Auteur Sujet: Ça mérite un p'tit post'  (Lu 4818 fois)

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Hors ligne Jeano 11

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Ça mérite un p'tit post'
« le: 11 novembre 2012, 13:49:48 »
La jeune femme poignardée sauvée par un pompier de Limoges

Laurent Giraud, 41 ans, est pompier à la caserne Martial-Mitout de Limoges. Ce n’est pourtant pas en sa qualité de pompier qu’il est intervenu. Ce sergent-chef ne travaillait pas ce soir-là. Mais en voyant la scène, il n’a pas hésité à aller sauver la vie de cette femme, poignardée par son ex-compagnon.
Témoignage...
« Je revenais en voiture du restaurant avec mes enfants quand j’ai remarqué un joggeur qui regardait quelque chose d’une manière étrange. J’ai suivi son regard et j’ai vu la scène. Immédiatement, j’ai stoppé mon véhicule, mis les warnings et j’ai vu un homme frappant une femme et puis j’ai vu ces deux enfants essayant de le retenir. Je me suis approché, je n’avais pas vu le couteau. J’ai fait deux sommations.
La première, je lui ai dit que j’allais appeler la police, il n’a pas réagi.
La seconde, je lui ai dit que j’allais lui rentrer dedans. Il n’a pas réagi non plus.
Alors j’ai posé mon cerveau et mon téléphone... et je lui suis rentré dedans pour qu’il arrête. Je l’ai soulevé du sol, l’ai plaqué. Je me suis dit qu’il ne fallait pas lui laisser une seule chance. Je l’ai séché direct. J’ai ensuite demandé à mon fils d’appeler les pompiers. Des voisins sont descendus. Très rapidement, je leur ai dit de venir m’aider pour maîtriser le bonhomme, de le laisser plaqué au sol ».

« Ensuite, je me suis occupé d’elle. Elle saignait beaucoup, était touchée à la carotide. Elle demandait de l’aide. C’était comme dans un film, elle criait “aidez-moi !” », poursuit-il.

« J’ai réalisé une compression manuelle pour stopper l’hémorragie. Les policiers sont arrivés, ont arrêté l’homme pendant que mes collègues et le Samu intervenaient. »

Source http://www.lamontagne.fr/limousin/actualite/2012/10/24/la-jeune-femme-poignardee-sauvee-par-un-pompier-de-limoges-1308670.html

Hors ligne Jeano 11

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Re : Ça mérite un p'tit post'
« Réponse #1 le: 25 février 2013, 14:52:59 »
L'acte héroïque de trois pompiers

Le trois pièces de la rue Autefage est noir du sol au plafond. La faute à un matelas qui s'est lentement consumé mercredi matin, vers 8 heures. Ce matin-là, après 24 heures de garde, le sergent-chef Olivier Pudepiece, 39 ans, buvait un café et fumait une cigarette dans la cour du centre de secours de Lougnon avant de rentrer chez lui. Le sergent Moïse Pujol, 34 ans, testait son physique sur un appareil de cardio. Le sergent Sylvain Delmouly, 35 ans, s'apprêtait, lui, à monter dans sa voiture.
Une femme de ménage a passé la tête dans l'entrée du foyer et a crié : "il y a le feu !! ". J'ai pensé à une poubelle, peut-être une voiture… Le pompier suit le témoin. «La fumée sortait des fenêtres du rez-de-chaussée, j'ai compris.» Rejoint par ses deux collègues, le pompier en tenue légère tape à l'entrée. «La femme de ménage parlait d'un homme seul dans l'appartement mais il ne répondait pas... Je crois qu'il dormait ?? »

Le pompier Delmouly s'attaque à la porte, aidé par Pujol, en débardeur et short. La porte cède. La fumée est partout. «Je suis rentré. On ne voyait rien. J'ai entendu Olivier me dire : Attends !! et je l'ai vu passer avec son tél. portable en fonction lampe ! », raconte le sergent. Une lampe minuscule dans la pénombre totale. À tâtons, le pompier progresse. «Je ne voyais rien. La fumée était épaisse, acre. Je ne savais pas où aller. J'appelais». Dans sa chambre, le locataire répond enfin. Sa voix guide le secouriste. Derrière Moïse Pujol échange avec Delmouly pour éviter de se perdre dans le labyrinthe du trois pièces. Un réflexe professionnel qui a permis aux pompiers d'éviter le pire.
«On détaille mais tout s'est passé en 2 ou 3 minutes. La fumée, la chaleur, sans équipement ça devient vite impossible. Je ne voulais pas sortir sans le monsieur mais c'était limite», confie Olivier.
Il rejoint enfin la chambre dans une chaleur incroyable. L'octogénaire trouvé, le pompier repart avec lui, guidé par ses collègues. «Le Monsieur ne comprenait rien. Il ne voulait pas sortir. Je n'arrivais pas à le tirer. Il s'accrochait, voulait fermer la porte. Je pensais qu'il était brûlé... En fait, il était couvert de suie.»

Noir, de la tête au pied, dents comprises ! «Mais en forme.
Il a été transporté à l'hôpital mais il n'avait inhalé que peu de fumée». Le retraité a quitté les urgences quelques heures après «l'incident».
Les trois pompiers ont repris leurs activités momentanément interrompues. Satisfaits et pas glorieux. «Des sauvetages les pompiers en réalisent tous les jours souvent dans l'anonymat c'est notre métier, notre fierté. Mais sans l'envie de nous montrer ! »
Au centre de secours de Lougnon, ni tambour, ni trompette. Le commandant Hurteau, va faire une demande de «félicitations» pour ses sapeurs. «Ils le méritent. Ce qu'ils ont accompli est remarquable, juge le patron de la caserne. La victime s'en sort grâce à eux. Ils ont réagi très vite, parfaitement grâce à leur formation et entrainement. Et pour être arrivé sur place 5 minutes après, je confirme que ce n'était pas simple et les minutes comptées.»