SECOURS > Sapeurs-Pompiers

Sensibilisation ... " SCÈNE DE CRIME " !

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franck serpico:
Salut les Sapeurs-Pompiers mais aussi les témoins d'une scène vous paraissant banale mais pouvant se révéler être un crime :D

J'ai une petite question, il y a quelques temps, j'étais en poste au labo de police scientifique de Marseille et nous avons eu le plaisir de recevoir une délégation (sympathique) de SPP, aux fins de sensibilisation sur la conduite à tenir lorsque l'on "débarque" sur ce que l'on croit être une intervention de routine et que l'on se retrouve au beau milieu d'une scène de crime.

Les relations SP / Police scientifique ont été excellentes, le cocktail aussi d'ailleurs. Les SP ont reçu un briefing complet sur la conduite à tenir et comment
préserver les lieux tout en portant secours (lorsque c'est possible ou nécessaire), tout en assurant leur sécurité.
Beaucoup ont pris des notes (preuve de l'intérêt porté au cours) et beaucoup de questions ont fusées.
D'où ma question aujourd'hui : avez vous déjà eu ce genre de contact ?
éventuellement avec les services d'identité judiciaire (Police ou Gendarmerie) et êtes vous intéressés par ce genre de stage, sachant que nous sommes souvent amenés à bosser ensemble (cas d'ouverture de porte débouchant sur une mort suspecte, etc...).

--- Citer ---[HISTOIRE DE TIC Gendarme ou d'un Policier technicien PTS ]
Un réflexe à avoir si vous être témoin ou 1er intervenant...
Si par malheur vous arrivez sur les lieux d'un crime ou d'une infraction, surtout ne polluez pas la scène !
La priorité, est bien entendu le secours aux victimes (appeler le 15, le 18 ou le 112), mais il faut, dans la mesure du possible préserver l'intégrité de la scène afin que les indices prélevés aient bien un rapport avec l'infraction éventuelle.
Par exemple, si vous constatez un cambriolage à votre domicile, ne chercher pas à ranger, laissez les lieux en l'état et faites opposition sur vos cartes et chéquiers si besoin.
Tout gendarme ou policier est donc formé en vue d'effectuer le gel des lieux en arrivant sur des scènes d'infraction, les pompiers sont aussi sensibilisés à cette problématique.

En arrivant sur une scène d'infraction, la première étape du travail des Techniciens en Identification Criminelle est de constater : ils recherchent tous les détails inhabituels (traces de sang, désordre, objets manquants...).
Le BLUESTAR, révélateur luminescent, permet de mettre en évidence des traces de sang visibles, mais aussi celles lavées ou effacées. Ce produit chimique réagit avec des composants du sang en dégageant une lueur bleutée pendant quelques secondes. Efficace, la réaction a lieu même si le sang est présent en infime quantité !
Le plus ? Il ne dégrade pas l'ADN du sang révélé et permet aussi de déterminer le groupe sanguin. Sachez en effet qu'une analyse d'ADN coûte approximativement 200€.

--- Fin de citation ---

Tout les commentaires sont les bienvenus + un livre :

 

Lavaur (81). Formation sur la gestion d'une scène de crime
Publié le 05/10/2009 03:49 | La Dépêche du Midi

Au centre de secours des sapeurs pompiers de Lavaur et l'après midi au centre de secours des pompiers de Saint Paul Cap de Joux a été donné une formation sur la gestion d'une scène de crime par les premiers intervenants en particuliers et sur la police technique en général. Sur la journée une 20aines de participants : Pompiers et Police municipale de Lavaur.

La formation donnée par 2 techniciens en identification criminelle (TIC) d'Albi et 2 techniciens en identification criminelle de proximité (TIC-P) de la communauté de brigades à Lavaur : le Maréchal des logis chef Arsuffi et Maréchal des Logis chef Zion. La Gendarmerie est un acteur incontournable en matière de police judiciaire et de police technique.

Elle dispose entre autres, dans ces domaines, de techniciens hautement qualifiés (TIC).

L'objectif de cette formation est de faire prendre en compte l'aspect judiciaire qui accompagne certaines interventions pour lesquelles les pompiers et/ou la police municipale interviennent en premiers et donc d'optimiser la qualité des premières constatations, primordiales dans une enquête judiciaire.

