Auteur Sujet: Crise de vocation chez les sapeurs-pompiers volontaires !  (Lu 10631 fois)

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Hors ligne AndiSP37

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Crise de vocation chez les sapeurs-pompiers volontaires !
« le: 14 juillet 2012, 08:28:13 »
Bonjour,
Je ne sais pas si ça a déjà était posté mais c'est pour savoir ce que vous pensez vous de la situation actuelle concernant le recrutement des SPP ? (des jeunes)
pourquoi ne recrutons pas de SPV car ils connaissent le métier donc une formation plus rapide...
Les Officiers expliquent que nous sommes tout le temps dans un "manque" de pompiers mais ne font pas grand chose... ( ex BSPP)

Amicalement à tous.

Hors ligne Le Nain

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Re : Crise de vocation chez les sapeurs-pompiers volontaires !
« Réponse #1 le: 14 juillet 2012, 13:00:34 »
Salut,
Suite à la réforme de 2009 qui c’est terminée en fin 2011 j'avais lu que le concours serait soit ultra limité voir annulé pour une durée indéterminé.
De plus maintenant le passage en concours pro se fait par dossier donc ce sont les SPV qui sont prioritaires (nombre d'années de service + grade obtenu).
Sinon le manque de pompiers et une volonté politique et non du sdis, il veulent réduire les couts (cf.écoute les info ils tirent partout dans le sanitaire ils veulent économiser 500million€).
M'enfin je sais pas où il veulent allez mais on y va et cela se ressent depuis 2009.

Pour la BSPP faut être méga motivé ils recherchent principalement des personnes qui ne fond que du VSAV donc pas de formation feu, etc...
Mais si tu veux faire 17 départs dans la journée en 12h que tu restes en poste pendant 48h ce qui te fait un méga nombre de départ c'est toi qui vois.
Pour parler avec eux de temps en temps ils disent qu'ils sont assez fatigué de leur rythme de garde.
(contrat de 3 ans ou 5 ((x2)) puis contrat de 10ans).

Dans ma boite nous avons pas mal de pompiers volontaires qui viennent chez nous car il savent qu'ils feront de l'urgence dans la journée, avant il y en avait pas mais ils viennent de plus en plus souvent postuler. Il y a aussi des anciens de la BSPP et des gendarmes.
Tout se petit monde du service public qui viennent dans le service privé...
Cela donne un peu la température du service public...??

buterfly112

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Re : Crise de vocation chez les sapeurs-pompiers volontaires !
« Réponse #2 le: 28 août 2012, 19:41:32 »
Bonsoir,

Pour répondre au sujet il y a une crise du volontariat sans doute lié a plusieurs facteurs:

1- une difficulté de recrutement liée au fait que les spv ont un emploi parfois éloigné de leurs cis, ce qui rend une disponibilité en journée (malgré les conventions).

2- une difficulté liée, je pense, aux critères de recrutement (Sigycop).

3- recrutement difficile liée au contrainte de famille.

4- une difficulté liée au fait que certains spv ne veulent devenir que pro donc,
Difficulté à maintenir un effectif stable.

5- Difficulté je pense lié au fait qu'un spv n'est pas opérationnel
immédiatement et doit attendre avant de partir au feu ou vsav ce qui
peu générer un sentiment de lassitude.

6- Difficulté liée aux problèmes d'ambiances dans certains cis.

Voila je pense que ce sont les principales raisons, maintenant si
j'ai oublié des éléments n'hésitez pas à compléter.

Hors ligne Pépé

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Re : Crise de vocation chez les sapeurs-pompiers volontaires !
« Réponse #3 le: 01 septembre 2012, 01:33:49 »
Les officiers n'y sont pour rien. C'est le CASDIS et les "administratrifs" qui décident et eux, les manques opérationnels, ils s'en foutent. Ils regardent le porte feuille.

Pourquoi pas de SPP ?
Bah déjà... parce qu'il n'y a pas assez de SPV.

Le métier de pompier n'est pas dans l'air du temps. On est à l'époque des RTT ; que veulent les gens ?
Vous croyez vraiment qu'ils ont envie de venir attendre en caserne, qu'on les oblige à faire du sport, à être propre et rangé, pour 5 euros de l'heure ?.....

Les valeurs pompiers : don de soi, altruisme, efficacité, ordre et hiérarchie... etc... ça n'interesse plus personne.

Hors ligne Jeano 11

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Re : Crise de vocation chez les sapeurs-pompiers volontaires !
« Réponse #4 le: 13 janvier 2014, 12:10:51 »
Pourquoi les pompiers sont-ils moins volontaires qu’avant ?

DÉCRYPTAGE
Manque de reconnaissance, indemnisation insuffisante, fermeture des casernes... La fédération nationale des sapeurs-pompiers est inquiète.  8)

Il y a une chute du nombre de pompiers volontaires en France. Six mille de moins qu’il y a six ans. Rien qu’en un an, leur nombre a diminué de 2 200, pour se porter à 195 200 début 2012. D'où l'alerte lancée par la Fédération nationale des sapeurs-pompiers (FNSPF), actuellement en congrès à Chambéry. Cette érosion met en danger le système de secours français, assure la FNSPF qui rappelle que les effectifs des pompiers volontaires représentent 79 % des troupes. Ce samedi, à Chambéry, François Hollande leur a promis un «plan national». Vendredi, Manuel Valls avait déjà signé une charte pour relancer le volontariat.

