Auteur Sujet: Contribution des SP au secours à personnes  (Lu 33604 fois)

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Hors ligne jerome39

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Contribution des SP au secours à personnes
« le: 26 mars 2013, 12:07:13 »
Bonjour,
Suite au projet de contribution des SP au secours à personnes, je me permets de venir ici pour en parler, dans le calme bien sur.  :)
http://www.pompiers.fr/accueil/actualites/toutes-les-actualites/2013/03/05/contribution-des-sapeurs-pompiers-de-france-au-secours-%C3%A0-personnes

Et aborder ce fameux article 10
10 - Le prompt secours doit être distingué du transport sanitaire :
- Prompt secours : action urgente de secourisme, en équipe constituée, accompagnée d’un bilan et suivie de l’évacuation de la victime lorsqu’elle est nécessaire : c’est le rôle des sapeurs-pompiers.
- Transport sanitaire : transport d’un patient, dans des conditions adaptées à son état de santé (couché, assis...), depuis ou vers un lieu de soins : c’est le rôle des transporteurs sanitaires.

Je ne conteste pas que l'un des rôles du transport sanitaire est celui des transports de patient à des fins de consultations ou de suivi médical.
Mais celui du prompt secours, tel qui l'est décrit ici s'applique tout autant à notre travail, nous sommes secouristes, en équipe formés pour "bilanter" une victime et à l'évacuer sur avis médical.
C'est d'ailleurs ce que dit le code de santé publique.
Rappel : L’article L6312-1 du Code de la santé publique définit la notion de transport sanitaire : « Constitue un transport sanitaire, tout transport d’une personne malade, blessée ou parturiente [femme enceinte], pour des raisons de soins ou de diagnostic, sur prescription médicale ou en cas d’urgence médicale, effectué à l’aide de moyens de transports terrestres, aériens ou maritimes, spécialement adaptés à cet effet.
Je ne vois donc aucun intérêt à changer cela, hormis à des fins corporatistes. Les ambulanciers ont tout autant leur place dans le secours à personne, et les autres pays européens l'ont bien compris.
C'est le système qui devrait être revu, pas les acteurs.
Une enveloppe pour le SAP, qu'il soit rouge ou blanc, SDIS, SAMU ou AP.
Les AP ont fait des efforts de formation ces dernières années, même si dans certains endroits ça n'a pas été autant suivi (souvent car le rapport investissement/retour n'a pas été assez solide).
Alors je vous pose la question, est il impossible de pouvoir travailler ensemble pour le public ? la victime d'abord ?

Hors ligne Jeano 11

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Re : Contribution des SP au secours à personnes
« Réponse #1 le: 26 mars 2013, 14:08:40 »
Bonjour jérome
je vais te réponde (ma façon de voir) sans intention polémique vu que je ne suis ni blanc ni rouge mais un bleu en retraite  ;)
Citer
Et aborder ce fameux article 10
10 - Le prompt secours doit être distingué du transport sanitaire :
- Prompt secours : action urgente de secourisme, en équipe constituée, accompagnée d’un bilan et suivie de l’évacuation de la victime lorsqu’elle est nécessaire : c’est le rôle des sapeurs-pompiers.
- Transport sanitaire : transport d’un patient, dans des conditions adaptées à son état de santé (couché, assis...), depuis ou vers un lieu de soins : c’est le rôle des transporteurs sanitaires.

1/ cet article 10 il est issue de quoi (loi, décret, etc ...) ?
2/ pourquoi discriminer l'action de prompt secours ?
les SP seuls ou les AP seuls ne peuvent pas tout assumer par eux même ; en 10 ans la situation sanito-géographique ; les diplômes et les techniques ont beaucoup évolué et continueront { Le président de la République François Hollande s’est engagé à garantir, pour tous et partout, un accès aux soins d’urgence dans un délai maximal de trente minutes } , les véhicules rouge et blancs aussi, les SP perdent des effectifs (c'est ce qui se dit sur les forums) et les AP montent des gardes SAMU.
3/ les seules choses qui divisent encore c'est la politique et le fric { Leur réalisation par les services d’incendies et de secours doit être compensée financièrement... }   pourquoi ??  :-\
En France ont a encore 3 numéros d'appel et des Centres de réception dispersés... à Carcassonne quand tu appelles le 15 se sont les SP qui répondent alors que tu attend à entendre "samu j'écoute"  :P  quand va t'on mutualiser les moyens ?
Un seul numéro le 112, un seul Centre de réception d'appels qui regroupe les blancs et les rouges + les bleus qui sont souvent nécessaires sont souvent uni pas une conférence à trois.
4/ quand va t'on voir l'acquisition du même diplôme pour effectuer le même travail dans le secours ... le DEA pour tous SP/AP qui font du paramédical et montent dans une ambulance quelle soit rouge ou blanche ?
5/ les SP sont des hommes et des femmes polyvalents contrairement aux AP (au moins 3 spécificités ? ) capables sur un AVP de secourir en prodiguant des gestes utiles à la survie des victimes mais également capables de désincarcérer ou d'éteindre un incendie si besoin mais les AP peuvent apporter ou compléter les moyens nécessaires en cas de besoins lors de carambolages par exemple  ::)