La Gendarmerie joue ici son rôle de formation avec ces services pouvant être qualifiés de services partenaires.

Sensibilisation des sapeurs pompiers à une scène de crime

Dimanche 13 février 2011, deux techniciens en identification criminelle de la Cellule d’Identification Criminelle (CIC) de Bar-le-Duc ont participé à un exercice des sapeurs pompiers du centre de secours de Void-Vacon.

Un blessé par balle, une arme laissée sur le siège du conducteur ou sur le plancher, il y a urgence : si les sapeurs pompiers de Maubourguet connaissent parfaitement leur mission en ce qui concerne les secours, question indices et préservation de la scène de crime, ils ont bénéficié des conseils avisés du technicien de l'identification criminelle (le TIC).

Le scénario mettait en scène la sollicitation des secours pour un résident de la commune de Laneuville au Rupt ne répondant pas aux appels. Arrivés sur place, les pompiers découvrent une victime asphyxiée par une bouteille de gaz, volontairement ouverte. Tout laisse penser à un suicide. Les gendarmes doivent intervenir sur les lieux.
Au cours de cet exercice, les militaires de la gendarmerie ont sensibilisé les 15 participants présents sur les précautions à prendre en cas de découverte de cadavre. Il s’agit en effet de ne pas détruire les indices potentiels présents sur ce qui peut s’avérer par la suite être une scène de crime. Cette action s’inscrit dans le cadre du partenariat mis en place depuis une dizaine d’années entre le corps des sapeurs pompiers et le groupement de gendarmerie de la Meuse.

Les uns travaillent dans l'urgence. Les autres ont pour mission de comprendre la scène et de comprendre le drame qui s'est produit. Entre pompiers et technicien de police scientifique mieux vaut parler le même langage.
« Les techniques d'enquête évoluant, une sensibilisation sur ces dernières est nécessaire aux fins que la recherche de la vérité ne soit pas entachée par les gestes et opérations de secours qui restent primordiales et prioritaires.
Comme pompiers et gendarmes ou policiers intervenons sur les mêmes lieux il faut éviter la déperdition de preuves, les erreurs sont toujours préjudiciables à la victime. »
Citation :
« Pour nous SP, c'est instructif. Dans l'urgence les choses sont toujours délicates. Il est vrai que la notion de gel des lieux n'est pas ancrée dans la formation de base du sapeur-pompier. Sur un secours nous ne sommes pas toujours nombreux et nous sommes focalisés sur la victime plus que sur l'environnement direct. »

Plus ces vidéos
http://www.wizzon.com/video/les-pompiers-de-maubourguet-assurent-la-scene-de-crime-65579.html
http://video-streaming.orange.fr/actu-politique/les-pompiers-de-maubourguet-assurent-la-scene-de-crime_8702656.html

Rico14:
Pour ma part, je n'ai pas eu de formation de ce type, mais j'aimerais bien.
Je me souviens d'une intervention où, après avoir constaté le DC (avec un toubib, bien sûr!), on nous disait "attention, marche pas là", "fait gaffe, touche pas à ci, touche pas à ça." etc...

Suis pas c... mais c'est vrai que l'on n'a pas forcément des réflexes "PTS" (police technique et scientifique) lors de nos inters SP !

mpedro1:
1/ Comment peut on différencier dans une scène, un crime d'un suicide par exemple ?

2/ Les SP peuvent ils pénétrer dans un lieu privé sans autorisation ou nécessité ?

Laurent:
Ta question est vraiment intéressante et l'idée de sensibiliser tous les acteurs des premiers secours au "respect" d'une scène possible de crime est très judicieuse.
Situation à considérer en priorité lors de l'arrivée sur un accident (de la route ou du travail), d'un décès pas très naturel (suicide par arme à feu, pendaison, barbituriques ou autres drogues, noyade, etc ... )

Dans le cadre de mon activité au SMUR, il m'est arrivé à plusieurs reprises d'être confronté à ce genre de situation, notamment une foi où, par inadvertance, j'ai dissimulé une arme de poing en donnant, sans m'en rendre compte, un coup de pied dedans, la poussant sous le lit de la victime, occasionnant ainsi et bien malgré moi des recherches supplémentaires.

