Auteur Sujet: Sensibilisation ... " SCÈNE DE CRIME " !  (Lu 52504 fois)

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Hors ligne Jeano 11

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Re : Sensibilisation ... " SCÈNE DE CRIME " !
« Réponse #15 le: 17 novembre 2009, 14:47:59 »
Bonjour, quelques points primordiaux, principalement ceux qui permettent de préserver les indices sur la scène de crime :
- comment effectuer une reconnaissance sans polluer la scène de crime,
- comment écarter une arme en limitant au maximum le dépôt d’empreintes sur cette dernière,
- comment gérer la « bulle stérile », quand changer les gants, etc...
 
En ce qui concerne la reconnaissance, notamment, le Tic préconise de l’effectuer toujours à deux. Devant un domicile, ne restez jamais face à la porte, mais un peu décalé.
Dans un couloir, longez les murs, de profil.
Restez le plus discret possible. Et surtout, ne prenez qu’un seul et même chemin pour l’aller et le retour, et pas le plus direct : c’est probablement celui qu’aura emprunté l’agresseur éventuel.

Donc je propose :
- la première ... éviter à l'arrivée sur les lieux que l'équipe entière pénètre dans ou sur le périmètre de la scène ( globalement 5 à 10 m au tour du corps ), seul le chef de groupe, le médecin ou l'infirmier SP va constater l'état de la victime (blessures, pouls et respiration ) si DC sortir de la scène en empruntant autant que possible le parcours "aller", il n'y aura que ces empreintes à différencier de celles de l'auteur présumé.

- la seconde ... hors de la surface protégée de la scène, faire un croquis à main levée, description état des lieux, photos de la position du corps et de la scène (en mode objectif "grand-angle"), avec un minimum de sauveteur si la victime est encore en vie, pendant le secours.

- la troisième ... ne pas déplacer les meubles ou objets (petits ou grands comme les étuis de cartouche) proche du corps mais si c'est nécessaire pour les actes de secours, alors marquer et tracer à la craie, au crayon feutre ou dans la terre, leur position originelle ainsi que celle de la position de la "victime "  pour reconstituer au mieux la scène après le secours  :ange:

OK tout ça c'est de la théorie ... pas toujours facile à mettre en œuvre mais avec un peu de bonne volonté  "ça va le faire" car depuis la mise en place de nouvelles directives ORSEC les responsabilités juridiques des chefs d’agrès sont accrues. Certains Codis ont devancé le problème en proposant depuis plusieurs mois une rencontre avec un TIC de la gendarmerie ou de la police. Nous, SP, ne devons pas être égoïstes lors de nos missions pour ne pas polluer les scènes de crime. Nos services travaillent avec respect et complémentarité. Nous sapeurs-pompiers devons respecter la victime, la sphère de l’intimité, du privé. Nous devons ouvrir nos œillères et travailler en bonne intelligence avec nos collègues des autres administrations. Chef d’agrès, c’est un poste à haute responsabilité. Il faut une efficacité opérationnelle maximum, une bonne connaissance des cadres juridiques, tout cela pour un objectif majeur, l’optimisation du secours à personne.

PS : Penser aussi à préserver/geler le lieu de départ des incendies présumés ou non "criminel" dans les immeubles ou la nature, récupérez les engins incendiaire ou de mise à feu, vous ne les "massacrez" pas avec la lance à eau  :-\ ... il y a bien des victimes qui attendent encore d'obtenir Justice ... pensez à elles  8)
Éviter de « polluer » une scène de crime ou de délit grave, c'est aussi ne toucher à rien, ne rien déplacer ou ne pas marcher sur les lieux d'un cambriolage, par exemple.
Secouristes, urgentistes, agents de police ou de gendarmerie, les intervenants sont nombreux sur et autour des scènes d'accidents qui peuvent être des scènes de crimes. Ils peuvent nuire au travail des enquêteurs en détériorant certains indices.
Le travail des sauveteurs et des enquêteurs est complémentaire.

Hors ligne J.A.

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Re : Sensibilisation ... " SCÈNE DE CRIME " !
« Réponse #16 le: 17 novembre 2009, 16:55:37 »
Bonjour,
Je me permet de te compléter, pour ton premier point, oui je confirme bien sur un seul protagoniste doit pénétrer sur la scène de crime.
Si la victime rentre dans un des cadres du secours à personne pour faire les gestes de réanimation alors il faut essayer de "marquer le chemin" que l'on a emprunté au sol avec des feuilles, de la craie, de la ficelle, n'importe quoi  ::) comme cela les enquêteurs, le médecin légiste, le technicien en identification criminelle (TIC) passeront par ce même chemin.