Hors ligne voltaire-1

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Re : Contribution des SP au secours à personnes
« Réponse #2 le: 26 mars 2013, 14:10:50 »
La réponse de l'autre bord est en dessous : 
actuambu.fr/dl/cnsa.ppt

Amusez vous bien...
Pour permettre à tous de le lire je le place en PJ ci-dessous

Le secours à personnes a désormais rejoint le cœur d’activité des sapeurs-pompiers, il constitue 80 % de l’activité opérationnelle et connaît une croissance ininterrompue depuis plusieurs années.
Le prompt secours doit être distingué du transport sanitaire :
- Prompt secours : action urgente de secourisme, en équipe constituée avec du matériel adéquat, accompagnée d’un bilan et suivie de l’évacuation de la victime lorsqu’elle est nécessaire.
- Transport sanitaire : transport d’un patient, dans des conditions adaptées à son état de santé (couché, assis...), depuis ou vers un lieu de soins.

Hors ligne Jeano 11

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Re : Contribution des SP au secours à personnes
« Réponse #3 le: 26 mars 2013, 14:51:28 »
Merci voltaire, j'ai maintenant la mingraine   >:(
j'ai eu l'impression de visionner la pub comparative des super marché L et C  ;D

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Re : Contribution des SP au secours à personnes
« Réponse #4 le: 26 mars 2013, 15:28:15 »
Mais de rien il n'y a pas de raison que je sois le seul à m'etre penché sur ce document.
Le fil est difficile à suivre, il faut y revenir pour bien comprendre.
Il y a des élements interessants, sous réserve de faire abstraction de la querelle blanc/rouge.

Hors ligne jerome39

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Re : Contribution des SP au secours à personnes
« Réponse #5 le: 26 mars 2013, 15:39:45 »
1 / Alors Jeano, cela vient du site des SP, c'est un souhait par rapport à la demande du président. Je pense que c'est un communiqué officiel, pour le moment.
2 / Exactement... Impossible pour ces 2 corps de métiers de recruter massivement sauf enveloppe de l'état, vu la situation actuelle, estimons nous heureux de garder nos emplois.
3 / Un numéro d'appel unique pour tous qui abouti à un Centre d'appel/régulation commun, nommé CDAU
4 / Pour une formation et un diplôme d'état ambulancier "commun" pour tout ceux qui font du SAP, mais cela donnerait raison à certains si on forme les SP de la même manière que les AP, après ils diraient qu'on a plus besoin de nous.
5 / Oui les SP ont des spécialités que nous n'avons pas, c'est une chose qui doit le rester. Chacun son job selon la situation. Mais les AP aussi se spécialisent  psychiatrie, pédiatrie, bariatrique, ...

Pour le papier de la CNSA, trop de chiffre, trop de blabla. Je ne l'avais pas abordé du fait qu'on soit sur la page SP

Hors ligne Jeano 11

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Re : Contribution des SP au secours à personnes
« Réponse #6 le: 26 mars 2013, 20:01:31 »
....
4 / Pour une formation et un diplôme d'état ambulancier "commun" pour tout ceux qui font du SAP, mais cela donnerait raison à certains si on forme les SP de la même manière que les AP, après ils diraient qu'on a plus besoin de nous.....

