Les CROSS rejoignent la liste des centres d’appels d’urgence à l’instar des SAMU et CODIS.
Le
196 devient le nouveau numéro national d'urgence pour joindre les Centres régionaux opérationnels de surveillance et de sauvetage en mer (Cross), sans passer par le 112 qui généralement abouti chez les pompiers, a annoncé le 11 décembre 2014 dans un communiqué le secrétaire d’État chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche.
Le 196 ne remplace pas le numéro d'urgence européen 112 qui continue d'être utilisé pour les urgences sur le littoral. Il permet simplement une mise en contact téléphonique la plus rapide possible avec les CROSS, sans passer par les pompiers et retarder l'envoi de moyens adaptés à la situation d'urgence en mer.
Avec la mise en place du 196, "les Cross sont considérés réglementairement comme un service d'urgence", ajoute le communiqué.
Appeler le 196, c'est l'assurance d'être en contact avec des professionnels du sauvetage en mer capables de répondre efficacement à une demande de secours 7 j / 7et 24h / 24.
Les Cross peuvent désormais solliciter les opérateurs de téléphonie sans justifier d'une demande de localisation d'une personne détentrice d'un téléphone portable, afin de renforcer l'efficacité de la réponse à une demande de secours.
Le 196 ne remplace ni le 112, numéro d'urgence européen et ne se substitue pas, en mer, à la radio VHF canal 16, prioritaire pour alerter et rester en contact avec les CROSS et les moyens de secours.
Depuis la mer et sur une embarcation, c'est toujours la VHF canal 16 qui reste le moyen le plus fiable à privilégier, rappelle la préfecture maritime.Vous êtes témoins à terre d’un événement de mer impliquant des personnes, ces personnes vous paraissent en détresse, le numéro d'appel 196 est privilégié car il permet alors de joindre directement un centre de sauvetage en mer (CROSS), 24h/24 - 7j/7.
Le 196 est gratuit.
Le 196 permet au centre de sauvetage de vous localiser.
Avec le 196, un CROSS en tant que service d’urgence peut aussi solliciter les opérateurs de téléphonie pour localiser un téléphone portable d’une personne impliquée dans une situation de détresse en mer. Il a été choisi pour rappeler le canal 16 de la VHF et l'ancien numéro de secours 1616.
La radio VHF : un outil pour améliorer sa sécurité - C’est le premier support de la solidarité des gens de mer ! Seule l’utilisation d’une radio VHF en mer permet d’améliorer sa sécurité A l’ère du téléphone portable, pourquoi préférer une radio VHF ?
La radio VHF marine fixe ou portable reste le moyen incontournable pour assurer sa sécurité à bord. D’une portée supérieure au GSM en zone côtière, la radio VHF permet en cas de détresse en mer :
- de diffuser l’information à tous les navires sur zone, plaisanciers ou professionnels,
- de converser avec le CROSS et avec les moyens de sauvetage nautique ou aérien en approche finale ;
- de prendre connaissance d’une demande d’assistance d’un autre navigateur, qui peut être très proche et de communiquer avec les autres bateaux.
- de recevoir les bulletins météo à intervalle régulier et en particulier, les bulletins météo spéciaux élaborés par Météo France en cas d’aggravation de la situation. Ils sont diffusés par les CROSS sur tout le littoral par radio VHF.
Le saviez-vous ?
Depuis 2011, le permis plaisance permet l’utilisation d’une VHF en eaux françaises.
Les radios VHF portables sont quant à elles totalement libres d’utilisation.
Souvent utilisées au niveau de l’eau, elles constituent une solution très intéressante pour les bateaux de promenade, de pêche ou les kayaks de mer. De nombreux modèles sont en effet étanches ou peuvent être placés dans des housses étanches.
Privilégier la VHF.
Les marins avertis ou professionnels utilisent à 60 % leur VHF pour émettre des appels de détresse. Cependant, plus de 37% des demandes de secours sont passées par le biais d'un portable. Pour autant, il ne faut pas délaisser l'utilisation de la VHF car le téléphone portable n'est pas bien adapté au milieu de la navigation. Gérard d'Abboville, président du Conseil supérieur de la navigation de plaisance interpelle : "Il faut conserver l'usage de la VHF (fréquence internationale de détresse). Quand on appelle les secours avec un téléphone, aucun des bateaux qui peuvent se trouver à proximité et apporter les premiers secours ne captera l'alerte, avec la VHF Oui.
Dans certaines situations, ça peut être déterminant pour sauver des gens."
Les procédures d’urgence et de détresse :Le respect des procédures est essentiel pour la sécurité de la navigation. Il existe 3 sortes de signaux en mer qu’il faut choisir en fonction du degré d’importance du problème
SECURITE : il est à utiliser pour la sécurité de la navigation des plaisanciers, il s’agit d’un message d’alerte (de sécurité), d’un appel à tous les navires pour l’entraide entre les marins. Il est utilisé pour prévenir des dangers en mer par exemple pour signaler un objet flottant, une bouée lumineuse défectueuse ou encore un phénomène météorologique non prévu. Signal à envoyer :
SECURITE, SECURITE, SECURITE + 3 fois le nom du bateau
PAN PAN (panne) : Il s’agit d’un message d’urgence sur le bateau au cas où une vie humaine est en danger (problème médical, homme à la mer) ou s’il y a un problème important à bord (légère voie d’eau, difficulté de navigation).
Signal à envoyer :
PAN PAN, PAN PAN, PAN PAN + 3 fois le nom du bateau
MAYDAY (venez m’aider) : C’est le message de détresse à ne pas rater, car il alerte d’un danger grave et imminent mettant en péril le navire et tous ses occupants. Il s’agit d’une demande d’assistance immédiate (voie d’eau importante, feu, explosion, risque d’être drossé à la côte).
Signal à envoyer :
MAYDAY, MAYDAY, MAYDAY + 3 fois le nom du bateau
Ces messages doivent préciser :
- le nom du navire répété 3 fois
- la position du navire
- la cause de l’appel
- les secours demandés et les intentions des passagers
Le message doit être répété, en faisant des poses pour laisser au secours la place de répondre et dans la mesure du possible, jusqu’à accusé de réception.Lorsque les secours seront en vu (ouïe ou son) utiliser la pyrotechnie (fusée de détresse) qui est à ce jour le meilleur moyen pour se faire repérer de la côte, par un navire ou un hélicoptère.
Il existe les fusées parachutes, qui montent à 300m de hauteur et durent 30 secondes, des feux à main qui sont utiles quand un bateau est proche. Attention à bien se protéger les mains lors de l’utilisation de ces feux de détresse.
Une lampe torche de forte puissance pour être vu le plus loin possible (SOS = 3 points + 3 trais + 3 points).