En forêt, toute l’année, il est interdit de fumer ou de faire du feu >:(
Vous risquez
de déclencher un départ de feu très vite immaîtrisable;
de vous retrouver face à un incendie de grande ampleur sans trouver rapidement une zone de protection;
de subir de grave dommages.
Vous connaissez le code
Toute l’année en forêt, il est interdit de fumer et de faire du feu;
Toute l’année, le code forestier interdit de « porter ou d’allumer du feu à l’intérieur et jusqu’à 200 m des bois, forêts, plantations, landes et maquis ». Ces dispositions s’appliquent également pour l’interdiction de fumer en forêt.
Allumer une cigarette ou un feu de camp est passible d’une amende de 135 € qui sera aggravée en cas de responsabilité de dégâts à autrui. Les auteurs même involontaires d’un incendie sont systématiquement recherchés et poursuivis.
http://www.prevention-incendie-foret.com/pratiques-a-risque/en-foret-interdiction-de-faire-feu
En région Méditerranéenne, le feu de forêt est un phénomène ancien et récurrent qui a largement orienté l’évolution et la dynamique de la forêt et des espaces naturels. Qualifiées de « pyrophytes », certaines plantes comme les Cistes ou les Pins peuvent favoriser les incendies. Plus préoccupants sont les grands feux de forêt qui impactent durablement les paysages et les passages répétés des incendies qui laissent place à des formations non arborées. Avec le changement climatique, le régime des feux sera probablement aggravé.
Tous les acteurs de la lutte contre les incendies de forêt sont sur le pied de guerre en Provence à la veille "d'une saison qui s'annonce difficile", comme l'a souligné lundi à Marseille le président de la Région.
Sapeurs-pompiers, comités de feux de forêt, Office national des Forêts, élus, propriétaires fonciers, services de l’État, soit quelque 150 personnes, étaient réunis au siège du Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA). Avec deux maîtres mots : débroussaillement, une "mesure prioritaire par excellence", selon les intervenants, et information renforcée du public.
L'an dernier, 25.000 hectares de forêts ont brûlé en PACA, ce qui n'avait plus été le cas depuis les grands incendies du début des années 1990, et 9.000 heures de vol d'avions bombardiers d'eau ont été répertoriées, "un record historique", a relevé le préfet de région, Christian Frémont.
En ce début d'été 2004, chacun juge la situation "inquiétante".
Pour Jacqueline Bidet, de Météo-France, "la région, qui n'a pas connu de pluie depuis cinq semaines, connaît un dessèchement très important, notamment dans le sud du Vaucluse, le Var, les Bouches-du-Rhône et les Hautes-Alpes".
En outre, de nombreux végétaux sont très inflammables depuis la sécheresse de 2003. Les zones à surveiller particulièrement sont le massif des Maures, l'Esterel et le Tanneron, a précisé Mme Bidet.
En matière de débroussaillement obligatoire, certaines communes, comme Plan-de-la-Tour (Var) ont adopté une attitude volontariste, en engageant dès février 2003 des réunions publiques de sensibilisation, suivies de visites-conseil aux propriétaires, puis de contrôles de janvier à mai 2004.
A ce jour, une expertise a permis d'établir que 90% des propriétaires de la commune avaient réalisé les travaux demandés.
Jacky Gérard, président de l'Entente interdépartementale pour la protection de la forêt contre l'incendie, s'est inquiété de la charge financière pour les petites communes qui ont des surfaces boisées importantes. "La sensibilisation des élus est en cours, mais il n'y a pas d'aide supplémentaire et il me semble qu'il serait opportun d'y ajouter des moyens", a-t-il plaidé.
Le préfet de région a souligné pour sa part qu'il avait demandé aux services de l'Etat de "donner l'exemple" pour que les abords des routes, des lignes électriques, des voies ferrées soient débroussaillées.
L'accent a également été mis sur l'information du public, partant du constat que plus de la moitié des départs de feu sont dus à l'imprudence et pourraient être évités.