Pour la délimitation de la zone,
- dans un immeuble c'est les pièces, les objets et les accès,
- dans la nature la faire zone la plus large possible puis interdire à toutes autres personnes non habilitées d'y pénétrer.

Pour le reste des points ... oui c'est possible, mais le mieux c'est de faire un max de photos (détails au téléobjectif + plans large au grand-angle) ...  le plus possible en attendant les forces de l'ordre ET surtout ne rien toucher d'autre, ne rien déplacer, ne pas fumer, ne pas cracher, ne pas marcher sur et au tour de la zone pour ne pas la "polluer"  >:D  ce sont des gestes plutôt simples et de bon sens.

Après si vous voyez quelque chose d'inhabituel aux lieux ou aux êtres, d'anormal (comportement à la "vie" de tous les jours ) ou si vous croisez une personne ... notez un max d'indices ou d'éléments, tenue vestimentaire, âge, corpulence ou un véhicule enregistrez sa marque, sa couleur et son immatriculation, ou quelqu'un de présumé "suspect" à vos yeux, ne pas hésiter à en parler aux forces de l'ordre, pour le chef d'agrès essayer également de vous renseigner sur les personnes présentes à votre arrivée mais qui partent en suite ou qui sont fascinées par le spectacle ...  :o

Voila de petites bases mais qui sont très importantes pour la suite en police technique  8)  on appel cela "le gel des lieux ".

Bonne soirée !

Hors ligne Jeano 11

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Re : Sensibilisation ... " SCÈNE DE CRIME " !
« Réponse #17 le: 20 janvier 2012, 16:47:07 »
Le sujet est lu par des Sapeurs-Pompiers qui veulent mieux faire leur métier dans le respect des lois et l'intérêt des victimes ou de leurs représentants car j'ai reçu ce MP auquel j'ai répondu :

Bonjour,
je suis sp. et j'ai lu vos réponses sur tout ce qui correspondait aux scène de crime.
Il y a quelques temps j'ai été confronté à un suicide par arme à feu. A mon arrivée sur les lieux j'ai trouvé la position de la victime avec son arme, curieuse...??
J'ai, avant de déplacer le corps pour effectuer les actes de prompt secours, photographié la scène afin de retransmettre à la gendarmerie l'image 'première" que j'avais eu avant mon intervention.
Le fait d'avoir photographié m'a été reproché (ce que je vis mal) par mes collègues sp en me disant que ce n'est pas notre rôle et que j'aurais avant tout du secourir... à quoi bon ?
En agissant ainsi je pensais bien faire vu mes doutes.... qu'en pensez vous ?
Perso, je ne suis pas près à le refaire, par contre, les gendarmes étaient ravi et très content des photos.
[…......]
Ma réponse : Bonjour,
comme mes camarades je vous félicite de votre action photographique, cela  a sécurisé votre action aux yeux de la justice car elle ne pourra pas vous reprocher d'avoir "maquillé" la scène de crime.
Il n'est pas toujours évident, au premier abord, de déterminer si la victime a cessé de vivre ou si elle a une possibilité de continuer, par exemple dans le cas d'absorption médicamenteuse... ?
Est ce un meurtre ou un suicide, ou une mort naturelle ?
C'est bien dommage que les SP n’intègrent pas cette notion de "scène de crime" et se focalisent uniquement sur le " prompt secours" quelque soit l'objet de leur intervention car il en va de même sur les accidents de la route, en montagne, bref en tous lieux où les deux corporations sont appelées à collaborer. De nos jours il se trouvera toujours un procédurier pour se constituer "partie civile" devant un tribunal et il n'est pas dit qu'un jour vous ne vous trouviez pas devant un juge, dans cette situation inconfortable d'accusé sans intention d'avoir agi intentionnellement ... etc.
Alors même si vos collèges vous critiquent continuer de vous protéger en photographiant ... par contre inutile de placer vos images sur le Net,
Cordialement
Jean
[…......]
merci pour votre réponse.
auriez vous un lien pour voir cette vidéo et la montrer le cas échéant a mes collègues.
[…......]
Bien sur «Les pompiers de Maubourguet assurent la scène de crime - Vidéo Dailymotion »

-http://www.wizzon.com/video/les-pompiers-de-maubourguet-assurent-la-scene-de-crime-65579.html

Un blessé par balle, une arme laissée sur le siège du conducteur, il y a urgence : si les sapeurs-pompiers de Maubourguet connaissent parfaitement leur mission en ce qui concerne les secours, question indices et préservation de la scène de crime, ils ont bénéficié des conseils avisés du Technicien de l'Identification Criminelle (TIC).