Retour sur les raisons de cette crise des vocations. Des pompiers sous pression

Les demandes d’intervention grimpent d’année en année, d’environ 3% par an. En 2011, les pompiers sont intervenus 4,2 millions de fois sur le territoire. Ce qui équivaut à une intervention toutes les 7,4 secondes. «Et dans le même temps, nos effectifs de pompiers volontaires baissent… Vous voyez le problème ? Ceux qui sont encore là sont de plus en plus sous pression et finissent par craquer et quitter les troupes», explique le colonel Heyraud, secrétaire général de la FNSPF. Dans certaines casernes, notamment en zones rurales où les pompiers sont pour l'essentiel des bénévoles, les astreintes reviennent très (trop) souvent. Parfois une semaine sur deux, voire parfois tous les jours de l’année.

Un manque de reconnaissance

«Depuis Pâques 2012, il y a eu cinq promotions de la Légion d’honneur et seulement un pompier de décoré», a dit à l'AFP Eric Faure, président de la fédération. Derrière le sentiment d'un manque de reconnaissance, apparaît aussi la question de l’indemnisation, comme le souligne le colonel Heyraud : «Bien entendu, on ne devient pas pompier volontaire pour se faire de l’argent. C’est évident. Mais de là à en perdre…» Pendant une astreinte, lorsqu'il est appelé pour se rendre d’urgence à la caserne, le sapeur-pompier volontaire est indemnisé 7 euros de l’heure. Un pécule censé couvrir les frais d’essence et d’usure du véhicule. Sauf qu’il suffit d’habiter loin de la caserne, et le sapeur-pompier en est de sa poche.

La fermeture des casernes

571 casernes ont fermé en cinq ans. Or, c’est le point de ralliement des pompiers. Sans caserne, pas de pompiers. Quand l'une disparaît, les volontaires rangent souvent leur uniforme. C'est surtout le cas dans les petites communes, où les casernes, qui ne tournent parfois qu'avec des volontaires, sont les premières visées. «On résume la rentabilité au seul nombre d’interventions : une logique purement comptable de court terme. C’est le même problème que pour les petites maternités qui ferment car on considère qu’elles coûtent trop cher», regrette la fédération. On compte encore 7 300 casernes ouvertes.

La gestion des troupes

«On traite les sapeurs pompiers volontaires comme s’ils étaient des fonctionnaires alors que ce sont des citoyens engagés, s'indigne Heyraud. Il y a une volonté de tous les manager de la même façon, de les mettre tous dans le même moule. C’était une erreur et ça participe à l’érosion des troupes.» Il prend un exemple. Quand un volontaire s'engage, il doit suivre une formation pour savoir conduire tous les véhicules possibles… même si dans sa caserne, il n’y a qu’une ambulance et un petit camion incendie. «A quoi bon ?, commente-t-il. On alourdit pour rien les obligations, cela démotive les volontaires.»

La baisse du nombre de jeunes sapeurs-pompiers

La fédération souhaite que soit lancée une grande campagne de recrutement au niveau national pour susciter des vocations. En ciblant notamment les femmes (elles représentent 13 % des effectifs aujourd’hui) et les jeunes. On peut devenir sapeur-pompier volontaire à partir de 16 ans. Dans le passé, avant de devenir pompiers, les enfants passaient par la case «Jeunes sapeurs-pompiers», ouverte aux 11-18 ans où ils apprenaient les gestes de premiers secours. Ce vivier de recrutement s’est raréfié au fil des années, faute de bénévoles pour les encadrer. Ils étaient 26 000 en 2011, 2000 de moins qu’en 2007.
Marie PIQUEMAL : 12 octobre 2013 http://www.liberation.fr/societe/2013/10/12/pourquoi-les-pompiers-sont-ils-moins-volontaires-qu-avant_938807

Hors ligne Jeano 11

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Re : Crise de vocation chez les sapeurs-pompiers volontaires !
« Réponse #5 le: 15 juin 2018, 10:23:43 »
Le grand désarroi des sapeurs-pompiers par  Eric de La Chesnais Publié le 14/06/2018 http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2018/06/14/01016-20180614ARTFIG00388-le-grand-desarroi-des-sapeurs-pompiers.php


ENQUÊTE - Les soldats du feu se plaignent d'être de plus en plus sollicités par des appels qui ne relèvent pas de leurs missions.
Un plan pour réorganiser la carrière est attendu fin septembre 2018.

C'est d'abord à Paris que sera célébrée, ce vendredi, la Journée nationale des sapeurs-pompiers. La cérémonie se déroulera à l'Arc de triomphe avant, le lendemain, de prendre place partout en France. Ce sera l'occasion pour le public de venir à la rencontre des soldats du feu dans le cadre d'une opération portes ouvertes organisée dans de nombreuses casernes. De rendre hommage aussi aux 245.000 hommes et femmes qui volent quotidiennement au secours de la population, souvent dans des circonstances très graves.