Citer
Le prompt secours est défini en France dans la circulaire du 18 septembre 1992, définition reprise dans la circulaire conjointe, Ministère de la santé et Ministère de l’intérieur du 29 mars 2004 relative aux rôles des SAMU, des SDIS et des ambulanciers privés dans l’aide médicale urgente, : « …une action de secouristes agissant en équipe et visant à prendre en charge sans délai des détresses vitales ou à pratiquer sans délai des gestes de secourisme. Il est assuré par des personnels formés et équipés. Son intérêt réside dans son caractère réflexe. Il est à distinguer des actions relevant de la compétence des SMUR, des médecins généralistes, des ambulanciers privés, voire du simple conseil».
[......]
Dans le cadre de l’aide médicale urgente qui « a pour objet, en relation notamment avec les dispositifs communaux et départementaux d’organisation des secours de faire assurer aux malades, blessés et parturientes, en quelque endroit qu’ils se trouvent les soins d’urgence appropriés à leur état », le SAMU, service hospitalier, a pour mission « de répondre par des moyens exclusivement médicaux aux situations d’urgence.
Lorsqu’une situation d’urgence nécessite la mise en oeuvre conjointe de moyens médicaux et de moyens de sauvetage, les SAMU joignent leurs moyens à ceux qui sont mis en oeuvre par les SIS ».
[......]
Dans ce cadre, outre ses moyens propres et ceux des SIS, le SAMU peut faire intervenir pour l’accomplissement de ses missions les moyens privés que sont :
- les transporteurs sanitaires privés ;
- les médecins et paramédicaux libéraux.
La participation de ces moyens privés, sous la responsabilité du SAMU, est déterminée par convention.


Jérome tu dis : "... après ils diraient qu'on a plus besoin de nous. "  et tu es d'ac pour reconnaitre que les 2 corps de métiers ne peuvent pas tout assumer seul  ::) là tu es en total paradoxe  ;)

En PJ une fiche trés intéressante à lire sur "les secours en France" établie par Secourisme Pratique

Hors ligne loulig

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Re : Contribution des SP au secours à personnes
« Réponse #7 le: 26 mars 2013, 20:09:53 »
La réponse de l'autre bord est en dessous :  
actuambu.fr/dl/cnsa.ppt

Amusez vous bien...


Pour permettre à tous de le lire je le place en PJ ci-dessous

Eurk ...

Quel document indigeste !

Je suis désolé je ne suis pas allé jusqu'au bout.

Je comprends parfaitement que les ambulanciers défendent leur profession. Maintenant faut quand même qu'ils donnent un peu envie qu'on lise leurs revendications.

Déjà commencer par balancer des "postulats" (et donc de l'empirique de premier choix) c'est pas hyper vendeur.

Ensuite se défendre uniquement en essayant de décrédibiliser les autres acteurs et en les attaquant outrageusement c'est éminement dangereux.

Je me suis arrêté à la diapo qui dit que 100 % des ambulanciers sont des professionnels. Ben ouais et 100 % des charcutiers aussi ... En quoi c'est un argument ? Un médecin SPV c'est une tanche parce qu'il n'est pas professionnel du secourisme ? D'où est ce que les volontaires et les associatifs devraient se sentir inférieur d'être des bénévoles ?

La différence fondamentale entre un "pro" et un volontaire ou un bénévole, c'est que l'un est payé à temps plein pour faire la même chose que les autres. Ca ne préjuge en rien des compétences des uns et des autres.

A l'heure actuelle il n'y a aucun argument qui permette de dire qu'une victime subie une perte de chance lorsqu'elle est prise en charge par un SPV, un SPP, un ADE, ou un secouriste associatif.

Et pour l'instant les SP et les associatifs sont les seuls qui peuvent se targuer de bénéficier d'un maintien de compétence annuel (à minima) avec une évaluation de ces compétences. Ca devrait imposer un peu de modestie de la part des "100 % de professionnels".

D'autant que parmi les 100 % de professionnels on a des AA qui n'ont pas plus de formation que leurs copains en bleu ou en fluo, et que la formation des ADE ne comporte que 150 h spécifiques à l'urgence ...

Bref, pour moi ce document tire une fois de plus une balle dans le pied d'une une profession qui a pourtant des arguments très solides à faire valoir.

edit : je viens de lire le reste du document en diagonale. Euh ... c'est un amoncellement de données sorties d'on ne sait où. Ca parle encore de CFAPSE (!). Et ça reprend sans nuance la prose de SdF ...