Lavaur (81). Formation sur la gestion d'une scène de crime :

Au centre de secours des sapeurs pompiers de Lavaur et l'après midi au centre de secours des pompiers de Saint Paul Cap de Joux a été donné une formation sur la gestion d'une scène de crime par les premiers intervenants en particuliers et sur la police technique en général.
Sur la journée une 20aines de participants : Pompiers et Police municipale de Lavaur.

L'objectif de cette formation est de faire prendre en compte l'aspect judiciaire qui accompagne certaines interventions pour lesquelles les pompiers et/ou la police municipale interviennent en premiers et donc d'optimiser la qualité des premières constatations, primordiales dans une enquête judiciaire.

La Gendarmerie joue ici son rôle de formation avec ces services pouvant être qualifiés de services partenaires.

Amis SP vous avez surement un de ces nouveaux portable qui font de superbes photos et vidéos alors .... bon clic et :merci!:

Hors ligne Jeano 11

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Re : Sensibilisation ... " SCÈNE DE CRIME " !
« Réponse #18 le: 11 août 2012, 14:01:14 »
Congrès SP/Urgences - mai 2010 à Vittel ... Médecine légale et d'urgence :

Citer
Jean-Paul TISSIER - Anne CLAUDON - La scène de crime :
La criminalistique prend une place de plus en plus grande dans l’enquête judiciaire. Plusieurs raisons à cela, tout d’abord la place de plus en plus restreinte de l’aveu en matière de preuve et la fragilité des témoignages, la progression des principes du contradictoire, l’évolution des sciences qui offre des moyens toujours plus importants et précis aux enquêteurs, la médiatisation des affaires criminelles, l’influence exercée sur le public et les praticiens de la justice des productions cinématographiques et télévisuelles.

Au centre de la criminalistique, se trouve le crime et la ou les scènes d’investigation, car tout part de la scène d’investigation, gravite autour de celle-ci et tout finit par y revenir et notamment le procès qui est censé expliquer aux juges et aux jurés ce qui s’est passé.
Des laboratoires avec des instruments de plus en plus complexes sont capables de travailler sur une grande variété de traces matérielles.
Mais le plus moderne et le plus sophistiqué de ces laboratoires de criminalistique ne travaille qu’avec les traces que l’on va lui fournir.
Sur la scène d’investigation, l’importance du travail des premiers intervenants puis des techniciens de scène de crime et des scientifiques est donc considérable.
Les phases initiales d’intervention des secours médicalisés et des policiers ou gendarmes sont des phases génératrices de contamination de la scène d’investigation.

La formation des médecins urgentistes en matière de médecine légale est quasiment inexistante et reconnaître une mort suspecte n’est pas chose aisée.
Mettre en place des protocoles, des actions de formation continue et favoriser communication et échanges entre les différents services sont une nécessité.

Cette présentation se compose de deux parties :
• Un premier exposé montrera les possibilités techniques actuelles et le travail des spécialistes de la gestion de la scène de crime. Il visera à sensibiliser à l’importance pour les premiers intervenants de prendre un certain nombre de précautions.
• Un deuxième exposé montrera quel peut être le contenu d’une sensibilisation voire d’une formation initiale minimum en matière de médecine légale mais également de criminalistique au profit des premiers intervenants, équipages VSAV mais surtout membres du SSSM.
Bien sûr, notre rôle premier est de porter secours mais nous pouvons et nous devons apprendre à travailler pour ne pas détruire involontairement des traces, des indices, cela aussi dans l’intérêt de la victime.
- Quels sont les critères d’obstacles médicolégaux ?
- Qu’est-ce qu’une mort suspecte ?
- Quelles recommandations simples sont à mettre en œuvre par les premiers intervenants ?
Présentation d’une fiche spécifique « mort suspecte » mise en place en accord avec le parquet.
Une coopération préparée permet à chacun d’accomplir au mieux son travail :
• Rencontrer les services judiciaires du territoire d’intervention
• Etablir des protocoles de travail communs.


Genre de formation sollicitée :
 "Sensibilisation des sapeurs pompiers à une scène de crime "

Dimanche 13 février 2011, deux techniciens en identification criminelle de la Cellule d’Identification Criminelle (CIC) de Bar-le-Duc ont participé à un exercice des sapeurs pompiers du centre de secours de Void-Vacon.
Le scénario mettait en scène la sollicitation des secours pour un résident de la commune de Laneuville au Rupt ne répondant pas aux appels. Arrivés sur place, les pompiers découvrent une victime asphyxiée par une bouteille de gaz, volontairement ouverte. Tout laisse penser à un suicide. Les gendarmes doivent intervenir sur les lieux.
Au cours de cet exercice, les militaires de la gendarmerie ont sensibilisé les 15 participants présents sur les précautions à prendre en cas de découverte de cadavre. Il s’agit en effet de ne pas détruire les indices potentiels présents sur ce qui peut s’avérer par la suite être une scène de crime.
Cette action s’inscrit dans le cadre du partenariat mis en place depuis une dizaine d’années entre le corps des sapeurs pompiers et le groupement de gendarmerie de la Meuse.

