Les vacances sur le littoral s’accompagnent le plus souvent de voyages en bateau. Malheureusement pour certains, ces périples sont souvent l’occasion de désagréments qui peuvent vite gâcher le plaisir que représente une sortie ou une traversée sur l’eau mais des solutions existent.
Le mal de mer se caractérise par une série de troubles comme des maux de tête, une pâleur, des sueurs froides, une hypersalivation et respiration accélérée, des vertiges et des nausées. Cette affection est due au contraste entre le mouvement enregistré par les yeux et l’immobilité du corps. Le scénario se jouant au cœur de l’oreille interne qui est le centre de l’équilibre.
Devant le mal de mer, nous sommes tous inégaux. Certains ne seront jamais malades alors que d’autres le resteront toute leur vie. Pour la majorité des personnes, le mal de mer est un phénomène passager et, après une période d’adaptation plus ou moins longue, le mal s’estompe ou disparait.
Mais certains professionnels de la mer sont malades toute leur vie", précise le Dr Patrick Bacquaert, vice-président et médecin-chef de l’institut de recherche du bien-être de la médecine et du sport santé (IRBMS) dans l'un de ses articles publié sur le site Internet de l'institut.
Pour éviter le mal de mer, le Dr. Bacquaert conseille la règle des "F" : ne pas avoir Faim avant de monter sur un bateau ; être en forme, car la fatigue augmente le mal, n'avoir ni chaud ni froid vêtus de vêtements confortables, adaptés à la mer ; éliminez la frayeur, ne pas y penser avant et ne surtout pas boire, surtout de l’alcool pour oublier le stress.
Le mal des transports (ou mal de mer), aussi appelé cinétose, est un fait commun qui affecte 20 % de la population.
Deux plantes contre les nausées
Le gingembre Pour lutter contre le mal de cœur, le gingembre est tout à fait disposé. De nombreuses études ont permis d’évaluer l’effet antiémétique (capacité de prévenir ou d’arrêter les nausées et les vomissements) du gingembre confit associer à un fruit sec comme l'abricot, le pruneau ou la figue, mais plus particulièrement lorsqu’il est présenté sous forme de poudre (en gélule).
Posologie du gingembre :
Capsules de poudre. Prendre de 250 mg à 1 g (soit 2 gélules), 1 heure avant le départ et répéter durant le voyage à l'arrivée de nouvelles sensations de vomissement ou répéter toutes les 4 heures, jusqu’à la disparition des symptômes.
Teinture (1:5). Prendre de 1,25 ml à 5 ml, 1 heure avant le départ. Répéter toutes les 4 heures, jusqu’à la disparition des symptômes.
Extrait fluide. Prendre de 0,25 ml à 1 ml, 1 heure avant le départ. Répéter toutes les 4 heures, jusqu’à la disparition des symptômes.
La menthe poivréeDes essais cliniques ont démontré que la menthe verte peut contrer les nausées et apaiser les céphalées, deux des malaises pouvant être ressentis en cas de mal des transports.
De plus, son usage est reconnu par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Posologie de la menthe poivrée :
Huile essentielle. Prendre de 2 à 4 gouttes d'huile essentielle diluée dans un peu d’huile végétale, 3 fois par jour. Commencer avec 2 gouttes afin d’apprivoiser la forte saveur de menthol qui peut surprendre les papilles.
Infusion. Infuser 1 c. à table de feuilles séchées dans 150 ml d'eau bouillante pendant 10 minutes. Prendre de 3 à 4 tasses par jour, entre les repas ou comme digestif.
Teinture (1:5 dans l'éthanol à 45 %). Prendre de 2 ml à 5 ml de teinture, 3 fois par jour.
La rééducation optocinétique contre le mal de mer :Pour les plus atteints et les professionnels de la mer, tels que les plaisanciers, les pécheurs ou les militaires, le Dr Loïs Bonne, chef du service ORL de l’hôpital d’instruction des armées Clermont-Tonnerre (Brest) a, depuis une quinzaine d’années, mis au point, avec ses équipes, une technique unique en France qui permet de résoudre le conflit en mer. Cette technique s’appelle la rééducation optocinétique.
Cette méthode se base sur des exercices qui vont se rapprocher des situations que les gens rencontrent en mer. Par la répétition de ces exercices, cette méthode va les aider progressivement à s'adapter. Ces exercices opthosymétriques se réalisent avec des boules à facettes comme dans les boites de nuit, sur des fauteuils rotatoires. Le but est de mettre les gens en difficulté, sans les rendre malades. Puis les scientifiques complexifient les exercices pour qu'ils apprennent à gérer le conflit. Le traitement s'étale sur une dizaine de séances de 30 minutes.
Sources : Hôpital d’instruction des armées Clermont-Tonnerre (Brest).