Bref, comment dire poliment que c'est tout pourri ?

Hors ligne Jeano 11

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Re : Contribution des SP au secours à personnes
« Réponse #8 le: 26 mars 2013, 20:23:21 »
J'ai trouvé ce mémoire de l'ENSOP que vous pouvez lire en entier en PJ :

« L’avenir du secours à personne : délégation et transfert de compétences médicales et infirmières au profit des secouristes professionnalisés.»
« Le sort du blessé est dans les mains de celui qui fait le premier pansement »  :ange:
Nicholas Senn, chirurgien.

Extrait : Comparaison des formations SP, TSP et paramedic US (volumes horaires)
La formation secours à personnes du sapeur-pompier
Concernant le secourisme, les sapeurs-pompiers suivent les mêmes formations de bases que les associations de secourisme, à savoir le PSE (Premier Secours niveau 1 et niveau 2). Une fois ces deux unités de valeur obtenues, ils complètent leur formation par le « module complémentaire SAP 1 » (développé ci-après).

- Le Secours à Personnes de niveau 1, ou SAP 1 :
C'est la base de tout sapeur-pompier en matière de secourisme.
Il comprend 98 heures de formation sur le secours à personne et permet, une fois validée d'être équipier dans un VSAV (ambulance).
Durant ces 98 heures, sont inclus le PSE 1 (35 heures) et le PSE 2 (35 heures), ainsi qu'un « module complémentaire SAP1 » qui dure 28 heures environ pour les pompiers professionnels et 14 heures seulement pour les volontaires.
Ce module complémentaire aborde les points suivants: Le cadre juridique des missions des sapeurs-pompiers dans le secours à personne Les atteintes des différentes détresses des principaux systèmes du corps humain (plus approfondi qu'au PSE1 & 2) Le VSAV (ambulance) matériel spécifique et hygiène Les secours sur accident de la route (sans découpe de véhicule) Cette unité de valeur est soumise à un examen qui comprend : Une évaluation théorique par un QROC, QCM ou équivalent durant 1 heure, noté sur 20 (la note minimale requise étant 12/20) 2 exercices en tant qu'équipier au sein d'une équipe, dont 1 des deux exercices doit impérativement être un secours routier.
Tout comme les PSE 1&2, le SAP1 est soumis à recyclage annuel obligatoire pour exercer en tant qu'équipier secouriste.
La réunion du PSE1, PSE2 et module complémentaire SAP1 permet donc aux sapeurs-pompiers de devenir équipier dans une ambulance, soit en tant que conducteur sous réserve d'autorisation de conduite, soit équipier secouriste.
Pour devenir ce que l'on appelle « chef d'agrès VSAV », en d'autres termes chef d'une ambulance et responsable de son équipe, le sapeur-pompier doit valider une unité de valeur supplémentaire dans le secours à personne, le SAP 2 (développé également plus bas).

- Le Secours A Personnes niveau 2, ou SAP2 :
Pour être chef d'équipe, le sapeur-pompier doit disposer du grade de caporal minimum, soit justifier d'environ 3 ans d'ancienneté et être titulaire du SAP2.
C'est une formation qui dure environ 21 heures et qui aborde les points suivants : Gestion d'une opération de secours à personne et responsabilité du chef d'agrès Gestion d'une opération de secours à personne et intégration dans un plan de secours (ex plan rouge etc.) Hygiène et sécurité lors des opérations de secours à personne sous la responsabilité du chef d'agrès Cas particuliers: Accouchement sous X, Accouchement en cours, Refus de transport, Personne ne répondant pas aux appels, Accidents de la circulation, Hospitalisation d'office, Hospitalisation à la demande d'un tiers, Suspicion de maltraitance, tentative de suicide, Personne droguée et/ou alcoolisée, Scène de crime, autorisation d'opérer sur mineurs, Décès...
Durant la formation, l'accent est mis sur le rôle et les responsabilités du chef d'intervention. Aucun (ou alors très peu) geste n'est revu et tout doit être maîtrisé le premier jour du stage. Le participant doit être à jour de sa formation continue annuelle pour pouvoir y participer.
Pour valider cette unité de valeur, il faut satisfaire à un examen de passage comportant: Une épreuve écrite d'une heure comprenant un QCM noté sur 20. Une note minimum de 12/20 est requise pour être validé. Une épreuve de secours à personne en tant que responsable d'intervention, notée également sur 20, pas de note < à 6 (éliminatoire)
Bien sûr cette unité de valeur est sujette à recyclage annuel obligatoire pour pouvoir exercer.