Hors ligne Jeano 11

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Re : Sensibilisation ... " SCÈNE DE CRIME " !
« Réponse #19 le: 30 août 2013, 16:00:26 »
Une bonne coopération entre les différents acteurs de la chaîne de secours implique une meilleure connaissance du travail des uns et des autres. Pour y parvenir, un exercice impliquant les sapeurs-pompiers et la gendarmerie d’Illzach a été mis en œuvre.

Le scénario de l’exercice  :-\
Un gendarme était en train d’auditionner un gardé à vue, lorsque celui-ci s’est emparé d’un objet contondant, a blessé le militaire au niveau de la cage thoracique et, après que ce dernier s’est écroulé, s’est emparé de son arme. Avant de tenter de s’échapper et pour faire diversion le suspect a allumé un feu de poubelle mais ne pouvant s’échapper et pris au piège, il s’est suicidé.   :P

ACTION :
Il est 10 h 15 lorsqu’un départ immédiat est déclenché. Objectif pour les sapeurs-pompiers d’Illzach : aller circonscrire un incendie dans les locaux de la gendarmerie. Sans plus de précision, le fourgon pompe-tonne prend la route avec l’équipe de garde. Avant d’approcher totalement du bâtiment en feu, un premier pompier s’élance à la recherche d’éventuels témoins.
Sur la base d’un scénario conjointement imaginé par le lieutenant Jordan, commandant le centre de première intervention (CPI) et l’adjudant Daniel Le Doublic, technicien d’identification criminelle de proximité (TIC), l’exercice commence.

Chacun tient son poste et avec des gestes précis et rapides une pièce du fond est rapidement identifiée grâce à de la (véritable) fumée qui s’en échappe. Là où tout se complique, c’est lorsque les pompiers découvrent une (fausse) première victime à terre, puis une deuxième, blessée par arme à feu, boîte crânienne ouverte (un mannequin).
 « Il me faut tout de suite un OPJ (officier de police judiciaire) avec moi », signale, haut et fort, le chef de groupe. Le lieutenant Jordan et le capitaine Daniel Ruch, commandant la brigade de gendarmerie d’Illzach, s’entretiennent brièvement sur la situation. L’ambulance vient d’arriver et les victimes déjà prises en charge sont prêtes à être évacuées.

L’exercice vient de prendre fin et le débriefing avec l’ensemble du personnel mobilisé est en cours. « Maintenant, on est dans la phase où l’on vous interroge sur ce que vous avez fait, sur ce que vous avez vu et sur ce que vous avez touché pour éliminer tout de suite les empreintes que vous auriez laissées », indique l’adjudant TIC.
Il s’adresse au premier binôme entré dans la pièce et décortique la façon dont s’est déroulée la scène. « On est obligé de vous poser ce genre de questions pour savoir ce que vous avez apporté ou soustrait à la scène de crime », fait valoir le gendarme.
La séquence suivante permet de numéroter les indices « au fur et à mesure qu’on les trouve et à les prendre en photo ».

Sensibilisés depuis plus de deux ans déjà au travail d’investigation criminelle par l’adjudant Le Doublic, les pompiers sont passés de la théorie à la pratique.
« On est là pour faire de l’urgence, mais on n’a pas forcément le réflexe dans une opération incendie de faire attention aux endroits où l’on a posé une main ou un pied, explique le chef des pompiers illzachois. Lorsqu’on est dans une dynamique rapide, on extrait les victimes. Donc pour moi, ce qu’ils ont fait, c’est logique et même bien. »

Pour leur part, les gendarmes conviennent que sur le terrain, les pompiers illzachois sont souvent bien plus attentifs que d’autres de leurs collègues et que dans leur travail d’enquête, cette spontanéité leur est bien utile. Ce genre d’exercice appelé à être fréquemment renouvelé à Illzach ne peut qu’être utile pour acquérir ces réflexes.

L’objet 1, c’est de "sauver des victimes".
L’objet 2, c’est "on bouge (pollue) la scène de crime le moins possible".