Il est vrai qu'après le passage des équipes (med, SP, Ambu ou autres) le terrain à bien souvent était "labouré" ou/et surtout modifié.

Trés bon sujet à approfondir par tous les 1ers intervenants.

franck serpico:

--- Citation de: mpedro1 le 07 juillet 2005, 10:56:06 ---Une question, comment peut on différencier une scène de crime d'un suicide par exemple ?

--- Fin de citation ---

Rien hélas, si ce n'est une recherche approfondie d'éléments et une parfaite osmose avec les collègues chargés de l'enquête, sans parler de l'autopsie qui a son rôle. Peu importe que la raison de la mort paraisse évidente (noyade, pendaison, blessure par balle, etc.), ce qui interpelle, ce sont les circonstances qui ont conduit au décès. L'une des différences tient à l'autopsie, qui du coup devient quasi obligatoire... C'est quand même le meilleur moyen d'identifier les causes de la mort.
Donc s'il subsiste la moindre interrogation, l'enquêteur doit faire son métier : enquêter.  ^-^
S'agit-il d'un suicide ? d'un accident ? d'un crime maquillé en suicide...  ::)
Lorsqu'il n'y a aucune trace de violence, c'est souvent le médecin qui mettra en branle l'enquête pour mort suspecte, simplement en émettant des réserves sur le certificat de décès, ce qui aura pour conséquence d'interdire la délivrance du permis d'inhumer par le maire.
Si des crimes sont maquillés en suicide, des suicides ont été maquillés en crime par jeu pervers du suicidé.

Il est évident que l'on ira pas chercher des noises au sauveteur 1er intervenant qui, sans le faire, exprès fera une "bêtise" sur la scène, mais en revanche je me suis aperçu que de plus en plus de services de secours étaient preneurs de cette formation, ce qui est une bonne chose.


--- Citation de: Rico14 le 07 juillet 2005, 06:46:39 ---...............à si, touche pas à ça." etc..............
Suis pas c... mais c'est vrai que l'on n'a pas forcément des réflexes "police" lors de nos inters SP!

--- Fin de citation ---

C'est pas une question d'être c.. loin de la, même des pro se font avoir, c'est juste de savoir un peu comment cela fonctionne. Le simple fait d'être ouvert d'esprit, de savoir faire preuve de calme et d'humilité, et 80% du travail est fait, d'ailleurs l'identité judiciaire entretient de très bon rapport avec les SP, leur présence est souvent indispensable et apprécié.

Le simple fait que tu sois prêt a te remettre en question prouve déjà que tu as les qualités requises pour ce genre se sensibilisation (perso je me remet en question 3 a 4 fois par ans sans aucune honte).

Les équipes SP - SMUR/SAMU étant souvent les premières sur les lieux (si c'est
l'équipage police-secours c'est plus simple ils sont déjà briefes), il serait intéressant de sensibiliser sur les bases de la police technique (en plus c'est passionnant demandez a ceux qui ont déjà été sensibilises)  ;)

Question sur l'ouverture de porte, les SP ou qui conque ne peut pénétrer dans un lieu privé sans qu'il y ait "nécessité" ...  ::)
Exemples :
a) personne qui ne donne pas signe de vie .... faire appel à la Police ou à la Gendarmerie qui assistera les SP
b) personne bloquée dans un lieu privé en cours d'incendie... nécessité absolue... les SP ouvrent la porte sans attendre la Police ou la Gendarmerie.

Des atteintes à l'inviolabilité du domicile.
Article 432-8 du Code Pénal
Modifié par Ordonnance n°2000-916 du 19 septembre 2000 - art. 3 (V) JORF 22 septembre 2000 en vigueur le 1er janvier 2002

Le fait, par une personne dépositaire de l'autorité publique ou chargée d'une mission de service public, agissant dans l'exercice ou à l'occasion de l'exercice de ses fonctions ou de sa mission, de s'introduire ou de tenter de s'introduire dans le domicile d'autrui contre le gré de celui-ci hors les cas prévus par la loi est puni de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende.



Amicalement Serpico.F

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