-  L'organisation de la formation
L'arrêté du 19 décembre 2006 relatif au GNR EAF de TC modifié par l'arrêté du 13 août 2008 fixe 2 options pédagogiques relatives à l'UV SAP1
En fonction des missions (SAP hors VSAV, SAP au VSAV et SAP au VSR) confiées aux SPV, le SDIS dispense tout ou partie de l'UV de formation SAP1.
Au final le sapeur-pompier a suivi 98 heures de formations relatif au secourisme, plus 21heures pour devenir responsable du VSAV.
La formation des transporteurs sanitaires privés (TSP)
On distingue deux catégories :
1. les auxiliaires ambulanciers
2. les ambulanciers diplômés d'Etat (D.E.A)

- Auxiliaires ambulanciers
Jusqu'en 2006, on parlait d'ambulancier catégorie 1. Le terme a été changé en auxiliaire ambulancier par un arrêté (26 janvier 2006) qui rend obligatoire à compter du 1er janvier 2008 une formation initiale de 70 h dispensée dans un IFA (institut de formation ambulancier).
Après l'application de ce décret, deux classes d'ambulanciers professionnels apparaissent :
 
 Ambulancier catégorie A : AFGSU (Attestation de Formation aux Gestes et Soins d'Urgence niveau 1 ou 2) + 70h de formation - qui peut demander une conversion de son expérience professionnelle (VAE).
 Ambulancier catégorie B : C.C.A. (Certificat de Capacité d'Ambulancier) qui obtient l'équivalence D.E.A. par arrêté ministériel ou D.E.A. (Diplôme d'État d'Ambulancier).
Le professionnel titulaire du poste d’auxiliaire ambulancier est l'unique membre d'équipage du véhicule sanitaire léger (véhicule classique généralement blanc, sans avertisseur spéciaux, pouvant transporter simultanément jusqu'à 3 patients autonomes ou demandant une assistance légère au déplacement) ou est le second membre d’une équipe constituée de deux professionnels (dont au moins un détenant le DEA) dans une ambulance de type véhicule sanitaire spécialement aménagé pour le transport de malades, blessés ou parturientes en position allongée, assise ou semi-assise.
L’attestation de Formation aux Gestes et Soins d'Urgence (AFGSU), formation aux gestes d'urgences mise en place par la circulaire du 30 mai 2006, est destinée à tous les personnels travaillant au sein d'un établissement de santé ou d'une structure médico-sociale.

L’auxiliaire ambulancier doit disposer à dater du 1er janvier 2008 :
- de l'AFGSU niveau 1 ou d’une formation équivalente reconnue par le ministère chargé de la santé, entre le 1er janvier 2008 et le 1er janvier 2010, pour les auxiliaires ambulanciers en premier emploi dans cette fonction qui exercent pendant une période cumulée au plus égale à trois mois ; ou pour les professionnels qui exercent cette fonction pendant une période cumulée supérieure à trois mois et pour tous les personnels au-delà du 1er janvier 2010, à l’exception de ceux ayant déjà assuré de telles fonctions avant cette date :
- d'une attestation de stage de découverte de 140 heures effectuées dans un centre ambulancier.
- d’une attestation de formation de 70 heures avec évaluation des compétences acquises. Cette formation porte sur l’hygiène, la déontologie, les gestes de manutention, les règles du transport sanitaire et sur les gestes d’urgence en vue de l’obtention de l’AFGSU niveau 2 ou d’une formation équivalente reconnue par le ministère chargé de la santé. Cette formation est délivrée par les instituts de formation autorisés pour la formation au diplôme d’ambulancier.
- de l'AFGSU niveau 1 et 2 (21 heures en moyenne) ou d'une formation équivalente reconnue par le ministère chargé de la santé. Ambulanciers
Pour exercer en qualité ambulancier, il faut disposer d’un diplôme délivré par le préfet de région (DRASS) qui atteste les compétences requises pour exercer la profession.
Depuis le 2 septembre 2007, le CCA (certificat de capacité ambulancier) et le DA (diplôme d'ambulancier) sont devenus Diplôme d'État d'Ambulancier (DEA), selon le décret 2007-1301, avec effet rétroactif (les détenteurs diplômés antérieurs sont détenteurs du DEA par équivalence).
La formation est effectuée dans un Institut de Formation Ambulancier (IFA), le pré-requis à l'admission est celui de l'auxiliaire ambulancier (attestations médicales, attestation de conduite, permis de conduire valide, stage de découverte 140 heures, AFGSU niv.2, formation 70 heures). Certains IFA proposent les formations consécutives : Auxiliaire ambulancier + AFGSU 1 et 2 + DEA (stages compris), soit un total moyen de 630 heures de formation. D'autres IFA n'offrent pas cette solution, il faut donc posséder le diplôme professionnel d'auxiliaire ambulancier pour accéder à la formation DEA. Toutefois, l'examen d'admission est une constante dans tous les IFA. Certains niveaux de formation des carrières de santé permettent d'être exonéré d'une partie des épreuves d'admission.