Source : http://www.lalsace.fr/haut-rhin/2013/01/23/sur-une-scene-de-crime

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Re : Sensibilisation ... " SCÈNE DE CRIME " !
« Réponse #20 le: 30 août 2013, 16:31:21 »
Incendie de Plougonvelin : un meurtre déguisé en incendie ?   :o

Un retraité que l'on avait cru mort à cause de l'incendie de sa maison et pour lequel les pompiers avaient été mis en cause, est en fait décédé des suites de coups portés par une arme blanche. Une personne a été placée en garde vue mercredi soir.
L'affaire avait immédiatement déclenché une polémique sur le retard d'intervention des pompiers, qui sont arrivés quatre heures après l'appel d'une voisine.
Une «erreur d'appréciation» avait conduit les secours à ne pas prendre en compte le premier appel de la voisine, à 5 heures du matin, pour signaler une odeur de brûlé provenant du pavillon voisin. Après dix minutes de conversation, l'opérateur de permanence au CODIS avait jugé ses réponses «trop imprécises» et n'avait pas engagé de moyens. Ce n'est qu'après un second appel à 9 heures que les pompiers sont intervenus. «Il y a bien eu dysfonctionnement mais ce volet de l'affaire passe maintenant au second plan», souligne la substitut du procureur de la République.

Or, l'homme n'est pas mort dans l'incendie. «Il a été retrouvé avec des plaies sur le corps, caractéristiques d'une arme blanche, qui sont à l'origine de sa mort», explique la substitut du procureur.
«L'autopsie a montré que l'homme n'a pas respiré pendant l'incendie, ses poumons n'ont pas de trace de suie, il est donc mort avant l'incendie, il n'y a pas de doute».
Qu'en est-il de ce mystérieux incendie ?
Il se peut que cela soit «un concours de circonstances», explique la substitut. Mais l'hypothèse «la plus probable» reste «le maquillage de la scène de crime». Une expertise incendie a été lancée, pour mettre au jour les causes des flammes.

Un homme était retrouvé carbonisé dans sa maison, à Ecommoy. Il aurait été tué avant que la maison soit incendiée.
L'incendie qui a coûté la vie à G Martin, 71 ans, qui vivait au lieu-dit Le Plaudier, à Ecommoy (Sarthe), cachait un meurtre.
Très vite, les gendarmes ont écarté la thèse accidentelle. L’autopsie a révélé que la victime est morte à la suite d’un coup de fusil tiré à bout touchant dans le ventre. Le septuagénaire qui avait l’habitude d’œuvrer dans le milieu de la ferraille n’est pas mort dans l’incendie de sa maison, dans la nuit du 21 au 22 janvier, mais à la suite d’un cambriolage qui a mal tourné. C’est le scénario désormais retenu par les enquêteurs après leurs investigations, notamment l’autopsie du corps de la victime.


Triple infanticide déguisé en incendie suicidaire, une mère tue ses trois enfants avant de se suicider en mettant le feu à sa maison....
La femme de 34 ans, dépressive depuis que son mari avait annoncé son intention de la quitter, a commencé par mettre fin à la vie de ses trois enfants de 3, 6 et 7 ans. Puis elle a déclenché un incendie et mis fin à ses jours.
C'est une lettre d'adieu, miraculeusement épargnée par les flammes, qui ont mis les policiers sur la piste, donnant une explication à la macabre mise en scène découverte après l'extinction de l'incendie, les 4 corps étaient regroupés au centre d'une même pièce au premier étage de la maison.


Il maquille son suicide en meurtre  :o La présumée victime avait laissé des indices visant à accuser son frère de son meurtre. Les expertises démontreraient le contraire. Des éléments troublants découverts sur le corps retrouvé dans un champ à Sainte-Radegonde fragilisent la thèse du suicide.
Un quinquagénaire de la commune de Sainte-Radegonde, dans le Lot-et-Garonne, n'aurait pas été tué par son frère, comme pouvait le faire croire les premières constatations. La victime se serait vraisemblablement suicidée, en maquillant son geste avec plusieurs indices pouvant laisser penser à un meurtre commis par son frère, avec lequel il entretenait des relations exécrables.
Les faits remontent à début juillet. L'agriculteur de 53 ans est retrouvé dans un verger de pruniers situé sur la propriété de son frère. L'arme, un fusil de chasse, est retrouvé à côté du corps, laissant d'abord penser à un suicide.
Mais plusieurs éléments troublants ont ensuite semé le doute dans l'esprit des enquêteurs. D'abord, aucun véhicule du défunt ne se trouve à proximité, alors qu'il habite à six kilomètres du lieu. Ensuite, il était déchaussé, avec des chaussettes propres aux pieds... le mort était en chaussettes et celles-ci étaient propres, trop propre en tout cas pour qu’il eût marché depuis chez lui ou de chez son frère. Ses bottes, elles, seront retrouvées... chez son frère. Mais très vite, ils constatèrent certains éléments pour le moins troublants  entre autres, le positionnement du corps et du fusil !!
Après avoir entendu le frère, et constaté qu'il n'avait aucune trace de poudre sur les mains, les enquêteurs ont fini par le relâcher et suivre la première piste, celle du suicide maquillé en meurtre. 
Une vengeance posthume contre son frère ! Nous avons beau savoir que dans certaines familles les relations sont loin d’être « un long fleuve tranquille » nous ne mesurons pas quelle charge de haine et de rancœurs accumulées peuvent avoir présidé à une telle mise en scène.  >:D