Dans le cadre de la campagne de prévention 2004, 4.500 kits pédagogiques ont été distribués dans les écoles. Sont prévus également des messages radio et des documents sur les imprudences à ne pas commettre (jets de mégots, barbecues, etc...) distribués dans les mairies, les sites d'informations touristiques, les péages autoroutiers ou encore les boulangeries.
"Pas plus que je ne peux mettre un CRS derrière chaque automobiliste, je ne peux placer un pompier derrière chaque citoyen", a observé le préfet de région.
AFP 14/06/2004 - 18:16
7 idées reçues, 7 préjugés à oublier !
« La forêt dans notre région, ce n’est pas l’aviateur, le pompier, qui la sauvera, c’est l’opinion publique. »
Francis ARRIGHI Préfet en charge de la création de l’Entente pour la forêt
La faute à la forêt !
Ce ne sont pas les arbres et les résineux qui provoquent des incendies. C’est la main de l’homme, car 95% des incendies ont une origine humaine. Il n’y a pas de combustion spontanée avec la résine des pins; il n’y a pas non plus de départs de feu à cause des frottements des branches comme on peut parfois l’entendre !
Des secteurs à l’abri !
Ce n’est pas parce que le feu n’est pas passé de mémoire de résident qu’il n’a pas de probabilité de se produire. Avec le réchauffement climatique, la certitude augmente si l’on ne fait rien pour l’éviter.
Des incendies moins nombreux !
Bien que l’on enregistre depuis une vingtaine d’années une baisse des départs de feu pour les incendies de forêt, ils restent cependant à des niveaux importants proches d’une moyenne annuelle de 2500. Mais il ne faut pas oublier les feux qui se déclenchent dans l’espace périurbain et qui sont stoppés avant de menacer une forêt : ceux là sont en progression et toujours plus nombreux.
Un risque qui ne s’aggrave pas !
L’urbanisation et l’étalement urbain qui progressent, modifient la géographie des villes, des campagnes et des espaces naturels. De plus en plus de forêts sont en contact avec des quartiers en périphérie. Cela a pour conséquence un risque augmenté et une menace plus forte de départs de feux. Les bilans et les dégradations seront certainement aussi plus lourds à l’avenir.
Beaucoup de causes naturelles !
La foudre est la seule cause naturelle de départs de feu. Selon les départements, elle est à l’origine de 4 à 8% des départs. Problématique car pouvant se produire au cœur des massifs dans des secteurs sans points d’accès, elle n’occasionne cependant que de « petits » incendies en raison des conditions météo plutôt humides qui l’accompagne.
Les incendiaires, les seuls coupables !
Les mises à feu volontaires sont estimées à 40% des causes. Ils ne sont donc pas majoritaires même si ces mises à feu sont souvent provoquées lors de conditions défavorables. La vengeance ou la volonté de nuire sont les moteurs de ces personnes qui sont activement recherchées par les équipes en charge des enquêtes post incendie.
Des sapeurs pompiers toujours là !
Les maisons, camping, plages sont des nombreux points sensibles quand l’incendie se déclare et pend de l’ampleur. Mais les forces de la lutte bien que déjà forts nombreuses ne sont pas en capacité de défendre chaque maison, chaque quartier. Leurs doctrines c’est de compter sur les secteurs bien débroussaillés pour mettre en sécurité les personnes et lutter contre les développements catastrophiques de l’incendie.
Accès en forêt
En période de danger incendie et selon les conditions météo, certains massifs peuvent être fermés et l’accès, la circulation, la présence et les travaux interdits. Chaque département prescrit sa propre règlementation sur des périodes pouvant couvrir 4 mois à compter du 1er juin de l’année. Des répondeurs et des sites de préfectures peuvent vous renseigner au quotidien.
Bien connaître les mécanismes du feu et les comportements de l’incendie peuvent vous éviter bien des difficultés.
Rappelez-vous qu’à proximité d’un incendie, vous êtes en danger car vous êtes exposé à des températures et des fumées intenses et à un phénomène ultra rapide.