 L'organisation de la formation Contenu de la formation [source FNTS] :
L'ensemble de la formation comprend 630 heures d'enseignement théorique et clinique en centre de formation et en stage, réparties comme suit :
Enseignement en centre de formation : 455 heures
Enseignement en stage clinique et en stage en entreprise : 175 heures
Les modules de formation correspondent à l'acquisition des huit compétences du diplôme :
Module 1 : Dans toute situation d'urgence, assurer les gestes adaptés à l'état du patient (3 semaines soit 105h + 70h de stage).
Module 2 : Apprécier l'état clinique du patient (70h + 35h de stage).
Module 3 : Respecter les règles d'hygiène et participer à la prévention de la transmission des infections (35h).
Module 4 : Utiliser les techniques préventives de manutention et les règles de la sécurité pour l'installation et la mobilisation des patients (70h + 35h de stage).
Module 5 : Etablir une communication adaptée au patient et à son entourage (70h).
Module 6 : Assurer la sécurité du transport sanitaire (35h + 35h de stage).
Module 7 : Rechercher, traiter et transmettre les informations pour assurer la continuité des soins (35h).
Module 8 : Organiser les activités professionnelles dans le respect des règles et des valeurs de la profession (35h).
Le diplôme est délivré aux candidats ayant validé l'ensemble des modules. La participation à l'ensemble des enseignements est obligatoire.

Volumes des formations des paramedic US, personnels non médicaux
Aux USA, la prise en charge des urgences « médicales » repose sur un système gradué appelé EMS pour Emergency Medical Service.
Le principe général est de faire intervenir hors de l’hôpital des techniciens de compétences variées selon le niveau de qualification, dont le but est de conditionner les patients, les stabiliser si nécessaire et de les ramener à l’hôpital dans les plus brefs délais.
Une fois dans la structure de soins, ces patients pourront bénéficier d’une prise en charge médicale par un docteur en médecine. Ces derniers ne sortent qu’à titre exceptionnel sur les opérations extrahospitalières. Par contre, certains d’entre eux jouent un rôle incontournable dans la direction médicale des EMS, au travers, notamment, de la rédaction des protocoles médicaux.
Chaque Etat peut déterminer le niveau de compétence de ces EMT avec des minima fixés, standardisés par le NHTSA (National Highway Traffic Safety Administration)

Hors ligne loulig

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Re : Contribution des SP au secours à personnes
« Réponse #9 le: 26 mars 2013, 20:33:18 »
Il y avait un sujet ouvert sur ce mémoire.

Je re-cite un confrère :

Citer
on peut effectivement saluer le travail fournit par Tournay.

par contre pour la pertinence du contenu, c'est autre chose!

on peut être un bosseur et faire un mauvais travail. par exemple, mauvaise analyse, incompréhension des textes lus.

Beaucoup d'erreurs d'interprétations et d'assertions péremptoires. Et surtout des conclusions qui sortent on ne sait d'où et sans qu'on comprennent bien pourquoi.

Hors ligne Jeano 11

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Re : Contribution des SP au secours à personnes
« Réponse #10 le: 26 mars 2013, 20:34:09 »
loulig, moi non plus et j'ai même lu en diagonale ; comme toi j'ai tiqué sur le 100%  ;D

Ok et ces mémoire ils servent à quoi ? c'est juste pour obtenir un diplôme ??

J'ai trouvé cette réponse, est ce la bonne ??