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Re : Sensibilisation ... " SCÈNE DE CRIME " !
« Réponse #21 le: 18 décembre 2014, 11:35:58 »
N’est pas expert en police judiciaire, technique et scientifique qui veut. Les pompiers qui sont amenés à intervenir sur une scène de crime fictive se sont entrainés sous l’œil attentif des policiers.
Exercice : En allant porter secours à un mannequin en sang, ils ont marché sur un couteau, piétiné des traces de sang et déplacé l’arme du crime par un coup de pied malencontreux, un pistolet trouvé juste à côté du corps. Pour éviter que les scènes de crime ne soient ainsi involontairement “polluées”, des cours sont désormais donnés par la police ou la gendarmerie aux pompiers dans le cadre d’une convention signée entre les deux corps.

« Sur des feux, des accidents, voire des homicides, nos rôles sont souvent contradictoire », ont reconnu le policier et le pompier. « Pour les policiers, rien ne doit bouger. Les pompiers, au contraire, doivent transporter un corps, éteindre un feu, sortir quelqu’un d’une voiture. La scène est figée pour les uns, pas pour les autres ?! »

Dans l'image ci-dessous Bernard Marty explique comment protéger un lieu en cas de découverte macabre.  8) .... ou l'art de ne pas polluer une scène de crime  >:(

Les uns travaillent dans l'urgence, les pompiers. Les autres (les TIC) ont pour mission de comprendre la scène, le drame qui s'est produit. Entre pompiers et la police technique et scientifique mieux vaut parler le même langage.

C'est pour y parvenir qu'à l'initiative de la gendarmerie, le maréchal des logis chef Bernard Marty intervenait, hier, au centre de secours de Saint-Gaudens. L'officier de police judiciaire, technicien en identification criminelle à la brigade de recherche de Saint-Gaudens explique : « Les techniques d'enquête évoluant, une sensibilisation sur ces dernières est nécessaire aux fins que la recherche de la vérité ne soit pas entachée par les gestes et opérations de secours qui restent primordiales et prioritaires. C'est la première fois que ce type de rencontre est organisé. Comme nous intervenons sur les mêmes lieux il faut éviter la déperdition de preuves, les erreurs. »

Plusieurs thèmes, avec exemples à l'appui ont été abordés : traitement d'une scène de crime (gel des lieux, informations sur les objets déplacés, manipulés, etc.), harmonisation des actions, présentation des différents domaines d'intervention de la police technique et scientifique « qui vont au-delà de la recherche d'ADN ou d'empreintes. »

Dialogue entre pompiers et gendarmes  :)

Un dialogue fructueux s'est instauré autour de la table avec les pompiers professionnels du centre de secours.

« Pour nous, c'est instructif. Dans l'urgence, les choses sont toujours délicates. Il est vrai que la notion de gel des lieux n'est pas ancrée dans la formation de base du sapeur-pompier. Sur un secours nous ne sommes pas toujours nombreux et nous sommes focalisés sur la victime plus que sur l'environnement direct. »

Tout le monde reconnaît le bien fondé d'une telle rencontre. D'autres sont prévues afin de sensibiliser tous les pompiers du centre de secours de Saint-Gaudens, soit au total trois demies journées. Puis le maréchal des logis chef Marty se rendra à Montréjeau. Cette information sera, ensuite, étendue à l'ensemble des centres de secours ».

En matière de police judiciaire, les traces et indices relevés par les techniciens de police technique et scientifique sur les lieux des faits revêtent de plus en plus d’importance.
Les analyses scientifiques s’affinent et permettent également d’obtenir des résultats de plus en plus précis et discriminatoires sur le plan analytique.
Sur le terrain, ce travail de police technique s’effectue souvent ou systématiquement après le passage des témoins et, dans certains cas, après le travail sur place des urgentistes. Ces présences engendrent une pollution débouchant sur la perte et/ou l’apport de traces et indices qui altèrent les dossiers.
L’objectif de ces formations est d’amener les intervenants sur une scène de crime à observer la situation, protéger les traces en minimisant les gestes qui apportent des traces ou les effacent, communiquer leurs observations et les modifications qu’ils ont apporté sur les lieux dans le cadre de leur mission.

