Auteur Sujet: Emotivité des pompiers à la confrontation des événements critiques !  (Lu 12833 fois)

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Hors ligne butterfly60

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Bonjour,
alors moi je commence ma formation le 1er décembre pour être sapeur-pompier volontaire, j'ai 17ans et je suis assez émotive face aux accidents de la route, bref à la confrontation à des événements critiques  :-\
J'ai une certaine appréhension de mes 1ères interventions !
je voudrais savoir si il y a une préparation mentale pour pouvoir surmonter la vue d'une mort ...  ::)
y a t'il un dialogue ou quelque chose qui nous permet d’être plus fort face à la mort et toutes autres interventions graves !!
j’attends vos réponses,  merci beaucoup

Hors ligne Ausiman

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je pense que certaines visions touchent tout le monde, même si certains paraissent blasés.
Mais bon, il ni y a pas de secret, si tu fais un truc qui te "retourne" un peu, il faut en parler avec tes collègues, ils sont la pour ça, de toute façon, même eux en parlerons. Et comme le tu sais, chez les pompiers, l'esprit d’équipe est primordial, ça m’étonnerait que personne vienne te voir si quelqu’un sent que tu as un "coup de blues".  Donc ne t’inquiète pas trop pour la gestion de ton émotion post intervention.
La vraie question serait plus de savoir si tu es capable de prendre sur toi le temps de l'intervention car tes collègues comptent sur toi pour assurer ta fonction, il faut être sur de pouvoir assurer et pour cela tu dois bien te connaitre afin de savoir si tu serais capable de faire la part des choses sur le moment.

A lire : http://home.nordnet.fr/~cledru/USP/stress.htm

Hors ligne butterfly60

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justement g peur de ne pas assurer sur une intervention o cas ou je me sens mal !! je me di ke peut etre k'avec le temps le fait de sauver les gens sera + important ke la vue du sang...mé pendant les 6 mois de formation ya til un theme ki aborde l'emotivité? sommes nous preparer?

Hors ligne Ausiman

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Salut,
comment va se dérouler ta formation ?
ben, tu enchaines FI + pse + psr d'affilé ? ou alors tu fais FI et le reste par la suite ?
Tu ne feras pas de psychologie pendant ta formation et on ne te donnera pas de recette miracle pour savoir comment faire pour assurer sur ce genre de situation.
Si tu ne supportes pas du tout la vue du sang ? tu n'as jamais été confrontée à un blessé, accident ou autre ? l’adrénaline et le stress de l'intervention inhiberont certaines craintes c'est sur, ensuite c'est à toi de faire le reste, prendre du recul par rapport à la situation afin de faire ce qu'il faut.
il faut être bien conscient que tu seras confronté à des choses pas belles à voir et pas qu'en secours routiers, sachant que les sorties vsav sont majoritaires et nombreuses, tu vas en voir quand même de belles.

Formation du sapeur-pompier de 2ème classe (code des collectivités territoriales) :
Art. 10. La formation initiale permet l'acquisition d'une aptitude à l'intervention dans les domaines :
" Du secours à personnes ;
" De la lutte contre les incendies ;
" De la protection des biens et de l'environnement.
Elle comprend une information précisant le cadre administratif et juridique dans lequel évoluent les sapeurs-pompiers.
Art. 11. L'acquisition des aptitudes dans l'un de ces domaines définis à l'article 9 permet au sapeur-pompier de participer aux missions correspondantes.
Art. 12. Le programme de la formation initiale du sapeur-pompier de 2ème classe comprend les modules et les UV suivants :
" Une information relative au cadre dans lequel le sapeur-pompier est amené à intervenir ;
" Un module secours à personnes (UV : Secours à Personnes) ;
" Un module incendie (trois UV : Incendie ; Gestion Opérationnelles et Commandement ; Techniques Opérationnelle) ;
" Un module protection des biens et de l'environnement (UV : Interventions Diverses).
Ces unités sont définies en annexe 1.

ANNEXE I - SAPEUR-POMPIER VOLONTAIRE DE 2e CLASSE

En fonction de l'acquisition des modules, le sapeur-pompier volontaire participe comme équipier aux activités opérationnelles.