A quoi sert un mémoire ?
Les 2 points majeurs à ne jamais perdre de vue :

Prouver ses compétences devant un jury de professionnels,

Le mémoire est un élément de preuve. Il sert à démontrer des capacités d’analyse et de résolution de problèmes.
Un mémoire validé n’a pas vocation à finir dans un tiroir, mais à alimenter la compétence collective des conseillers d’entreprise. Il est consultable par les autres conseillers.
Apportez ces preuves par rapport au référentiel de compétences de la formation que vous avez suivie.

Ce qu’il n’est pas …

Le mémoire n’est en aucun cas…
- un rapport de stage qui se contenterait de décrire une entreprise ou un organisme ainsi que les travaux réalisés,
- un exposé de son quotidien,
- un exposé de son territoire et de son entreprise/ sa structure
- une succession d’actions,
- un assemblage de copier /coller constituant un plan.
C’est un mémoire de fin d’études :
- Conçu dans une situation précise : une période d’emploi donnée.
- Portant sur un thème précis : il s’agit d’une mission confiée par l’entreprise ou un thème d’étude choisi en liaison avec les activités exercées dans l’entreprise.

Hors ligne jerome39

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Re : Contribution des SP au secours à personnes
« Réponse #11 le: 26 mars 2013, 20:53:55 »
C'est un peu lourd à lire tout ça mais bon il y a des choses intéressantes quand même.
Oui jeano je suis d'accord, j'ai un peu trop extrapolé les choses, pour moi c'est clair qu'aucun des 2 ne peut gérer le SAP seul. D'où ce post d'ailleurs qui justement dénonce une idée de la FNSP de nous relayer uniquement au transport non urgent.
Pour ce qui est de la riposte ambulancière, elle argumente toujours les mêmes raisons. Et oui même si les ambulanciers sont professionnels, certains ne valent pas la qualité des volontaires SP (et vu le nombre qui bosse comme ambulancier je sais de quoi je parle là).

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Re : Contribution des SP au secours à personnes
« Réponse #12 le: 26 mars 2013, 21:08:42 »
C'est un peu lourd à lire tout ça mais bon il y a des choses intéressantes quand même.

Franchement, j'en ai pas vu.

Et oui même si les ambulanciers sont professionnels, certains ne valent pas la qualité des volontaires SP (et vu le nombre qui bosse comme ambulancier je sais de quoi je parle là).

Au delà des qualités intrinsèques des uns et des autres, je ne comprend surtout pas pourquoi certains ressortent ça comme si c'était un argument.

Franchement quelle autre profession se défend en disant "qu'aucun de ses membre ne fait son travail de manière bénévole" ? Parce que c'est ça le "100% professionnel".

Hors ligne jerome39

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Re : Contribution des SP au secours à personnes
« Réponse #13 le: 26 mars 2013, 21:13:01 »
Loulig on est d'accord sur le coté professionnel, c'est là qu'on juge la qualité mais je pense qu'ils ont choisi cet argument par dépit. Les instances ambulancières auraient du depuis longtemps mettre en avant notre travail au lieu de toujours parler argent cela éviterait que la plupart du public croit toujours qu'on ne fait pas d'urgences vitales.

Hors ligne loulig

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Re : Contribution des SP au secours à personnes
« Réponse #14 le: 26 mars 2013, 21:20:59 »
Pour le mémoire de Tournay sur l'évolution du SAP, je me permets de me citer  ;D :


au delà de son état des lieux assez intéressant, je trouve qu'il y a pas mal d'âneries ou d'affirmations péremptoires et gratuites non étayées, ou non quantifiées.

Quand il sort de l'analyse brute des faits, il nous donne son avis, et celui ci ne repose parfois que sur ses propres convictions et une interprétation assez libre des textes ou des faits.



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les services de SMUR sont désormais
de plus en plus phagocytés progressivement par les services d'urgences, dans le cadre de mutualisations ou pôles, ce qui rend plus difficile la couverture territoriale d'une part et, d'autre part, les délais d'intervention deviennent peu convenables.

Les délais d'interventions sont rarement la conséquence de l'attachement administratif des SMUR aux pôles d'urgence ...  ::)  

Il est inimaginable que les petits CH de province puisse détacher un équipage exclusivement dédié à un SMUR qui ne fera qu'une sortie par jour.