Jean-Jacques Dard ./Photo DDM, Jal.

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Re : Sensibilisation ... " SCÈNE DE CRIME " !
« Réponse #22 le: 29 janvier 2015, 16:55:07 »
Les gendarmes des Alpes-Maritimes animent un atelier "Gel des lieux" à l'intention des infirmiers Sapeurs-Pompiers.  8)
Les journées nationales des infirmiers sapeurs pompiers se sont déroulées en fin d'année. L'adjudant Nicolas, technicien en identification criminelle (TIC) au groupement de gendarmerie départementale des Alpes-Maritimes, y animait un atelier intitulé "conduite à tenir sur une scène de mort suspecte".

Cet atelier s'est rapidement bâti une solide réputation car les congressistes se sont présentés en surnombre à chaque séance. Le programme de l'atelier était composé d'une partie théorique, puis pratique, suivies d'un débriefing. Le stage a permis d'initier une centaine de participants, répartis sur 7 séances d'une heure en 2 jours.

Le but était de faire comprendre l'importance et la complexité du recueil de la preuve criminalistique si cruciale pour l'enquête judiciaire et de leur donner les pistes pour limiter les pollutions sur la scène de crime au strict minimum nécessaire au bon déroulement de leur secours médicalisé.

Les stagiaires ont pu immédiatement mettre en œuvre ces principes sur une scène de crime, reproduite dans la salle attenante et scannée en 3D spécialement pour cette démonstration.
Les nombreux supports (affiches, clichés de scènes, d'interventions TIC ou gros plan d'indices) crées expressément pour cet atelier, ont permis de personnaliser les lieux et de mettre les congressistes dans le "contexte".

Les participants ont été fortement impressionnés par cette présentation inédite, mettant en valeur la haute technicité de la gendarmerie en matière criminalistique, ainsi que les moyens disponibles pour assurer ces missions en tout temps, sur tous les terrains, y compris montagneux (camion TIC, PGHM, Hélicoptère ). Ils ont particulièrement apprécié que cette présentation a été conçue spécifiquement pour répondre à leurs questions et incluait un cas judiciaire récent assez exceptionnel pour marquer leurs esprits.
Source : Gendarmerie Nationale.

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Re : Sensibilisation ... " SCÈNE DE CRIME " !
« Réponse #23 le: 25 juillet 2015, 11:55:52 »
[Afin de mieux intervenir sur les scènes de crime]  ;)

A Vauvert, pompiers et gendarmes ont reçu une instruction commune pour mieux réagir lors d'une intervention sur les lieux d'une scène de crime.

En effet, si lors ce type d'évènement les secours priment avant tout, les opérations de police scientifique doivent également pouvoir être réalisées dans les meilleures conditions possibles afin être efficaces pour apporter les éléments matériels constituants des indices de preuve.

Afin de rappeler aux gendarmes et aux pompiers les mesures à respecter pour préserver les indices nécessaires au travail des techniciens en identification criminelle (TIC), la brigade départementale de renseignements et d'investigations judiciaires (BDRIJ) de Nîmes a mis en place un exercice grandeur nature, à partir de faits réels, où chaque service a pu jouer son rôle.

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Étant TIC, je ne pouvais que réagir et apporter mon humble contribution au sujet.
Pour ma part, il est clair que le secours prime sur le judiciaire. Je ne reprocherais jamais à quelqu'un d'avoir effectuer les gestes salvateurs pour tenter de ramener une personne à la vie. La seule chose que je préconise aux gendarmes ou aux pompiers lors d'instructions, c'est de faire des clichés si possible (avec le smartphone) et de se souvenir comment était la scène à leur arrivée (ça aide en cas d'obstacle médico-légal). Néanmoins, quand la personne est verte avec des asticots de partout, je pense qu'il n'y a plus rien à faire  ;D

Ce moment d'échange a permis d'améliorer les réflexes de chacun mais aussi de consolider les bonnes relations qui lient pompiers et gendarmes de Petite Camargue.

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Re : Sensibilisation ... " SCÈNE DE CRIME " !
« Réponse #24 le: 22 septembre 2015, 15:11:42 »
POLICE JUDICIAIRE - LES POMPIERS DE L’ARIÈGE EN FORMATION PJ !