Au total, les pompiers ont effectué 4,5 millions d'interventions en 2016: 3,8 millions de sorties pour des aides aux personnes (+ 3 %) et 286.000 pour lutter contre des incendies (- 5 %). Soit une intervention toutes les 6,9 secondes! La plupart des pompiers - sur 194.000 volontaires, 40.000 professionnels et 10.000 militaires - portent en eux cette vocation depuis l'enfance. Mais si le soldat du feu continue de figurer, avec le postier, parmi les personnalités préférées du quotidien des Français, selon un sondage TNS Sofres, sa mission de service public exerce moins d'attrait aujourd'hui.
Plus inquiétant: nombreux sont ceux qui démissionnent, victimes de burn-out.   :-\
Le journal note aussi que le nombre de suicides augmente également et qu’on
recense une vingtaine de cas chaque année, même si le chiffre est estimé au double en interne.
Les pompiers en appellent à une augmentation de leurs moyens et à une pérennisation de leurs effectifs, notamment volontaires. Le COL Éric Faure, président de la FNSPF, réitère notamment sa proposition de fusionner les centres d’appel 15-17-18.

Hors ligne Jeano 11

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Re : Crise de vocation chez les sapeurs-pompiers volontaires !
« Réponse #6 le: 15 juin 2018, 10:26:06 »
« Les agressions font partie du quotidien du sapeur-pompier »  :P :-[ :-\

INTERVIEW - Ce week-end, deux pompiers ont été agressés alors qu'ils intervenaient dans un quartier sensible de Toulouse. Selon le syndicat Avenir Secours, les sapeurs-pompiers ne bénéficient plus depuis 15 ans de la protection des «grands frères» dans ces cités et sont victimes d'amalgames.

LE FIGARO - Les agressions de pompiers sont-elles en hausse?

Serge Herard, président du syndicat Avenir Secours - C'est un phénomène qui existe depuis une quinzaine d'années. Mais il est difficile de dire s'il devient de plus en plus important. Il peut y avoir des périodes de calme, puis des augmentations des agressions sans que l'on puisse le prévoir. Mais ces agressions font désormais partie du quotidien des sapeurs-pompiers.

Ces violences ont-elles lieu uniquement dans les cités sensibles?

Les sapeurs-pompiers interviennent partout et peuvent faire face à des personnes en détresse agressives. Mais cela arrive plus souvent dans les quartiers difficiles. Notre syndicat a mis en place des formations au niveau départemental et national à destination des officiers pour réagir au mieux. Ils apprennent à repérer les indicateurs qui laissent présager une agression, et à prendre les mesures adéquates pour se protéger.

Quels sont ces signes avant-coureurs?

La première des raisons est un événement extérieur à notre mission qui va créer un état d'esprit agressif. Cela peut être un accident de la route, une action de la police, un contrôle d'identité musclé. Sur le terrain, nous avons des relations privilégiées avec les policiers qui nous avertissent quand ces types d'événements ont lieu.

Êtes-vous ciblés car vous portez l'uniforme, et êtes assimilés à la police?

C'est évident. Il y a 20 ans, les «grands frères» nous protégeaient. Ils avertissaient les voyous qu'ils devaient nous laisser faire notre travail, car un jour ou l'autre, eux ou leurs mères pourraient avoir besoin des secours. Ils avaient des principes, et nous pouvions entrer sans problème dans ces quartiers difficiles, contrairement à la police. Aujourd'hui, il y a un amalgame sur les uniformes. Et on nous cible d'autant plus facilement que ces personnes savent très bien que nous ne sommes pas armés et que nous n'avons pas le droit de riposter.

Pouvez-vous être escortés par la police en cas d'intervention dangereuse?

Oui, bien sûr. Le travail interservices se fait en amont, mais aussi lors des interventions. Les services de secours et de police sont complémentaires, même si cette coordination pourrait être encore plus développée. Le nombre d'escortes sur le terrain est très variable. C'est comme les feux de forêt: il peut y avoir des années très calmes, et puis à cause d'un vent fort, les incendies se multiplient d'un coup. C'est la même logique dans les violences urbaines. Il peut y avoir de longues périodes de calme, et soudain, une poudrière.

Ces agressions ont-elles des conséquences sur les personnes en danger qui vous appellent?

Ces gens qui nous agressent se font du mal à eux-mêmes, car ils mettent en danger les personnes qui habitent dans leurs quartiers. À force d'être la cible de ces violences, les sapeurs-pompiers hésitent à intervenir. La solution n'est évidemment pas de ne plus venir du tout, car créer des ghettos serait pire que tout. Mais les délais d'intervention peuvent être plus longs qu'ailleurs, et à cause de ces agressions, des victimes ne peuvent pas être secourues. C'est une spirale négative que l'on doit réussir à stopper.

Source http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/08/05/01016-20130805ARTFIG00217-les-agressions-font-partie-du-quotidien-du-sapeur-pompier.php