Quand il parle des médecins généralistes il ne parle que de SOS médecin ! Et il affirme :


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L’organisation SOS Médecins se distingue par sa fiabilité et une motivation sans faille de ses acteurs dans le domaine de l'urgence.

 ???
C'est très gentil de sa part, un rien dithyrambique, mais ça ne repose pas sur grand chose. Il a un pote à SOS médecin ? .

La particularité de SOS médecin c'est qu'ils interviennent déjà dans des zones où l'offre médicale est pléthorique. SOS médecin travaille en ville et ne résous aucun problème de désertification médicale.  

Quant à parler de fiabilité et de motivation sans faille ... moi je veux des chiffres et des faits, hein ... Pas juste les fantasmes de l'auteur, surtout dans un travail qui se veut scientifique.



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II.4.2 Quand les nouvelles technologies s’appliquent avec succès

Quel succès en terme de morbi mortalité ? Il nous parle ici d'un succès technique qui n'est pour l'instant pas corrélé à une quelconque amélioration de la prise en charge des victimes. C'est très bien sur les bateaux et les avions, il n'est pas certain que ça apporte quoique ce soit au SAP.



Concernant les secouristes associatifs (magnifiquement rétrogradés au rang de sous secouriste ! ):

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P.B.2 : Développer et valider l'utilisation d'outils de prélèvement simples et sécurisés, par le secourisme associatif à destination d'un diagnostic réalisé par la régulation médicale, tout en prenant compte que la plupart de ces appareils sont accessibles et utilisés par le grand public (exemple du tensiomètre automatique, des appareils de mesures de la glycémie, etc.).

Oui, et encore une fois il confond la simplicité d'utilisation d'un appareil et son intérêt thérapeutique.



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et d'instaurer un transfert de compétence du médecin et/ ou de l'infirmier vers les secouristes professionnels sur des actes non invasifs.

Pédiluve et capiluve , Auscultation pulmonaire ?

Quel est l'intérêt de créer un nouvel intervenant alors que la réponse infirmière est largement sous utilisée ?

Quelle formation pour quels gestes ? Quel coût de formation ?

Quid du maintien de compétence ?

On va créer un nouveau métier aux compétences très limitées, ainsi à l'utilité particulièrement douteuse pour un coût non négligeable.

Mais quel est le besoin de cet intervenant ? Y a t'il aujourd'hui besoin d'un sous infirmier alors que l'infirmier coute 10 euros de l'heure ?


Concernant l'article 51 de la loi HPST et qui constitue la clé de son travail, M Tournay oublie juste que cet article ne concerne pas les pompiers qui ne sont pas des professionnels de santé.


Par ailleurs, comme beaucoup il dissocie les différents systèmes de secours préhospitalier des système de santé nationaux desquels ils sont pourtant indissociable, ce qui est passablement aberrant.

Comment développer une stratégie de prise en charge pré hospitalière sans prendre en compte l'accueil hospitalier qui suivra ?



Il fait également des contresens ou part d'idées fausses :

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Face à la diminution du nombre de professionnels médicaux

Il n'y a jamais eu autant de médecins et d'infirmiers en France qu'aujourd'hui.   :'(



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l'installation des médecins se fait de plus en plus tard et moins de 50% des médecins envisagent une installation en médecine libérale.

Ce qui ne signifie pas grand chose, un médecin qui ne s'installe pas en libéral travaille quand même, soit comme salarié, soit comme remplaçant. Et donc n'a pas d'impact sur la désertification médicale.  :P



M Tournay fait des constats intéressants. Mais il les parsème d'idée reçues qu'il assène sans les démontrer. Puis il fait des analyses qui n'ont pas forcément de rapport avec les observations précédentes.

Et tout d'un coup, hop, pif, paf, pouf : la solution : les TSU !

Pour qui ?
Pour quoi ?
Comment ?
A quel coût ?

On n'en sait rien.

D'ailleurs, les TSU c'est peut être très bien en zone où la densité de population permet aux pompiers pro d'avoir un volume d'activité suffisant et où le SMUR n'est pas loin. Mais dans les zones rurales, la pérennité de ce nouvel intervenant me semble très sujette à caution. D'ailleurs il ne la démontre pas ...

Hors, c'est bien tout le problème qu'il soulève : le SAP dans les zones qui se désertifient.