommes dépensées au profit des naufragés. Pour  être plus concret, il est intéressant de jeter un œil sur le coût horaire des  moyens engagés lors d'un secours en mer. En effet, il est important que chacun  ait conscience de ces sommes avant de sortir en mer. Une attitude irresponsable  lors de prévisions météos risquées, par exemple, peut ainsi coûter très cher.

Source http://www.premar-mediterranee.gouv.fr/actualite/dossiers/le-cout-d-un-sauvetage-en-mer.html

Le sauvetage est-il payant si un hélicoptère doit intervenir ?
Qui prend en charge les différents types de secours ?
Quelle est la différence entre le secours d'une personne et/ou celui d'un bateau par exemple ?
Ce sont des questions que beaucoup se posent pendant les périodes de vacances où l'on pratique souvent beaucoup d'activités sportives sans mesurer bien souvent la prise de risques.
Écouter sur France Info les réponses de Maître Sylvain Pontier, avocat au barreau de Marseille.

http://m.franceinfo.fr/consommation/le-droit-d-info/secours-en-mer-et-en-montagne-est-ce-payant-671961-2012-08-01

Le Particulier n° 964, http://www.leparticulier.fr/jcms/c_43077/activites-de-loisirs-desormais-les-secours-pourront-etre-payants
La loi relative à la démocratie de proximité (n° 2002-276 du 27.2.02, art. 54 ) a étendu la faculté, pour les communes, de demander aux sportifs victimes d'accidents le remboursement de leurs frais de secours. Toutes les activités de plein air, qu'elles soient pratiquées à la campagne, à la mer ou en montagne sont désormais concernées. Jusque-là, cette possibilité était réservée à la seule pratique du ski de fond et du ski alpin.