Les pompiers interviennent tous les jours dans notre beau pays. Efficaces et rapides, ils n'hésitent pas à venir nous secourir et ce même au péril de leurs vies mais ils ne doivent pas intervenir comme un troupeau d’éléphants.  :P

Les techniciens en identification criminelle (TIC) de la gendarmerie ont proposé au Codis pour tous les chefs d’agrès une formation sur la gestion d'une scène de crime.  :)
Nonobstant le fait que les secours priment sur les constatations de police technique, lorsque la personne est malheureusement décédée et que plus aucun geste ne peut la secourir, les soldats du feu doivent pouvoir conserver au maximum une scène de crime en la polluant le moins possible.

Nombreux et très intéressés, les pompiers ont écouté attentivement les conseils tels que le gel des lieux pour la conservation du moindre indice en attendant l'arrivée des premiers enquêteurs. En effet, la police technique ne peut être efficace que si le corps du défunt a été au maximum protégé afin de ne pas modifier sa position ou "pollué" son environnement (un suicide peut se révéler être un crime).
La formation très enrichissante s'est clôturée par un échange d'expérience.

Après ceux de PAMIERS et FOIX, les centres de secours de LAVELANET et ST GIRONS recevront, d'ici quelques jours, les mêmes conseils.

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POLICE JUDICIAIRE : ARRESTATION D'INCENDIAIRES EN PAYS D'OLMES

Le 11 janvier 2015 vers 04 heures, des individus s'introduisent dans le garage CITROEN de LAVELANET -09-. Après avoir incendié l'ensemble de la concession, ils dérobent 2 véhicules qui sont accompagnés d'un troisième. Ils sont pris en chasse, sur la commune de LES PUJOLS, par plusieurs patrouilles de la gendarmerie. Les malfaiteurs abandonneront une des 3 voitures, signalée volée sur TOULOUSE.

Le préjudice subit est estimé à environ 2 millions d'euros. Huit employés se retrouvent au chômage technique.
Le pôle judiciaire de la gendarmerie de l'ARIEGE est saisi par le Procureur de la République de FOIX puis rogatoirement par la juge d'instruction de la cité comtale. Assistés par les militaires de la brigade de LAVELANET, diverses investigations techniques sont diligentées.

L'enquête permettra de soupçonner 3 individus pour les faits du 11 janvier.
De plus, les rapprochements judiciaires permettent de mettre en cause cette même équipe de malfaiteurs pour avoir commis, le 25/12/2014, le cambriolage des ateliers municipaux de MIREPOIX, plusieurs vols avec effraction sur LAVELANET et notamment à la mairie, des vols à la roulotte et de carburant et l'incendie de plusieurs véhicules

Le 15 septembre 2015, les 3 personnes soupçonnées sont interpellées.
Placés en garde à vue, ils font, dans un premier temps, usage de leur droit au silence. Devant l'accumulation de preuve, ils reconnaîtront leur présence lors du cambriolage du garage CITROEN. Présentés au magistrat instructeur, 2 d'entre eux seront écroués et le troisième, mineur, fera l'objet d'un placement sous surveillance électronique.

Hors ligne Jeano 11

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Re : Sensibilisation ... " SCÈNE DE CRIME " !
« Réponse #25 le: 24 avril 2016, 11:21:54 »
Sensibilisation des sapeurs-pompiers d'Yvetot aux scènes de crime :P avril 2016, plusieurs sapeurs-pompiers du centre de secours d'Yvetot ont été sensibilisés aux actes d'enquêtes que réclame une scène de crime.
L'adjudant-chef (TIC de Rouen) est intervenu au centre de secours à la demande du commandant de compagnie de gendarmerie.

L'objectif était de sensibiliser les pompiers aux impératifs de la police technique et scientifique et sur la « pollution » des scènes de crime. En effet, les camarades pompiers sont le plus souvent les premiers à intervenir sur les événements majeurs. Leur protocole d'intervention, axé  principalement sur le secours, conduit souvent à la détérioration voire la destruction des preuves indispensables à la victime pour la manifestation de la vérité.
Les équipes de pompiers sont intervenues à tour de rôle sur une découverte de cadavre dans une habitation et une voiture en feu, un accident de la route "bizarre", personne grièvement blessée, un accident de promenade au bord de l'eau, plusieurs thèmes pouvant paraitre anodins mais se révéler être "criminels".
A l'issue du passage des différents groupes, l'adjudant-chef est revenu sur la gestion de l'intervention et sur les points importants à prendre en compte afin de ne pas polluer la scène de crime.
Cette formation a été particulièrement appréciée des sapeurs-pompiers, alors amis "rouges" n'hésitez pas à vous rapprocher de vos gendarmes TIC ou policiers PTS pour une meilleurs compréhension surtout en ces temps troublés.