Bonjour,
1/ ce qu'il faut savoir
http://www.secourisme.net/Documents/Secourisme/noyade.htmlLa noyade est une détresse respiratoire aiguë due à la pénétration d’eau dans voies aériennes et digestives. Au sens strict, on distingue les noyés, qui décèdent à la suite de cette submersion et les quasi-noyés qui survivent à la submersion, même s’ils sont trouvés en état de mort apparente.
Différence eau douce - eau de mer http://www.sisl.ch/technique/noyade.htm
L’organisme ne répond pas de la même façon lors d’une noyade en eau douce ou en eau de mer, même si les gestes du prompt secours sont semblables. Les différences proviennent de l’absence de sel (NaCl) dans l’eau douce.
Selon le principe de l’osmose qui dit qu’une solution moins concentrée en sel, séparée d’une solution plus concentrée par une membrane semi-perméable, traversera la membrane pour diluer la solution la plus concentrée jusqu’à l’équilibre des concentrations, l’eau douce traversera la paroi alvéolaire pour diluer le sang. Cela entraîne des complications sévères dont principalement :
une augmentation de la masse sanguine (hémodilution)
une destruction des globules rouges (transporteurs de l’oxygène)
une libération de leur potassium dans le plasma (fibrillation cardiaque)
un lessivage du surfactant (le surfactant est un liquide qui tapisse l’intérieur du poumon et facilite son travail). Les difficultés respiratoires sont augmentées, c’est cette complication qui justifie la technique du bouche à nez sur n’importe quelle autre méthode de ranimation)
Lors de la noyade en eau de mer les conséquences sont principalement :
une diminution du volume sanguin (hémoconcentration)
un œdème aigu du poumon
un encombrement pulmonaire (à l’eau de mer présente s’associe le sérum qui vient la diluer)
une inefficacité cardiaque progressive
un lessivage du surfactant
Cliniquement, la noyade en eau douce est dans l’ensemble trois fois plus sévère qu’en eau de mer par les complications pathologiques qu’elle crée. A cela seront toujours associés des troubles infectieux, en piscine, la présence de chlore et divers désinfectants et la pollution de l’eau en général.
En fait cette distinction entre noyade en eau douce et noyade en eau de mer n'est pas aussi nette que ne voudrait cette théorie. Quel que soit le type de noyade, l’œdème pulmonaire fait l'unicité du problème à traiter.
BILAN FACE AU NOYÉ extrait du site
http://www.ambulancesriviera.com/pages/la_noyade.html Ce bilan est capital ; il doit être réalisé rapidement, car il ne doit pas retarder la mise en route du traitement.
A - Examen des fonctions vitales
1 - Le Cœur
- Recherche des pouls au niveau des gros troncs (carotide- fémorale), et en périphérie
- Mesure de la fréquence cardiaque
- Le cœur est-il régulier ou non ?
- Mesure de TA
- Coloration des ongles
2 - La respiration
- La victime respire-t-elle ou non ?
- Noter l'encombrement
- Noter la cyanose
3 - Examen neurologique
- Appréciation du niveau de conscience
- Etude des pupilles et de leur réaction à la lumière.
B - Les lésions associées
Elles peuvent être multiples à type de fracture au niveau de la colonne ou du crâne. Le noyé devra donc être manipulé avec précautions.
Conduite à tenir par les secouristes dans tous les cas, après avoir sorti la victime de l’eau :
- oxygénothérapie (après libération et désobstruction des voies aériennes s'il y a lieu)
- si consciente : inhalation simple avec un débit adaptée à l’âge
- la ventilation est absente ou inférieure à 6 mouvements par minute : insufflations
- appeler le 15 et demander un renfort médical même pour les cas semblant sans gravité car une aggravation secondaire est toujours possible
- déshabillage, séchage et emballage dans une couverture isotherme sans retarder la pratique des gestes de réanimation
- ne pas tenter d’extraire l’eau intra-pulmonaire vous n'en trouverez pas
- ne pas faire vomir la victime
- surveiller en attendant l’arrivée des secours médicaux : la conscience, la coloration, la ventilation, le pouls, l’efficacité de l’oxygénothérapie
En fonction des signes observés et du lieu de l'accident :
- pose d’un collier cervical si chute la tête la première
- arrêt cardio-ventilatoire : massage cardiaque externe, ventilation artificielle et mise en place du défibrillateur semi-automatique (DSA),
- si trouble de la vigilance avec présence de ventilation : position latérale de sécurité (PLS)
- si consciente : position demi-assise.
2/ Les Sauveteurs en Mer forment chaque année plusieurs nageurs-sauveteurs. Une formation complète, allant de la validation de diplômes aux stages pratiques spécifiques, ainsi qu’un suivi sur plusieurs années et la possibilité d’évoluer dans leurs responsabilités... 8 mois de formation et de stages pour 5 diplômes et certificats indispensables :
le PSE1 (Premier secours),
le PSE2 (secours en équipe),
le BNSSA (Brevet national de sécurité et sauvetage aquatique),
le Permis côtier,
le CRR (Certificat Restreint de Radiotéléphoniste).
Ce cursus diplômant permet d'exercer l'emploi saisonnier de surveillant sur les plages du littoral. Une fois diplômés, les nageurs sauveteurs volontaires sont proposés aux municipalités du littoral pour surveiller les plages et le bord de mer.
Il couvre l'ensemble des connaissances nécessaires à l'accomplissement de la mission : porter secours à un nageur ou à un usager de la plage en danger par différents moyens (nage, canot pneumatique...), dispenser les premiers soins, s'assurer du suivi de la chaîne des secours.
Afin de compléter leur formation de base, les futurs nageur-sauveteurs peuvent également suivre des stages complémentaires leur permettant de s'exercer sur le terrain ou des stages de qualification pour diversifier leurs savoir-faire (pilotage de jet-ski, spécialisation plages dangereuses…).
Un suivi sur la durée pour optimiser les performances et encourager l’évolution
Parallèlement à leur pratique sur le terrain, les nageurs-sauveteurs sont suivis par des formateurs qui contrôlent régulièrement leur niveau d’aptitudes à partir de leur seconde année d’activité.
Avec l’expérience, les nageurs-sauveteurs peuvent poursuivre leur formation pour devenir chefs de poste, adjoints au chef de poste ou encore formateurs.
Ces infos sont extraites du site de la SNSM
http://www.snsm.org/page/devenir-nageur-sauveteur?prehome=0