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Hors ligne bspp91

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perso je n'ai que 20ans et comme me la dis mon capo :meme avec la plus forte mentalité il y aura toujours des scénes qui te briseront meme si dans ta tete tu te crois prés a tout affronté" il faut savoir faire la par des choses tu te dois en tant que pompiers de rassuré les gens, meme si toi tu n'est pas bien tu ne dois pas le montrer. Donc, il faut accepté les réalité tout en se donnant a fond pour pouvoir faire face au differentes scénes que tu vera.

au plaisir

Hors ligne butterfly60

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je ne sais pas komen se deroulera cette formation.Je supporte la vue du sang mé je reste dans le doute car des choses pas belles yen aura ca c'est sur mais vais je arriver a aller au dela de cette aprehension? j'en parlerai au caporal la prochaine fois.C'est assez genant car j'hesite a me lancer dans cette experience de peur de ne pas assurer malgré ma motivation ki est plus que presente...merci pour vos reponses cela me rassure !

Hors ligne Yama9422

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salut butterfly
je ne suis pas pompier, mais secouriste croix rouge dans le 94 - on intervient comme les pompiers sur Voie Publique ou Domicile. J'avais une appréhension concernant les hémorragies mais le jour où on est intervenu pour une personne présentant un saignement abondant à la jambe, je peux t'assurer que dans le camion je me demandais "es ce que je vais tenir le coup" et bah... sincèrement mes gestes ont été plus fort que mon appréhension,. j'ai exécuté ceux-ci comme on te les apprend au CFAPSE et en faite je n'ai quasiment pas fait attention au sang par terre. Et le fait de parler en même temps à la victime ça la rassure, mais aussi cela t'évite de penser à ce que tu n'aimes pas.
Donc c'est sur que c'est plus facile à dire qu'à faire, mais faut aller de l'avant, prendre sur soit car derrière t'a une victime qui souffre et qu'il faut réconforter.
Après si vraiment la "pilule ne passe pas" il faut en parler, nous on débriefe les inters après la sorti de l'hôpital, pause clope et on dissèque  nos gestes et nos comportements, voir ce qui a été bon ou pas ....

voilà j'espère que j'ai pu être utile quand même  ;D

Hors ligne butterfly60

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merci c sympa vou me rassurez tous c bien ! c'est bon je n'hesite plus , mon desir de sauver des gens sera plus fort que mes peurs.Peut etre qu'il naitra une vocation...merci encore c gentil   ;)

Hors ligne brigadistator

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Tu as la chance de commencer dans le métier aujourd'hui car, contrairement à notre époque,  ce n'est plus une honte ou un fardeau de ne pas supporter l'insupportable.
Il faut parler, avant et surtout après les interventions.... personne n'est blasé, même les costaux qui te le ferons croire. C'est peu-être eux les plus sensibles justement.  ::)

Alors cause de tes soucis, ne garde rien en toi afin de ne pas t'intoxiquer le cerveau et bonne chance....


BRIGA

Hors ligne mpedro1

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Merci des conseils car je suis dans le meme cas que Butterfly60, je ne suis pas encore volontaire et je me posé aussi ces questions par rapport au interventions dite "difficiles". :)

Hors ligne BSPP...

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Je me souviens de ce qu'un formateur nous avez dit au psr : c'est normal de ne pas pouvoir tout supporter donc si vous sentez que cela va mal (malaise vagal) vous prévenez les autres intervenants et aller dans un coin (parce que avoir un pompier qui fait un malaise ça le fait pas !). On est pas tous sensible à la même chose, il y a aussi des moments ou on est plus sensible qu'à d'autres... (exemple : quand t'es déprimé c'est pas facile de réconforter une victime qui vient de faire une TS ! )

Le principal est d'en parler après et ça je pense que ça se fait dans tous les centres après une grosse inter.

De plus c'est vrai que c'est dans ces moments là que tu sens que les pompiers sont quand même une grande famille. Les plus anciens vont te demander comment tu te sens, l'effet que cela t'a fait pour t'obliger à "verbaliser" et ainsi à évacuer le ressenti post-traumatique.